Bonjour à vous chers lecteurs,
Suite mon british routing. Après cette journée commencée à bord d’un A350-900 d’Ethiopian Airlines, et surtout ayant ma journée de libre, j’avais exploré la possibilité d’ajouter un autre vol, intérieur celui-ci. Ainsi je serai déjà à Londres pour ma rencontre prévue le lendemain.
C’est finalement sur Glasgow que je jette mon dévolu, les tarifs de BA étant raisonnables en soirée. Deux options s’offraient à moi : un vol vers LHR en A321 neo qui me tentait bien, mais il aurait pu être remplacé par un banal A320 ; un autre vers LCY, en Emb-190. Je n’ai jamais posé les roues à LCY, c’est l’occasion d’arriver dans cette originale plateforme. Et puis je serai plus rapidement arrivé à mon hôtel.
Enchainement de vols
- 1
- 2TransPennine Express - Manchester - Glasgow - Class 397
- 3BA8739 - Ça a faillit - Glasgow - Londres LCY - Emb 190
- 4BA1497 - Economique - Glasgow - Londres - A321neo
- 5BA364 - Economique - Londres - Lyon - A320
retour aux sources professionnelles
Y a pas que l'avion dans la vie ! Et puis la Grande-Bretagne est le berceau du chemin de fer. Il y a des lignes sympathiques, ça fait quelques années que je n'avais pas repris le train dans cette contrée, alors c'est par le planché des vaches que je vais rallier l'Écosse depuis le nord de l'Angleterre, en deux fois.
Ce premier train du constructeur espagnol CAF, une automotrice Class 331 jusqu'à Preston (vu ici à Manchester-Piccadilly), qui permet la connexion avec la WCML, la west coast main line, l'artère majeure de la partie occidentale de la Grande-Bretagne.

Puis un second train me conduira de Preston à Glasgow-Central. Il est plus moderne, plus confortable. C'est une Class 397, du même constructeur espagnol.

Les vitres ne sont pas un modèle de propreté mais le paysage est très agréable, particulièrement sur le territoire écossais. La météo du jour est bien typique du coin : variable.







Puis c'est l'arrivée dans la belle gare de Glasgow-Central.

Vue sur le nez de mon train.

S'en suit une balade dans les rues glaswégiennes mais la pluie n'incite guère à ce genre d'activité. Ici, un timide rayon de soleil sur les bords de la Clyde.

Je me pose dans un pub pour retrouver un peu le sec et m'humidifier la partie intérieure. J'aurais pu boire local mais je craque pour une note plus irish.

GLA/EGPF : Glasgow International Airport
Je privilégie le bus 500 dont j'avais repéré un arrêt lors de ma balade pluvieuse. C'est un service dédié à la desserte de l'aéroport, c'est donc plus coûteux, soit £9.00, avec un ticket pris à bord. S'il est pris en ligne, à l'avance, on doit pouvoir le toucher pour un peu moins cher.
Notons que le bus dispose de prises USB.

C'est une heure où la circulation est dense, mais jamais complètement à l'arrêt.

La régularité des vols en fin de journée en MC étant toujours aléatoire, je jetais régulièrement un œil sur FR24. Finalement, je n’ai pas eu à regretter mon choix quant aux retards affichés. Le mien est annoncé avec 10 petites minutes de retard, celui pour LHR en cumule déjà 67 ! Quant aux passagers du vol de 19h05, c'est carrément l'annulation.
Le bus me pose face à l'aérogare où des taxis attendent patiemment un éventuel passager.

Je ne suis pas le seul à immortaliser le fameux "instant porte" de l'aéroport. Une reporteuse de passage dans le coin ?

Coup d'œil au FIDS de cette fin de journée.


Pour récupérer mon BP, ça ne sera pas avec cette borne.

Pour BA, il faudra passer aux comptoirs, mais pas de soucis, ce n'est pas la foule des grands jours.


Si j'avais su, j'aurais photographié mon BP, mais ça, difficile de le voir venir…
EK annonce le retour prochain à GLA de son navire amiral.

Direction le passage du PIF. C'est par là que ça se passe.

Pour les fans du ballon rond.

Premier filtre.


Là aussi, ce n'est pas la foule des grands jours ! Et ça tombe bien car c'est "à l'ancienne" que ça se passe : on sépare les ordis, tablettes, appareils photos numériques du reste, mais surtout, on nous fait enlever les chaussures. Ça fait bien longtemps que je n'avais pas eu à subir cet acte. Heureusement, pas de trous dans les chaussettes. ?

En cinq petites minutes, je me retrouve airside.

Passage par le temple du commerce.




Là, c'est un peu plus scottish.

À défaut d'être systématiquement une expérience admirable, ces produits sont inoubliables.

Je suis large au niveau du timing. Je sirote une IPA dans un bar de l’aéroport, tout en rédigeant ce report et en jetant un regard régulier à FR24.


Je suis en mode punk si j’en crois le verre.

J’entends une annonce sans trop y faire attention, puis, comme saisi d’un doute, j'enfile avec une descente olympique ce qu'il me restait de boisson houblonnée. Je consulte le FIDS et c’est bien ce qu’il m’avait semble avoir entendu : mon vol est lui aussi passé à la trappe !

Ça fait deux vols pour Londres qui sont annulés, ça sent pas très bon. Les affaires n’ont pas l’air de bien fonctionner pour BA.
Je pars à la recherche d’un comptoir et je ne trouve rien de rien. Que des boutiques qui ne le seront pas d’une grande utilité.
Finalement, je tente ma chance au lounge de BA. J’explique ma situation à la solide et austère agente à l’entrée. Elle s’excuse de la gêne occasionnée, etc. etc., me demande la carte d’embarquement et en dégaine une autre aussitôt sur le vol pour Heathrow. Je lui dit qu’il n’arrive pas au même endroit, que ça ne fait pas mes affaires et aussi que le BA1497 est significativement en retard. Nouvelles excuses au nom de la compagnie, mais ce n’est que la seule alternative possible. J’hérite au passage d’un couloir plutôt qu’un hublot… Youpi.

Et voilà une partie du mail que j'ai reçu (qui ne tient absolument pas compte du retard certain du vol Ba1497). Le report de LCY à LHR et ses conséquences pour le PAX, BA n'en a que faire. J'ai pourtant acheté mon billet directement sur le site de British Airways. Je n'ai aucun statut, c'est vrai, mais c'est quand même un peu expéditif…

C'en est donc fini de mon arrivée à LCY. Moi qui me faisait un joie d'arriver là-bas et de vous brosser sur notre site préféré une description de cet aéroport si particulier.
Je ne vais pas arriver en avance à mon hôtel et je suis déjà bien lessivé de ma journée qui a commencé il y a fort longtemps.
Pour passer le temps, il ne me reste qu'à surveiller l'arrivée de mon Emb 190 A321neo. Enfin, il vient de décoller.

L'illustration ou plutôt l'évolution de la situation sur le FIDS

J’en profite pour donner des coups de fil plutôt que de m’énerver inutilement.
Mon A321neo a passé le mur d'Adrien et s'approche de sa destination.

BRITISH AIRWAYS S'EN SORT BIEN
Une annonce nous indique enfin la porte d'embarquement.

Au passage, je tire le portrait de cet Emb 145 de Loganair qui rencontre un certain succès auprès de certains reporters.

Cet A319 G-EZBF va rejoindre Bristol, bien à l'heure lui.

Notre très attendu A21N est à son point de stationnement, mais son débarquement n'est pas encore achevé.

Et voici le pédigrée de l'heureux élu de la soirée.

On doit poireauter au pays du chardon. Le vol est toujours annoncé à 20h10. Mais bien sûr…

Le débarquement prend beaucoup de temps. Puis il y a reflueling. Il faut encore attendre dans une salle qui ne dispose que d'un nombre de sièges trop réduit vis-à-vis de la capacité d'un A321.
Et enfin, le signal est donné. Et là, c'est plutôt bien géré. Les priorités sont respectées. Puis pour la partie avant, c'est direction la passerelle ; pour l'arrière, c'est par le tarmac. Eh bien tant mieux !

Puisqu'il en est ainsi, je décrète un "instant dérive". Et je la trouve plutôt réussie. Elle a fière allure dans la nuit écossaise.

Autre instant, plus classique, à l'image de la couleur de la porte.

Accueil tout sourire et très dynamique de la part des PNC.
Une photo de la rangée 37. À bannir à tout prix !
En ce qui concerne le siège, c'est d'un confort assez spartiate.

Pour le pas, c'est limite. Là, je fais juste GLA - LHR, ce n'est pas la mer à boire. Mais ce même A21N a fait ce matin une rotation en provenance de LCA (Larnaca - Chypre), soit 5 heures et 5 minutes de vol. Dans ce cas, entre l'assise et le legroom, ce ne sont plus les mêmes conditions. C'est une ligne qui était exploitée auparavant avec les 767-300 qui devaient offrir un autre niveau de confort même si la cabine était vieillotte.

Pour la pochette, le contenu se limite à un sac d'aisance ainsi qu'à cette safety card que voici en détails.


Au culot, j'ai tenté de me placer côté hublot, ne connaissant pas le taux de remplissage du vol. Mais il a fallu que je cède la 23F pour la 23D. Bien tenté. Initialement, sur mon vol pour LCY, j'avais calé une place côté "vue sur les airs", mais cette "exigence" est passée à la trappe lors de ma réaffectation sur ce vol.
Démonstrations de sécurité sous la forme manuelle et avec le sourire. J'en reviens pas de la disponibilité, de l'enjouement de l'équipage. Bien des PAX font grise mine entre l'annulation du vol vers LCY ; les autres initialement sur le vol vers LHR encaissent un retard quasi supérieur à la durée du vol proprement dit. Pour autant, les PNC jouent pleinement le jeu. C'est bien. C'est très bien.
On finit par quitter le point de stationnement et à 21h20 on débute le taxiing vers le seuil de la 23.
À 21h24, plein gaz vers le ciel mouillé écossais.
Tout le monde est bien sage à bord. Le comportement des PNC et/ou la résignation et/ou résilience des voyageurs et/ou la fatigue de cette fin de journée y jouent certainement.

Instant F-OITN.

Assez rapidement, les PNC s'organisent et distribuent la prestation prévue sur ce genre de créneau. Un presqu'hommage à une de nos plus fameuses contributrices.

Étant cantonné à une place couloir, je suis un peu libre de mes mouvements. On se contente de peu. J'en profite pour visiter les toilettes alors que je n'en ai pas une utilité absolue.

C'est étroit mais très propre. Rien à redire.

Je repère une place libre, et même la banquette entièrement vide, rangée 36 gauche. J'interroge néanmoins le steward qui m'autorise à m'y installer. Mon voyage reprend de l'intérêt !
Dans la nuit londonienne
Notre A321neo fonce vers Londres et la descente est rapidement annoncée par le Captain.
J'essaie tant bien que mal de sortir des photos potables avec mon réflex de la densité urbaine anglaise qui se joue des nappes brumeuses et des rideaux de pluie.

On pourrait croire que le winglet est de couleur rouge. Il n'en est rien ! Il n'est que le fruit du reflet du feu de navigation, donnant presque une "touche Iberia".

Puis c'est l'agglomération londonienne.

En tout cas, plus aucune doute là-dessus. Il s'agit bien de la Tamise.


J'ai raté l'approche de London-City mais je ne regrette pas trop celle-là !

Pour les amateurs de l'ovalie, ici, c'est Twickenham. Nous ne sommes plus très loin du terme du voyage.

On se pose en douceur sur la 27L et rapidement, nous sommes stationnés au terminal 5.

Le frein de parc est appliqué, la consigne est éteinte et, comme par magie, se produit l'instant qui nous surprendra toujours.

Il n'est jamais trop tard pour (re)faire son instant porte (qui est élégante au passage).

Passerelle demi-aveugle. On dit borgne ?


À droite pour moi.

Chui pas encore Couché
Pour rejoindre le métro depuis le T5, il faut emprunter des assesseurs dont l’étrange balai peu surprendre.

Puis une passagère nous informe que la Piccadilly line est hors service, alors que j’ai déjà mon billet. Tout le monde se reporte vers les trains. Bien sûr, les billets ne passent pas aux portiques de contrôle, mais un agent nous fait passer avec son badge.
Je prends un Heathrow Express qui fonce vers la gare de Paddington. Et ça tombe plutôt bien puisque j’ai réservé un hôtel non loin de cette gare.

Mais à bord du train, je me dis que ça m’étonnerait que ça passe à l’arrivée à Paddington, que voici.

Et ça n’a pas manqué ! La très charmante mais intraitable cerbère m’a invité à prendre un ticket à la borne pour la modique somme de £25. Mon plaidoyer n’a eu aucune espèce d’effet. J’en suite quitte pour 25+6,90 = £31,90. Mais que les transports londoniens sont chers !
Je rejoins mon hôtel. Un écriteau m’invite à patienter dix minutes, que le réceptionniste va revenir. Une douzaine de minutes plus tard, j’ai mon précieux sésame. Vu qu’il est minuit passé, la carte est désactivée. Retour à la réception, re-validation et cette fois c’est bon. Mon matelas est bien fatigué mais je suis plus que lui.
Le vol dépeint par FR24.

Mes habituels problèmes de sommeil me laissent tranquille, je suis déjà dans d'autres cieux.
Merci de m’avoir lu.
Merci Greg pour le partage !
Jolie découverte de l'aéroport de Glasgow mais la suite est beaucoup plus compliquée, cette annulation à chaud et le changement d'aéroport n'est pas sans conséquence pour beaucoup de passagers.
Pfiou la rangée 37 quelle horreur :(
A bientôt !
Merci Stéphane pour le commentaire.
Elle me laissera forcément un souvenir vu la suite des événements.
Sans que ça n'émeuve BAW. La distribution gratuite d'un ticket dans l'Heathrow Express me semble un minimum.
Même sur un vol de nuit, je n'en veux pas !
À bientôt !
Merci pour le fr.
Gestion dirons nous au mieux pour ne pas dire moins mauvais de cette annulation de vol. 5h à bord de cet appareil il faut mesurer 1.70 LOL.
Bonus sympa d'un groupe mythique.
A bientôt
Merci pour le commentaire.
Je pense que j'aurais été malheureux. Pourtant, faire 1,85 m, ce n'est pas non plus être un géant.
C'est juste le meilleur groupe du monde, en toute objectivité. ?
Merci Greg pour le FR !
Rah, ce voyage en train me donne terriblement envie d'aller découvrir cela par moi-même ! (Le Caledonian Sleeper est un train top, mais il a ce défaut, pourtant assez prévisible pour un "sleeper" : Il roule la nuit, donc exit le paysage !)
GLA est bien vide dis moi. Et l'absence de borne BA là bas me surprendra toujours...
Sinon, heureusement qu'on peut compter sur la bière pour faire passer les mauvaises nouvelles ! BA a donné une raison pour l'annulation, ou pas ? Et je me demande si, sans être passé au salon, tu aurais eu aussi le replacement sur le vol de LHR ?
Au moins, la livrée de l'appareil est belle... Par contre, c'est sûr que l'intérieur de la cabine ne fait pas rêver... 5 heures de vol là dedans c'est un enfer sur terre. Enfin, dans les airs.
L'approche sur LHR était magnifique, beau coup de chance d'avoir pu récupérer un hublot en 36, surtout sur un vol qui devait être bien plein !
Et pas glop non plus la gestion de la ligne de métro KO. D'autres passagers étaient dans ton cas ?
A bientôt !
Merci pour le commentaire Robin.
Ce n'est pas la première fois que je fais cette ligne, et elle est sympa. Mais ce n'est rien à comparer avec la ligne Glasgow - Fort-William - Mallaig et Kyle-of-Lochalsh - Inverness. Là, c'est à couper le souffle tellement c'est beau, sauvage.
Quelque chose avait pris feu, mais quoi ? Mystère. J'ai essayer de trouver sur avherald.com mais je n'ai rien trouvé.
Mystère. Mais c'est la seule représentante de BA que j'ai trouvée.
Je n'ose même pas essayer. Autant voyager dans un A21N de Wizz Air. Au moins, c'est moins cher.
C'était une belle approche effectivement. Ç'aurait été dommage de la rater.
Sans doute, mais je ne sais pas comment ils se sont débrouillés. Si on avait été plusieurs à gueuler, ça se serait peut-être mieux fini...