l'introduction
Je vous ai épargné le vol retour du routing précédent au départ d'ORY. La faute à une mauvaise manipulation qui m'a amené à effacer les photos de mon APN. C'est que je finis par n’emmêler les pinceaux moi, avec tous ces vols AF qui se succèdent. Je ne suis plus habitué !
En revanche, j'ai conservé mon second routing vers et depuis CDG. Cela tombe bien, c'est là qu'on a les meilleures expériences loungesques.
La raison de ce cet aller retour était de commencer les prospections pour mon projet immobilier. Car oui, j'ai su dans la semaine qui a précédé que j'étais retenu pour mon prochain poste. Situé dans l'Oise, dans la non moins glorieuse ville de Méru, ma nouvelle affectation m'a finalement décidé à investir dans la pierre après deux décennies de location.
Un aller retour dans la journée, puisque bizarrement, les agents immobiliers ne travaillent pas le dimanche. Que la peste les étouffe !
Donc en fait de bonus, cela sera tout riquiqui mais j'ai tout de même pu vous caser une découverte architecturale dont je n'avais jamais entendu parler.
Place au routing qui ne devrait pas occuper trop de mémoire vive de votre cerveau que je vais m’employer à rendre disponible du mieux que je peux.
Enchainement de vols
- 1
- 2AF1092 - Economique - Paris CDG → Bâle / Mulhouse - Embraer E-190
Au programme de ce FR : pique nique distingué au salon, vol en mode grand confort et même pas de retard !
LE prelude
Après avoir rendu le véhicule de location, rebelote avec le bus desservant le T2G depuis le T2F. Cette fois-ci pas d'attente, le bus démarre dans la minute qui suit mon embarquement.

Brave bête, va !

On travaille chez Paris Aéroport. Pour un bâtiment neuf, cela sent surtout le défaut d'anticipation lors de la construction initiale.

le lounge report
Le PIF est passé rapidement malgré un équipage priorisé par les PIF men.
Me voilà à pied d’œuvre à l'entrée du salon.

L'accueil est de bon niveau. C'est souvent le cas dans les salons AF. On ne peut pas en dire autant chez AZ ou LH notamment.
Faisons le tour des réjouissances.

Dieu soit loué, le bar au caramel est toujours là !

Mais ce sont les vins rouges qui m'attirent notamment ce second vin de Lagrange plus que correct. Et à des années lumière des picrates habituellement servies dans les salons d'aéroport.

Pour ne rien gâcher, champagne en libre service.

Commençons donc léger en mode pique nique distingué.

Allez santé :)

Quelques feuilles de mâche pour un peu de fibres.

Alors vous êtes plutôt Scrocchi ou Fiefs de Lagrange 2015 ?

Je termine sur une note sucrée.

Car il est temps de faire bouger sa grosse carcasse rassasiée.

Une dernière clope et j'attrape l'embarquement au vol.
La file prioritaire est en fonction.
Place vils manants, laissez passer votre seigneur et maître !

Que le doux monde de l'aviation soit béni, les privilèges y ont encore droit de cité.
Voilà un domaine que la Gueuse n'a pas souillé de son empreinte fétide !

L'oiseau du soir.

le flight report
En selle !

Ma rangée en bulkhead.
Je profite de ne pas avoir à tortuguer sur les vols AF.
C'est rigolo, mais il y a toujours un risque de finir en siège milieu à fond de cale.
Et dans ces moments, ce n'est pas drôle du tout.

Installé à bord pour le reste de l'embarquement des pax.

Il faut dire qu'on a de l'espace même pour les personnes difformes.

Point d'inopportun, les conditions sont optimales !

Le repoussage intervient presqu'à l'heure à 20h46.
Tout s'annonce sous les meilleurs auspices.

Et décollage, douze minutes après.

Ma sélection en vol se veut discrète. Le service est en revanche très sympa : la PNC échange quelques mots sincères avec moi. Et ce n'est pas le cas de tout le monde dans l'appareil. Preuve tangible : elle a fait l'effort de sortir la tablette de mon non-voisin.
Tiens, Le Point titre : "la CGT rance".
Quel à propos ;) !

Le reste du vol est sans incidence. Nous arrivons à 20h37.


L'instant danette avec ruée de pouilleux qui me privent des premiers flashs de la presse à scandale lors de ma descente d'avion.
Je reste tranquillement sur mon trône plongé dans mes considérations de la nature shadok profonde de l'être humain.
Le tout avec des chaussures de marche à 1 mètre de moi…

Elégance, prestance, passager Air France.

On rejoint les entrailles de la coloc.

Et je laisse mes compagnons d'infortune attendre leurs biens tandis que je file vers le parking sans demander mon reste.
A ce moment là, j'ai encore une bonne heure et demie de voyage avant de retrouver mes pénates.

Merci de m'avoir lu. Le prochain aller retour sera placé sous le signe du week end détente : MPL au programme pour un bronzage pas aussi orangé que la compagnie qui le dessert.
Le bonus
Il n'y a rien de mieux au cours d'un voyage de tomber sur un édifice, un musée, un paysage dont on ignorait tout et qui pourtant aurait dû déjà figurer sur le tableau de chasse de tout travel geek qui se respecte.
Et c'est d'autant plus jouissif quand la prise ne se trouve qu'à quelques dizaines de kilomètres d'une ville comme Paris, où l'on a soi-même passé quelques années et plus de sa vie sans avoir su bouger ses fesses.
Certes, il va vous falloir être sensible au charme des églises médiévales. Mais si c'est le cas, je vous invite à poursuivre la lecture. Sinon, eh bien essayez tout de même !
Au programme donc : l'église prieurale de Saint-Leu d'Esserent. Le nom du site fleurant bon la vieille France.
Perchée sur une élévation, l'église domine les bords de l'Oise.
Depuis la route, elle en impose encore.
Imaginez vous donc au XIIème siècle, rongé par la vermine, transi par le froid, émacié et puant comme un porc. Nul doute que tant de majesté forçait le respect.
Voilà une pensée qui ne cesse de m'accompagner lorsque je parcours les campagnes en Europe ou ailleurs. Resitués dans leur contexte, cela change résolument le regard que le touriste du XXI ème siècle porte à ces monuments.

La façade romane tardive a été préservée.

Les voussures et chapiteaux du portail. Vous noterez la présence d'un narthex, caractéristique assez ancienne.


La nef.

Le triforium.

Le revers du massif occidental.

Les ravages de la révolution sont passés ici aussi. Il faut visiter les cathédrales britanniques pour comprendre la mesure du saccage.



Le choeur.

La nef depuis le déambulatoire.

J'adore ces imperfections, marques des évolutions d'un bâtiment. Le clou en la matière naturellement étant la cathédrale inachevée à Beauvais.


Une grande tristesse de voir que l'édifice est laissée à tout vent.
Les pigeons sévissent aussi en grande banlieue.

Piètre protection révélateur d'une époque.

Vade retro satanas !

Maquette pour une bird's view, si j'ose dire !



Un sarcophage mérovingien découvert non loin de là lors de travaux de terrassement.

Et on finit par un petit tour d'extérieur.


Le chevet.







Et voilà, un héritage pour qui sait l'apprécier. Dieu sait qu'il n'y en a pas masse. Et c'est fort dommage.
Belle découverte que cette église, je passerai y faire un tour afin de la découvrir ^^
Pour le reste je dois avouer que j'ai été surpris par vos photos du salon "tiens c'est en libre accès" ah bah oui forcément c'était l'avant Covid.
Merci et à bientôt !
Merci pour le com.
Heureux de vous avoir fait découvrir cette église. On ne soupçonne pas la richesse que l'on peut trouver si près de Paris.
C'est évidemment sur le bonus que tous les fidèles (lecteurs) attendent une sainte conclusion et les plus attentives de ces ouailles dévouées ne sont pas déçues.
Faisant souvent partie de cette foule en délire qui sait attendre le report tel un urbi et orbi des temps modernes, je note forcément les similitudes d'antan et d'aujourd'hui :
1209 - Renaud de Dammartin se réfugie au Bar
2020 - Quentin de Méru se réfugie au Salon (du Mesnil-Amelot)
et aussi, je cite "J'adore ces imperfections, marques des évolutions d'un bâtiment. Le clou en la matière naturellement étant la cathédrale inachevée à Beauvais."
S'il n'est point question de BVA, dans notre cas précis, "On travaille chez Paris Aéroport. Pour un bâtiment neuf, cela sent surtout le défaut d'anticipation lors de la construction initiale." L'accueil en certains lieux saints des privilégiés aurait un avant-goût de Paradis? Qu'importe mais pourquoi nous enduire de tentation en posant la question qui fâche : "Alors vous êtes plutôt Scrocchi ou Fiefs de Lagrange 2015 ?"
Demandez si dans cet épisode de communion il faut choisir entre l'hostie et le vin de messe, tssss!... Surtout que dans le cas présent, le craquant béni vient de l'autre côté des Alpes, proche de Rome et que la miraculée Alitalia qui en consomme et partage en masse est encore en vie, malgré les vicissitudes quotidiennes, j'dis ça, j'dis rien.
Autre analogie (en un seul mot) : "Tient Le Point titre : "la CGT rance"." - "Imaginez vous donc au XIIème siècle, rongé par la vermine, transi par le froid, émacié et puant comme un porc." 9 siècles plus tard, ce n'est pas la vermine qui a rongé et presque anéanti les puants porcs mais un virus nommé Covid dont le couronnement sublime aura été de mettre fin aux envies de grèves et autres blocages d'une France jaunie^^
Bref, d'une cathédrale à l'autre, Air France et ses pèlerins t'accompagne avec un peu plus de luxure ou d'aplomb que l'Orange Anglaise, on s'en doutait.
"Un sarcophage mérovingien découvert non loin de là lors de travaux de terrassement." -> Que penseront les générations futures de nos aéroports?
"Et voilà, un héritage pour qui sait l'apprécier. Dieu sait qu'il n'y en a pas masse. Et c'est fort dommage." -> De l'intérêt d'éduquer les jeunes chose qui fait bien trop souvent défaut.
Merci pour cette communion, pardon, partage.
Quentin de Méru ? Celui-ci qui a fini dans son Harem noyé dans une baignoire de caviar avec une carte Uranium qatarie à 104 ans ? :) :) :) :) :) :) :) :) :) :)
Un grand voyageur en somme...
Le bon homme, il savait vivre, mais il n'y a point de Méru dans ma lignée !
Merci pour le com, Didier.
Merci Guillaume pour le com'.
"2020 - Quentin de Méru se réfugie au Salon (du Mesnil-Amelot)" où l'on trouve du bar au caramel, quel progrès depuis neuf siècles !
Impie ! Osez comparer le scrocchi au Corps du Christ, voilà qui est bien téméraire. On en a brûlé pour moins que cela !
A bientôt !
Merci Quentin pour ce FR.
Allez un bon coup de scroll pour arriver au bonus^^
C'est toujours plus agréable de découvrir un lieu que l'on attendait pas, sans l'influence des guides touristiques, on se laisse surprendre et souvent avec délice (bon l'inverse est aussi possible).
En tout cas cela donne envie d'y faire un tour. ?
A bientôt
Merci Valérie pour le com'.
J'avoue, ces FRs si inutiles soient-ils car vraiment bateau sinon pour la BDD, ne trouvent leur intérêt à mes yeux que comme prétexte à l'évangélisation de mes lecteurs assidus, si tant est que cela fusse nécessaire.
Ce n'est pas bien loin de CDG ou de Chantilly s'il fallait un peu étoffer le parcours :)
Merci pour ce Bonus
Il a été traitreusement intégré au corps du FR mais il m'a suffit de partir
du bas et de remonter pour ne pouvoir lire que lui ^^
"Imaginez vous donc au XIIème siècle, rongé par la vermine, transi par le froid, émacié et puant comme un porc"
Bizarre je n'arrive pas m'imaginer autrement qu'en seigneur magnanime avec ses serfs et entouré de
courtisanes plus belles les unes que les autres et se disputant mes faveurs !
Un bonus très intéressant de cette église surtout enrichi de cette façon
avec ta vision et tes connaissances
A bientôt pour un autre FR/bonus
Merci Gilbert pour le com'.
Je suis rétif à la partie bonus de l'éditeur : pénible à utiliser, cette forfanterie est aisément contourner par l'intégration au corps du texte.
Ne connais tu point les titres : le mogoy veille à y faire figurer ses bonus sinon en bonne place en dernière.
"Bizarre je n'arrive pas m'imaginer autrement qu'en seigneur magnanime "
Tu n'est pas le seul, mais la condition servile se doit d'être connue et maintenue afin de veiller à la stabilité sociale. Imagine-t-on les gilets jaunes à cette époque ? D'un point de vue ou de l'autre, c'eût été nettement plus "tranchant" !
Bonjour et merci pour ce FR.
Petite question, quel est le temps de parcours en bus entre le 2G et le 2F à CDG ( et inversement … )
Nous serons en correspondance depuis ( et vers) EAP et j’aimerais savoir si le temps de transfert entame la correspondance de façon conséquente .
Merci…