Voici le plus beau morceau de ce week-end à Dubaï, avec le ZRH-DXB en First LX.
Pour ceux qui auraient raté le premier épisode, quelques palabres de contexte.
Le CDG-ZRH-DXB est proposé au tarif de 980 € A/R. Cela reste très compétitif quand on regarde la concurrence.
Il y avait également une offre intéressante sur la First. Si celle-ci ne vaut pas le coup (ni le coût d'ailleurs) pour le retour avec un court vol de nuit, il en va autrement de l'aller. La sagesse l'emportant au moment de l'achat, j'effectue la réservation en J. Mais Swiss propose un système d'enchères, et l'appel de la First étant le plus fort, je ne peux m'empêcher de faire une offre par la suite pour un upgrade en First sur le segment ZRH-DXB, en proposant par acquit de conscience le montant minimum.
Je reste confiant, surveillant régulièrement le remplissage de la cabine. Mon optimisme finira par être payant, puisque mon enchère sera acceptée 36 heures avant le départ. Heureuse nouvelle, qui me permettra enfin d'essayer la réputée First LX, qui m'avait échappé en 2020 pour cause de covid.
Côté appareils, on retrouve le classique A220-300 sur la ligne CDG-ZRH et, (petite) déception, un A330-300 que LX aligne en ce moment sur DXB ; j'aurais bien plus préféré un bel A340 aux cabines rétrofitées, mais ne boudons pas notre plaisir et profitons de cette escapade dubaïote qui se présente sous les meilleures augures.
Enchainement de vols
- 1
Je vous avais laissé à la sortie de notre A220 fraîchement arrivé de CDG. Nulle limousine pour nous conduire au lounge, c'est à pédibus que le pax haute contribution de LX doit cheminer. Un exercice qui a le mérite de garantir la discrétion, et qui par ailleurs n'est pas forcément superflu quand on sait la bonne chère qui accompagne tout voyage en First.
Grâce aux indications avisées de Nico83et13, je n'ai aucune hésitation sur le chemin à prendre. Direction les portes A (et non E, d'où part notre vol pour DXB).

A ce stade, il me semble utile de décrire le parcours du client First Swiss à son arrivée en correspondance à ZRH, car celui-ci n'est pas explicite.
En effet, chez Air France, le parcours est simple : accueil en porte par un agent, transfert privé au salon la Première du 2E puis transfert privé au pied de l'appareil, le pax n'a finalement à se soucier de rien et se laisse conduire.
Avec Swiss, il n'y a pas d'accompagnement au sol, les passagers doivent "se débrouiller" tout seul ; rien d'insurmontable en soi, mais encore faut-il savoir où aller.
- En l'occurrence, il faut se rendre à un premier salon First, situé aux portes A dans le terminal Schengen ; ce lounge fait office de transition avant le transfert aux portes E, mais il est parfaitement équipé pour un séjour plus long (restauration, repos, etc.) ;
- transfert du salon First des portes A vers le salon First des portes E ;
- arrivée au salon First des portes E, plus grand et plus agréable ;
- enfin le passager se rend directement jusqu'à sa porte d'embarquement.
Cela paraît simple énuméré de la sorte, mais j'ai reconstitué ce parcours grâce aux informations recueillies sur FR et aux conseils de FRistes expérimentés. Aucune explication n'était fournie par la compagnie sur ce qu'il convient de faire (ou alors j'ai raté quelque chose).
Instruit donc de ce parcours passager, je sais qu'au bout de la coursive, il nous faut remonter à l'étage. L'architecture du bâtiment est lumineuse et très réussie.

Juste après la porte des salons Business et Senator, se trouve cette entrée plutôt discrète. Le libellé est toutefois sans aucune équivoque sur la qualité exigée des impétrants.

Cette porte donne sur un couloir épuré mais un peu lugubre.

Pas d'inquiétude, la lumière est au bout du couloir.

Le salon First des portes A
Nous arrivons au salon First des portes A et sommes accueillis par une agente LX très souriante. A ce moment, la machine First se met en route…
Je présente mon boarding pass et je suis tout de suite accueilli par mon nom. J'indique que j'ai un invité qui est sur le même vol que moi. L'hôtesse (le terme de cerbérine ne serait ici guère approprié) me répond avec tact que ça doit être le cas. Je ne relève pas, mais j'ai en mémoire le FR d'IndianOcean qui a pu inviter Numero_2 alors que celui-ci voyageait en Eco sur un autre vol. Changement de règles ou faveur pour un éminent client *A ?
L'hôtesse me demande si nous souhaitons un transfert tout de suite aux portes E. Elle me confirme ce qui m'a été dit, à savoir que le salon First des portes E est bien plus agréable. Elle nous invite à nous installer, m'indiquant qu'elle nous ramènera nos BP le temps pour elle d'organiser le transfert.

Le salon n'est pas très grand, mais il dispose de tout le nécessaire pour un séjour prolongé dans les meilleures conditions. Il est tout à fait possible de s'y restaurer et plusieurs tables sont disponibles.

Des snacks sont en libre-service.

Mais il y a aussi une cuisine pour des plats préparés à la demande. Ici un cuistot à l'oeuvre pour le nappage.

Le bar occupe le centre de l'espace.

Sur le côté, une zone de détente avec ces fauteuils.

Près de l'accueil, un présentoir à journaux. Enfin le retour de la presse écrite ! La plupart des titres sont en allemand.

En attendant que ces formalités soient accomplies, nous nous installons et engageons les hostilités avec une première coupe de champagne (enfin la première pour moi tout du moins, Opoman ayant déjà ouvert le feu sur le CDG-ZRH). Nous avons le choix entre champagne blanc ou rosé, avec l'heureuse surprise de constater que le Piper a été remplacé par une étiquette que je ne connais pas. La gamme est tout à fait équivalente d'un point de vue du prix, mais elle a le mérite de créer la surprise et de faire découvrir une maison moins connue (en surfant soit dit en passant sur la proximité phonétique avec une maison de champagne réputée).

Il est grand temps de trinquer à ce voyage qui commence sous les meilleures auspices !

L'hôtesse revient nous voir et nous remet nos BP, nous indiquant que notre transfert est prévu à 9h40. Une telle précision laisse à penser qu'il s'agit d'une navette à horaire fixe, mais il n'en sera rien. Elle nous invite également à faire valider les formalités sanitaires auprès d'une de ses collègues, dont le pupitre est également situé à l'accueil. Ce tampon bleu confirme que nous répondons aux exigences sanitaires demandées par les Emirats Arabes Unis.

Nous avons tout juste le temps de finir notre flûte qu'il est l'heure de partir. Ayant bien potassé mes FR (enfin, ceux des autres plutôt), je sais qu'il faut emprunter ces quelques marches. Là encore, pas d'accompagnement, ça fait un peu bizarre comparé à AF.

Le fameux cigare lounge est situé juste en haut de l'escalier, je n'ai pas eu l'occasion de le visiter.

Un long couloir se présente à nous. La décoration est très réussie, on ne le voit pas mais au bout sur la gauche, le mur est composé de lattes de bois ondulées. Derrière se trouve le salon Business.

Le transfert aux portes E
Arrivé au bout du couloir, nous sommes attendus par une agente LX et deux préposées en charge du transfert (l'une d'elle semblait en formation). Nous sommes accueillis par nos noms et sommes invités à descendre par un ascenseur. C'est là que je comprends que c'est bien un transfert organisé pour nous et non une navette.
Nous suivons nos escortes qui marchent d'un pas assuré. Elles sont très sympathiques et souriantes, n'hésitant pas à engager la discussion. L'endroit où nous arrivons n'est pas très glamour, mais ce n'est pas son objet puisqu'ici se trouvent un PIF et une PAF dédiés à la First. Point de PIF pour nous mais un guichet avec une PAFwoman avenante qui échangera quelques mots avec nous.

Le tout sera réglé en deux temps trois mouvements, et nous voilà prêts à faire un tour de piste. Le voyage retour quelques jours plus tard nous permettra de constater que Zurich n'échappe pas à l'engorgement des contrôles de sûreté, et il n'y a pas de raison qu'il en fût autrement ce jour-là. C'est donc un incroyable gain de temps. Et le temps, c'est précieux pour profiter d'un salon First !

Je note que le van a été aménagé dans les tons des cabines First de LX, avec le même tissu pour les sièges, les têtières blanches et la lampe. Quel sens du détail !

En route pour les portes E !

Que c'est sympa de filer au pied des appareils ! (ici un 77W)

Nous arrivons au dock E et me voyant prendre des photos, notre accompagnatrice nous invite à prendre notre temps pour le faire.

Nous arrivons directement à un ascenseur. Je floute le visage de Mathieu, mais on devine bien son sourire, qui reste imprimé depuis tout à l'heure ;-)

Vous devinez sur quel bouton notre escorte a appuyé ?

Le salon First des portes E
Comme au salon des portes A, les agents LX attendent les pax debout derrière des desks individuels. Je remets mon boarding pass et nos accompagnatrices prennent congé de nous avec un grand sourire, nous souhaitant un excellent voyage.
Mon éligibilité est confirmée, ainsi que celle de Mathieu qui m'accompagne. Nous voici au seuil du saint des saints !

La zone d'accueil est grande. Une célèbre marque horlogère helvète se charge de nous donner l'heure à Dubaï - et dans d'autres villes qui ont les faveurs des voyageurs.

Lorsque nous arrivons, nous sommes les premiers et le salon est complètement vide. Parfait pour en faire le tour dans les meilleures conditions ! Nous sommes accueillis immédiatement par deux serveurs, qui s'empressent de nous proposer à boire. Il faut dire que le grand seau à champagne présent sur la console d'accueil est très incitatif !

Profitons-en pour faire un petit tour.
Une grande cave à vin se trouve à gauche en entrant. A y regarder de près, les étiquettes ne sont pas si flatteuses, mais l'effet décoratif est là.

A gauche du grand bar central en entrant, se trouve la partie restauration, avec une zone agencée type bistrot.

Et derrière les claies de bois une zone restaurant plus classique

Je note tout de suite cette élégante malle à liqueurs.

A droite du bar central, on trouve des zones de repos, séparées par les mêmes claies de bois clair.

Nous élisons domicile dans un de ces recoins.

Tout au fond, pour ceux qui restent studieux, se trouve une salle de réunion. Le mur en béton brut tranche avec le bois, mais s'intègre bien dans la décoration.

On retrouve un présentoir de presse papier, bien fourni.

Le salon est superbe, la décoration est élégante et sobre, personnellement je suis fan. Au-delà des qualités intrinsèques du produit, j'apprécie la très grande harmonie esthétique et visuelle dans les différents salons LX, ce qui renforce la cohérence et la lisibilité de l'offre au sol de la compagnie helvète. Ce sont de tels marqueurs qui créent une véritable identité de marque.
Outre ses qualités d'aménagement, le salon présente deux avantages déterminants, qui font d'ailleurs cruellement défaut au salon la Première d'Air France : la terrasse avec une extraordinaire vue sur les pistes d'une part, et les chambres d'autre part.
Commençons par la terrasse. Celle-ci est ouverte aujourd'hui, ce serait dommage de ne pas profiter de ce temps magnifique.

Elle est immense et ceinture le salon de tous côtés, celui-ci se trouvant à l'extrémité du dock E.

La vue sur les pistes est imprenable et l'on ne se lasse pas du ballet des avions.



Des tessons de verre bleu sont dispersés sur les espaces non accessibles. Le choix est étrange mais pas choquant visuellement.

Autre équipement particulièrement appréciable : de véritables chambres à coucher, mais j'y reviendrai plus tard.
Bon, ce n'est pas tout ça, mais notre correspondance est courte (entendez 3 heures environ) et dans ces conditions privilégiées le temps passe terriblement vite. Il convient d'être tactique et de bien gérer les choses, car je souhaite 1) essayer la chambre et me reposer un peu avant le vol 2) essayer le catering proposé au salon 3) garder suffisamment de place pour profiter du repas en vol et notamment du fameux balik.
Tout ceci demande d'organiser les choses avec méthode. Il est déjà 10h et nous décidons de nous installer dans la zone de restauration. Déjeuner avec vue sur le tarmac, what else ?

Le menu nous est amené rapidement.

Celui-ci est riche, mais plus bistrot que gastronomique.


Certains plats ne font pas très "first" (je n'aime pas cette expression, mais elle veut bien dire ce qu'elle veut dire) : falafel, wrap, hot dog…

Il y a même un menu tout prêt, avec des suggestions d'accord mets/vins.

La carte des vins n'est pas renversante. Il manque deux ou trois belles références.

Tandis que la commande est passée, quoi de mieux que l'incessant manège des gros porteurs pour patienter ?


En entrée, nous avons tous deux opté pour les oeufs bénédicte.

Je commande ensuite des crevettes au risotto au champagne.

Ces deux plats sont très réussis, l'oeuf mollet est coulant à souhait et les crevettes juste nacrées, croquantes comme je les aime.
Pour accompagner ce repas léger, j'essaie un vin suisse du canton de Zurich.

J'abandonne Mathieu pour aller me reposer un peu. Je me rends au comptoir d'accueil pour récupérer la clé de la chambre et en profite pour demander à l'agent s'il dispose d'une pochette First pour mon boarding pass, mais ils n'en ont pas. Je suis déçu, mais je sais désormais grâce à Numero_2 qu'il n'y a pas de pochette First sur LX !
J'hérite de la chambre "Montreux", que j'avais réservée en arrivant.

Celle-ci est très spacieuse, avec tout le confort nécessaire : douche, toilettes, etc.

La literie est très confortable, j'aurais franchement dormi plus longtemps !

Là encore, la vue sur les pistes est terrible !

Au cas où certains occupants seraient tentés par l'exhibitionnisme, il est toutefois demandé de tirer les rideaux.

Après une bonne douche et une courte sieste, je retourne au salon. Nous nous retrouvons avec Mathieu pour profiter de la terrasse.

Le salon s'est entretemps rempli, mais la fréquentation reste très mesurée et l'ambiance est feutrée. En revanche, nous sommes les seuls à profiter de la terrasse, pourtant agréablement ombragée. Le service est, comme il se doit, très attentionné et prévenant : le serveur, francophone, viendra ainsi s'enquérir à plusieurs reprises si nous souhaitons quelque chose en particulier.
L'embarquement
Après 2h30 dans ce très beau salon (et qui seront très vite passées), il est temps de rejoindre notre porte. La salle d'embarquement est lumineuse grâce à ses grandes baies vitrées.

En revanche la gestion des embarquements est un peu étrange, avec des comptoirs par classe de voyage.

Nous nous rendons compte que nous sommes dans file pour YUL, mais cela n'a semble-t-il pas d'importance. C'est certainement pour les contrôles sanitaires, mais ceux-ci ayant été faits au salon First, nous pouvons passer.

Par principe, j'emprunte la file du groupe 1, laissant Mathieu dans celle du groupe 2, mais cela ne change rien, nous passons pratiquement en même temps.

Voici notre A330-300 du jour, âgé de 11 ans.

Etonnamment, LX sur sa base de ZRH ne fait pas mettre de passerelle dédiée pour la First.

Tout le monde embarque par la même porte !

Aujourd'hui nous volerons sur HB-JHI, baptisé Genève.

Quel dommage tout de même de n'avoir pas eu de 340. Next time !

Fuselage shot "avant".

C'est la maître de cabine qui accueille les passagers et les oriente en fonction de leur siège.

Le flight report
En voyant mon numéro de siège, elle me salue en m'appelant par mon nom et m'invite à prendre à gauche.
Je traverse la petite cabine business et arrive dans le cénacle. J'avoue être très excité à l'idée de découvrir cette cabine !

Je suis au 1A, que j'ai réussi à obtenir au check-in (celui-ci était jusqu'ici bloqué). Il y aura 4 autres passagers : un père et son fils au 2D et 2G, un jeune homme au 2K et ma voisine qui occupera le 1D. Fichtre, pourquoi diable n'a-t-elle pas changé pour prendre le 1K ou le 2A ?

A peine suis-je arrivé à mon siège que Markus, le PNC qui s'occupera de moi pendant tout le vol, m'accueille cordialement et me souhaite la bienvenue à bord (là encore en m'appelant par mon nom).
Je vous présente ce siège. Il est très large et s'avérera aussi confortable qu'il en a l'air.


Vue sur les sièges milieu. Notez les rideaux de séparation du galley qui se prolongent sur le bulkhead.

A peine ai-je le temps de prendre mes marques que déjà Markus m'amène une flûte de champagne.

Il me propose également des noix de cajou tièdes. Miam !

Sur l'ottoman sont disposés un cintre, un plaid et des chaussons. L'espace sous l'ottoman est bien pratique pour ranger mon sac de voyage.

Sans surprise, le pas est extrêmement généreux.

La lampe est élégante.

La télécommande est logée dans ce petit compartiment sur la console. Celle-ci trahit l'âge de la cabine.

Les commandes de siège sont très simples d'utilisation. J'aime quand c'est simple !

Le protocole s'enchaîne rapidement et Markus m'amène le menu pour ce vol. Je vous le présenterai le moment venu.
Bon sang, qu'est-ce qu'on est bien là !

Le Laurent Perrier Grand Siècle est excellent.

La cabine est un peu ancienne et certains matériaux commencent à accuser le poids des ans.

Mais dans l'ensemble la cabine est plutôt en bon état. Le seul véritable défaut est l'absence d'intimité avec les voisins.

Grâce à cette paroi électrique, il est possible de corriger partiellement ce point. Mais j'ai tout de même une vue plongeante sur l'IFE de ma voisine.

Le moodlighting est activé. Les tons de rose sont agréables.

Signée Bally, la trousse de confort, déjà disposée sur la console, n'est pas très grande.

J'ai trouvé le contenu plutôt complet. La boîte de Ricola est un détail amusant, mais j'aurais préféré une crème de soin par exemple.

J'indique à Markus que j'ai un ami qui voyage sur le même vol, et celui-ci m'indique que je peux aller le chercher pour prendre un verre. Comme vous pouvez l'imaginer, celui-ci ne se fait pas prier. C'est très agréable en First de pouvoir discuter ou manger l'un en face de l'autre.

Le coquin en profite pour me tirer le portrait, je me laisse faire de bonne grâce.

Une fois Mathieu ayant libéré l'ottoman pour retourner à son siège, je peux me mettre à l'aise et étendre mes jambes.

Il est temps de partir. Nous repoussons avec une demi-heure de retard, mais cela ne me dérange pas, bien au contraire ^^

Nous aurons la même destination que ce mérou émirati.

Il y a la queue pour le décollage.

Bye bye Zurich ! On se revoit dans 3 jours !

Nous effectuons un virage à gauche, qui me permet d'avoir une vue d'ensemble sur ZRH.

Belle vue également sur le lac de Constance.

Dès que le signal lumineux est éteint, je me rends aux toilettes. Celles-ci sont très propres (en début de vol c'est plutôt logique) mais je suis étonné par leur exiguïté, je m'attendais à quelque chose de plus spacieux.

En revanche, je note la présence d'une crème haut de gamme. J'imagine qu'elles sont nombreuses à disparaître en fin de vol (je ne suis pas allé vérifier).

A mon retour, Markus a déjà dressé la table.

Je n'arrive pas à finir ma coupe de champagne, Markus veille au grain.

Je profite du temps superbe pour admirer la vue.

C'est à ce moment que la maître de cabine fait le tour des passagers First et prend le temps de discuter avec chacun d'eux. Comme je lui dit que j'aurais dû découvrir la First LX en 2020, elle comprend ma déception et regrette que je sois aujourd'hui avec la plus ancienne des cabines. Elle en profite pour me remettre un coupon pour le fast track (qui s'avérera inutile) ainsi qu'un voucher pour me connecter au wifi (que je n'utiliserai pas).

Passons aux festivités culinaires et voyons voir le menu.

Les balik sont bien au rendez-vous !

Voyons voir ensuite les breuvages.

On retrouve bien sûr le Laurent Perrier Grand Siècle. Si on voulait être tatillon on regretterait l'absence de champagne rosé.

Pour les vins, la carte est bien plus flatteuse que celle du salon. C'est intéressant de noter en blanc comme en rouge la présence de crus suisses.

En rouge, le Pontet-Canet 2014 me fait de l'oeil. Notons un intéressant Tokay en vin doux.

La commande a été prise par Markus avant le décollage. Celui-ci n'hésite pas à pousser à la consommation en proposant de prendre plusieurs entrées ou plats.
Le protocole de service démarre avec l'amuse-bouche.

A ce moment-là nous sommes au-dessus des Alpes autrichiennes et le spectacle est magnifique.

Je branche l'IFE sur l'airshow. La qualité de celui-ci est médiocre, c'est une géovision "à l'ancienne", avec des vues qui défilent sans possibilité de naviguer de manière interactive.

Le couvert est mis. Comme déjà noté par plusieurs FRistes, la publicité pour une marque horlogère est omniprésente dans l'IFE.

Le fameux pain triple de LX.

Huile d'olive et beurre en coupelle.

Le tant attendu balik fait son apparition. C'est absolument excellent, tendre et fondant, j'en aurais bien pris une ou deux tranches de plus. Notons que le service se fait à la place, bien sûr, mais que le chariot de présentation des entrées a disparu. C'est dommage, je trouve que c'était du plus bel effet.

Pour accompagner cela, je reste au LPGS.

J'essaie ensuite l'assortiment de charcuteries du canton de Lucerne.

Sur suggestion de Markus je prends également le gazpacho à l'huile de livèche, amandes effilées et cerfeuil frais, c'est bon et frais, et bien relevé.

Pour le plat principal, j'ai choisi le veau. Filet de veau, jus aux morilles, gnocchi à la romaine, asperges vertes et blanches, chutney d'oignons rouges. La viande était excellente, tendre à souhait, un régal.

En dessert, j'ai choisi la Tartelette crémeuse au chocolat Felchlin et au cassis, glace à la vanille noire. Délicieux ! J'aurais bien aimé goûté le Tokay, mais j'étais vraiment full et j'ai dû demander à Markus d'arrêter la fontaine de LGPS…

A ce moment, nous passons au-dessus de Belgrade, avec une belle vue sur le Danube.

Il est temps de se reposer et je demande à Markus s'il peut préparer mon siège.

Avant de sombrer dans les bras de Morphée pour une petite sieste, je termine avec un expresso et des chocolats.

Lorsque je me réveille, nous sommes au-dessus de l'Irak.

Malheureusement, le ciel est nuageux et la vue est bouchée. La lumière du soleil couchant éclaire juste le winglet.

Je profite de la grande table pour m'installer confortablement. L'occasion de goûter un vin blanc du Valais.

Markus me demande si je souhaite une glace ou quelque chose d'autre. Je lui dis qu'un peu de balik me ferait plaisir, mais il est désolé, il n'y en a plus. Je comprends donc qu'il n'y a pas de seconde prestation, et d'ailleurs le menu ne l'indique pas. Ce n'est pas que j'aie une faim de loup, mais d'ordinaire il y a toujours une seconde prestation pour DXB et d'ailleurs Boby382 n'avait pas eu de difficulté à obtenir une seconde assiette de balik.
Mathieu ne tarde pas à arriver du fond de l'appareil (le rang 6, c'est déjà au fond, non ?).

Nous n'allons pas tarder à atterrir et Mathieu regagne son siège.

L'approche se fait par le nord ; ici la côte de l'émirat de Sharjah.

On peine à croire qu'il y a 50 ans il n'y avait que du désert ici…

C'est dommage que la maître de cabine et les PNC n'aient pas pris le temps de venir saluer les passagers pour prendre congé, l'équipage a été top pendant tout le vol et j'aurais aimé les remercier.

Le roulage à DXB est assez impressionnant quand on voit le nombre d'A380 d'Emirates.

Pour notre part, nous irons nous parquer à côté de ce peu courant 777 de la compagnie pakistanaise.

Il est temps pour moi de dire au revoir à ce siège très confortable. Et ce n'est qu'un au revoir j'espère !

Nous débarquons par la porte 2A, les PNC se chargeant de contenir les pax J qui trépignent (dont Mathieu). Celui-ci étant au premier rang de la seconde cabine business, je n'ai pas trop longtemps à l'attendre à la sortie de l'appareil.

Comme d'habitude, DXB est très propre. Nous avons une petite marche pour rejoindre le people mover, que nous ne serons pas les seuls à emprunter.

Après la sortie du train, deux agents avec plusieurs noms attendent les passagers First. Ca fait toujours plaisir de voir son nom sur une pancarte ! Avec cet accompagnement, la PAF sera passée très vite et 20 minutes après le débarquement nous serons sur le quai du métro.

Direction le Sofitel Downtown, à 30 minutes de métro direct.
Avant de conclure, je vous propose un bonus sur le musée de Shindagha et sur le musée du Futur (petit bonus, car c'est dur de tenir le quota de 150 photos en First…).
Bonus touristique
J'ai raté l'Expo 2020, mais il y a toujours des nouveautés à Dubaï.
Pour commencer, direction Bur Dubaï, près de la Creek, le bras de mer qui a longtemps servi de port dans le Dubaï d'antan. Soucieux de diversifier son offre mais aussi de valoriser ses traditions et ses origines, l'émirat a ouvert récemment un complexe muséal très intéressant, organisé autour de plusieurs bâtiments, le tout dans un quartier de type traditionnel. Ne nous y trompons pas, tout ici est artificiel et construit pour l'occasion mais reconnaissons l'effort dans une ville où la modernité ne le dispute d'ordinaire qu'au gigantisme.
C'est sous un soleil de plomb que nous arrivons, quittant la fraîcheur du métro.

Comme je le disais, le musée Shindagha est constitué de plusieurs lieux. Le premier, hébergé dans un bâtiment d'architecture traditionnelle, est en réalité hyper moderne à l'intérieur. On pardonnera la faiblesse du patrimoine ici exposé, tant la muséographie est intéressante ainsi que les explications sur l'histoire de Dubaï et la transformation rapide de l'émirat.

Le second bâtiment est dédié aux parfums. C'est forcément un peu frustrant car covid oblige un certain nombre d'expériences ne sont pas accessibles, mais là encore la muséographie est très bien faite et l'on y apprend bien des choses. Passionnant !

Il y avait encore d'autres sites à voir, chacun dédié à un thème : l'artisanat traditionnel, la médecine traditionnelle, la joaillerie, etc. Vraiment intéressant et particulièrement accessible puisque le billet d'entrée n'est qu'à 15 AED, soit la modique somme de 4 €.
Dans un tout autre registre, nous sommes allés visiter le Museum of the Future. J'avais suivi la construction de ce bâtiment à la forme incroyable, situé le long de Sheikh Zayed Road et ce voyage était l'occasion d'aller découvrir l'endroit qui a ouvert en février dernier. Pour la petite histoire, le musée à ouvert le 22 février 2022, qui comme chacun sait est une date palindrome mais aussi ambigramme (plus d'infos ici).
L'accessibilité est excellente, puisque le bâtiment est connecté directement au métro. Le corridor d'accès met tout de suite dans l'ambiance.

Nous arrivons directement dans le hall. Celui-ci fait son petit effet, entre ses ascenseurs futuristes et surtout son drone volant autonome (à gauche sur la photo). Par contre il y a plus de monde qu'à Shindagha…

L'effet waouh du début s'estompe toutefois très vite. Les visiteurs sont guidés par grands groupes à travers un story telling confinant au new age lénifiant : nous sommes envoyés en 2071 dans l'espace depuis une base spatiale dubaïote (sic) pour développer des technologies qui permettront de sauver l'humanité, où l'on nous y explique qu'il faut apprendre à se passer des technologies pour redécouvrir le vrai sens de la vie (re-sic). Franchement d'une niaiserie sans nom et pour le coup d'une vacuité totale en matière de contenu. Même la salle des innovations n'apporte aucune explication, rien de scientifique ni de technique. Grosse déception, surtout à 40 € le billet d'entrée.

Le seul moment que j'ai apprécié : la "bibliothèque des espèces". Dans un but de préservation, chaque espèce a été encodée génétiquement et représentée en impression 3D. C'est bien évidemment totalement fake, mais la mise en scène est superbe. Avec une télécommande ad hoc, il est même possible d'obtenir des informations sur lesdites espèces.

Autre point qui ne déçoit pas : l'architecture du bâtiment, conçue par l'architecte Shaun Killa. On ne commentera pas les textes inscrits sur le bâtiment (une citation du potentat local), mais je trouve que celui-ci est une vraie réussite avec son design sans aucun angle droit. Une terrasse permet d'en admirer la courbe depuis l'intérieur.

C'est sur cette image que je vous laisse avant de vous retrouver pour le retour vers Zurich et Paris.
Merci pour ce super report qui donne des envies de First!
Il est peu courant car il est pakistanais, non ;)?
Merci pour ce commentaire sympa, et pour la vigilance ;-) Correction effectuée.
A bientôt !
Merci Stéphane pour ce récit rapidement posté ! Hâte de lire celui de Mathieu en J sur le même vol. Les salons et le service sont parfaits avec un catering et une carte qui est vraiment d'excellent niveau. Le personnel dont le fameux Markus semble vraiment attentionné sans trop en faire ce que j'aime. On est vraiment en First pas de doute et LX montre qu'elle sait faire. La cabine manque un peu d'intimité et l'IFE est en effet daté mais pas de quoi gâcher cette belle expérience.
Merci Christophe.
Je ne sais pas comment je dois le prendre, car c'était il y a un mois ! A côté de toi c'est très petit joueur ;-)
Comme tu dis, LX sait y faire et la qualité de la prestation est top.
A bientôt !
Merci pour ce FR.
Alors si les vols pour la Côte Est sont toujours trop courts en F, que dire des vols vers DXB ? ;)
La limousine attend si le débarquement se fait au large.
Votre mémoire est exacte et les règles ont effectivement changé durant le Covid (qui a décidément bon dos).
Merci encore mais il est tout à fait possible de demander une pochette F LH à l'enregistrement de CDG.
Un séjour bien agréable au salon.
:((((
Les soupes sont toujours une réussite chez LX.
J'ai encore en tête le velouté à l'ail d'ours et dés de ris de veau rôti servi lors de mon ZRH-JFK.
Pas possible !!
Légère déception avec cette absence de seconde prestation : Le balik (voire le Sauternes lorsqu'il est à la carte) n'est disponible en fin de vol que si les autres passagers n'en ont pas pris.
A bientôt.
Merci Clément pour ce commentaire.
Un vol en F est toujours trop court, DXB c'est vraiment le minimum...
Quand j'ai demandé une pochette First à CDG, ils ne m'ont rien donné, pas même LH...
En même temps je tournais au champagne depuis 9h30 du matin...
Dommage pour la seconde prestation, mais c'était vraiment de la gourmandise ;-)
Merci pour le FR.
Comme les commentateurs précédents, je ne peux qu'apprécier cette prestation globale même si elle n'est pas exempte d'améliorations.
Les vols sont très courts effectivement mais tout s'effectue de jour avec la possibilité de profiter de la panoplie des services.
Certains, se croyant plus malins que les autres, ont pris des vols de nuit pour se rendre à DXB et même en J, c'était une catastrophe absolue.
Ici, foin de tout cela, la prestation LX est excellente et selon le niveau attendu, c'est à dire avec des imperfections, notamment dans l'accompagnement sol qui devrait être "seamless" et il ne l'est pas.
Le catering au salon est correct mais les liquides sont faibles mais l'OP s'est vengé en vol :-)
En vol justement, la "vieille" cabinepeut encore contenter pas mal de monde (dont moi certainement) avec un PNC au top et un catering de très bon niveau. Du LPGS à foison.
DXB est certainement la destination par excellence pour "tester" la prestation LX en F.
Nous en redemandons.
Encore merci
Frédéric
Merci pour ce commentaire !
Effectivement le temps de vol est trop court pour un vol de nuit en F, et d'ailleurs je n'ai pas été tenté par l' upgrade pour le retour.
LX maîtrise parfaitement sa partition, et les quelques points d'amélioration sont vites oubliés au regard de la qualité globale de la prestation.
Moi aussi ! ^^
Merci Stéphane pour cette suite qui me permet de comparer un peu ce que fait LH et LX.
Le transfert en véhicule privé est effectivement seulement proposé pour les parkings au large, idem chez LX, et naturellement pour les deux compagnies pas de transferts vers l'avion (sauf si il est aussi au large).
Après, le salon du terminal E est largement au dessus du salon First de MUC, même si le salon actuellement fermé au satellite est pas mal du tout. Mais dans tous les cas le salon LX gagne avec ses chambres et ses vues. Top.
A bord les sièges sont aussi similaires, l'IFE a l'air plus grand chez LX mais plus réactif et plus interactif chez LH. Par contre pour le catering, le point revient large à LX même si l'absence de caviar est un marqueur fort qui devrait avoir sa place chez LX aussi. Après, reste le balik ^^
Pour la suite des plats, il n'y a pas photo, tout fait plus envie chez LX. Par contre dommage qu'il n'y aie pas de seconde prestation de prévue au programme, du temps où j'y travaillais encore (même si ça remonte à maintenant près de 17 ans !!), il y avait un service finger food et glace peu avant l'arrivée.
Et je suis d'accord, 150 photos en First, difficile, très, très difficile. Heureusement ça ne nous arrive pas tous les jours ^^
A bientôt !
Merci Stephan.
C'est vrai qu'il est toujours tentant de comparer les différentes prestations entre compagnies, et plus encore sur de la First. Pour le coup, même si comme toi je pense que LX s'en sort très bien, ce qui compte c'est avant tout la "magie de la First" lorsqu'on y est, et je pense que c'est le plus important.
Pour le coup, j'aimerais bien essayer la First LH, notamment en 747, juste pour voir (et me faire une ventrée de caviar ! ;-)
L'absence de seconde prestation sur un vol si court ne me gêne pas outre mesure.
Je dirais plutôt "hélas !"
A bientôt
Merci pour ce FR Stéphane!
Si l'accompagnement au sol est moins personnalisé avec LX qu'avec AF, le salon ne déçoit pas! Les chambres sont un véritable plus pour les longues correspondances, et l'espace semble très agréable dans son ensemble.
À bord, la cabine n'est pas toute neuve mais là encore, les harmonies sont très homogènes (un peu les mêmes qu'au salon) et plutôt plaisantes. Au final, ça a vraiment bien vieilli et les "nouvelles" cabines First LX sont davantage des évolutions que de véritables nouveautés.
Le repas fait en tous cas très envie; tout a l'air très bon. Dommage en revanche qu'il n'y ait pas de seconde prestation, ça fait un peu pingre je trouve.
À bientôt!
Merci Tsow pour le commentaire.
Comme tu le dis, il ne manque réellement que l'accompagnement au sol, sinon pour le reste c'est parfait. Je n'ai pas pu en profiter très longtemps, mais les chambres sont vraiment différenciantes.
Comme je le disais à Stephan, l'absence de seconde prestation m'a plus surpris que dérangé, je n'avais vraiment plus faim ! (sauf pour un peu de balik...)
A bientôt !
Salut Stéphane et merci pour le beau FR!
J'aurai préféré un A340 aussi, on ne va plus le voir très longtemps!
Si le salon au A est très correct, le salon au E c'est une autre histoire. Petite question au passage sur le protocole first de LX: s'il y a des agents au sol en charge de l'escort, des véhhicules disponibles (c'est pas une porshe mais ça va), pourquoi ne pas faire comme air fra,ce.
Le salon au E est juste dingue avec ces différentes pièces, cette mangnifique terrasse qui ne donne pas sur les préfa (oui air france c'est à toi qu'on parle ahha) et les chmabres à coucher woauh!
D'accord avec toi le menu est correct mais fait plus business que first.
La présentation par contre est sublime.
La chambre est incroyable, une vraie chambre d'hôtel.
C'est bizzare que la première passerelle n'est pas été connectée à la première porte.
La cabine n'est pas la toute dernière mais visuellement ça va, tout est fonctionnel. Je trouve que ça manque d'intimité pour une première non?
Accueil avec du grand siècle il y a pire!
C'est bien de pouvoir prendre un verre en face à face, et même manger.
Belle photo au dessus des alpes..
La cave est de meilleure tenue mais peut-être un petit cran en dessous de ce qu'on voit sur d'autres first?
Le protocole a l'air impeccable et Markus aussi.
Le diner est très bien présenté c'est superbe.
ça m'a bien fait rire !
Un peu limite qu'il ne soit pas proposé un petit snack, surtout poru des PAX haute contribution.
Dommage effectivement qu'ils ne te disent pas au revoir.
Merci Christophe.
Bonne remarque pour les véhicules au sol. Je pense que le pragmatisme helvétique prévaut et qu'un pax au contact peut très bien se débrouiller tout seul.
Le salon E est vraiment top, terrasse et chambres, comme tu dis "waouh".
Effectivement la cabine manque un peu d'intimité, mais ce n'est pas rédhibitoire.
A bientôt !