Avis du vol entre Bogota et Frankfurt en classe Affaires avec Lufthansa

PROLOGUE

Je vous retrouve à l'occasion d'un nouveau routing, ce coup ci long courrier. Mon ami Chevelan m'avait donné des envies d'ailleurs avec son voyage en Colombie, Lufthansa propose l'aller retour depuis CDG à 1'200€. Colombie ce sera et plus précisément Bogotá et sa région, n'ayant pas assez de temps pour explorer d'avantage de la Colombie. Ce sera pour une autre fois, chaque chose en son temps.

Le routing n'est pas trop compliqué et donne ça :

Les horaires se prêtant mal voire pas du tout à une correspondance le même jour sur CDG, je serais quitte pour un pré-acheminement AF par HOP! payé par voucher, et deux nuits au Sheraton CDG payés avec mes points. Voilà pour le routing.

avant le vol bonus : Laguna del Cacique Guatavita

La laguna de Guatavita est un lac sacré pour la civilisation précolombienne des Chibchas qui y célébraient des cérémonies dans lesquelles leurs chefs se baignaient couverts d'or, qu'ils laissaient dans l'eau.

Les personnes assistant à la cérémonie jetaient aussi joyaux ou de l'or dans les eaux du lac. C'est de là d'où provient la légende de l'Eldorado. (nous y reviendrons plus tard)

La barque Chibcha exhibée au musée de l'or est l'une des preuves que ce type de rituel avait lieu dans les lacs de la région.

Aujourd'hui administrée par la communauté autonome de Cundinamarca, c'est un lieu sacré, qui ne se visite qu'avec un guide local et qu'en petit groupe. L'endroit vaut mille fois le détour et les explications données sont fascinantes.

La visite commence ici au Kusmuy, la "maison de cérémonie" :

Les 4 pilliers centraux représentant les 4 éléments :

Toute la visite se base sur la philosophie des indigènes, donner / recevoir. Il s'agit de faire une visite où l'on reçoit l'énergie de la nature et l'on donne de soi pour la faire (entre autres). La randonnée est juste magnifique :

Elle est indiquée comme facile, et effectivement le début l'est, serpentant dans la forêt :

Il ne fait pas chaud, juste à peine une quinzaine de degrés mais la forêt ressemble à une forêt tropicale :

Puis nous arrivons là :

Ce canyon n'a rien de naturel, au contraire. Derrière lui se trouve le lac.
Les conquistadors puis plus tard les espagnols, jusqu'au début 1900 étaient convaincus de retrouver de l'or au fond du lac. Or le lac est très profond. Ils ont effectivement retrouvé certains objets sur ses rivages, ce qui les a conduit à vouloir le vider.
Mais comment vider un lac ?

Au tout début ils ont simplement … écopé … oui écopé de l'eau d'un lac. Puis ils ont commencer à miner un côté pour provoquer l'effondrement de la paroi, ce qui n'a pas vraiment marché. Puis ils ont encore miné, re-miné, jusqu'à arriver à ce canyon et à vider une partie de l'or du lac.

Malheureusement (ou plutôt heureusement) ils ne sont jamais arrivés à le vider complètement, ni même plus que de moitié et vers 1920 il a été décidé d'arrêter ces "efforts vains".

Pour aller voir le lac, impossible de passer par le canyon, il faut grimper, et c'est la deuxième partie de la randonnée qui passe de franchement facile à franchement pas évidente. Nous sommes à plus de 3'000 mètres et il faut grimper.
Certains membres du groupe abandonneront, hors de question pour moi je veux voir ce lac coûte que coûte (ou presque). Je suis un conseil local du Pérou, un pas après un autre, respirer et ne pas regarder ce qui nous attend.

Vamos! Alors de temps en temps quand on s'arrête pour respirer je regarde en arrière :)

C'est juste somptueux :

Mine de rien on grimpe pas mal, et nous perdons d'autres membres du groupe à mi-parcours :

A titre d'info nous arrivons du point blanc, en milieu gauche d'image :

Et nous arrivons au premier point de vue en ayant perdu près de la moitié du groupe :

C'est superbe !

Mais la randonnée n'est pas finie et il faut suivre le chemin que l'on voit pour arriver au second point de vue :

La nous perdons l'autre moitié du groupe. Nous étions 20 au départ, question mathématique, combien sommes nous maintenant ? :)
De ce point de vue on distingue très bien le Canyon creusé à l'explosif :

La journée se poursuit par la visite de la ville de Zipaquirá célèbre pour sa cathédrale de sel, nous faisons d'abord un petit arrêt dans un resto assez typique :

Zipaquirá

Le centre ville est agencé de la même façon qu'à Bogota et que dans toutes les villes de Bolivie en général :

Le soleil fait son apparition pour la première fois de la journée :

Avant d'aller à la cathédrale de sel, nous prenons un petit café dans un bistro absolument charmant :

Cathédrale de sel de Zipaquirá

La cathédrale de sel est une église construite à l'intérieur des mines de sel de Zipaquirá, 

C'est aussi un lieu de culte et l'un des sanctuaires catholiques les plus connus parmi ceux consacrés au chemin de croix de Jésus-Christ mais, malgré son nom de cathédrale, elle n'a jamais été consacrée comme telle. Des messes peuvent y être célébrées mais elle n'abrite ni retable, ni reliques.

On y accède par la mine, en parcourant le chemin de croix du Christ mais le début est très, très touristique :

Avec notamment les drapeaux des visiteurs en couleur sur la paroi supérieure de la mine :

Puis commence véritablement le chemin de croix :

Il y a 14 stations dans un chemin de croix et si l'idée est bonne, le soucis c'est qu'elles se ressemblent toutes et qu'il n'y a pas vraiment l'histoire de la passion du Christ sur les sculptures, c'est l'audio guide qui raconte l'histoire.
Du coup après deux trois stations, on a l'impression d'avoir fait le tour, elles sont toutes pareilles ou presque et se composent d'une crois devant une galerie avec un jeu de lumière.

Par exemple la première station :

La seconde :

La troisième :

Et ainsi de suite. Du coup on décroche assez rapidement et reste l'objectif final, arriver à la cathédrale de sel.
Pour y arriver on passe sous cette magnifique coupole

Et on peut la voir de haut :

A sa gauche et droite se trouvent deux chapelles :

Celle ci est dédiée à la nativité :

Que voilà :

Puis direction la cathédrale en elle même avec cette publicité pour la Colombie assez incongrue, mais encore une fois, l'endroit n'est pas consacré :

La statue d'Adam :

Et la cathédrale :

Les jeux de lumière sont impressionnants :

Puis arrive la surprise, au sortir de la cathédrale, alors qu'on se trouve à près de 100 mètres sous terre, on trouve tout un centre commercial avec cafés, restaurants, boutiques et même … SPA. Là c'est un peu trop pour moi et je décide de ressortir. Je ne dirai pas que ce n'est pas à faire, il faut l'avoir vu, mais ce n'est pas non plus la chose la plus belle au monde que j'ai vue.

bog el dorado airport

J'arrive en début de soirée au terminal, grâce aux conseils avisés d'un ami qui me veut du bien. Mieux vaut arriver tôt dans un aéroport inconnu avec, qui plus est, la majorité des départs en milieu de soirée.

Pas grand monde à gauche :

Chez SkyTeam par contre c'est l'affluence :

Et chez LH aussi. Merci la carte SEN, enregistrement au comptoir First où il n'y a personne.

Beaucoup de sièges sont bloqués et j'avais de toutes façons demandé un couloir central pour être tranquille, ce sera donc 5D pour moi.
Direction l'émigration :

Il n'y a pas un chat et l'agent sera plutôt sympathique :

Tout pareil pour le PIF, pas de monde non plus tout est passé comme une lettre à la poste. Puis passage obligatoire par le duty free, je jette un regard aux prix qui sont absolument déments. Tout est moins cher en ville.

Le FIDS :

Mon vol aura aussi une petite demi heure de retard, j'ai vraiment le temps. Comme il fait encore jour, avant d'aller au salon, petite ballade, des gens heureux, dans le terminal :

LATAM A320 :

Avianca aussi en A320 :

J'avance un peu pour choper un A330 Avianca également mais je n'arrive pas à faire mieux :

L'aéroport est encore tranquille :

Quant à moi je me dirige vers le salon Avianca. Le même ami qui me veut toujours autant de bien, m'a conseillé le salon COPA, mais il semble qu'il soit parti avec le salon PANCETTA. Fermé :)

salon avianca

Le salon est à l'étage :

L'accueil est cordial et le salon assez vaste mais pas assez pour toutes les compagnies qu'il accueille. Pour l'instant c'est calme mais tout à l'heure ce sera bondé.
Un petit tour du proprio :

Le petit gag c'est que toutes les prises se trouvent sur les totem Movistar, et sinon il n'y en a quasiment pas. Donc tout le monde s'y agglutine. Heureusement j'en trouve un de libre. Il doit y en avoir une dizaine dans le salon :

Mais le gag ne s'arrête pas là, parce qu'il est spécifié que c'est Movistar qui offre le WiFi dans le salon et que le mot de passe est inscrit sur les totems. Je cherche toujours.
Je vais donc demander à l'accueil et on me donne le mot de passe et il ne faut pas non plus utiliser le WiFi Movistar mais le AviancaGoldMovistar. Soit.
Retour à ma place :

Inspection du buffet qui ne casse aucune patte à aucun canard. Pour un salon flagship, c'est très très faible. Des sandwiches qu'on peut demander à réchauffer :

Des espèces de pizza :

Soupe et popcorn. Voilà.
Le problème c'est que rien n'est en libre service : si on veut du café il faut demander une tasse, idem pour le lait et le sucre, pour le solide, il faut se faire servir, pour le liquide, rien en libre service. Et tout se passe sur cet ilot buffet.
Comme certains sandwiches passent à la machine à panini, souvent l'un des deux préposés est occupé à réchauffer. Donc l'autre est tout seul à gérer le solide et le liquide.
Et quand il manque des choses c'est à eux d'aller les chercher. La file d'attente sera toujours très, très longue.
En attendant je continue mon tour d'observation :

Samsung est en force ici :

Je profite d'un moment où les deux employés sont là et que la queue soit moindre pour aller essayer de prendre quelque chose. Ce sera sandwich caprese chaud, part de "pizza", verre d'eau et jus de pêche (le seul jus disponible) :

Bien, le sandwich caprese c'est du jambon de la tomate et du basilic. C'est pas ça une caprese chez moi, y'a pas de jambon et y'a de la mozza. Du coup c'est sec.
Le truc appelé pizza est juste … pas du tout à mon goût. (on ne dit pas c'est pas bon ^^).
Heureusement j'ai pensé à prendre du popcorn qui lui est bon et chaud.

Le temps de trier toutes mes photos, de consulter vingt deux mille mails privés et professionnels je peux déjà quitter cet antre qui n'est plus un havre de paix car ça grouille de monde et comme c'est en mezzannine c'est hyper bruyant.
C'est encore plus plein de monde qu'une partie est fermée :

le vol

Allez oublions ça et direction l'embarquement. En Colombie on ne plaisante toujours pas avec le Covid. Masque et distanciation de rigueur absolument partout. C'est très bien, personne ne s'en plaint et on vit tout à fait normalement.

M'y voilà :

L'embarquement commence avec le même retard qu'annoncé et dans un strict respect des priorités :

Un instant porte dont je ne suis pas fier :

On compense comme on peut par le fuselage :

L'accueil est hyper chaleureux et je tourne à gauche :

Je n'ai pas loin à aller mon siège est en dernière rangée :

Le logo LH se trouve derrière moi :

De l'eau et l'immonde sac à courses sont disponible dans la pochette :

Puis le chef de cabine vient me voir et me souhaite la bienvenue. L'hôtesse qui officie dans ma rangée vient se joindre à lui et me demande si j'ai passé un bon séjour en Colombie, nous nous "connaissons" car eux avaient fait le même vol que moi en passagers en positionnement pour ce vol retour.
Le chef de cabine me dit qu'il a veillé à ce que les sièges 1A et 1C soient bloqués au cas où j'aurais envie d'être au hublot et au calme. L'attention est super et je migre tout de suite vers l'avant :)
Avec un verre de jus d'orange, le Sekt, non merci :

Mon nouvel espace :

Les menus font leur apparition, heureusement, sur les vols retours ils sont différents :)

Pas de photos du décollage la cabine est trop lumineuse. L'IFE :

Un pour le film, l'autre pour la géovision :)
Rapidement un apéritif est proposé, je retourne à mon jus de prédilection mangue / passion :

Pour l'entrée se seront les gambas qui sont bonnes mais la portion est petite :

En plat ce sera le boeuf :

Qui est parfaitement cuit pour moi :

Et en dessert une petite portion de flan :

La portion était vraiment mais alors vraiment petite, mais aussi vraiment, mais alors vraiment, très bonne :)
Est ce une nouveauté LH ? Mais des tee-shirts sont distribués pour la nuit :

Je passe mon siège en full flat, je mets deux sur-matelas, deux oreillers et l'on ne m'entends plus pendant 6H. Un record pour moi mais il faut dire que j'avais tellement crapahuté ces trois jours que je n'en pouvais plus :)

A mon réveil on s'approche de l'Irlande. Que c'est beau un CFM56 sur un A340 :

C'est forcément mieux quand il y en a deux (hein Christophe ?)

Pour le petit déjeuner je prends l'option light, granola, fromage, jus et café avec un petit pain :

Largement suffisant pour moi et surtout très bon. Dehors pas grand chose à se mettre sous la dent :

Du coup un autre coup de double sèche cheveux :

Puis c'est la descente de ce vol qui est passé beaucoup trop vite avec un équipage au petits soins, constamment à l'écoute et attentif. Tout comme à l'aller.

Voilà FRA en vue et 21 degrés au sol, soit 6 de plus qu'à BOG :)

Touch down :

Horreur, mais je le savais, nous allons nous garer au Terminal B. Le pire pour une connection Non Schengen/ Schengen :

A la base, je devais être sur le vol vers CDG de 16H25 avec une heure dix de correspondance. Mais le vol était annoncé 30 minutes en retard et LH m'a automatiquement basculé sur le vol de 17H25. Finalement nous avons rattrapé notre retard et j'aurais pu avoir le vol mais je dois dire qu'en sachant qu'on allait se garer au terminal B, ça m'a bien arrangé de ne pas devoir courir. Je peux donc sortir tranquillement et prendre des dernières photos de ce bel avion :