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Bienvenue en Guinée Equatoriale,
Le voyage dans ce pays d’Afrique Centrale méconnu s’inscrit dans un cadre professionnel.
Ancienne colonie espagnole, ce pays est le seul pays hispanophone d’Afrique, il est en ce sens enclavé autour de pays francophones et a les yeux tournés vers l’Espagne et le monde latino-américain.
La capitale Malabo se trouve sur l’ile de Bioko dans le golfe de Guinée en face du Cameroun et de son mont, le Mont Cameroun, volcan de 3000 mètres, que l’on aperçoit très clairement depuis la ville de Malabo les jours de beau temps.
La Guinée Equatoriale est composée de plusieurs iles et d’une partie continentale située entre le Cameroun et le Gabon sur la façade atlantique. Le vol entre les deux principales et plus peuplées parties du pays (Malabo et Bata) dure seulement 45 minutes.
Les revenus du pays proviennent quasi exclusivement des hydrocarbures. L’extraction se fait offshore au large de la partie insulaire mais aussi au large de la partie continentale. Les mouvements sont donc incessants à Malabo comme à Bata des hélicoptères et autres jets affrétés par les compagnies pétrolières pour le mouvement de leurs personnels.
Cronos Airlines est une compagnie privée Equato-Guinéenne. Sa concurrente, la compagnie nationale, Ceiba Intercontinental est sur la liste noire des compagnies aériennes en Europe mais est autorisée a voler vers Madrid car son seul 777-300ER est opéré et loué auprès de White Airways.
Cronos Airlines quand a elle n’opère que des vols régionaux a destination de Bata, Port Harcourt, Cotonou et Douala. Elle est réputée localement pour sa fiabilité et pour n’être que très rarement en retard.
Place au report !
Nous voici a l’aéroport international de Malabo.
L’enregistrement n’est jamais fluide a Malabo, il faut, et ce pour tous les vols, d’abord passer par la zone de « facturación » (d’enregistrement) pour pouvoir accéder en ressortant par l’extérieur aux portes d’embarquement. Il n’y a pas de liens entre les deux a l’intérieur du bâtiment
Peu de monde a l'enregistrement, super !
Je note que l’écran n’affiche pas le numéro de vol prévu, bon passons, tant qu’il m’amène a Bata a l’heure prévue, ça me va
Obtention du BP, je peux donc sortir et poursuivre. Le BP mentionne le bon numéro de vol, me voila rassuré.
L’entrée de l’aérogare
Un écran bien rempli aujourd'hui… Rassuré pas pour longtemps concernant le numéro de vol, quel vol je dois prendre moi aujourd'hui ?
Je suis aidé puisqu'il n'y a qu'un seul vol vers Bata.
PIF passé (Pas de PAF puisque vol domestique), j’arrive dans cette confortable et très accueillante salle d’attente qui nous vante les mérites d’une « Sala VIP », le Ureka lounge, et aussi la possible connexion au wifi gratuit de l’aéroport.
Autant la première promesse est tenue, puisque j’aurais l’occasion de tester le lounge lors de mon vol retour vers Paris, autant je reste dubitatif sur la seconde proposition puisque aucun réseau n’était disponible
L’embarquement commence a l’heure et ce sera en bus, ou plutôt van. On ne m’avait pas menti sur la ponctualité de Cronos
Un peu de spotting
On arrive à l’appareil en moins de 1 minute. On aurait pu marcher.
Je vous présente TJ-KMK, jeune Embraer ERJ 135 de 22 ans, livré neuf a sa naissance a American Eagle Airlines (la branche régionale de American Airlines) en 2000.
Il a passé 15 ans au pays de l’Oncle Sam avant d’arriver en 2015 en Afrique Centrale ou il s’épanouit désormais.
Je découvre la cabine et les sièges qui a première vue semblent confortables. Direction le 10A
C’est pas les rangements d’un A380 mais mon sac à dos rentre, que demande le peuple ?!
Je m’installe et explore le siège
Bravo ! C'est niquel
Je ne les ai pas pris
Le plafonnier
Le voisinage
Euhhh que fait ce scotch sur le siège devant moi ?!
Ce scotch me fait remarquer que la cabine accuse la coup, l’appareil a 22 ans de vols et en a vu certainement pas mal.
La ceinture n’est pas siglée. Les têtières sont assez jolies et le siège très confortable
Bon, pendant que ces môssieurs les officiels daignent bien embarquer, je vais faire un tour aux commodités. C’est derrière au fond.
Un avion de l’armée Equato-Guinéenne (Un appareil russe non ? De quel type ?) au fond et ce que je pensais être un Avro mais après double vérification j’en doute.
Les avions de la Ceiba, la compagnie locale concurrente.
Cet arbre est l’arbre emblématique de la Guinée Equatoriale et c’est celui qui donne son nom a la compagnie nationale, c’est un Ceiba. Il est présent sur le drapeau de la Guinée Equatoriale et peut mesurer jusqu’à 70 mètres de haut.
Le nouveau terminal de Malabo qui n’est entré en service que lors et pour la récente rencontre de l’Union Africaine organisée a Malabo en Mai 2022. Il n’est pour l’instant pas encore ouvert aux vols publics (Juillet 2022)
Malabo au loin
En vol
Une bouteille d’eau est distribuée, ce sera le seul service. Ce n’est pas dérangeant pour un vol si court
On aperçoit assez vite le continent africain ce qui signifie donc le début de la descente
Atterrissage a Bata a l’heure prévue soit 11h45. Me voici a l’aéroport international de Bata, sur le continent africain.
Cette fois ci, on marche !
Le carrousel est assez simple, les bagages sont déposés coté piste par les personnels et nous arrivent directement
Je rejoins la navette venue me chercher, Assez originale, c’est un taxi londonien.
Je séjournerais a l’hôtel Panáfrica de Bata, qui est un superbe hôtel. La vue qu’offre les chambres sur l'Atlantique est juste splendide.
Il est difficile de juger et d’apporter des critiques trop acerbes sur des vols comme ceux-là.
Le contexte qu’il soit économique ou politique joue beaucoup sur la qualité de l’aérien dans cette partie du monde.
J’essaie néanmoins de juger objectivement, il est clair que le niveau de service et les organisations au départ comme à l’arrivée nous paraitraient chaotiques replacées dans un contexte diffèrent. L’essentiel étant que ce coucou ce jour-là ait atteint son objectif : Transporter d’un point A à un point B des passagers en toute sécurité.
Tout commentaire ou like en fin de report seront grandement appréciés, merci pour votre lecture !
10 Commentaires
Je trouve que l’intérieur de l’Emb135 est encore d’un bon niveau. On dirait presque un jet privé. Ça m’a l’air très confortable.
Avec le nouveau terminal, l’aéroport de Malabo va changer de siècle !
Merci pour votre commentaire !
Le magnifique nouvel aéroport de prestige flambant neuf ouvrira-t-il un jour? Gabégie en mode local? En attendant, quoi de mieux qu'une vilaine structure couleur locale? Pas trop de corruption des agents?
Ces Embraer 145 donnent un impression bien sympa de jet privé.
Beaux paysages.
A bientôt !
Le nouveau terminal est véritablement nécessaire et représentera un bond en avant pour le pays. Le pays a un tel potentiel touristique inexploité (choix de l'autorité), c'en est malheureux.
Réponse de normand :-) : moins de corruption que dans d'autres pays de la région, beaucoup moins mais elle existe.
Oui, l'Embraer était très confortable !
Merci pour votre commentaire !!
Très belle cabine avec les sièges en cuir et cette confortable disposition en 1-2, malgré les petits défauts ici et là.
Je trouve par contre la notation très sévère, la pauvre Cronos Airlines se retrouve avec un 3,6/10 alors qu'elle semble tout à fait sérieuse et que c'est difficile de faire mieux sur un vol aussi court je trouve.
Merci et à bientôt pour d'autres vols aussi intéressants je l'espère !
Il est vrai qu'il est difficile de faire mieux vu la durée du vol.
Je rejoins le commentaire précédent, la notation est vraiment très sévère pour une cabine que vous avez trouvé confortable, et un vol qui a fait plus que son job.
Mais merci pour la découverte !
A bientôt !
Comme répondu juste au dessus, la notation n'est pas bonne, je vais y remédier. Exactement la promesse de transport de point A a point B a bien été respectée sans aucun retard.
Merci pour votre commentaire.
Un ERJ135, un appareil plus si fréquent. Les sièges ont l'air bien épais et confortables ! Ce marron est assez cosy et ont retrouve un air de jet privé comme dans l'ERJ145, notamment grâce à la configuration en 1+2.
Etant donné la configuration particulière de la Guinée Equatoriale, on s'attendrait à un FIDS bien plus chargé en "navettes" entre les deux villes principales du pays.
A bientôt.
Effectivement, en Mai de cette année, le nombre de vols quotidiens entre Malabo et Bata était toujours limité à 1 vol par compagnie (donc 1 vol par jour pour Cronos et Ceiba) ceci du aux mesures anti-covid toujours en place à ce moment. Il existe autrement la possibilité de prendre un ferry entre Malabo et le continent qui reste la solution privilégiée par les habitants pour son cout, c'est long entre 3h et 8 heures de trajet.
A bientôt !
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