Après Carthagène, nous poursuivons ce voyage colombien avec la découverte des Andes du Nord-Est. Nous avons beaucoup hésité pour la suite de notre voyage, car n'ayant pas le temps de faire tout ce que nous aurions voulu il nous fallait faire des choix. Finalement, nous avons opté pour la région nord-est du pays, avec les villages coloniaux de la cordillère orientale, en particulier les beaux villages de Barichara et Villa de Leyva, pour lesquels vous trouverez, of course, un bonus en fin de FR.
Le routing
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
Nous avons fait le choix de prendre un vol entre Carthagène et Bucaramanga, grande ville colombienne peu connue et d'un intérêt limité, l'objectif étant ensuite de redescendre vers le sud et Bogota en voiture.
BGA est un aéroport plutôt bien desservi, grâce aux nombreux vols intérieurs qui existent dans le pays. Notre choix se porte sur Avianca, qui offre un horaire optimal, permettant de profiter de la journée, et un tarif très correct. Comme LA entre BOG et CTG, AV propose à l'avant de la cabine une "premium Economy", tout à fait équivalente en terme de confort à nos business MC européennes, c'est-à-dire avec un siège central neutralisé, le choix du siège gratuit et des bagages en soute inclus. La grosse différence, c'est que contrairement à une J européenne, le tarif est ici imbattable, à 43 € par personne. Pas beaucoup de question à se poser donc.
Ce FR est également l'occasion d'enrichir la BDD, puisque l'aéroport de Bucaramanga BGA n'a pas encore été reporté.
L'arrivée à CTG
Notre vol étant à 8h02 (vous noterez la précision horaire, toute relative dans les faits), ceci nous impose un réveil matinal. En compensation, nous avons droit à une belle vue sur le fort de San Felipe aux premières lueurs du jour.

Notre taxi a été réservé la veille auprès de notre hôtel. Le trajet ne mettra guère plus de 15 minutes.

Nous voici arrivés à CTG.

Il faut présenter patte blanche (à savoir les BP) pour entrer dans l'aérogare. La confirmation de réservation fera l'affaire.
Il n'est pas encore 6h, le terminal est encore calme. Celui-ci est haut de plafond et vaste, mais un peu tristoune.

Le FIDS de la matinée. L'horaire du premier vol pour BOG pique les yeux…

Direction les comptoirs d'enregistrement. Peu avant le vol, je me suis souvenu d'un status match obtenu auprès de TK quelques semaines avant le confinement en 2020. Crise sanitaire oblige et mesures commerciales aidant, ce statut *A Gold a été prorogé à plusieurs reprises et se trouve encore valable. Voyageant très peu avec *A, je n'ai jamais utilisé les avantages de ce statut privilégié, mais c'est ce jour-là une bonne occasion pour en profiter.

Malgré l'absence de classe business sur les vols intérieurs (les seuls programmés ce matin), il y a tout de même des comptoirs affichant fièrement une "clase ejecutiva".

Nous enregistrons nos bagages en soute et après avoir présenté ma carte *A Gold sur mon smartphone, l'agent appose un tag prioritaire.

Nous récupérons nos boarding pass, en bon vieux papier cartonné aux couleurs de la compagnie, comme je les aime.

Avant d'accéder au PIF, nous devons passer par un contrôle de police, avec vérification des passeports. Ce sera une opération rapidement effectuée.
Le passage du PIF sera d'autant plus rapide qu'il n'est pas nécessaire de sortir les affaires du sac. Peut-être qu'AdP devrait s'en inspirer, ça améliorerait grandement la fluidité !

Nous voici en salle d'embarquement. Il n'y a pas encore grand monde.


Il est possible de dépenser quelques pesos en produits locaux.


Le salon Avianca n'est pas indiqué, mais en FRiste averti, j'ai bien potassé avant le vol et je sais grâce notamment à Chevelan que celui-ci se trouve à l'étage. Nous trouvons porte close et essayons d'entrer, nous dérangeons une préposée qui nous demande de patienter un peu. Soit.

En attendant qu'il ouvre, jetons un oeil à la salle d'embarquement. Les pastilles sur la vitre ne sont pas très agréables, mais la vue n'est pas non plus trépidante.

Une seconde agente finit par arriver.

Le salon AVIANCA
Le salon ouvre finalement à 6h15. Vérification faite a posteriori, il est censé ouvrir à 4h00, je pense donc que notre présence a dû stimuler son ouverture.
L'accord est froid, mettons cela sur le compte de cerbérines mal réveillées.
Etant les premiers hôtes, c'est l'occasion de vous présenter le salon encore désert. Ici la zone de restauration.

Sur le côté, donnant sur la salle d'embarquement, un coin plus tranquille avec des fauteuils ; c'est le seul endroit avec une ouverture sur l'extérieur.

La vue n'est cependant pas très dégagée.

Le coin pour travailler.

Côté restauration, c'est le minimum syndical.

Quelques fruits en mode covid.

Du "pain", mais sans rien à mettre dessus (ni beurre, ni confiture, ni quoi que ce soit).

Les boissons.

Plusieurs options pour le café.

Notre maigre sélection pour le petit déjeuner.

Madame essaiera les céréales avec du yaourt rose, mais ce ne sera pas bon.

Le BP indique un "go to gate" à 7h (pour un départ à 8h), mais à cette heure-ci il est encore en route depuis Pereira.

Et il n'arrivera en porte qu'à 7h20.

En bas, ça se remplit un peu.

Deux autres pax viendront au salon, deux autres se feront refouler sans ménagement.
L'embarquement
Nous verrons de nombreux passagers se rendre au comptoir d'embarquement et discuter avec les agents, nous ne saurons pas pour quelle raison.
Peu après 7h30, l'embarquement est lancé, sans aucun respect des priorités. C'est la ruée, mais ce n'est pas non plus le bazar, une file s'organise.

Les agents scannent nos BP, mais sans contrôle d'identité.

Un second contrôle avant d'arriver sur le tarmac, avec un agent qui note nos numéros de siège. Etrange…

Il n'y a pas de passerelle à CTG, les embarquements se font en faux contact. L'avantage est de pouvoir profiter de l'appareil.

Aujourd'hui, il s'agit N451AV, un A320 de près de 13 ans.


Vue sur le cockpit et la tour de contrôle de Carthagène.

Le fuselage shot.

A bord
La PNC en porte ne nous adressera pas un mot, était occupée à papoter avec un technicien.
Voici la cabine, avec les trois premiers rangs dédiés à la Y+.

Nous serons au premier rang pour ce vol. Pour une raison inconnue, la têtière du 1A n'a pas été repositionnée correctement.

Le siège du milieu est neutralisé.

Vue sur la cabine. Contrairement à LA, il n'y a pas de rideau de séparation entre la Y et l'avant de la cabine.

L'embarquement se poursuit tranquillement. La CC gratifiera chaque passager d'un "buenos dias" aussi mécanique qu'inexpressif, sans un sourire ; ça ne présage rien de bon pour le service…
En attendant, je vous présente la safety card.


Le pas est correct.

Notons qu'AV demande explicitement à ses pax du 1er rang de ne pas poser ses pieds sur le bulkhead. C'est une évidence, certes, mais loin d'être respectée par tout le monde.

Le PSU, moderne.

Bon point, il y a des prises USB.

Le siège présente une bonne inclinaison.

Tiens, je vois que des plateaux sont prévus. Y aurait-il un service à bord ? J'en doute, ça ressemble plutôt aux plateaux équipage.

L'embarquement se poursuit, notre vol sera plutôt rempli.

Tandis qu'un autre A320 d'AV vient se garer à nos côtés.

Particularité de ce vol, une gente canine représentée par de nombreux congénères. La "boîte à cleps" m'a bien fait rigoler.

Nous aurons d'ailleurs droit à une autre boule de poils juste derrière nous.

Ah en fait non, il y a deux boules de poils ! ça fait bizarre de voir un grand chien en avion, mais celui-ci sera très calme pendant le vol.

La Y+ sera remplie aux 2/3, avec 8 pax pour 12 sièges. Notons que comme sur LA, les PNC ne seront pas casse-pieds avec les bagages au 1er rang et nous pourrons les attacher sur le siège libre. Cela dit, vu que les PNC se sont octroyés les coffres à bagage du 1er rang pour leurs affaires, ils auraient été mal inspirés de nous chercher là-dessus.

L'embarquement est terminé. Notre CC reste cloîtrée au galley à tapoter sur son téléphone.

L'escabeau est retiré à l'huile de coude.

Quelques infos sur cette classe Y+, a priori récente.

La CC sera bien obligée de quitter son antre pour les démonstrations de sécurité.

Lors du roulage, j'aperçois quelques appareils au parking, mais les vitres sont si sales que c'est difficile de les distinguer.

Nous croisons un confrère en livrée Star Alliance.

Le décollage se fait face à l'est.


Les hublots sont vraiment dans un sale état, du coup les photos ne sont pas terribles.


D'autant plus que le ciel est nuageux, ce qui n'arrange rien.

J'arrive tout de même à distinguer le rio Magdalena.


Dès l'extinction du signal lumineux, les PNC tirent le rideau et y resteront enfermés pendant tout le vol. Donc zéro service sur le vol. Le covid a bon dos, mais on sent bien que ça arrange les PNC.

Qu'importe, le spectacle à l'extérieur est superbe, avec au loin le relief de la Sierra Nevada de Santa Marta.

Le rio Magdalena.

Nous arrivons vers la cordillère orientale.


Nous commençons notre approche sur BGA.


Après une petite heure de vol, nous atterrisons à l'aéroport de Palonegro, sous un beau ciel bleu.


La tour de contrôle est impressionnante au regard de la taille de l'aéroport.

Il faut dire que BGA semble moderne.

Nous arrivons au contact et les PNC demandent aux passagers de rester assis jusqu'à ce que leur rangée soit appelée à débarquer. Deux pax (rebelles ou inattentifs) se lèveront malgré tout et seront vertement rappelés à l'ordre.

Les pax en Y+ sont invités à débarquer les premiers.

La passerelle est vitrée, c'est plus agréable.

L'aéroport semble flambant neuf.

Un dernier regard à notre A320 du jour.

Nous arrivons en salle de livraison des bagages.

On peut dire que le tapis bagage a bien morflé.

Nos valises seront livrées parmi les premières, merci le tag priority !

Notre chauffeur nous attend à la sortie.

Nous remontons au niveau des départs et l'attendons pendant qu'il est parti chercher son véhicule.

C'est l'occasion de vous montrer le niveau des départs.

Le FIDS est plutôt bien fourni pour un aéroport secondaire.

Voilà pour ce FR, maintenant place au bonus !
Bonus
Comme je vous le disais en introduction, notre itinéraire va nous conduire dans les contreforts de la cordillère orientale des Andes.
Notre première étape sera Barichara. Il faut compter 4 bonnes heures de route depuis Bucaramanga et au moins 8 heures depuis Bogota : autant dire que les foules de touristes ne s'y pressent pas, et cela lui donne tout son intérêt.
Sur la route entre Bucaramanga et Barichara, nous longeons le canyon de Chicamocha. Si nous avions eu plus de temps, nous aurions passé une journée à le visiter. Celui-ci est en effet le second plus important au monde, avec plus de 200 km de long et 2000 mètres de profondeur. Les photos peinent à rendre la majesté du lieu.

Le village de Barichara est considéré comme l'un des plus beaux villages de Colombie, et effectivement nous sommes tombés sous le charme de ces ruelles aux murs blancs et aux pierres pavées. Le village regorge d'artisans réputés pour le travail de l'argile, des fibres végétales ou de la pierre.


Comme partout en Colombie, les ceviches sont excellents.

Une belle balade au départ de Barichara consiste à emprunter le camino real, un ancien sentier utilisé par les indiens.


Celui-ci permet de rejoindre le village indien de Guane, encore plus pittoresque que Barichara. Pour le coup, il n'y a pratiquement aucun touriste.


Le village est réputé pour ses nombreux fossiles, d'ailleurs un "musée" présente fièrement les nombreuses ammonites trouvées dans le coin. On les retrouve même sur le pavage du village.

Les randonnées autour du village de Barichara ne manquent pas et permettent de découvrir la végétation locale. Comme ces impressionnants tillandsias, chétifs chez nous mais exubérants ici, envahissants toutes les branches d'arbre.

Balade également dans les champs de caféiers.

Pour notre hébergement à Barichara, nous avons choisi la Casa Barichara, un délicieux boutique hôtel de quelques chambres seulement, situé en haut du village, offrant ainsi une belle vue sur la vallée.

Le bâtiment est aménagé avec goût, les chambres sont simples mais immenses et surtout le personnel est tout simplement aux petits soins pour les hôtes. Nous serions restés une semaine si nous avions pu !


Après Barichara, direction Villa de Leyva, à 4 heures de route. Celle-ci est aussi une ancienne ville coloniale, ayant joué un rôle important dans l'histoire de la Colombie. C'est ici que s'est tenue la première assemblée de Nouvelle-Grenade, en opposition à l'occupation espagnole.

La ville est réputée pour son immense place pavée, l'une des plus grandes d'Amérique du Sud.


La même, avec du ciel bleu ^^

Comme à Barichara, il est agréable de se promener dans les ruelles aux murs blanchis à la chaux.

A Villa de Leyva aussi les fossiles sont légions, mais ici c'est du sérieux : plusieurs musées se disputent la vedette, entre plésiosaures et autres mosasaures. Ils faut dire que les restes de ces lézards marins sont assez impressionnants.

Madame pose pour donner une idée de la taille

exotisme !
Merci Stéphane pour ce FR.
Vol en premium pour un prix dérisoire.
Le personnel du salon ne semble pas surchargé de travail.
Le bonus montre la Colombie comme je l'aime, loin de la horde de touriste de Carthagène, c'est bien plus beau, tranquille et propice à la découverte.
Comme ces impressionnants tillandsias => nous nous étions faites la même réflexion et il y en a partout.
A bientôt
Merci pour le partage!
Ben non pardi! C'est plutôt eux qui devraient s'inspirer d'ADP voyons! C'est français monsieur!
Au moins, tout pax récalcitrant ne pourra pas dire qu'il ne savait pas en cas de contact rapide avec la paume d'une main...^^
Au sol comme en l'air, ce n'est pas mirobolant...le bonus, par contre...sublime!
À bientôt
LYSflyer
Merci beaucoup Stéphane pour le partage !
Mon dieu que ce personnel croisé est mauvais, que ce soit au salon ou en vol. Et que dire de la restauration dans les deux endroit ? Mauvaise pour le premier et inexistante dans l'autre.
On oublie et on passe au bonus qui lui est juste superbe !
A bientôt !
Bonjour Ateon et merci pour ce report Colombien vraiment très intéressant, avec en plus une nouvelle entrée dans la BDD.
Je rejoins l’avis de Stéphane en effet Avianca ressemble beaucoup aux compagnies US avec un service quelques peu insipide y compris pour les passagers à forte contribution.
Peut on y loger un okapi voilà une question intéressante pour la communauté ? Sans rire étonnant de voir autant de chiens en cabine.
On devine la forme d’un 727 au premier plan le reste ressemble plus à de gros jets privés.
Bonus très intéressant qui nous sort des sentiers battus, bon vols.
Hello Stephane ! Un vol qui est assez basique mais de très belles vues en route et un superbe bonus !
Merci Stéphane pour le partage
J'espère que l'agent lors de l'enregistrement était plus sympa que la gardienne de prison que j'avais eu...^^
Comme toi j'aime bien le BP d'AV, une vraie carte d'embarquement !
Le salon est basique, c'est vrai que l'offre nourriture n'est pas terrible.
C'est souvent le bordel lors de l'embarquement à CTG.
Chapeau à AV d'avoir placé cet autocollant sur le bulkhead !
Zéro pointé concernant le service à bord, comme tu le signale, le Covid à bon dos.
Le bonus est fantastique et les céviches me donne faim : :))
Merci pour le partage, à bientôt.
Merci pour le FR Stéphane !
On ne peut pas dire qu'Avianca fasse rêver, entre le salon et le non-service à bord... Mais 43€ pour un trajet en Premium, ça fait passer la pilule ! En Eco, c'était combien, par curiosité ?
Et en mai 2022, en effet, le Covid a vraiment bon dos pour ne faire aucun service ^^
Merci pour le bonus, ça semble vraiment magnifique... :)
A bientôt !