Ce voyage date d’avril 2014. À cette époque, je ne soupçonnais même pas l’existence de Flight-Report et je ne prenais que peu de photos de mon environnement aérien. Le résultat est que je n’ai que peu de clichés correspondant à un « report » normal.
Si celles-ci font trop défaut, les modérateurs peuvent supprimer ce compte-rendu, je ne leur en voudrai pas. Malgré tout, j’ai encore quelques souvenirs assez précis de ce périple, je tente quand même le coup, cette zone du globe étant assez peu couverte, si ce n’est par Numéro_2 ici même https://flight-report.com/fr/report/27135/United-UA155-Guam-GUM-Honolulu-HNL.
Retour avec The island hopper
Après une semaine formidable auprès de gens formidables, de sympathiques rencontres, de chouettes sorties sous un ciel plus qu’incertain, ce voyage de noces s’achève. J’avais envisagé initialement de « boucler la boucle » en continuant toujours vers l’Est, avec une escale à HNL (Honolulu), puis SFO (San Francisco) avant de revenir en Europe. Les tarifs étaient assez prohibitifs et mon épouse souhaitait repasser par le Japon.
Je suis un peu triste de quitter cet attachant pays, ses habitants, ses paysages, mais il faut bien un jour rentrer… pour pouvoir repartir ! La perspective de reprendre the Island Hopper dissipe bien vite la mélancolie. C’est en taxi que nous retournons vers l’aéroport. Il n’y a pas d’autres choix, les transports en commun sont très très limités dans ce pays. Hormis les cars scolaires, les transports publics se limitent à de vieux taxis bien fumants faisant la boucle du nord au sud de la capitale, sur quelques kilomètres. La course est à 1$ USD quelle que soit la longueur du trajet. Pour l’aéroport, c’est plus loin et donc plus cher, de l’ordre de 10 $ USD.
Cet aéroport du bout du monde n’a que des équipements réduits, limités à quelques ordinateurs pour procéder à l’enregistrement des passagers. La plateforme porte le nom de Amata Kabua, le premier président des Îles Marshall lors de leur indépendance en 1979.
Pour passer airside, le passage de la PAF est assez rapide. Pour ce qui est du PIF, il n’y a pas de portique. C’est donc à l’ancienne que les contrôles sont effectués. J’ai peur qu’un agent se blesse en farfouillant dans mon sac. La veille, j’ai récupéré une plaque d’immatriculation sur une épave et ses bords sont peu coupants. Et puis ce genre de « prise » n’est pas vraiment autorisée. Ça passe. Ouf !
Il nous reste à patienter un peu l’arrivée en provenance d’Honolulu de notre vol.
Notre 737-800 se pose et le rituel débarquement / embarquement se met rapidement en place. C’est une mécanique bien huilée.
Boeing 737-800 N25201
Numéro de série 28958 LN:443 Type 737-824 Date premier vol 30/11/1999 soit 14 ans et demi au moment des faits Immatriculation d'essai N1786B Moteurs 2 x CFMI CFM56-7B26
Comme à l'aller, j'ai une place côté hublot. Vu les 5 décollages et autant d'atterrissages qui nous attendent, je n'envisageais même pas une place le long du couloir central ! Le taxiing est assez court et c'est depuis le seuil de la piste 07 que les gaz sont mis.
5 décollages, 5 atterrissages sur un même vol
Ce décollage face à l'est et le virage vers l'ouest qui s'en suit permettent de découvrir vu d'en haut la géographie de cet atoll de Majuro.
Le premier saut de puce est le plus court. C'est celui qui permet de rejoindre Kwajalein et son Bucholz Army Airfield, où se situe la base US et où il est en principe interdit de prendre des photos.
Le rituel (re)commence, avec la particularité que cette escale est la seule où il n'est pas permis de sortir de l'appareil pour se dégourdir les jambes. Quelques militaires descendent.
Puis nous nous alignons sur la piste 06.
Adieu Kwajalein, adieu les Îles Marshall. Je garderai un souvenir profond et ému de son peuple bien courageux, qui devra affronter le défit du réchauffement climatique.
Après quelques minutes dans les airs, nous survolons cet étrange atoll où, selon l'angle de vue, on pourrait croire qu'il est artificiel vu sa forme "carrée". Il s'agit de l'Île Lib, qui compte 155 habitants. Elle fait partie des Îles Marshall.
Puis c'est la descente vers Kosrae, dans les États Fédérés de Micronésie.
Même si la météo ne s'y prête guère, je descends sur le tarmac, tirer le portrait de mon 737-800…
… et des installation aéroportuaires.
Il est déjà l'heure de repartir vers Ponhpei, à peu près au milieu du trajet. La météo n'est pas trop de la partie, à l'image de la semaine passée à Majuro.
Après nous être posés sur la piste 09, je profite de la pose pour fouler le plancher des vaches.
Les tarifs à la buvette sont dissuasifs mais il est toujours sympa de découvrir les allers et venues des autochtones, leur nonchalance au sein d'un improbable aéroport international.
Puis il est l'heure de réembarquer alors que le soleil essaye de percer.
Détail insolite : cette pièce de caoutchouc, placée entre les volets et une partie fixe, glisse à chaque approche. Qu'à cela ne tienne ! Notre mécanicien qui voyage avec nous réajuste la situation et remettant le morceau de caoutchouc à sa place initiale grâce à son parapluie. Nous aurons le droit à cette scène à chaque escale. Je me suis bien gardé d'évoquer cet acte de maintenance original à mon épouse qui est morte de trouille à la moindre petite turbulence. Hors de question qu'elle craque en voyant ce manège. Pas envie de débarquer là, on doit rentrer à Guam puis au Japon. Faut pas traîner !
Puis il est temps de rallier Chuuk, dernière escale avant Guam.
Après une petite heure, il est déjà l'heure de se poser sur ce bout de territoire des États Fédérés de Micronésie, un des plus grands paradis sur terre, ou plutôt sous la mer, pour les plongeurs avides d'épaves.
"Chuuk, ici Chuuk, arrêt buffet !"
Dernier saut de puce. Ce voyage et cet enchainement de décollages et atterrissages peuvent être perçus comme en supplice pour certains. Pour moi, c'est un vrai plaisir. Et ça passe trop vite !
Le départ de Chuuk.
Et si je vous parlais de ce qu'il se passe à bord ?
Comme lors du trajet aller, l'ambiance est décontractée. Il y a pas mal d'habitués, lourdement chargés, transportant tout ce qui est toléré en cabine, comme des denrées alimentaires. Ça parle beaucoup, c'est très chaleureux. Le service des PNC n'est pas facile avec toutes ces escales, toutes les consignes à réexpliquer avant chaque décollage - il n'y a pas d'IFE ou même d'écrans. Le service à bord se limitera à des boissons ainsi qu'un sandwich. C'est correct mais sans plus.
Et puis c'est l'approche vers Guam. Nous serons un petit peu secoués à mesure que nous perdons de l'altitude. De gros nuages bourdonnent sur le Pacifique. Je pourrais observer quand même la balise VOR ainsi que le mémorial du vol Korean 801, un crash dont j'ai eu l'occasion de lire plusieurs études sur les FOH.
Je n'ai pas pris de photos de l'aéroport de Guam.
Nous sommes arrivés bien à l'heure et la sortie a été rapide après avoir pris congé de notre sympathique équipage. Il faudra que je recontacte l'hôtel où je descends, ils ont oublié de m'envoyer un véhicule. Mais ceci est une autre histoire.
Bonus : Cliquez pour afficher masquer
Quelques photos de l'Atoll de Majuro, celui qui abrite la capitale des Îles Marshall.
Le point culminant de l'atoll est constitué par ce pont. On comprend mieux que la hausse du niveau des océans est prise au sérieux ici.
Un walap, bateau traditionnel du coin avec un balancier.
L'Attol de Majuro n'est pas continu ; il se découpe en îlots.
Enfin trois vues de Guam. C'est nettement moins sauvage, moins typique. Mais pour y passer 24 heures, ça fait une escale agréable avant de se replonger dans l'agitation tokyoïte.
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Verdict
United
7.3/10
Cabine8.5
Equipage9.0
Divertissements5.0
Restauration6.5
Majuro Atoll - MAJ
7.1/10
Fluidité9.5
Accès9.0
Services5.0
Propreté5.0
Guam - GUM
8.0/10
Fluidité8.0
Accès8.0
Services8.0
Propreté8.0
Conclusion
Je m'excuse encore du peu de photos sur le vol proprement-dit. Seule la description écrite reflète le service et l'ambiance à bord de l'Island Hopper de United. Heureusement que les souvenirs sont encore forts et frais, huit ans après. Mais cette relation aérienne est tellement originale qu'il serait difficile de l'oublier. Nous ne sommes pas à bord d'un simple et anonyme A320 de Vueling reliant Orly à Palma-de-Majorque...
United : service à bord extrêmement difficile pour les PNC eu égard aux nombreuses préparations de la cabines à recommencer avant chaque décollage et atterrissage. La collation est donc limitée mais est-il possible de faire mieux ? En tout cas, l'ambiance détendue à bord participe sans doute à la gentillesse des PNC sur cette relation.
MAJ : services très limités par la force des choses. Le caractère international de la plateforme est effacé par des niveaux de trafics à l'image de la population de l'atoll et de ses environs : faibles. On fait avec les moyens du bord, mais toujours avec le sourire.
GUM : services corrects, aéroport propre et efficace. Par contre, ça ne rigole pas : on est ici sur un territoire des USA et on ne badine pas avec les règles en vigueur. Le personnel fait cela avec froideur ce qui dénote un peu avec l'ambiance plutôt décontractée sous ces latitudes.
Merci de m'avoir lu !
8 LIKESLIKER POUR REMERCIER L’AUTEURMERCI ! FLIGHT-REPORT LIKÉ
Merci pour ce magnifique récit d'archives qui a parfaitement sa place sur le site :)
Un vol exceptionnel avec tous ces décollages et atterrissages en si peu de temps... La ligne ne doit pas être facile à rentabiliser (j'imagine qu'elle est subventionnée), le même équipage se charge de toute la rotation ?
Merci pour ce magnifique récit d'archives qui a parfaitement sa place sur le site :)
Merci pour ce commentaire. Je n’ai peut-être pas fait tout ça pour rien.
La ligne ne doit pas être facile à rentabiliser (j'imagine qu'elle est subventionnée),
Je n’ai pas la réponse mais je vais essayer de creuser. Je pense que oui quand même.
le même équipage se charge de toute la rotation ?
Pour les PNC oui. Et c’est plus qu’éprouvant. Pour les PNT, je me souviens qu’en business, un CDB + unF/O étaient assis. Est-ce qu’ils se relayaient ? Sûrement. Enfin j’espère pour eux.
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5 Commentaires
Un vol exceptionnel avec tous ces décollages et atterrissages en si peu de temps... La ligne ne doit pas être facile à rentabiliser (j'imagine qu'elle est subventionnée), le même équipage se charge de toute la rotation ?
Magnifiques vues en vol :)
A bientôt !
Merci pour ce commentaire. Je n’ai peut-être pas fait tout ça pour rien.
Je n’ai pas la réponse mais je vais essayer de creuser. Je pense que oui quand même.
Pour les PNC oui. Et c’est plus qu’éprouvant. Pour les PNT, je me souviens qu’en business, un CDB + unF/O étaient assis. Est-ce qu’ils se relayaient ? Sûrement. Enfin j’espère pour eux.
Je comprends très bien l'importance d'un hublot avec toutes ces escales...
A bientôt
Ça peut faire un projet de voyage dons lequel je peux distiller quelques conseils. C’est cher, c’est loin, mais ça dépayse.
Mais c’est même pas négociable ! :-)
Le Island Hopper est vraiment unique et à faire. Il faut simplement aimer l'avion.
Je pense le faire un jour, quand je ne sais pas mais je n'hésiterai pas à venir vers toi pour des conseils !
A bientôt !
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