Avis du vol entre Paris et Warsaw en classe Economique avec Air France

Bonjour, je suis heureux de vous accueillir à bord de cette nouvelle série de FR à destination de la Pologne, destination choisie pour ces vacances 2021.

Le choix s'est porté sur AF car ils me devaient 1000€ d'avoirs covid et ont une politique commerciale très souple quant à l'instabilité des frontières en ce moment.

Cette série va contenir le vol le plus cauchemardesque de ma vie, avec un incident qui va en partie gâcher le début de mes vacances. J'en tremble encore… Et ce vol, le voici, c'est celui qui vient…

Tout d'abord, voici le routing

Nous sortons un peu énervés du vol précédent dont l'équipage a été odieux. Mais ce sont les vacances, alors on décide de ne pas se gâcher la vie pour eux.
Nous voici au T2F, le vol pour Varsovie n'est pas annoncé en retard, malgré la grève du personnel de l'aéroport.

Notre porte ne sera pas sur la jetée, mais en sous-sol. C'est une première fois pour moi.

La salle est petite, c'est parfait, il fait moins chaud et j'aurai moins à courir après la petite, qui commence à être énervée et fatiguée.

Un écran nous diffuse le plan cabine. Je découvre que l'A318 prévu a été remplacé par un A319.
Au final, après 2 annulations de vols sur cette réservation, Air France nous avait prévu sur ce vol un A321, puis un A320, puis un ERJ95 de Hop, puis un A318 et enfin un A319.

L'embarquement débute à l'heure. On ne nous demande pas de pass sanitaire puisque tout le monde peut aller en Pologne. On nous prévient tout de même que sans pass, c'est quarantaine obligatoire.

Le personnel au sol est très courtois et très pro. Ce sera un embarquement par pax bus, serrés comme des sardines sans aucune distanciation covid

Arrivés au pied de l'avion, nous montons l'escalier jusque dans la passerelle et embarquons par cette dernière.

Je suis précédé par un homme qui s'avèrera être un cauchemar.

Nous voici à la porte. Comme d'habitude, la petite cavale devant. Elle adore l'avion !

Les sièges sont les mêmes que sur le vol précédent. En cuir avec peu d'espace pour les jambes.

Et voilà que tout se gâte…
Le monsieur en bleu tente de ranger sa valise dans le rack qui est plein. Il y a un espace de 30cm qui est libre mais sa valise en fait au moins le double. Mais il insiste, force, écrase les autres bagages durant de longues secondes.
Au moment où il comprend que ça ne rentrera pas, ma fille passe à côté de lui et il manque de l'assommer avec son bagage.
Je lui dis de faire attention et court rattraper la petite qui est partie trop loin. Au passage je l'ai un peu bousculé.
Voici que je m'installe.
Je vois ce monsieur qui fait demi tour dans la cabine pour poser sa valise plus en avant, sans regarder où il va. Il pousse littéralement mon épouse, qui manque de tomber. Elle lui dit "Oh attention !"
A ce moment là, je me lève et l’attrape par le bras en lui disant d'être plus attentif. La discussion ne mène nul part, il réfute avoir bousculé Madame et reste devant moi à baragouiner en anglais. Je passe donc un peu en force pour aller m'assoir et décide de l'ignorer. Il se plaint du fait que je l'ai touché. Je suis tout tremblant et très énervé par cet incident.
Mais cela ne s'arrête pas là.
Le monsieur va voir un PNC et se plaint d'avoir été bousculé. Le PNC lui trouve un autre siège et entreprend une recherche de témoins de l'incident. Je suis dans tous mes états.
Mon épouse demande au PNC se qui se passe et ce dernier lui répond qu'il y a eu une agression de ma part à bord, qu'il y a des témoins et qu'il allait faire ce qu'il avait à faire. J'ai beau lui expliquer que ce monsieur a failli percuter ma fille avec son bagage, a bousculé ma femme, rien n'y fait. J'ai en face de moi un vigil, un gendarme, un cowboy agressif qui se met à m'engueuler. Je ne peux pas en placer une.
J'ai droit à la phrase qui tue "de toute façon, je vais vous dire un truc Monsieur, entre vous et moi, c'est moi qui aurait toujours raison"
Je décide donc de tourner la tête et de ne plus rien dire pour ne pas aggraver mon cas.

C'est à ce moment là que ma femme se met à pleurer des nerfs, que ma fille de 2 ans se met à crier et ne veut plus rester en place. Je nage en plein cauchemar. Je me focalise sur la petite pour penser à autre chose et essaie de la calmer.
Les personnes assises devant nous se plaignent de notre enfant à l'équipage et demandent à changer de place. Mais il n'y a plus de siège. Nous essuyons des regards de travers de la part de tout le monde.

L'embarquement est terminé mais une annonce jette le trouble : C'est une annonce qui semble improvisé.

"Mesdames et messieurs, nous avons rencontré un petit problème technique, nous attendons l'intervention d'une équipe de maintenance qui va régler cet incident."

Là je me dis, c'est bon, ils ont appelé la police qui va venir me débarquer. C'est panique à bord dans ma tête. La gentille famille qui part en vacances se retrouve au cœur d'une affaire de grand banditisme.

Mon épouse se lève en larme et va voir le pnc cowboy à l'avant. Je décide de la suivre pour lui faire mes plus plates excuses et calmer le jeu.
Il nous explique que ce genre d'incident peut vite dégénérer en bagarres et qu'il se doit de faire son rapport. Nous le rassurons en lui disant que nous ne sommes pas des gens à problèmes et que nous n'allons pas perturber le vol.
Le dialogue est apaisé. Il nous rassure en nous disant qu'une vrai équipe de maintenance arrive et une vraie équipe de maintenance arrive.
Cette histoire nous a rendus paranoïaques. Nous retournons nous assoir et je décide de continuer mon FR.

Un peu de spotting pour oublier tout ça… Un 787 arrive de Beyrouth vol AF565.

Je suis tout tremblant et au bord des larmes mais je continue… la carte sécu et la pochette pas nettoyée

La petite s'est calmée et joue à nouveau avec ses gommettes.

Nous décollons avec 45 minutes de retard.

L'atmosphère s'est détendue mais je rumine. Le service commence. Je ne prends que le sandwich, mais n'y touche pas. Le personnel continue de nous regarder comme des criminel et n'est absolument pas aimable.

En descendant vers Varsovie je me dis que peut-être que la police viendra m'attendre à la descente de l'avion… j'ai l'impression d'être dans un mauvais film.

Nous touchons terre et l'hôtesse nous souhaite la bienvenue à Moscou Sheremetyevo…avant de rectifier… décidément, ils auront été mauvais de A à Z

En sortant, la chef de cabine nous dit d'oublier tout ça et que le positif des vacances nous attend à présent… risque pas madame ! risque pas !
La police n'est pas là, mais on contrôle nos pass sanitaires et l'officier pinaille car je n'ai qu'une dose du vaccin à cause d'une infection passée à la covid. Je reste très patient pour lui expliquer et ça passe.
Ouf, nous voici à Varsovie, les vacances peuvent commencer.