Suite et fin de cet aller vers l'est. La soif de vin chaud et la faim de bonne compagnie justifiaient ce voyage indirect mais toujours agréable puisque effectué en avion.
Je vous avais laissés dans les couloirs de Schiphol, à l'entrée du Crown Lounge Schengen. L'accueil est poli, après avoir scanné le BP. Direction le buffet central où KLM a résolu le problème d'approvisionnement en mettant les petits plats dans les grands. Est-ce un gage de qualité? Pas forcément mais ça change du duo de choc chouquettes au fromage/croque-monsieur du désormais légendaire salon AF de CDG 2F…

Je délaisse les soupes et autres pâtes et leur sauce aux champignons et choisis les légumes rôtis, excellents.

Il y avait aussi un ragoût de veau aux légumes, pas mauvais non plus. La boisson, en incontournable milanais… du Campari agrémenté de jus d'orange.

Je laisse le Bols aux experts, ce n'est pas du tout mon truc.

Le dessert, une gaufre bien trop sèche, dommage. La Belgique n'est pas loin, ils devraient demander la vraie recette à leurs voisins de palier.

Le temps passe vite et l'embarquement vient d’être lancé.

Décorations de Noël dans la galerie marchande.

Routing cadeau…
Enchainement de vols
- 1
- 2Amsterdam Schiphol - EuroAirport
Mais les couloirs sont vides. La Hollande est en plein couvre-feu.

La porte pour mon vol est en sous-sol.

J'aimerais bien l'essayer celui-là.

J'arrive lorsque les derniers passagers scannent leurs BP.

J'imagine que les priorités ont été respectées mais si c'est pour finir dans un bus, cela a peu d’intérêt. Tout comme ce tour du tarmac.

Une fois rendus, je laisse le troupeau embarquer pour une photo de profil. Ce sera la première fois que je vole dans un Embraer aux couleurs de l'Alliance. Belle bête! Un 170 ne m'aurait pas déplu pour ce très court vol. Je ne souffre pas d’hémorroïdes et trouve par conséquent les sièges pas si inconfortables que cela. La 190 m'ira toutefois très bien aussi.

Fuselage shot

La porte qui n'a pour seule particularité sa couleur vraiment inhabituelle pour un avion KLM.

L'accueil est vraiment jovial. Le PNC m'a spotté en train de spotter et ne reste pas indifférent aux flammes qui ornent mon sac. Nous entamons une brève mais sympathique discussion. Personne en Business ce soir. A part quelques FRistes et autres collectionneurs de miles et d'XP, je me demande toujours qui peut bien vouloir dépenser autant d'argent inutilement pour 45 minutes de vol. Ça me rappelle l'anachronique première classe du métro parisien de mon enfance.

Bref, la porte est fermée dans les temps mais nous devrons patienter quelques minutes supplémentaires en raison de la congestion de l'espace aérien autour de l'aéroport. On croirait presque à la reprise tant attendue mais non. Elle n'arrivera pas avant Q2/2022, qu'on se le dise.

Finalement, le crabe bleu aura fait son travail et file vers d'autres missions. Moteurs mis en route et court roulage vers la piste en service ce soir.


Même pas le temps de mettre au point que nous nous élançons déjà vers le ciel.

Pendant la montée, distribution d'un peu de lecture inutile.


Et puis, le service commence par ma rangée. L'affable PNC sort un accessoire que seuls les plus expérimentés reconnaîtront, ce plateau pour tendre les boissons aux passagers. J'ai bon souvenir que cela se faisait à bord de presque toutes les compagnies avec lesquelles je voyageais il y a plusieurs décennies de cela, Continental, Northwest, UTA, Air Afrique, Air Zaïre et bien d'autres encore aux destins si funestes.
J'en fais part à mon hôte qui reconnait aimer ce type de service à l'ancienne. Complicité du moment oblige, il me laissera photographier ce qui peut l’être…

… non sans y apporter une touche personnelle. Lirait-il dans mes rayures pensées?

Service complet ce soir, que demander de plus? On est bien de ce côté du rideau (surtout quand il n'y en a pas). Le sandwich sera ma collation du lendemain, dans le train pour Strasbourg.

Santé!

Et sécurité!!!


Le magazine de bord est bien là…

avec ses pages aériennes que j'affectionne toujours autant.


Le temps passe vite et nous avons commencé la descente dans une purée de pois.

En cas d'évacuation, un marquage lumineux au sol guidera… bla bla bla.

Et puisque chercher à prendre en photo quoi que ce soit depuis le hublot est aussi dénué d’intérêt que les boulettes de falafel à 69 euros, j'abandonne l'idée et profite de ces derniers instants en l'air. L'atterrissage sera doux et nous viendrons nous parquer au contact de ce terminal tant reporté ici. Chouette, on a droit à une passerelle! Il est 22 heures 35.

Je laisse les pressés se presser.

Une dernière photo du fuselage, pour la route.

Sans oublier l'instant nez!

Par ici la sortie!

Je ne m'attendais pas à devoir descendre prendre un bus.


My name is Bus, Cobus…

Au moins, je peux espérer spotter un oiseau rare dans mes contrées respectives.

Le bus s’arrête, le chauffeur va se renseigner. Il reviendra une minute plus tard pour remettre en route et nous déposer à une autre porte. Qu'avait-elle d’erroné, je ne le saurai jamais, pas plus que la raison derrière ce non-débarquement depuis la passerelle directement dans le terminal.

Il faudra encore faire du chemin avant d'arriver aux contrôles. Mon passe sanitaire est déjà prêt, besoin de rien d'autre à priori puisque je ne vais pas passer la nuit en Suisse.

Mon carnet de vaccination n'intéresse pas les douaniers vétérinaires ce soir. Direction la sortie côté France, j'ai juste envie d'une douche et de me coucher. Il est 22 heures 55, mauvaise note de fluidité bien méritée avec ce 20 minutes entre l'arrivée au parking et la sortie définitive.
Ridicule!

Mais avant d'arriver à mon hôtel…

Il me faudra prendre un bus…

Puis un train.

Meuh non! Pas celui-là même si l'écartement métrique suscite ma curiosité, hein Didier?

Pour le train, c'est par là, penserai-je de prime abord.

Sauf que le train s'est métamorphosé en autocar…

… ponctuel heureusement vu le froid. Mon correspondant ferroviaire pendant cette attente inattendue entendra mes remontrances :-)

Finalement, après une virée dans cette belle contrée française au noms de villages si… étrangers (dire que ça en choquerait presque certains) et une nuit au très propre et très confortable Ibis Budget, je n'ai plus qu'à rejoindre Strasbourg le lendemain où m'attendent les autochtones d'autres visiteurs plus parisien. Ce sera un grand moment convivial et la découverte, en ce qui me concerne du vin blanc chaud à la mirabelle.
Pour tout cela, j'ai bien fait de venir. Merci à celle qui fut à l'origine de l'invitation.

Voilà, c'est tout pour le moment. La suite au prochain numéro.
Comme d'habitude, merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
✈
Merci Guillaume pour ce FR.
Bonne année à toi et à ta famille, et merci d'être venu à mon invitation d'un verre de vin chaud entre camarades amateur d'avion.
Voilà maintenant tu peux cocher un aéroport supplémentaire : l'EAP.
Zut je n'ai jamais eu la livrée skyteam, et pourtant on ne peut pas dire que j'emprunte rarement cette ligne.
J'ai aussi déjà eu ce service au plateau, et toujours sur cette même route. je trouve que c'est tellement plus classe.
Pour le bus et le contrôle sanitaire c'est en effet une perte de temps mais bon je fais avec, je préfère un double contrôle que zéro contrôle.
A bientôt dans le 19 ème.
Bonne année Valérie! Merci pour l'invitation. C'est quoi la spécialité de Pâques dans votre région? ^^
"Voilà maintenant tu peux cocher un aéroport supplémentaire : l'EAP." -> Chez FR parce que dans la vraie vie, je suis passé dans le coin pour tester Crossair il y a fort longtemps, bien avant qu'elle ne reprenne les cendres de Swissair. C'était pour le Saab 2000 mais je n'ai pas gardé de souvenir de la plateforme. A l'époque, on ne prenait que très peu de photos...
"Zut je n'ai jamais eu la livrée skyteam, et pourtant on ne peut pas dire que j'emprunte rarement cette ligne." -> Je crois bien que c'est mon premier vol KLM aux couleurs de l'alliance après plus de 300 vols avec eux, comme quoi, les surprises n'ont pas de fin.
"je préfère un double contrôle que zéro contrôle." -> Zéro controle, c'est encore mieux quand on a déjà fourni à la compagnie aérienne son identité et ses certificats en tous genres.
Merci pour la lecture et le commentaire. A bientôt au salon!
Merci Guillaume pour le partage !
Je peux répondre à deux de tes questions concernant la fluidité et le transfert vers Mulhouse :
- Le préfet du Haut Rhin exige que tous les vols non domestiques (donc seul le CDG EAP échappe à cette règle) passent par les contrôles sanitaires et / ou PAF. Les portes 1 et 2 où se garent les avions AF et KL donnent directement sur la partie France et sont dépourvues de contrôles, ce qui oblige à prendre un bus vers l'autre côté de l'aéroport où sont situés ces fameux contrôles. Quant au premier arrêt, heureusement que le chauffeur est parti se renseigner car là tu aurais eu la double peine à savoir le contrôle sanitaire plus le contrôle PAF il s'agit d'une porte non Schengen. On pourrait garer l'avion côté contrôles mais le soucis, c'est qu'il n'y a plus de place le soir, c'est le parking de tous les EasyJet et s'y trouvent aussi les deux CRJ LH voire l'Embraer OS quand il dort à BSL.
- Pour l'absence de navette efficace vers Mulhouse, ce n'est pas faute d'avoir essayé. Elle a plusieurs fois été mise en place avec départ gare de Mulhouse, stop à l'Ibis du Nouveau Bassin puis direct sur l'EAP, d'abord en bus, puis en mini bus puis en van. Jamais rentable, même en van 8 places ils ne la remplissaient pas. Ils ont essayé de la faire concorder avec les arrivées et les départs, rien n'y a fait. La plupart des voyageurs vont vers Freiburg qui a un bus, ou vers BSL qui a un bus également.
Voilà voilà !
A bientôt !
Merci pour tes explications concernant la spécificité géographique de EAP.
"On pourrait garer l'avion côté contrôles mais le soucis, c'est qu'il n'y a plus de place le soir, c'est le parking de tous les EasyJet et s'y trouvent aussi les deux CRJ LH voire l'Embraer OS quand il dort à BSL." -> Soit les places de parking ne sont pas chères soit KLM ne souhaite pas payer pour la nuitée...
"Pour l'absence de navette efficace vers Mulhouse, ce n'est pas faute d'avoir essayé (...)" -> Au pays de la bagnole, rien d'étonnant au final. Dommage pour les touristes qui débarquent à une heure incongrue.
Bonne année!
Merci Guillaume pour ce FR !
Bonne année à toi également :)
Le passage de la PAF en provenance de destinations Schengen commence également à m'exaspérer : du temps de perdu pour pas grand chose car les policiers n'en ont pas grand chose à faire...
Ravi de t'avoir revu pour un verre de vin blanc chaud à la mirabelle, à très vite :)
"Le passage de la PAF en provenance de destinations Schengen commence également à m'exaspérer : du temps de perdu pour pas grand chose car les policiers n'en ont pas grand chose à faire..." -> L'Absurdistan étendu sur trois frontières...
Qu'est-ce qu'on ferait pas pour un verre de vin chaud (ou deux) :-)
A bientôt!
Merci Guillaume pour le FR.
J'avoue que KL et AMS remontent dans mon estime pour leurs produits respectifs. Au salon, il ne manque que les vins du 2F de CDG et il ne manque pas grand chose à bord en fait. J'ai juste le souvenir de queues à la PAF qui pouvaient être longuettes.
On peut rajouter les feeders sur LC
Vu que l'okapi n'a des rayures que sur les fesses, je n'ose imaginer la scène (même FFlyerCDG en resterait bouche bée :-)
A bientôt pour la suite
KLM a toujours eu un produit solide sans chichi ni extras mais conforme à la mentalité hollandaise. Je préfère presque cela au chic à la française qui part bien mais n'arrive jamais à destination sans y avoir laissé une bonne partie de ses bonnes intentions.
"On peut rajouter les feeders sur LC" -> qui ne sont pas très nombreux depuis 2020. Après. la business classe ne m'intéresse pas sauf si c'est pour un déplacement professionnel. Je préférerai toujours mettre de l'argent dans le séjour que dans un avion où je ne vais pas passer plus de 12 heures. La gastronomie aérienne n'a pas vraiment de succès à mes yeux mais je comprends parfaitement le choix de certains passagers. Quant aux vols MC, là encore, je crois qu'on flatte surtout son égo. Un accès salon est plus que suffisant à mon humble avis.
"Vu que l'okapi n'a des rayures que sur les fesses, je n'ose imaginer la scène" -> L'imagination est le premier carburant du voyage!
Merci pour la lecture et le commentaire. Meilleurs vœux!
Merci Guillaume pour ce FR. Ah j'ai bien ri sur les upgrades toutes bien trop cher pour une offre des plus limites.
Pour le reste je vois que tu as eu l'équipage grand luxe avec service au plateau ce que personnelement je n'au eu que ses des vols mainline.
Pour ce qui est de ce moquer des personnes qui prennent les upgrades trop cher, que penses-tu d'une personne qui pour aller de Paris à Strasbourg, prend deux avions pour Amsterdam et Mulhouse puis enchaine deux bus jusqu'à Strasbourg ^^^^ Ferais-Tu aussi parti de cette population irationelle d'avgeeks? ;)
A très bientôt et très bonne année 2022 :)
"Ah j'ai bien ri sur les upgrades toutes bien trop cher pour une offre des plus limites." -> J'aime bien les falafels mais je préfère les manger rue des Rosiers! :-D
"Pour le reste je vois que tu as eu l'équipage grand luxe avec service au plateau ce que personnelement je n'au eu que ses des vols mainline." -> Et moi l'inverse. On devrait échanger nos routes.
"que penses-tu d'une personne qui pour aller de Paris à Strasbourg, prend deux avions pour Amsterdam et Mulhouse puis enchaine deux bus jusqu'à Strasbourg ^^^^ Ferais-Tu aussi parti de cette population irationelle d'avgeeks? ;)" -> Je suis d'avis qu'aller à Strasbourg en train est bien plus relaxant qu'en avion toutefois, à 129 euros l'aller simple un vendredi soir, la SNCF m'a fait préférer m'envoyer en l'air. 89 euros le billet sur AFKL et des légumes rotis en prime, ça ne se refusait pas. Le retour étant inabordable par les airs, c'est Ouigo avec un excellent compagnon de voyage au prix imbattable de 19 euros, qui aurait refusé?
J'attends le jour béni ou Trenitalia me permettra d'aller à Milan en 4 heures et quelques minutes gare à gare sans contrôles PIF, RER B et autres Malpensa Express. Ce jour-là signera l’arrêt des navettes aériennes ou presque.
L'excuse du vin chaud était donc la meilleure pour justifier cette... irrationalité passionnante ;-)
Bom ano Vincent!