Avis du vol entre Nouakchott et Paris en classe Affaires avec Air France

Bonjour à tous, 

Dans la mesure où cela fait bien longtemps que je n'ai pas contribué, j'ai décidé de fêter cette fin d'année toujours sous le signe du covid en revenant sur mon voyage retour de Mauritanie en classe J au mois de septembre 2021. 

Je n'avais initialement pas prévu de réaliser un reporting du vol, j'ai donc assez peu de photos, mais l'expérience reste fraiche dans ma mémoire et il va donc être aisé de la restituer fidèlement. Bonne lecture chers amis.

Le vol décolle à 21h50 et bien que j'avais prévu de partir à 18h00 histoire d'être large une petite incompréhension avec mon chauffeur a un peu retardé mon départ. C'est finalement à 18h45 que nous nous mettons en route pour l'aéroport Oumtounsy de Nouakchott qui est à une bonne demi-heure de voiture du centre ville. 

La nuit commence à tomber lorsque nous arrivons à bon port, mais pour l'instant nous sommes toujours dans les temps. Contrairement à la plupart des aéroports de la zone, l'éloignement géographique d'Oumtounsy avec la ville limite largement la cohue autour des entrées du bâtiment. C'est très appréciable. 

Vol Air France oblige et de plusieurs autres simultanément de la compagnie nationale Mauritania Airlines (dont je pourrais faire un FR au passage, vous pouvez me dire en commentaire si ça vous intéresse), il y'a du monde à l'enregistrement.
Nous allons ici faire un petit saut dans le temps, vers la salle d'embarquement : en effet la Mauritanie étant un pays G5 Sahel et les forces militaires nombreuses dans le terminal j'ai soigneusement évité de prendre des photographies du dispositif de sécurité et de la salle d'enregistrement. 

L'enregistrement fût d'ailleurs un vrai parcours du combattant. De nombreux passagers sont arrivés en même temps que moi. Les contrôles des bagages ont été un tantinet long. Il fait chaud. Les gens passent devant les uns les autres parce que tout le monde connait quelqu'un.

Et c'est déjà un peu fatigué que j'arrive en salle d'embarquement. A ce moment le salon J est situé juste à ma droite cependant l'embarquement étant prévu dans 5 minutes, et connaissant la prestation de ce fameux louange qui dispose d'un salon confortable mais d'une offre en nourriture quasi-inexistante, je décide de m'abstenir et d'attendre sagement. 

A l'embarquement les priorités sont respectées, un dernier contrôle bagage assuré par Air France est censé éviter un drame à bord et me voilà finalement à mon siège pour les 5 prochaines heures : 1E.
Le personnel est sympathique et souriant. Pas spécialement chaleureux ni désagréable. 

Le pitch est plus que confortable, on pourrait mettre un siège Y entre la cloison et moi. On constate également la souffrance de mes chaussures dans le sable mauritanien. 

Le menu du jour qui n'est pas sans rappeler les grandes heures de la gastronomie française. Ou pas. 

Un verre d'eau et un champagne (dont je n'ai pas retenu le nom, mes excuses aux plus pointilleux) pour une photo semi-corporate. Je sais que les plus soiffards me rapprocheront de faire des mélanges disgracieux mais la chaleur déshydrate. :-)

En attendant la suite j'allonge un peu mes jambes et je lance un film français, histoire de me remettre dans l'ambiance parisienne. Ce vol à l'inconvénient d'être suffisamment long en pleine nuit pour vous fracasser et d'être assez court pour vous empêcher de dormir. Il faut y ajouter un service au milieu ce qui laisse a peu près 3 heures de sommeil. 

Heureusement le service enchaine vite certainement pour nous permettre de dormir rapidement.
Malheureusement faute de goût selon moi : le dessert, à savoir la tartelette à la pistache, directement sur le plateau au milieu des entrées. Dans la fatigue j'ai même cru qu'il s'agissait d'une tarte salée. Parallèlement je maintiens le cap sur le champagne en y adjoignant un Perrier pour garder le coté pétillant. 

On est donc face à une gambas sur un écrasé d'aubergine et un morceaux de poulet accompagné d'une demi-asperge. Certes c'est simple, c'est bon, mais c'est quand même un peu léger pour une J entre 2500 et 3000 euros pour 5h de vol. 

Je ne commente pas spécialement la salade, qui n'a pour intérêt que d'apporter un peu de fraicheur.

Sans surprise j'ai opté pour l'osso bucco de boeuf que j'ai accompagné d'une moutarde verte à l'estragon. Le plat est bien exécuté, la viande est tendre mais un poil trop cuite. Dans l'ensemble c'est du classique et ça Air France sait faire. 

J'étais quand même curieux d'essayer le plat végétarien pour savoir ce que nos camarades amis des bêtes pouvaient avoir pour se substanter et disons le franchement : c'est décevant. Le plat était sec, aucune crème. Il était chaud mais les pâtes étaient dures, comme lorsqu'elles font un tour au frigo. 

Evidemment j'ai terminé sur la tartelette à la pistache, bonne mais certainement pas inoubliable.
   
Ps : Lorsque j'ai attaqué l'osso bucco je suis passé au rouge. Mon verre est resté plein tout le long du repas et j'ai même eu droit à une dégustation des deux vins rouges proposés ce soir là pour choisir celui qui me convenait le mieux. Belle attention du PNC.  

Le repas est terminé, les assiettes débarrassées, il est temps d'essayer de dormir un peu pour atténuer le violence de ce voyage de nuit qui certes permet de ne pas perdre la journée mais est toujours exténuant. Mention spéciale à cet IFE d'un autre temps qui a du voir plus de passagers que l'aéroport d'Atar en 2020. 

D'ailleurs mon camarade de droite préfère son iPad (ou peut-être ses programmes) à la sélection Air France. Vous noterez que le siège central était vide et que tous les passagers J étaient espacés d'au moins un siège. Avion vide ou politique AF ? Je ne saurais dire. 

je tiens à signaler que le siège "toboggan" d'Air France existe toujours et cela bien que je pensais que ce soit une exclusivité du 330. J'ai finalement trouvé ma position pour dormir quelques heures, deux pour être précis. 

A 2h27 comme en atteste cette photo j'étais sur le pied de guerre. 

A l'approche je me rends compte que je n'ai pas touché la trousse J. Que j'ai évidemment embarqué avec moi du coup. 

Siège central et au premier rang oblige, l'atterrissage à Paris se passe sur l'écran principal de la cabine

Le débarquement fût assez drôle, mon voisin (devant sur la photo) et moi même sommes descendus tellement vite de l'appareil que nous avons échappé à la PAF venue faire un contrôle surprise sur la passerelle. Le passager juste derrière moi a été attrapé au vol. C'est la première fois que je voyais CDG aussi vide et que tout se passait dans une fluidité parfaite. 

Personne. 

Le bonheur. L'allégresse. La joie.

Et c'est pareil pour quitter l'aéroport ! Environ 30 minutes entre la passerelle et le taxi. Record absolu me concernant.