Avis du vol entre Boston et Minneapolis en classe Domestic First avec Delta Air Lines

Je continue mon routing d'hiver depuis Boston, où Virgin Atlantic nous a amené, ce qui fut une très belle découverte malgré une cabine datée.

On va revenir sur des "basiques" avec Delta. Une compagnie que je n'apprécie déjà pas beaucoup à la base et que teste ici en mode post-Covid : autant dire que je ne m'attends pas à grand chose.

Nous avons passé la journée à flâner dans Boston, sous un ciel bleu mais un froid tranchant, histoire de s'habituer à notre destination finale.

Nous restions au Liberty Hotel, qui comme son nom ne l'indique pas, est installé dans l'ancienne prison de Boston.

Le lobby a trouvé ses quartiers dans la cour de promenade, et les cellules ont été remplacées par des parties communes. Mais les chambres n'ont aucun intérêt, on est dans de l'hôtellerie américaine (comprenez très mauvaise) avec un faire valoir historique.

Puisqu'on parle de médiocrité made in USA, passons à Delta :)

Il y a des moments où le Fast Track est quand même le point principal d'un statut / vol en Business. Pour autant, notre attente aura été très longue le temps de faire notre enregistrement. Je vais essayer de vous la faire courte : les systèmes d'Air France (qui a émis notre billet) et de Delta (qui effectue notre vol) sont très différents. Celui d'AF est capable de lier automatiquement le billet (votre vrai "bon à voyager") avec votre réservation (votre "vol programmé") et donc les agents d'AF ne prennent pas la peine de les lier manuellement à chaque modification (et elles furent nombreuses sur ce dossier) de l'un ou de l'autre (car le système le fera). Le système de Delta en est incapable…vous ne pouvez donc pas voyager tant qu'un agent n'a pas réconcilié votre réservation avec votre billet. Une procédure simple, mais chronophage quand 250 clients sont devant vous à l'enregistrement (qui ne peut donc plus être automatique / fait à la machine).

Après toutes ces formalités, direction le SkyClub. Là encore, très mauvais point pour Delta : leurs salons sont normalement inaccessibles en vol domestique, même en Business achetée, même avec un statut. Nous n'avons accès que (encore une fois) leur système est assez défaillant pour réconcilier une arrivée internationale (qui donne le droit d'accès au salon) sur une autre compagnie (nous avons pris Virgin) dans les 24 heures du vol. Mais cela n'est théoriquement pas possible.

Delta protège donc ses salons comme une exclusivité. Cela a pu être vrai quand ils se comparaient aux carrot club de United et American. Mais maintenant que AA a revu complètement son offre (et United aussi mais les salons Polaris restent également des zones d'exception d'accès), les salons de Delta sont un peu pathétiques par rapport à leurs restrictions d'accès.

Il y a bien un buffet avec une offre chaude et froide qui diffère des carrottes.

Mais le bar reste en service limité, avec une offre gratuite basique et une offre payante bien chère.

Notre petite sélection pour ce soir…que nous picorerons devant une fenêtre jusqu'au coucher du soleil sur Boston.

Direction ensuite l'appareil, où on retrouve par contre une configuration 2-2 qui manque cruellement en Europe. Pour autant, cela ne met pas Delta au dessus d'AA, AS ou UA sur l'offre domestique.

Le premier rend dispose d'assez de place, et l'accoudoir central propose la boisson d'accueil.

J'ai fait mon deuil de la compréhension du protocole Delta sur le service ou non d'une boisson d'accueil. De mon expérience (déjà une trentaine de vols), c'est simple : jamais.

C'est parti pour 3 heures de vol. Peu de choses à vous montrer par le hublot pendant ce vol de soirée hivernale.

Le service commence par les boissons, servies en gobelets plastiques. Le verre a été remplacé par du plastique pour lutter contre le Covid. La relation de cause à effet n'a pas vraiment été donnée.

Puis voici la "boite", le nouveau service à la KLM de Delta.

Dedans, surtout de la junkfood hyperprocessed à part le sandwich qui semble avoir été préparé…même s'il faut faire preuve d'imagination vu comme ça !

La carte des vins se réduit aux mignonettes de l'Economy long-courrier.

Mais Delta va sauver la planète grâce à des couverts en bambou.

Sauf que pour manger des sandwiches secs et des chips, quel intérêt ???

Arrivée sur Minneapolis et on est en fait assez content de débarquer.

Il n'y a plus personne aux comptoirs mais encore du personnel : nous en profitons donc pour faire le check-in pour le lendemain, car nous savons que ce sera la même cirque (chaque aéroport ne réconciliant que son vol) demain. Et nous avons été bien inspirés :)