Avis du vol entre El Nido et Manila en classe Affaires avec A. Soriano Aviation, Inc.

MISE EN GARDE - ACHTUNG MINEN

Avis à tous: les vrais avgeeks doivent impérativement passer leur chemin immédiatement ou se taire à jamais!
Inutile de mettre un commentaire que le FR est maigre en photos règlementaires, ce sera pire que maigre.
Vous êtes prévenus, il est encore temps de faire "back". En plus, les personnes susceptibles peuvent encore déguerpir.
Pendant ce temps-là au 21/1/2022, momolemomo (le pseudo le plus cool du site) approche dangereusement du million de kilomètres et moi, je publie mon 4ème FR et j'en ajoute 400 à mon compteur! Je suis vraiment une feignasse.
J'ai indiqué "Affaires" parce que j'étais en 1C, que j'ai payé cher et pour avoir une petite chance de rattraper AirBerlin qui a déjà 8520 points depuis le 1er janvier et moi 10!
Enfin, ce FR date d'une époque où nombre de FRistes étaient encore en culotte courte, volaient encore des carambars dans les magasins, soulevaient la jupe des filles (ou des garçons) pendant que FFlyerCDG, lui, remplissait un formulaire de demande de carte vermeil pour aller prendre ses vacances à la Grande-Motte. Ce FR date donc de 1997, d'un temps où il fallait encore "reconfirmer" un vol retour LC sous peine de se faire virer de la PIL.

INtroduction

Après une discussion avec Christophe (ChrisB) qui voulait que je publie des FR sur d'anciens voyages, ma réaction immédiate a été de lui rétorquer que je n'avais pas le matériel nécessaire. Comme pourraient le confirmer certains membres du site, faire des photos avant les années 2000 coûtait une blinde en achat de films, de boîtes de protection au plomb pour passer les rayons X, sans compter le développement lui-même bien entendu.
Impensable donc de dédier 10 photos sur 108 à des instants Chevelan dans des toilettes d'avion! N'étant pas avgeek et ma femme encore nettement moins, elle m'aurait pris à l'époque au mieux pour un excentrique et au pire pour un "imaginer la pire insulte pour un pax qui vous aurait piqué votre siège hublot" !
Mais en fouillant un peu, quelques photos pourraient servir de trame à un récit beaucoup plus étiqueté "voyage" que purement lié à l'aviation tant la dotation photo sera réduite à portion congrue où même l'essentiel manquera cruellement. On est très loin donc des navettes CDG à ARNmessager de "Marathon". On verrat comme le dirait Peppa Pig.
Je suis certain de détenir une exclus. Mais bon, je vérifie quand même sur le site et je m'aperçois que pas moins de 3 FR sont disponibles sur l'aéroport en question dont un qui a dû laisser un souvenir impérissable à notre bien-aimée ValérieBretzel en 2018 puisqu'en plus d'un quasi touch-and-go pour mauvais temps à MNL, elle a décidé que la publication de la photo des vomibags utilisés n'était pas absolument nécessaire, étant dans un état semi-comateux après l'ingestion d'eau contaminée (soi-disant car son dernier FR est vachement alcooleux!). Le FR de Valérie est bien plus complet que celui-ci et je vous le recommande chaudement ici https://flight-report.com/fr/report/33824/AirSWIFT-T6147-El-Nido-ENI-Manila-MNL

Routing

Pas de quoi rajouter 1 To à la DB

Genese du vol

Partis aux Philippine en 1997 à sac à dos avec ma femme (qui est toujours à mes côtés) et sans rien réserver à cette époque là, nous nous retrouvons à Manille avec le guide du Routard. Nous essayons de valider la possibilité d'aller passer une petite semaine à Palawan (île particulièrement sauvage) via Puerto Princesa, la ville principale. Evidemment Internet a été inventé mais aucun site de réservation en ligne évidemment. Nous arrivons malgré tout à dénicher un A/R sur Philippines Airlines pour un prix modeste (pour des occidentaux). De tête c'était un 737.
Nous embarquons pour un vol sans histoire.

Remontee de palawan (PAS padawan esteban) vers el nido

Arrivés sur place, nous passons 1 journée dans la capitale et entamons la visite des grottes souterraines de Sabang, tout comme ValérieAirBretzel en 2018. Eh oui, je pensais avoir une exclus d'un petit aéroport à Trifouilly-les-Oies mais cette ligne a déjà été reportée 2 fois :-)

Ci-dessous le trajet sur Palawan. Entre Mannheim et Munich, quand la circulation est fluide et avec la monture adéquate, on peut plier ça en 90 minutes (en essayant de ne pas la plier, sa monture)!

Environ 450 kilomètres entre el Nido et Manila (as the crow flies, "à vol d'oiseau" pour les non-anglophiles)

Se pose maintenant le souci de parcourir les 270 kilomètres qui nous séparent d'El Nido qui tire son nom du grand nombre de nids d'hirondelles qui sont récoltés dans les grottes du coin pour finir dans les assiettes en Chine.
Nous avons le choix entre le bus ou le taxi. De toute façon, l'épaisseur de notre portfeuille a réglé le problème pour nous. Ce sera donc le bus. Bus local. Ces deux mots ensemble génèrent souvent à la fois des souvenirs magiques et des cauchemars dantesques.
Après l'embarquement initial (pas au 1A car l'espace était très limité devant), nous remarquons que l'intérieur du bus n'est pas très engageant. Ca ressemble furieusement aux NEK ça, non? Nous sommes donc ressortis pour essayer d'améliorer notre confort. On en a pour 9 heures quand-même!

La meilleure place finalement sera sur le toit. 9 heures sur le toit avec les arrêts! J'ai ici un vrai 1A cher à notre tovaritch Chevelan, sans accoudoirs fixes ni fichues parois de bulkhead. Mes guibolles et mes bras de gibbons n'ont pas d'obstacles. L'accès étant plus compliqué pour les PNC, nous nous ravitaillons par nos propres soins.
J'avoue que cette journée sur le toit restera absolument mémorable tant elle était finalement confortable après réarrangement des sacs, avec une vue magnifique et sans obstruction sur tout le trajet. On devait juste faire attention aux branches parfois :-)

Après cette épopée, un peu de repos ne fait pas de tort dans l'archipel des Bacuit. Il y a pire comme punition et il y en a qui se lèvent pour moins que ça.

Ce bungalow de 2 unités à El Nido évoque pour moi des souvenirs très précis: nous avons été réveillés au milieu de la nuit par les cris perçants, angoissants et "décibel-ants" de geckos qui devaient ressembler à des varans (qu'est-ce-que ça crie ces trucs là), mais rien en comparaison de ceux de la belette d'à côté! Avec des cloisons en feuilles de bananiers fines comme du papier à cigarette, impossible de taper sur ladite cloison sous peine de se retrouver nez à nez avec l'objet du délit.  Si vous ne pouvez les combattre, joignez-vous à eux. En avant la musique! Je ne me souviens plus si nos regards se sont croisés au pdj. Je vous rappelle à toutes fins utiles qu'AirBretzel n'est passée par là que 21 ans plus tard :-)

Le retour a manille

Après nos visites sur place, nous examinons nos options pour retourner sur Manille car nous ne souhaitons pas "perdre" une journée dans le déplacement vers le sud. Se présentent à nous:
Le coupon Philippines Airlines déjà en notre possession pour le retour Puerto Princesa - Manila.
La deuxième option est de prendre ce bateau, option qui verra l'enthousiasme de mon épouse se refroidir peu après l'arrivée au port du rafiot de la méduse. Il est censé ne pas couler en sortant de la rade. De plus les réparations sommaires juste au dessus de la ligne de flottaison ne nous rassurent pas. Bref, comme au poker, "je me couche"

Et puis l'option 3 apparait. Par hasard au détour d'une conversation avec la propriétaire de notre guesthouse, nous apprenons qu'il y a un champ d'aviation dans le coin,  comme pourrait le dire FFlyerCDG, et nous indique une adresse auprès de laquelle nous pourrions éventuellement obtenir un moyen de rejoindre Manille. L'endroit ne ressemble pas au siège d'Air France mais dispose quand même d'un siège (derrière le bureau). La dame nous indique qu'il s'agit d'une société qui opère des vols charter (Soriano Aviation) pour le compte d'un hotel de Luxe qui se situe non loin du rivage (Miniloc, largement au dessus de nos moyens) et nous dit qu'ils ne prennent normalement pas de passagers. Après les palabres habituels, nous nous voyons plus léger de 2 franklins (somme qui était extrêmement élevée pour un aller simple d'une heure en Asie et en plus c'était il y a 25 ans). Je me souviens vaguement avoir reçu un bout de papier griffonné avec le jour et l'heure de départ. Nous ne saurons donc jamais si notre contribution a abouti dans les caisses de la compagnie. Nous avons peu temps pour faire nos bagages car la chance est avec nous, un avion va bientôt arriver et décharger des japs en costard. En effet, l'aéroport a un vol 2 ou 3 fois par semaine à cette époque-là sous forme de ligne semi-régulière.

EL NIDO aeropuerto

Nous hélons dans la rue une des nombreuses Rolls Royce Corniche disponibles pour nous amener à l'aéroport. Le trajet n'est pas très long mais cahoteux. La moto taxi (beçak) peine avec nos 2 carcasses et nos bagages. Au nord de Puerto Princesa, aucune route goudronnée ne sera rencontrée excepté certaines dans le centre ville de Taytay et Tagaytay.

Après quelques minutes nous arrivons en vue de l'aéroport d'El Nido. La photo ci-dessous n'est pas la cabane du gardien à l'entrée, c'est bien tout le terminal. Nous pouvons noter la présence de la tour de contrôle qui doit certainement contenir tout l'appareillage pour des atterrissages ILS, vu que leur champ de vision leur permet à peine d'entrevoir le parking motos.
Néanmoins, il y avait un salon ouvert sur l'extérieur où une petite collation était servie grâcieusement.

Cela ne choquera personne évidemment que la route d'accès au terminal soit aussi la piste elle-même et que les pax puissent se détendre sur l'airstrip.

L'équilibrage de l'avion requiert un pesage des pax et de leurs bagages (les 75 kilos habituels sont légèrement dépassés dans mon cas mais pas de beaucoup :-). J'imagine que certains pax américains ont dû utiliser l'autre balance, dans le hangar à camions.
En plus, l'allocation de 10 kilos de bagages aurait disqualifié Nico83et13 qui aurait dû se rabattre sur l'option "bateau" qui avait l'avantage d'une grue déjà en place ou alors acheter les 16 places de l'avion.
A noter que je dispose dans ma main gauche de tout le nécessaire administratif: PLF, certificat covid 3 doses, vaccination contre la typhoïde et les geckos, déclaration sur l'honneur que je n'emporte pas de corail et certificat que je ne suis pas passé par les plages de Pattaya dans les 15 derniers jours.

En me baladant dans le coin en attendant l'avion, je remarque la zone de stockage du carburant dont la seule mesure de sécurité semble être le panneau "Défense de fumer".  J'imagine qu'en cas de typhon, on demande à la population de ramener les fûts égarés.

Comme au FCT, nous avons droit au van Merco jusqu'à l'avion et ma femme, très en avance sur son temps, nous fait bénéficier d'un instant Esteban qui sera repris sans vergogne par l'intéressé bien des années plus tard et sans verser les royalties y afférents!
Vous l'avez tous reconnue évidemment (sauf moi qui ai dû faire des recherches sur Internet): il s'agit d'une otarie jumelle de 29 ans qui a pris un petit coup de fatigue avec tous ces clients qui l'ont pénétrée . Nous pouvons contrôler que nos bagages voyagent bien avec nous, c'est parfait!
MichelG doit être à l'aise ici, en quittant son point et le salon 13 secondes avant d'embarquer.

Le tonneau qui est en train d'être amené au Twin Otter n'est pas un fût de Leffe et ne fait pas partie du catering qui sera d'ailleurs, sans suprise, absent.
La livrée de l'avion sur cette photo sombre fait plutôt penser à un éleveur de bovins est-allemand. L'embarquement des 5-6 pax a été fait dans le plus strict non-respect des priorités imaginaires!

Les pilotes nous ont fait un briefing de sécurité avant décollage, genre "We go!". Nos sièges à la rangée 1 sur la droite nous permirent de suivre le vol de manière très rapprochée. Même pas un rideau qui sépare le cockpit des pax. C'est pas cool, ça? Est-ce que les avgeeks peuvent m'expliquer si les commandes en "V" des pilotes sont habituelles ou non?

Je m'aperçois qu'il manque la photo principale de tout le FR. Je n'arrive pas à mettre la main sur la photo signature au Dom Pé 1985 en l'honneur de notre Rex Imperator (Leadership pour l'improbable hibernatus qui se réveillerait après 100 ans de congélo) et devant lequel je m'aplatis comme de la vermine misérable. Ca va, j'ai été assez bon avec la brosse à reluire?

La minute AVGEEK

Pour satisfaire la diversité du public, j'ai quand même fait quelques recherches sur Soriano Aviation.
En 1997, Soriano Aviation avait 4 avions: 3 Dornier 228 et 1 Twin Otter.  Je confirme à tous les "…..pathes" d'immatriculations d'avions qu'il s'agit bien du RP-C1776 mais qu'il ne s'agit pas de la République Populaire de Chine. 
En 2003, la partie "Aviation" du groupe Soriano a été "spinoffée" et rebaptisée "Island Aviation" et est toujours en opérations. Les Dornier constituent toujours la base du matériel de la compagnie.
Les 2 immatriculations complémentaires indiquent que la bête a été aussi utilisée par SkyDive Dubai pour de la voltige aérienne (sorti de la flotte en 2011 après 43 ans de services) et par Trans North Turbo Air à Whitehorse dans le Yukon dans le nord Canadien, qui pourrait constituer une alternative aux visites de Dubaï :-)

J'ai écrit aux anciens proprios de l'avion pour avoir des photos mais ces enclumes n'ont pas daigné me répondre.

L'intérieur devait ressembler à ça même s'il était beaucoup plus pourri (même si je me souviens vaguement qu'il y avait 3 sièges au fond). Cette photo provient du site d'une société qui fait des upgrades sur des intérieurs de Twin Otter. Je n'ai pas vu de copyright sur la photo.

DE retour a manille

Le vol fût sans surprise après un décollage un peu acrobatique entre les arbres et à notre arrivée à Manille, nous avons atterri au terminal domestique qui est relativement proche du NAIA (Ninoy Aquino International Airport). Notre première opération est de nous faire rembourser notre ticket de retour inutilisé. Avec moulte beaux sourires, on nous a dit: "Pas de problème, le remboursement va être fait". Et…tu peux te brosser Martine, nous sommes toujours comme Soeur Anne.
Nous nous sommes baladés ensuite dans les marchés où la nouvelle fonctionnalité de floutage du site a pu être testée en version béta (note au webmaster: prévoir un Okapi, c'est plus sympa).

Cette photo représente une des raisons pour lesquelles nous voulions nous rendre aux Philippines. L'émission "Des trains pas comme les autres" sur Antenne 2 nous montrait l'utilisation des rails de chemins de fer dans les faubourgs de Manille pour véhiculer tout ce qui doit/veut bouger: marchandises, matériel, personnes. Quand un train arrive (jamais très vite), les chariots sont retirés des voies et remis ensuite après son passage.

Je vous laisse un petit bonus avec quelques photos ci-dessous. Vous avez vachement intérêt à regarder!