Bonjour à tous,
Avec un retard certain, voici un autre dépoussiérage de FR, la suite d'un vol dont j'avais publié le 1er tome il y a un an et demi à l'occasion de mon 200ème FR. Un routing très avgeek que l'on regarde de nos jours avec une certaine nostalgie. Quant aux autres FR de ce routing, ils arriveront sans doute un jour, reste à savoir quand !
Place donc à ce FR sur un 737-200 Combi d'Air Inuit, volant entre La Grande Rivière et Puvirnituq, après le premier leg depuis Montréal.
On descend donc de notre vaillant 732 (avec la possibilité de laisser nos affaires à l’intérieur, ce que nous n'avons pas fait) pour mieux le retrouver 3/4h plus tard.
Direction le terminal à pied.
On ne risque pas de se perdre dans cet aéroport, un seul tapis à bagages.
Petit tour à l’extérieur pour se dégourdir les jambes.
Notre gros porteur local continue sa préparation avant de nous reprendre à son bord.
Beech 200 King Air.
Twin Otter qui repart.
Retour à l’intérieur pour l’embarquement, pas de PIF à passer pour aller vers le grand Nord.
C’est reparti pour un tour à bord de C-GMAI, ce vénérable 737-200 de 41 ans ! Je trouve cette livrée assez réussie.
Pour préserver de bonnes relations conjugales, je laisse le hublot à Mademoiselle et prends cette fois-ci un siège au couloir, elle sera donc en charge des photos. L’avion s'est un peu vidé à La Grande Rivière, mais il y a un bon 2/3 d’occupation. Ce jour-là l'avion était configuré avec 34 sièges Y et 4 palettes cargo.
La cabine ressemble donc à cela.
Plafonnier vintage.
Les jumpseats de l'arrière donnent sur la cabine, alors que la plupart du temps ils sont derrière la cloison dans le sens contraire de la marche.
Comme nous sommes dans un 737-200 Combi, la cloison centrale est amovible et peut être avancée ou reculée en fonction de la répartition cargo/pax. La petite porte coulissante sur la gauche est utilisée par les PNC quand ces derniers traversent la partie cargo pour voir les pilotes.
Au revoir La Grande, à ce soir. Pas de pushback ici, on part en autonomie.
On remonte la piste.
Demi-tour, piste 13, ne soyons pas superstitieux !
On s’élance avec de nombreux décibels.
Rotation.
De nouveau dans les airs.
L’unique route des environs s’arrête dans le village desservi par cet aéroport, plus au Nord dans le Nunavik l’avion est indispensable.
Virage à gauche.
Quelques lacs en partie gelés fin mai.
Installation électrique, la raison du peuplement de la localité de Radisson étant les centrales hydroélectriques sur la Grande Rivière.
Le ciel commence à se couvrir.
Nous sommes maintenant de l’autre côté des nuages.
Sur ce vol d’1h07 vers Puvirnituq, pas de plateau repas comme sur le vol précédent, mais un panier de snacks nous est présenté.
Le choix de Mademoiselle.
Le mien.
Autopsie du petit pain chaud.
Une éclaircie.
Un peu de littérature.
La flotte de la compagnie.
Le réseau d'Air Inuit, on hésitait entre Puvirnituq et Kuujjuaq pour ce trip dans le Nunavik, la première destination permettait de faire plus de vols et la seconde permettait de combiner Air Inuit et First Air (mais nous avons aussi pris First Air un peu plus tard dans le séjour).
Page corporate.
Safety card et notice concernant les comportements intoxiqués.
Avec vêtements de circonstances !
En fonction du nombre de palettes cargo, la sortie ne sera pas la même !
Il y a également du divertissement sur appareils personnels.
Et ça fonctionne bien, pas besoin de télécharger une app avant le décollage.
Quant aux toilettes, elles sont sèches, du moins pour le lavabo !
La descente vers Puvirnituq a commencé.
Un petit bonbon est distribué pendant la descente.
Les volets commencent à se sortir, juste avant de retraverser la couche.
Les paysages sont aussi désertiques qu’à la Grande Rivière, mais avec quelques degrés en moins et plus de neige.
Courte finale.
Clôture de l’aéroport.
On y est presque, notre premier atterrissage sur une piste en graviers !
Atterrissage, assez franc dirons-nous !
Ouverture des reverses.
Au feu !
Ah non, tout va bien, c’était juste de la poussière.
Bienvenue dans le méga-hub de Puvirnituq, d’où partent les petits Dash8 ou Twin Otter vers les villages voisins du Nunavik.
On peut nous suivre à la trace.
Heureusement pour nos voies respiratoires, notre 732 a le droit à sa dalle de béton, ce qui nous évitera d'ingurgiter de la poussière !
On peut laisser son carton pour le prochain vol.
Ne traînons pas, nous avons 20min de retard et sommes déjà +/- à l’HLE, nous quittons donc notre vaillant 737-200, pour le retrouver quelques dizaines de minutes plus tard.
La perche que vous pouvez voir à l'avant du réacteur est un système de dissipation des graviers, tout comme la plaque au niveau du train d'atterrissage. Petite vidéo expliquant cela par ici.
Les petits moteurs de notre avion sont protégés contre le froid, c’est qu’il fait encore -3°C ici, alors que nous sommes à la fin du mois de mai !
Arrêt au check-in (au fond) pour récupérer nos cartes d'embarquement pour la suite du trajet. L'agente du checkin avait l'air surprise quand elle a compris que nous faisions une correspondance back to back !
Plaques explicatives pour cette statue.
Le duty free de l'aéroport de Puvirnituq !
A cette époque on pouvait profiter de l'instant H2Okapi sans craindre d'attraper le Covid.
Petit tour dehors avec le parking.
Il manque des lettres !
L'aérogare.
On peut voir notre avion.
Et une vue lointaine du village de Puvirnituq.
Encore un vol sympathique et atypique à bord de cet antique 737-200, qui ne fait pas son âge avancé. Une cabine bien entretenue et confortable, un divertissement sur appareil personnel appréciable, des PNC agréables et une collation adaptée à un vol de cette durée, Air Inuit fait bien le job, même s’il est vrai qu’il faut le vouloir pour emprunter leurs lignes !
Je ne sais pas vraiment comment noter les aéroports de La Grande Rivière et Puvirnituq, ils servent surtout à désenclaver des territoires et ont donc une vocation purement utilitaire, sans fioritures.
16 Commentaires
Voler dans le grand nord était si coûteux que je n'avais pas fait le détour depuis Québec, mais je crois bien que je le regrette !
Un appareil combi si indispensable pour les contrées éloignées dépendantes directement de l'aviation.
Les reverses du -200 sont si sympathiques !
Se poser sur du gravier secoue-t-il beaucoup ? Ou pas plus que les pistes "en dur" quelque peu défoncées (type FDF ou HAV ^^) ?
A bientôt !
En temps normal il est vrai que ce n'est pas donné. Après ces avions risquent d'être en service pendant encore 10/15 ans dans le grand Nord canadien, jusqu'à ce qu'un avion plus moderne ait un système permettant de se poser sur des pistes en graviers (ou alors il faudrait que ces aéroports isolés aient des pistes en dur, mais je n'y crois pas trop).
Ces reverses sont spéciales, ça change des autres modèles.
L'atterrissage n'a pas été un kiss landing car la piste est plutôt courte, mais une fois posé on ne sentait plus tellement les irrégularités du terrain.
A bientôt !
Voler dans le Nord Canadien est toujours une expérience sympathique, j'ai hâte de pouvoir le refaire.
A bientôt !
Une expérience très sympathique, mais qui risque de ne pas être faisable dans un futur proche malheureusement.
A bientôt
Un vieux Monsieur de 41 ans bien confortable, avec une cabine pour les pax et une autre pour le fret.
J'ai bien aimé la fiche sécurité avec le personnage chaudement habillé, sans oublier la langue locale !
Le catering laisse rêveur lorsque l'on voit maintenant que même le Groupe LH va se mettre au BoB...
Cet avion est équipé pour les atterrissages dans le Grand Nord.
Ces aéroports du bout du monde sont certes pas très grands, mais terriblement fonctionnels...
Une compagnie attachante.
"L'agente du checkin avait l'air surprise quand elle a compris que nous faisions une correspondance back to back !"=> un peu comme celle de PGF lorsque j'avais enregistré mon bagage, pour un vol vers TLS via CDG, l'été dernier ^^
Une très belle expérience en tout cas
A bientôt.
Oui l'avion est confortable, on ne fait plus de sièges comme ceux-là en éco de nos jours.
Le catering est pas mal, mais cette prestation n'est pas la principale, il y a des vrais plateaux repas sur le leg entre Montréal et La Grande Rivière. Quant au LH Group, honte à eux, enfin cette crise du Covid aura renforcé l'idée de ne pas être aveuglément fidèle à une compagnie ou une alliance.
C'est en effet ce gravel kit qui explique la persistance de certains 732 dans le grand Nord canadien.
Il ne doit pas y avoir beaucoup de gens qui font ce routing dans la journée, mais la recherche d'hébergements dans ces contrées lointaine n'est pas évidente.
A bientôt !
Un chouette combi compagnie/avion/destination
Sympa le panier de snack.
Avec vêtements de circonstances ! => c’est encore mieux pour une carte collector.
notre premier atterrissage sur une piste en graviers ! => que de poussières !
A bientôt
Oui ce routing est particulièrement avgeek.
Je n'ai même pas pris la safety card, il faut dire qu'on aurait été vite repérés, étant les 2 seuls pax faisant l'ensemble de la rotation de la journée avec l'avion et les PN.
Cette poussière est impressionnante à voir.
A bientôt !
AAAH ce bon vieux 737-200, je suis toujours impressionné par la "finesse" du réacteur, et la partie amovible lors de l'atterrissage! J'ai eu la chance de le prendre chez United il y a 20 ans, mais je n'en garde que très très peu de souvenirs... Air Inuit est elle la seule compagnie à proposer cet avion en ligne commerciale aujourd'hui?
Les vêtements chauds sur la safety card est le détail qui tue, c'est très sympa.
Dommage que le vol en 736 Westjet ne soit pas reporté, ça m'aurait intéressé ;)
A bientôt!
Si j'avais volé sur Ryanair un an avant mon premier vol avec eux (2006), j'aurais peut-être pu en prendre un beaucoup plus facilement !
Il y a encore une poignée de compagnies qui ont encore des 732, principalement au Canada (Air Inuit, Canadian North, Nolinor), mais également dans quelques pays exotiques (Venezuela, Zimbabwe, Honduras) mais ça commence à devenir franchement rare.
La safety card fait couleur locale.
Je n'ai pas grand-chose à dire sur ce vol en 736 Westjet, on avait tous les 2 un siège milieu, cabine ancienne, IFE à base de live TV grésillante, service minimaliste avec juste un biscuit et des boissons, bref un transcon un peu longuet.
A bientôt.
41 ans! Ces avions sont solides! Le froid du grand nord les conserve bien.
C’est drôle de voir la cabine d’un 737 avec aussi peu de rangées.
Belles vues lors du vol et l’atterrissage sur une piste en gravier est original.
Merci pour ce Fr
Tout dépend ce ce qu'il y a dans le sac, d'un point de vue français ça me semble inconcevable de laisser ses affaires sans surveillance.
Oui ces avions semblent increvables, en même temps ils n'ont pas vraiment de remplaçant possible pour le grand Nord et ses pistes en gravier.
La config combi est originale, mais utile quand il n'y a pas assez de demande pour remplir un avion de pax mais que la demande en cargo est importance. En France on est plus habitué aux 737 Quick Change chez ASL Airlines France, mais je ne sais pas s'ils volent encore avec des pax.
A bientôt.
Sinon je trouve l'identité de cette compagnie vraiment chouette, et la présence d'un divertissement via WiFi sur cette antique machine est une bonne surprise.
A bientôt !
Un vol qui comblerait un avgeek, même si je suis nettement moins avgeek que toi.
Il est vrai que sans réduction particulière leurs tarifs sont assez inabordables, et je ne me serais pas offert ce billet ! La liaison YUL/YQB permet de prendre Air Inuit sans aller dans le grand Nord, mais en Dash 8 c'est quand même moins fun !
Ils ont une belle identité, et on ne s'attend effectivement pas à avoir du divertissement BYOD sur un 737-200.
A bientôt !
Impressionnant de robustesse ce 737-200 qui a du largement dépasser les 100 000 heures de vol. Le service à bord est excellent et l'équipement de cette antiquité bien meilleur que sur des avions tout récent.
A bientôt !
Je ne sais pas combien ce 737 a d'heures de vols à son compteur, 100000 heures représentent plus de 11 ans non stop, ou alors un peu plus de 6h30 chaque jour depuis 41 ans. J'aurais tendance à dire que les avions volent moins que ça chez Air Inuit (1 rotation de 2 à 4 vols par jour, les jours où ils volent), mais je ne sais pas trop quelle était son utilisation lors de ses 3 premières décennies en Afrique.
A bientôt !
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