#30 sur 94 Compagnies Un minimum de 10 flights-reports sur les deux dernières années est nécessaire pour apparaitre dans le classement.
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Et pourquoi un report supplémentaire ?!
Pour partager ma passion des avions ?
Pour contribuer à une source d'informations pour le quidam ?
Pour remercier celles et ceux qui on pris soin de moi par là-haut ?
Pour me souvenir encore longtemps de ce vol ?
Oui, certains vols sont à oublier très vite (en 2021 et pour moi : AF / PTP-FDF)… et d'autres qui doivent rester ancrés au fond de soi (TX / ORY-FDF ou encore le présent vol).
Vous savez, … ce vol qui reste parce que le lever de soleil était mémorable, parce que le pilote a exaucé vôtre rêve, parce que vous avez enfin retrouvé vos proches ou le contraire (!) … En gros, celui qui vous donne envie que le temps s'arrête.
Bref, un peu de tout cela.
Embarquement immédiat !
L'objectif de ce routing était un besoin existentiel de prendre l'air, chasser les couleurs d'automne et de saisir toutes les opportunités que le COVID nous offre, à savoir notamment, le fait de pouvoir enfin devenir (peut-être) Senator en 2021.
Après toutes les actions et autres possibilités de cumuler des miles de statut, il me reste 5'000 petits miles à trouver d'ici le 31 décembre 2021 (si quelqu'un a d'ailleurs un conseil de petit routing sans chichi et rapide qui me rapporterait cela, je suis preneur).
La navette et quelle navette, m'a transporté à bon port avec bonheur… Je vous laisse deviner laquelle au jeu des ombres chinoises (que la Chine me manque).
S'il fallait encore un indice… Comme le dit la chanson, c'est un avion blanc, on y vient à pied, on ne frappe pas.
HB-JNL, B777, un bébé encore, mais qui fait son poids.
Continuons, une vue sur la nouvelle aile de Genève, pas encore fonctionnelle, sauf en PaxBus.
Là où Swiss avait l'occasion de rendre le truc somptueux, en me plaçant en First déjà sur le premier leg, ben… Swiss a échoué mais je ne lui en tiens pas du tout rigueur. Je me contenterais d'un vulgaire 8A.
A noter qu'au Salon Horizon de Genève (les autres étant toujours, toujours, toujours fermés), du fait de ma classe de voyage, on me proposa l'accès au petit salon privé tout au fond à droite. Ils font ce qu'ils peuvent !
Arrivée à Zurich au Terminal B.
Habituellement, il faudrait une petite trotte jusqu'au terminal E, mais dans le cas présent, je vais me rendre par la petite porte dérobée déjà bien reportée par ici. Le salon est plein (probablement du fait de la fermeture des salons au Terminal E), rien de bien reposant ou exclusif donc.
Je m'accoude au bar et là je réclame un thé froid. La magie opère déjà, un thé froid ici, c'est un thé chaud, dont vous choisissez le nectar et qui est refroidi fissa.
Pour ce 4e vol en First, toujours pas de coupé pour me rendre au Terminal E, mais le van qui fera l'affaire juste après avoir montré furtivement mon passeport à l'immigration dédiée.
Au préalable, la collaboratrice du salon m'avait proposé un horaire que j'avais adopté, pour prendre ce petit bus, ledit horaire n'étant pas affiché à l'abribus y afférent.
Hormis le poids astronomique de ce van en terme de miles, il comprend aussi de multiples horizons étant plein ou presque (Etats-Unis, Moyen Orient, …).
Les fauves sont lâchés sans grand accompagnement dans le Terminal E à la porte de l'ascenseur. Démerde toi pour trouver ta porte ! Théoriquement je n'ai pas besoin que l'on me dise où je dois aller, mais m'étant tellement reposé sur le protocole, je ne sais même pas si je dois prendre ma droite ou ma gauche. Vite, dans l'avion, que l'on s'occupe à nouveau de tout ;-o)
Et l'avion, le voici, un plus petit que le précédent (!), HB-JHF, A333 d'un peu plus de 10 ans.
Le professionnalisme est avec moi et une file est vide entre l'Economy et la Business, … la First. Je m'y faufile et Sésame s'ouvre à moi.
Je suis obligé de passer par la petite business de gauche (un contre pléonasme) pour entrer dans le saint des saints, car il n'y a qu'un finger dock ventousé. Je le vis mal. Surtout lorsque l'hôtesse me dit d'aller à droite et qu'elle se reprend plus vite que son ombre en s'excusant platement.
Puis, tout va beaucoup mieux après quelques pas, mon coeur repart.
Je suis bon dernier des participants du jour à m'installer.
Nous remplissons donc le un peu moins de 40% de la cabine. Ceci permet à l'une des deux hôtesses, Pauline (prénom d'emprunt*) de discuter le bout de gras avec chacun de nous pour savoir si tout va bien, si nous vivons ici ou là, et cetera.
*Elle n'a pas particulièrement commis de crime ou tout du moins pas à ma connaissance, mais je n'ai aucune idée de son prénom.
Un bagage cabine en haut, un bagage cabine en bas, le pyjama au centre (si besoin me dit Pauline).
Je suis prêt pour le spectacle.
Je fais connaissance avec Gwendolyn, la collègue de Pauline. Elle vient voir si tout se passe bien et si vraiment je ne désire pas un apéritif et une collation. Réponse négative, mon thé froid m'ayant suffisamment hydraté.
Elle prend ensuite mes souhaits gastronomiques, tout en s'excusant par avance que le service ne pourra pas se faire en version "buffet chariolle". Chic, un Colin-maillard culinaire.
Je trouve rapidemment mon péché mignon, le veau de chez Mike (et c'est pas un prénom d'emprunt!).
Je ne piocherai pas dans les bouteilles proposées et me contenterais de jus de pomme et d'eau pas pétillante pour un sou, réservant la création de mon taux d'alcoolémie pour le Porto bien connu chez Swiss, le Graham's Tawny 20 ans, un peu plus tard.
Mais pour les connaisseurs, voici ce qu'il se fait en ce moment.
Correctement et volontairement harnaché, c'est une piste 16 qui se profile.
Le beau temps permet d'avoir une vue bien sympathique sur ce qu'il se passe sous nos pieds. Tiens, on était là il y a 3 minutes !
Nous survolons Bâle de manière très nette.
C'est donc l'occasion de titiller la flûte (mais pas de champagne !). Ainsi, ne souhaitant pas l'accompagnement, à savoir du thon, les fameuses flûtes sont reparties au galley pour être reconditionnées dans un autre contenant. On a la classe ou on ne l'a pas.
Je ne vous le présente plus, le Balik par-ci, le Balik surtout par là !
Le petit suisse beurre, la petite coupe au bol à huile et le sacre… le Pain. Il y a "l'instant porte" et il y a pour moi l'instant trois-pains ! Je pourrais tuer pour, symbole du bien être.
Symbole toujours, on est pas mal. Une capitale presque gastronomique pour entrer dans le concret. Je vous laisse deviner, indice en bas à droite.
Mike, passe moi le (vegans s'abstenir) veau ! La petite coupelle de gauche contient un accompagnement proposé et souhaité de courge. Il ne faut pas tarder car cela refroidi assez vite avec une température ambiante de 21 degrés au pif.
Les marrons, les salsifis et bien entendu la bidoche sont excellents et cuits comme exigé, bien.
Petit coup d'oeil dehors… Le Havre, Honfleur et compagnie.
Petit coup d'oeil dedans… Le lit, Ronfleur et compagnie.
Je passe du coq à l'âne car le repas ayant été suffisant, je décide unilatéralement de réserver les douceurs pour plus tard.
Il est temps de profiter un peu des plumes d'oies.
Pauline s'assure que je ne bâcle pas les choses avec regret. Face à mon affirmation, elle s'empresse de me dire qu'il serait bon qu'elle prépare le lit du voisin 2G mais sans lui (!) pour un meilleur confort et afin que je puisse prendre le temps de finir ma pomme sous forme de jus.
Je lui réponds que c'est une excellente proposition et qu'elle m'en voit ravi.
Je me dit qu'il pourrait être intéressant de me faire un début de toile et là, patatras !
J'interpelle immédiatement Gwendolyn… "Que se passe t'il donc avec mon écran, je peux sélectionner le film mais pas cliquer sur play". Réponse immédiate également et gênée… le système a planté, ctrl-alt-delete en vue et cela prendra 20 minutes (20 minutes ?!, Bon sang d'airbus !).
Je passe mon chemin, mes deux autres compères d'infortune et que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam sont assez synchronisés pour que la cabine se plonge dans le noir et nous envoi illico presto dans les bras de Morphée. Nous sombrons tous trois.
Les légères turbulences nous bercent. Bon, "en vrai" (comme disent les jeunes), c'est pénible mais je trouve un peu de sommeil tout de même. Il y a pas à dire, c'est vraiment confortable et le dodo n'est pas vertical (economy), ni sur le dos (business) mais bien dans le sens que tu veux mon n'veu, tournicoti tournicoton, choisis ta position !
Je me réveille par là… Ou tout du moins un peu avant, le temps d'enlever le sceau apposé sur le bon de quelques mégas octets offerts gracieusement au préalable tout en me précisant que la date de péremption inscrite dessus, … ben c'est comme les yoghurts, on peut encore les consommer après (covid oblige).
Qatar nous colle au train, mais pas de stress, on se détend et même pas besoin d'appeler Pauline qui me demande ce que je veux en me voyant reprendre mon 2K.
Je lui demande de me dresser une nappe et de m'amener ses meilleurs fromages de la cave. Elle s'exécute avec plaisir en m'indiquant qu'il n'y a pas de cave mais qu'il ne faut pas m'inquiéter, les fromages seront bons et qui plus est, j'aurai le temps de les déguster.
La tarte aux pommes me faisant de l'oeil depuis le départ, je ne lui laisse aucune chance de sortir vivante. Elle est formidable, dans une belle continuité après le frometon.
Coup d'oeil à droite, 1, 2, 3 hublots, … c'est le minimum ! Alors certes, petits hublots, mais avantage à Airbus puisque qu'il n'y a pas de fausses fenêtres à reflets supplémentaires comme dans les triple 7.
Le papier et le stylo me sont soumis pour que je puisse noter la prestation de Pauline et Gwendolyn et plus généralement Swiss. L'une d'elles me glisse que cela faisait longtemps que je n'avais pas été repéré sur leur ligne et qu'elles se réjouissent de savoir si mes attentes "d'après" covid ont été comblées. Sont-elles au courant de mes infidélités d'il y a deux mois avec Air Caraïbes ? Je me fais discret.
La descente se fait au gré des paysages bucoliques qui m'indiquent que je ne suis pas trompé de période pour aller voir les feuilles tomber.
La Maître de cabine dont je n'ai pas encore parlé, vient prendre de mes nouvelles (comme lors de mon installation au départ) même si n'étant pas venue plus tôt, je présuppose que Pauline ou sa collègue lui a indiqué que le traitement qui m'était réservé, l'était à ma totale convenance.
Je lui précise que j'ai vécu un moment privilégié et que son équipe n'y est pas pour rien.
Pour le surplus, je lui demande une peluche pour ma fille et elle file me chercher cela avec des paquets de chocolats griffés Swiss et quelques goodies.
Puis, avant ou après cela, ma mémoire flanche, Pauline est venue échanger quelques minutes à propos de photographie me voyant immortaliser les paysages en me narrant le fait que récemment, elle avait eu la chance de voir de magnifiques aurores boréales en revenant de San Francisco. Dans la foulée, elle m'a indiqué que je ne risquais pas de la revoir, repartant le lendemain et surtout de par le fait qu'elle partait en retraite en décembre de cette année. Bonne retraite Pauline !
Nous atterrissons, allons au contact, flottement sur quelle passerelle vat être déployée. La première et la deuxième, bingo.
Je sors en deuxième position, me jette sans accompagnement sur la première borne d'immigration disponible, présente mon reçu à un homme de loi bien aimable, dégaine mon test PCR accompagnant mon vaccin deux doses et me retrouve au tapis de souris à bagages en moins de 10 minutes (incroyable). La valise arrive peu après.
Je me dirige vers un cab, m'arrête à ce bancomat et reviens à la dure réalité (ctrl-alt-delete). Je donne l'excellent conseil suivant, ne vous en approchez pas, vous éviterez de voir votre carte bloquée, un appel à la hotline (au demeurant le même numéro que si vous êtes un convoyeur de fonds *tapez 4* dans une situation d'urgence) et une brave dame qui vous dit "ne bougez pas je vous envois un technicien qui sera là dans 2 jours".
Une nouvelle fois, une "expérience" à la hauteur des "espérances".
Un moment magique qui rend radicalement le voyage différent. 30 centimètres qui séparent deux classes et c'est un autre monde.
Quelques commentaires sur les notes.
Les "9" sont pour le "ctrl-alt-delete", le pilote qui aurait pu être un poil plus sociable et la cabine qui accuse tout de même les années.
Merci pour la lecture !
Les contributeurs de Flight-Report ont posté 14 avis concernant 2 compagnies sur la ligne Zurich (ZRH) → Montreal (YUL).
La compagnie qui obtient la meilleure moyenne est Edelweiss Air avec 7,9/10.
La durée moyenne des vols est de 8 heures et 12 minutes.
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12 Commentaires
Qui plus est, ce texte est un vrai plaisir à lire alors merci pour ce partage.
RÉPONDRE
Un service parfait, supers pncs et un hard product au top… que demander de plus si ce n’est que ce vol ne s’arrête jamais…
À bientôt
L’écart est flagrant avec la F de SQ qui nous a été reportée il y a peu. Autant dire que le LX s’en sort plutôt bien compte tenu du contexte. On ose toutefois, espérer un vrai retour à la normale avec l’entier des services au sol et en vol !
Un vol où les marqueurs de la F sont là, une belle carte des vins, les mets incontournables comme le Balik, un service digne de la classe de voyage.
À bientôt
Les photos à bord sont superbe et le récit agréable à lire.
Pour le coup Airbus n'y est pas pour grand chose ils installent juste ce que les compagnies veulent bien monter comme système IFE et sièges ... qui sont produit dans ce cas par Panasonic...
Bon vol et merci pour le bonus qui ancre de plus en plusme canada dans ma to do list !
Quand je constate que redémarrer l’affaire prend autant de temps je me dis que le système doit être sacrément lourd ou obsolète. La taille et résolution des écrans en business sur le même appareil me fait très vite pencher pour l’obsolescence avant même l’installation il y a dix ans !
Merci pour le commentaire et belle après midi.
J'eusse préféré le homard de Mike plus que le Balik en entrée :-)....
A bientôt.
On constate effectivement une nette différence avec le FR publié récemment en First sur SQ... Swiss semble avoir mis de côté les mesures de cost cuting pour ses passagers en First.
La cabine mériterait probablement un peu plus d'intimité, mais ça reste quand même un très bon produit.
A bientôt !
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