Bonjour à tous !
On termine ce routing "anti-routine", de Poitiers à Paris… via Lyon !
Enchainement de vols
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- 529/09/20 – CE 815 |PIS → LYS| Chalair Aviation| ATR 42-300 | Économie
- 629/09/20 – TGV 6924 |LYS → Paris-GDL| SNCF | 2de cl.
sur le chemin des airs
L'unique rotation journalière du mardi LIG > LYS > PIS > LRH (et retour) ayant lieu le soir, et finissant ma formation à midi, j'avais une grosse marge devant moi.
Voyant que l'avion du jour sera par chance le même que la veille (le fameux ATR 42-300), je décide de me rendre très en avance à l'aéroport pour le voir se poser une première fois lors de sa rotation vers La Rochelle.
Pour me rendre à l'aéroport depuis mon logement en centre ville, rien de plus facile que d'y aller à pied.

Il suffit d'emprunter le réseau de passerelles rejoignant la gare…

…puis de traverser les voies.

Nous sommes pendant le "trou" du milieu d'après-midi, et les quais sont vides. Je suis fort heureux d'échapper à mes navettes habituelles de 15h45 ou 17h15 !
Je vais certes mettre plus de temps pour rentrer, mais ça m'évadera de la routine ferroviaire qui dure depuis 1 an déjà !

Au bout de la passerelle, il suffit de remonter l'autre "versant" de la vallée de la Boivre et rejoindre le plateau de Biard.

Le trajet est agréable, d'abord au milieu de maisonnettes…

…puis des champs.

L'option tout-terrain est même indiquée si vous souhaitez prendre un petit raccourci ^^

On finit par rejoindre la nationale 10…

…qu'il faut traverser comme on peut, entre camions au long-cours et voitures pressées. Un panneau nous confirme que nous ne nous sommes pas égarés !

l'aéroport viennois
La forme familière d'une tour de contrôle, et de la "soucoupe" de l'ancien restaurant panoramique viennent confirmer la chose.

Bienvenue à l'aéroport international de Poitiers-Biard, d'où partent quelques vols Ryanair vers Porto et Marseille, ainsi que notre ligne vers Lyon.

Le parking est assez modeste de taille, mais payant (et pas donné). Sur la droite du terminal, le grillage permet d'observer le trafic, mais le champ de vision reste limité.

Un restaurant panoramique a existé ici. Il a malheureusement fermé, et depuis un bon bout de temps semble-t-il.

parfums d'escale
Il est 16h passées et notre vieillard volant arrive de Lyon.

Dernier virage…

Et hop, plus qu'à larguer quelques passagers.

Mince ! Il repart… J'ai raté mon vol ! ;)

Direction La Rochelle, qu'il atteindra dans seulement 20min avec une croisière en radada à 8000 pieds. Même FR24 n'arrive pas à suivre !

le terminal
Bon, et si nous rentrions au chaud dans le terminal ? C'est qu'il commence à pleuvioter quelque peu ici.

Pour l'instant, c'est calme… Et ça le restera d'ailleurs !

Le bureau des informations ouvert, mais le préposé se cache derrière les stores.

4 bornes d'enregistrements, ce qui est largement suffisant dans l'hypothèse où Ryanair ET Chalair enregistreraient en simultané.

Petite publicité pour la rotation estivale proposée par Chalair en direction de Montpellier

Pour nous, ça sera plutôt ici. A noter que le prix d'appel à partir de 56€ était devenu faux puisque pendant tout mon séjour poitevin, le prix d'appel ne descendait jamais en-dessous de 106€.Quelques fois, j'ai vu passer une promotion isolée à 67€, ce qui fut le cas pour le vol du jour.
C'est la raison pour laquelle je n'aurai pris cette ligne que 4 fois durant ces 2 années, alors que j'espérais en profiter d'avantage.
Il aura fallut que je tente d'autres itinéraires parfois bien tordus pour compenser (teaser ^^).

Pendant que notre avion fait le plein de passagers (et de pétrole) à La Rochelle, l'enregistrement commence à Poitiers.
Je tiens à être tout premier pour m'enregistrer afin d'espérer un siège sur mon rang favori (le 3 ^^), et si possible à droite.

Touché coulé ! Enfin presque, mais le 2F m'ira très bien aussi. Et si personne ne s'assoit en 1F face à moi, j'aurai le droit à un pas illimité.
Je serai SEQ01 depuis Poitiers, mais pas par rapport aux passagers déjà enregistrés à LRH. Ceux-ci pourraient potentiellement bloquer toutes les places hublot si le vol est bien remplit.

Pas besoin de s'exciter non plus, l'accès en salle d'embarquement ne sera ouvert que 40min avant l'horaire de départ du vol.

Le passage du PIF sera évidemment… très fluide ! Et avec des agents sympathique #Poitiersvousaime
Voici l'unique salle d'embarquement. Pour notre vol, ça conviendra sans aucun problèmes ! En revanche, pour les 180 pax d'un 737, ça risque d'être un tantinet serré.

Notez la petite prise murale à gauche du panneau publicitaire qui me sera fort utile pour recharger mon téléphone. Quelques unes sont disponibles, mais les places sont chères !

Bon, les priorités tout ça tout ça, ce sera pas nécessaire pour nous !

Vue d'ensemble de la salle d'embarquement, avec l'intégralité des passagers, soit 9 (en incluant votre serviteur). Pas si mal en période pandémique, mais peut mieux faire quand même ! Notez la présence de toilettes airside (ce qui n'est pas toujours le cas dans certains petits aéroports de cette catégorie) ainsi que d'un distributeur d'eau, sodas, en-cas et boissons chaudes.

Tiens, ça vrombit par ici !

Notez que la vitre est aussi spotter-unfriendly que le vitrage d'Orly ! Surement une protection pour éviter d'admirer nos rêves d'enfants ^^

à bord de la bête !
Allez, c'est le moment d'entrer en piste !

Je suis extrêmement heureux d'avoir l'opportunité de voler avec ce vétéran une seconde fois !

La cabine est déjà remplie de passagers ex-LRH, environ une dizaine. Ça ira pour la place disponible ^^

Pour ma part, j'irai me placer au fameux carré de l'ATR 42.

J'avais déjà effectué un vol en 1F, c'était assez perturbant !

Mais cette fois, je préfère rester dans le "sens de la marche", contre l'issue de secours.

Du côté gauche, une partie de la soute à bagage avant vient prendre la place de la première rangée.

Sans voisins, la place est illimitée. Mieux qu'une classe affaire sur A320 BA ^^

Un petit peu de littérature spécifique à notre placement.


Et une autre littérature… Plus commune cette fois !

Petite revue de la safety card



On est parés ?

On démarre selon la procédure habituelle et si spécifique des ATR, à savoir d'abord le démarrage du moteur n°2, frein d'hélice engagé pour l'empêcher de tourner ; puis on retire l'alimentation électrique du sol (l'avion étant désormais autonome), on ferme la porte passagers, on demande la clearance.
Puis on démarre le moteur n°1, et enfin on débloque le frein de l'hélice n°2 qui s'emballe soudainement.
On peut rouler maintenant !
J'allais oublier ! Ne partons pas sans mon instant favori ;)

Compte-tenu du régime de sud-ouest, nous décollerons en piste 21 droite.


Plus qu'un petit demi-tour sur la raquette…

…et c'est parti !
On laisse Poitiers sur notre gauche.

Et les Deux-Sèvres sur notre droite.

En bas à droite, on distingue la sous-station de St-Benoît, d'où se sépare 2 lignes ferroviaires. Sur gauche, la ligne historique en direction d'Angoulême, Libourne et Bordeaux. Sur la droite, la ligne en direction de La Rochelle, qui permet également de rejoindre la ligne à grande vitesse en direction de Bordeaux.

Un grand virage à gauche nous ramène plein ouest, à l'opposé du soleil couchant.

Un dragon souffle sa vapeur d'eau qui se mêle aux cumulus environnants.

Et c'est tout en douceur que nous rejoignons notre niveau de croisière au FL180, au-dessus d'une magnifique mer de nuages rosés.

Vraiment, on ne peut pas être mieux sur Terre que dans les airs :)


On ne peut se lasser de pareils moments !
J'observe avec amusement les jeux de reflets du soleil sur les sièges devant moi.
a la vôtre !
Bien que le service à bord ne se contente d'une unique bouteille d'eau, je vais quand même sortir le grand jeu pour fêter cela.

Un petit coup de tirette…

L'instant est solennel et le geste technique délicat…

Et voilà le travail :)

Un petit tour à l'arrière pour la pause technique. Au passage, petite pensée pour Katia :)

les premières neiges sur le forez
Le ciel est bien dégagé maintenant, mais la brume masque malgré tout le paysage, sous l'action rasante des rayons du soleil. Ce n'est pas encore cette fois-ci que je réussirais à observer les sommets volcaniques auvergnats…

Quoique…..

Distinguez-vous comme moi cette tache blanche, serpentant au milieu d'une immensité sombre ?

Nous sommes pourtant bien fin septembre 2020. Et pourtant, on retrouve un sommet enneigé ! Et oui, en dépit des altitudes modestes des lieux, ce début d'automne a vu apparaître la neige très tôt dans le Massif Central, prémices d'un hiver qui allait s'annoncer exceptionnellement enneigé dans cette région… Hélas, la crise sanitaire a tout foutu par terre.
Ci-dessous, nous voyons les pentes enneigées de la station de Chalmazel, au cœur des Monts du Forez. Au centre de la photo, le sommet de Pierre-sur-Haute (1680m).

lyon au couchant
"Ding"
Nous sommes déjà en approche sur Lyon.

Cependant, la beauté du paysage n'invite guère à être pressé de fouler le plancher des vaches.


On survole désormais le Rhône…

…serpentant doucement vers sa destinée.

Nous venons de Poitiers, chef-lieu du département de la Vienne. Et voilà que nous survolons la petite ville de Vienne. A son sud, on aperçoit l'autoroute A7 franchissant le Rhône.

Dernier virage pour s'aligner piste 18 droite tandis que le Soleil s'apprête à faire sa révérence.

Au loin, les premiers contreforts alpins en direction de Grenoble.


En courte finale, ce magnifique vol touche à sa fin. Au loin, on file tout droit vers Chambéry (et pas de Mont-Blanc en vue).

On traverse la 18 gauche.

Et on retrouve le soleil à l'instant même où il disparaît derrière les collines de l'ouest lyonnais.

On viendra se positionner au niveau des portes S.

Nous sommes arrivés dans les temps et le débarquement sera très rapide. J'ai juste le temps d'immortaliser cette belle têtière siglée Chalair.

Visiblement, je ne suis pas le seul à vouloir rester à bord :p

Mais je suis déjà bon dernier, et notre avion repart juste après sur Limoges. Alors, pas le temps de traînasser.

J'adore l'aéroport de Lyon pour ses débarquement en faux contact. De quoi bien immortaliser notre vénérable oiseau du jour.

Qui plus est avec un ciel aux couleurs chatoyantes !

Je ne sais pas si je remonterai à bord d'un ATR quadripale un jour, mais je souhaite une longue vie à ses successeurs -500 et -600. L'avenir de l'aviation régionale passera par eux.

En chemin, on croise le voisin, un CRJ-700. Bien plus jeune que l'avion que je viens de prendre, mais dont l'avenir est bien incertain.

Les indications en porte mentionnent déjà le vol suivant pour Limoges.

On suit le long couloir des portes S.

Pas de contrôles de passeports à prévoir ^^

Dernier regard vers notre ATR.

Tandis que le ciel se pare de ses plus beaux atours.

En route pour la gare, on traverse un terminal bien désert.

La gare est toujours aussi belle :)

retour à paris
Dernière étape du jour : prendre le dernier TGV pour Paris.

Le remplissage sera faible, garantissant un voyage confortable et agréable.

J'aurai mis près de 6h au lieu de 2h pour rejoindre mon petit chez-moi, mais cela valait évidemment le coup. J'ai ainsi vécu un de ces superbes vols régionaux comme je les aime tant.
Heureusement, ce n'est pas finit. Le dimanche suivant, je remettrai le couvert avec un nouveau Paris-Poitiers par la voie des airs… et une route encore moins directe ! Mais cela fera l'objet de l'opus suivant ;)
Merci pour votre lecture :)
A bientôt !
Sympathique itinéraire à pied jusqu'à l'aéroport. Combien de temps de bout en bout ?
La centrale nucléaire de Civaux, à proximité de la Planète des crocodiles (parc zoologique alimenté en eau chaude par la centrale), maladroitement renommée Terre de dragons.
Merci pour ce partage conté d'un style inimitable !
Merci beaucoup François :)
30min depuis la gare, 45min depuis le centre ville.
Merci pour ce détail que j'ignorais totalement. Si j'avais su, j'y aurai été faire un tour pendant ces 2 années !
A bientôt :)
Merci pour ce FR !
Tout comme Marathon, je suis curieux de connaître le temps de trajet à pieds nécessaire ?
Quel était le remplissage au final à bord ?
A bientôt !
Merci Nicolas :)
Il faut 30min depuis la gare, et grosso modo 45min depuis le centre ville. Cela se fait plutôt bien :)
Il y avait 19 pax à bord (bravo Stephan ^^), ce qui semblait assez constant sur cette ligne. Compte tenu de la période que nous traversions, c'était plutôt pas mal.
A bientôt :)
Merci Cyrille pour le partage !
Comme mes deux compères, je serai curieux de savoir le temps pour aller à pied à l'aéroport, ça me semble quand même assez long.
Si j'ai bien compté pour répondre à la question de Nico, ça devrait faire 19 pax à bord, c'est ça ?
A bientôt !
Merci Stephan :)
En effet, il faut 30min depuis la gare et 45min depuis le centre-ville. Et effectivement, cela faisait 19 pax à bord !
A bientôt :)