Avis du vol entre Paris et Bergamo en classe Economique avec Aer Lingus

Cher tous, c'est repartit pour un routing bien avgeek.

En effet, en cet automne 2021, une info circule rapidement jusqu'à nos oreilles intéressées : un A330-300 Aer Lingus va être affrété par Vueling afin de justifier d'une capacité suffisante au regard des nombreux slots qu'elle venait de récupérer d'Air France. Une aubaine pour tout avgeek qui veut loguer un widebody sans avoir besoin de changer de continent.
Je serai rejoint dans l'aventure par les amis Ben (Tango_Bravo380) et Vincent (ZuMzuM) qui ont déjà publié leurs versions des faits (oui, j'ai encore et toujours un an de retard dans mes publications !).
Tels les mousquetaires, nous partîmes à 3 et reviendront à 4, l'ami Akivi nous rejoignant à la fin d'un périple avgeek encore plus intense que nous !
Côté routing, c'est Bergamo qui sera à l'honneur. Souvent présenté comme le troisième aéroport milanais, il manquait à mon palmarès. De plus, je n'avais encore effectué qu'un seul vol en A330 et jamais pris Aer Lingus. C'est le trio gagnant parfait ! Je décide de faire l'aller-retour avec l'avion afin de pouvoir pleinement en profiter, d'autant plus que les tarifs étaient assez abordables.

le routing

Orly

Avec un décollage à 7h10, le réveil est évidemment bien trop matinal ! Je profite de mon départ exceptionnel depuis la maison parentale pour sortir ma bonne vieille twingo qui y est en "storage" depuis quelques mois. Ce sera d'ailleurs sa dernière sortie avant que je m'en sépare définitivement à contre-cœur. Mais avec ses 279.000 Km et 21 ans de bons et loyaux services, elle commençait à fatiguer la petite.

Au moins, mes coreligionnaires aéronautiques n'auront aucun mal à me repérer dans les sous-sols du P4 à Orly 4, le moins cher des parkings attenant aux terminaux.

C'est donc en joyeuse compagnie de Tango_Bravo380 et ZuMzuM que nous rejoignons Orly 4 encore bien vide.

Premier gros sketch : Orly 3 est encore fermé ! Du coup il faut rejoindre Orly 1-2 dehors dans le froid. #parisvousaime

Heureusement, Orly 1-2 est bien ouvert et c'est tout naturellement (et machinalement) que nous nous dirigeons d'un même pas franc vers les comptoirs Vueling. En effet, sur ce vol affrété en A330, il ne fut pas possible de choisir un siège et j'aurai hérité d'un infâme siège couloir tout comme mes camarades. Nous comptions donc passer au comptoir pour changer de siège.

Et il y a déjà du monde !

Nous avions fait déjà un petit morceau de queue lorsque nous réalisons que notre vol dispose en réalité d'un comptoir entièrement dédié en zone 1. Quels boulets nous sommes ! On va mettre cela sur le compte de l'heure bien trop matinale ;)

Au moins, cela me permet de rendre visite à mon cher Astrolabe au passage ;)

Ouf, il y a nettement moins de monde ici !

Après 15min d'attente, nous obtenons tous un siège hublot tant désiré auprès d'une agente qui s'étonne de nous voir faire l'aller-retour comme le précédent pax.
- Vous aussi vous allez déposer des draps comme le monsieur avant vous ?
- Heu, non… nous on vient juste prendre l'A330 ^^

Et voici le précieux sésame !

Il n'y a maintenant plus qu'à rejoindre Orly 3 pour le passage du PIF.

Ce qui me permet de réaliser l'instant Astrolabe - bis !

Et nous revoici à Orly 3 qui a enfin ouvert entretemps. Je n'aime guère ce terminal.

Même si ma déconvenue suivante n'a de fautif que moi-même : le PIF repère la présence de mon bon vieux couteau-suisse que j'avais oublié d'enlever de mon sac. Ce même couteau suisse qui avait pourtant passé à mon insu le PIF de CDG en 2016 et qui n'avait été détecté qu'à l'aéroport de VIE. Là-bas, on m'avait proposé de rapatrier mon couteau suisse par la poste. Je demande à la cerbère s'il y a moyen de le laisser de côté quelque part et que je vienne le récupérer en journée à mon retour. Un coup de fil au chef plus tard, la sentence tombe : "si vous n'avez personne landside pour le récupérer maintenant, c'est direction la poubelle." Snif !

Allons oublier cette perte un peu sentimentale dans le vol à venir.

D'un pas décidé, nous franchissons l'antre de la consommation détaxée pour rejoindre notre porte.

Embarquement en E07, ce sera donc du paxbus. Chouette pour les photos me disais-je alors.

Le premier bus est déjà là.

Il n'y a plus qu'à descendre cette magnifique cage escalier.

Bon, il pleut un peut, cela ne va pas trop aider pour les photos…

On croise en chemin ce superbe A330-900 Corsair.

le vol

Mais nous avons rendez-vous avec la génération précédente, qui plus est encore revêtu de l'ancienne livrée old school ! On ne pouvait rêver mieux ! La nouvelle livrée d'Aer Lingus, sans être moche, est devenue bien banale.

Cela bouchonne quelque peu, même si nous ne sommes guère nombreux pour un avion de cette envergure.

Petit fuselage shot quelque peu humide.

Après un accueil très souriant en porte, on pénètre d'abord dans la classe affaires qui n'était pas commercialisée pour ce vol (même si certains FRistes auront réussi à s'asseoir après quelques négociations).

Hasard du centrage automatique, quasiment tous les pax seront placés dans la deuxième cabine économique, nous laissant Ben et moi quasiment seuls dans la première cabine !

Nous nous sommes placés le plus à l'avant possible afin d'être juste devant les ailes.

La cabine est très agréable et confortable. L'IFE restera par contre éteint durant tout le vol, ce qui ne sera guère gênant.

Ma modeste taille me garantit un excellent pitch.

Une petite nouvelle à rajouter à la collection !

Un pax ayant le nez collé au hublot ? Cela ne peut être qu'un avgeek évidemment ;)

Faut bien avouer que c'est la meilleure vue possible, même s'il faut bien regarder entre les gouttes présentement !

Après les démonstrations de sécurité, la cabine est plongée dans un joli moodlighting violet.

Puis nous roulons jusqu'au point d'arrêt W41, piste 24.

Nous sommes légers, le décollage sera ainsi fort court.

La fatigue disparaît instantanément dès que l'on rejoins le chemin des airs :) Quel bonheur d'être dans ce 330 !

On sortira de la couche pile à temps pour l'aurore :)

Car c'est toujours un moment à ne louper sous aucun prétexte !

On est quand même mieux ici qu'en bas non ?

Lors du passage du BOB, je demande un café (payant). Boire un café instantané quand on rejoint le ciel italien relève du crime de bon goût je sais, mais c'est une question de survie vu l'heure ^^

On file vers l'est et le soleil grimpe vite dans l'horizon.

Le winglet est superbe !

Connaissant la dureté des règles du bord chez Aer Lingus où les PNC annoncent bien clairement que les photos à bord sont interdites, j'opérais jusqu'à maintenant en mode très discret. En discutant avec le PNC qui m'aura servit le café, celui-ci me dit que je peux prendre toutes les photos que je veux à bord, du moment qu'on ne voit ni les pax de face, ni les PNC. Je ne vais donc pas me faire prier pour faire un petit tour en cabine.

L'ami Ben non plus n'en perd pas une miette !

Le ciel se déchire au passage du Jura, laissant se dévoiler un superbe paysage enneigé.

Puis c'est autour des Alpes Suisses d'entrer en scène.

Les nuages sont encore bien trop nombreux pour parvenir à identifier tous ces sommets. Je sais que nous ne passerons pas loin de Zermatt et de la grande chaîne des "4000".

Je me contenterai de ces quelques portraits topographiquement anonymes mais néanmoins photogéniques.

La descente s'initie déjà alors que nous atteignons la plaine du Pô.

Nous effectuerons un petit et simple circuit d'approche main gauche pour une approche face à l'ouest, ce qui nous placera face aux montagnes.

On devra néanmoins slalomer entre quelques cellules bien cumuliformes.

Flaps 3, gear down.

En courte finale…

Et chblaouf ! Posés pas cassés full reverses.

Pour revivre les 7 dernières minutes du vol, cliquez ci-dessous :

On dégage rapidement, et le roulage qui suivra sera également fort court.

On ira se positionner aux côtés d'un bon vieux 767 Euro Atlantic qui ne semble plus prendre que du fret (malheureusement !).

Pour sortir ? Suivez les flammes !

Enfin, pas par là non plus.

Par ici, c'est mieux ! On devra juste attendre que le paxbus soit prêt à nous accueillir.

Ce débarquement au large est une bénédiction pour pouvoir mieux profiter de ce bel avion !

Notre oiseau est le EI-DUZ, livré neuf en juin 2007 et baptisé St Aiofe.

Tu nous attends hein ? On revient bien vite !

Pour la suite, je prendrai peu de photos car on presse le pas. Nous ne savions alors pas s'il fallait sortir et repasser un PIF potentiellement chargé. Par chance, nous tombons sur une double porte automatique au-dessus de laquelle est inscrit en gros "FLIGHT CONNEXIONS".
C'est dans la poche, me disais-je alors !

Pour bien comprendre l'incongruité de la séquence suivante, je vais vous la faire en audio description :

Ben, Vincent et moi-même nous approchons de cette double porte salvatrice.
La double porte s'ouvre sur un escalator lui aussi en parfait état de marche. Nous nous y engouffrons suivit de quelques autres pax.
Soudain, une voie rugit dans notre dos avec un fort débit de gloubiboulga à l'italienne. Nous comprenons bien qu'il ne s'agit pas ni d'une formule d'accueil ni d'une déclamation de quelques vers de Racine (quoiqu'on serait plutôt dans le registre de la comedia dell'arte, version absurde).
Voyant que personne ne comprend, il nous sort alors "You are craiiiiiiizy !" tout en nous obligeant à reprendre le parcours de la sortie, puis viendra placer un ruban, fermant l'accès à cette double porte.

Bon, que l'accès aux connections soit interdit, ça peut arriver (même si c'est stupide). Par contre que rien ne nous l'indique pour qu'ensuite on se face littéralement engu**ler de la sorte, ce n'est pas acceptable. La note service va en pâtir en conséquence.

Direction landside pour repasser le PIF que l'on espère suffisamment fluide pour ne pas rater notre vol retour.

La suite au prochain opus !

Merci pour votre patiente lecture :)

A bientôt !