Bienvenue dans ce FR à destination de Dubaï.
Ce vol, effectué avec AF en Y, est un vol de pré-positionnement pour un routing bien plus intéressant, mais que je ne dévoilerai qu'au prochain FR (je pense cependant que les plus avertis ont déjà la puce à l'oreille).
L'arrivée à CDG
Nous sommes le 16 mars et après un suspense haletant (…), le gouvernement vient de décider d'appliquer le 49.3 pour la réforme des retraites. On entend déjà parler de rassemblements spontanés dans Paris. Ne souhaitant pas prendre de risque sur d'éventuels blocages, je décide de me rendre plus tôt que prévu à CDG en VTC.
J'arrive au 2E sans encombre vers 19h.

C'est l'heure creuse, le hall des départs est clairsemé.

Je n'ai pas de bagage à enregistrer, mais j'aime bien passer au comptoir, je profite que l'affluence soit inexistante pour me présenter aux guichets SP. Je suis reçu par un aimable agent, qui me remet mon BP. A tout hasard, je lui demande le prix d'un upgrade. Les tarifs proposés (dans les 1400 € en business et 700 € en W) sont suffisamment stratosphériques pour ne susciter aucune tentation.

Direction la PAF. Je commence à m'engager dans la file SP, mais je vois qu'il y a un peu de monde et que les Parafe sont en carafe. Je fais volte-face et me dirige vers la file générale. L'agente ADP me retoque sèchement en voyant mon tag SkyPriority, mais je lui réponds que je veux emprunter les parafes.

En effet, ceux de la file générale sont opérationnels et totalement vides, ce serait dommage de ne pas en profiter.

Bon, soyons honnête, ce n'est pas non plus la foule de l'autre côté, mais ce sera toujours ça de gagné.

Et hop ! me voilà de l'autre côté. Direction le PIF.

C'est toujours une appréhension, surtout aux portes K avec ce système de bannettes à plusieurs de front. J'arriverai à me débrouiller pour récupérer la première place et ce sera assez rapide. Je plains (ça m'est déjà arrivé bien des fois) ceux qui ont hérité de la dernière place et de voir tous les bacs des autres pax s'intercaler avant les siens… (je ne sais pas si je suis clair en écrivant ça, mais je pense que tous ceux qui connaissent ce système seront d'accord)
J'ai droit à un contrôle explosif, mais l'agente est charmante et souriante, contrairement à la plupart de ses collègues, c'est toujours plus agréable ainsi.
Me voici airside dans le centre commercial.

Je ne m'y attarde guère, direction le salon AF.

Le salon AF des portes K
Celui-ci est bien connu, je ne m'attarderai pas à le décrire. Sans hésiter, je prends le chemin de la mezzanine. L'affluence est raisonnable, il n'est pas trop difficile de trouver à s'asseoir.

Je n'ai d'ailleurs pas à chercher, car je retrouve le camarade Opoman, qui sera mon comparse sur ce voyage. Celui-ci nous a réservé un bel espace, mais il ignore encore que les deux gaillards qui ont pris place à côté sont de robustes Ecossais qui mettront à mal les stocks de whisky et de coca du salon.

Un espace a été réservé, il sera occupé un peu plus tard par un groupe d'amis.

Avec quoi trinquer pour ces retrouvailles ? eh bien du champagne pardi ! On se contentera du Duval Leroy (tout premier cru soit-il), mais je regrette le Gosset.

Soyons honnête : les breuvages proposés sont de bonne tenue.

Avec notamment deux étiquettes de Saint-Estèphe, millésime 2015. Pas certain que beaucoup de salons business proposent une offre de ce niveau.

Côté solide, c'est plus triste. Je n'ai pas encore réussi à passer le pas avec ces burgers végétariens.

Les tomates farcies sont une bonne idée, mais diable enlevez ce boulgour !

L'apéritif traîne un peu, nous avons pas mal de choses à caler pour notre voyage à venir. Le temps de grignoter de quoi se remplir un peu l'estomac (le cake était excellent).

Le temps également de vous présenter les documents de voyage.

Voyageant en Y sur un vol de nuit partant tardivement, nous faisons le choix de dîner au salon pour optimiser le temps de repos à bord et passons donc à table vers 21h. Ce sera boeuf bourguignon, gratin dauphinois et tomate farcie. La triade peut surprendre, mais c'était tout à fait correct, bien servi il est vrai par un Saint-Estèphe de qualité.

Du côté de notre vol, un premier retard est annoncé, le départ est désormais annoncé pour minuit (23h59 pour être précis, on imagine que passé 00h00 avec le changement de date, les conséquences sont toutes autres). Pas grave, nous patienterons un peu plus au salon, que nous quittons finalement vers 23h. Le hall K est désormais bien désert.

Très peu d'agitation en porte, ça ne sent pas bon…

Mise en abîme de la porte K45.

C'est à ce moment que le flight manager vient prendre la parole et annonce qu'en raison d'un problème technique, nous devons procéder à un changement d'appareil. C'est la consternation dans la salle d'embarquement, mais il n'y a pas grand chose à faire, mieux vaut avoir un appareil en état de marche.

Nous retournons au salon. Les agents ont exceptionnellement gardé celui-ci ouvert pour les passagers à destination de DXB, c'est à noter. Un peu d'eau ne fera pas de mal…

Le SCL et le GRU sont en last call, tandis que notre vol est désormais annoncé pour 1h10.

Le salon s'est vidé, il ne reste plus que les passagers pour DXB.

Quelques reliefs ont été laissés pour ceux-ci.

De même que de quoi se réhydrater.

L'embarquement
Allez, cette fois-ci, ça devrait être la bonne.

Nous embarquons à 00h20, dans le respect des priorités.

Voici notre pépère du soir, un A330-200 sorti de sa remise.

Les deux jetbridges permettront un embarquement rapide.

Le museau caractéristique de l'A330.

Ce soir, nous volerons avec Chantilly.

On y est presque :-)

Le flight report
Nous traversons d'abord la cabine J. Celle-ci est équipée des nouvelles cabines (enfin, celles qui étaient nouvelles avant que les nouvelles ne sortent). La configuration en 2/2/2 (sans full access pour les passagers hublot) est bien pour les couples, moins pour les voyageurs solo.

Puis passage par la cabine W, en 2/3/2. Ce siège milieu ne méritait pas un bip en porte, et encore moins 700 €…

Cette nuit, nous volerons derrière le rideau. Les A330 étant équipés de cabines en 2/4/2, c'est parfait quand on voyage à deux.


Nous ne traînons pas pour nous installer à nos places, derrière ça pousse…
Je récupère le hublot.

Nous sommes au 2e rang de la cabine Y. Manque de chance, un bébé sera au premier rang. Les parents seront particulièrement ch… avec les PNC durant à peu près tout le vol.

Apparemment, le ménage n'est plus fait dans les appareils de réserve. Beurk…

Contre mauvaise fortune bon coeur, l'essentiel est désormais de partir… Voyons voir ces consignes de sécurité.

L'IFE est déjà actif. Tiens, je ne connaissais pas ce choix de démarrage.

Mon voisin a manifestement choisi l'option de droite ^^

L'IFE est assez riche. Le menu n'est pas disponible, mais on trouve les boissons. Que cet écran est réfléchissant !

A 00h50, les jetbridges sont retirés. Nous pouvons enfin partir ! Le CdB aura pris le soin préalable de prendre la parole, s'excuser du retard et nous expliquer les conséquences du changement d'appareil (déchargement et rechargement des bagages et du catering, etc.).

Le moodlighting est activé.

Allez, c'est parti !

Je me retrouve à nouveau sur l'aile (cf. mes vols de et vers le Japon), du coup j'ai une meilleure vue avec la caméra.

Salut CDG, on se revoit très vite !

Dès que le signal lumineux est éteint, je file aux toilettes. Vue sur la première cabine Eco. Le vol est pratiquement plein.

Rapidement après le décollage, les PNC passent distribuer un oshibori et un kit sanitaire.

Nous survolons la riante Champagne. La nuit sera courte, avec à peine 6 heures de vol.

Nous aurons rapidement droit à des salutations platinesques par le CCP. Passant à ce moment-là, la PNC en profite pour se présenter également avec malice. Ce sera donc Nora qui s'occupera de nous pour ce vol.
Il n'y a pas de distribution de trousse de confort, je demande un cache-yeux et des bouchons d'oreille, qui me sont amenés rapidement.

Voici le casque proposé en Eco. Certes ce sont pas de la top qualité noise canceller, mais c'est bien mieux que les oreillettes qu'on avait il n'y a pas si longtemps encore.

Le service du repas démarre une heure après le décollage. C'est un peu tard pour un vol si court.
La passagère de devant, sans prévenir, décide d'incliner brutalement son siège. Je me retrouve alors avec l'écran à quelques centimètres de moi, ce n'est pas très agréable. Nora demande alors aux passagers indélicats de redresser leur siège le temps du repas. Je ne manque pas de l'en remercier.
Vient donc notre tour, elle nous demande notre choix et nous propose spontanément des plats de la W. Je suppose que la différence tient principalement au plat principal, en tout cas c'est une délicate attention.

Pour l'apéritif ce sera champagne (du Monopole je crois), mais pour le rouge elle nous propose du Pauillac avec un clin d'oeil. Elle revient donc de la cabine avant avec deux verres (bon, on aurait préféré des verres en verre, mais on ne va pas non plus être trop difficile, hein ?).

L'entrée est bonne, avec des asperges fraîches et croquantes. Par contre, encore ces satanés couverts en bois…

Le plat n'était pas mauvais du tout, du poulet aux petits légumes. Pour l'éco c'est très bien, mais pour de la W, la barquette en carton n'est pas très qualitative.

Lorsque nous finissons notre repas, nous sommes au-dessus de la Hongrie.

Grâce aux bons soins de Nora, avec qui nous aurons un contact très chaleureux, je conclurai ce repas avec un expresso et un armagnac.
Notons que Nora est aux petits soins pour nous mais qu'elle le sera aussi avec les autres passagers, même avec ceux du rang devant nous qui ne sont pourtant pas très agréables.

Mon compagnon de voyage aura quelques galères d'IFE et nous verrons avec étonnement à quel point il est désormais facile de les remplacer en plein vol.

La nuit va être courte, et je sombre dans un demi-sommeil à partir de Bucarest. Demi car le bébé devant nous n'arrêtera pas de chouiner pendant pratiquement tout le vol. Les parents n'y peuvent rien, mais nous non plus…

Ayant tout de même réussi à m'endormir, Opoman me laissera dormir jusqu'au dernier moment. Je ferai donc l'impasse sur le petit déjeuner. Quand je me réveille, il nous reste à peine une demi-heure de vol.

La descente est amorcée. Le winglet peint en bleu avec la crevette d'AF est du plus bel effet sur ce ciel d'azur.

Lorsqu'il fait jour, ces reflets sont vraiment gênants.

L'aile me cache la vue, mais la caméra ne m'est pas d'un grand secours, en dessous c'est liquide…

Le CCP viendra nous saluer et nous souhaiter un bon séjour, et nous aurons droit bien sûr à un petit mot de Nora. C'est là qu'elle nous dit s'être rendu compte seulement maintenant que nous étions des passagers "haute contribution". Cette remarque m'a fait sourire, elle a surtout montré que sa gentillesse et son entrain étaient bien spontanés.
Nous voici en vue des côtes dubaïotes.

Pas de doute, c'est bien le désert.


Notre atterrissage se fera par le sud-est. Nous passons devant le Dubaï Safari Park.

On aperçoit le centre-ville (pour autant qu'on puisse dire qu'il y ait un centre-ville à Dubaï). La Burj Khalifa est bien visible.

Je suivrai l'atterrissage avec la caméra (et ces satanés reflets).

Bonjour Dubaï !

L'architecture du QG d'Emirates est impressionnante.

J'aperçois au loin un mérou EK avec une livrée spéciale "Journey to the future" en référence au (pseudo)musée du futur.

Nous arrivons à notre porte à 10h15 en heure locale, avec une heure de retard, ce qui n'est pas si pire quand on connaît les déboires au départ.

L'instant Danette ne se fait pas attendre.

Nous débarquons par la passerelle avant.

Un dernier regard à notre A330, tandis qu'un EK s'envole (il faut dire qu'à DXB, ils se succèdent à un rythme effréné).

La même avec un A380 en arrière-plan.

L'arrivée à DXB
Etant situé tout au bout du T1, nous aurons droit à une longue marche pour rejoindre le train.

Nous n'aurons pas longtemps à attendre le people mover.

Par contre, nous ne sommes pas les seuls…

Et ça se confirmera aux contrôles de police. Pas de file prioritaire pour les SP, c'est la même pour tout le monde.

Un vol en provenance du Pakistan est arrivé juste avant nous et ça s'en ressent sur l'attente : une petite vingtaine de minutes, pas dramatique en soi quand on est habitué à CDG, mais pas si fréquent à DXB.
Devant nous, de pauvres bougres (on parle bien de cela, avec uniquement des hommes seuls entre 20 et 50 ans, probablement destinés aux chantiers dubaïotes) sont munis de liasses de papiers minutieusement épluchés par les PAFmen. Nous sommes bien chanceux de n'avoir que notre passeport à présenter.

Direction le métro, très bien connecté à l'aéroport.

C'est parti pour le Pullman, situé à deux stations de là.

Merci pour votre lecture, je vous retrouve pour la suite, avec le vrai début du routing.
Merci de ce récit que j'attendais mister Stephane ! un vol à un horaire que je n'ai pas essayé pour Dubai et une durée courte pour dormir équivalente à un retour transatlantique. Nora a semble t'il été charmé par l'un de vous deux et cela donne un service aux petits soins, de quoi oublier l'enfant et ses parents.
Sièges duos parfait pour un voyage en couple ou avec un ami.
L'A330 relooké est agréable et habituellement utilisé sur les lignes plus loisirs pour lesquelles il est parfait.
A très bientôt pour la suite très attendue.
Merci mister Christophe pour le com' ;-)
Effectivement en saison AF met un 2nd vol de nuit pour DXB. Pas idéal dans l'absolu car la nuit est courte, mais parfait dans notre cas pour ne pas perdre de temps.
J'ai mon idée sur le sujet, mais bon ^^
Ah oui ?
La suite est dans les fourneaux !
A+
Il faut parfois revenir aux basiques pour mieux profiter des stupres des classes haute contribution.
Le petit doigt me dit que vous serez, Opoman et toi, au-dessus des anges et du 7ème ciel durant le vol va suivre.
Ce qui n'est guère étonnant compte-tenu de ce que vous avez vécu sur le vol vers Dubai. Quoique la chère Nora vous a donné à vous deux un arrière-goût de ce qui vous attend.
En tout cas, j'ai hâte de lire vos aventures en Premium Economy.
Merci Stéphane
Je savais bien que les plus avertis auraient deviné la suite, mais il faut bien avouer que tu n'es pas le moins bien placé pour ça mon cher Bernard.
Nous avons déjà eu un avant-goût de la Premium Eco avec le catering, c'est bon, on peut passer à autre chose...
Merci Bernard !
Merci pour ce récit Stéphane !
Après une expérience prolongée à CDG, mais pas trop désagréable notamment grâce au salon, on peut dire que globalement vous avez passé un bon vol en classe éco.
Catering d'Y+ qui pour moi n'a aucune différence significative avec ce qui est servi à l'arrière. Tant mieux si c'était bon, c'est l'essentiel ^^
Un grand merci à Nora également.
A bientôt pour la suite.
Merci Benjamin pour le commentaire.
Oui tu as bien résumé, un bon vol globalement, bien servi en cela par notre super PNC.
Nous sommes bien d'accord sur le catering Y+, il n'a rien de transcendant et ne méritait pas 700 € d'uprgrade.
A bientôt !
Merci pour ce FR Stéphane.
Après avoir bien profité du salon Nora a fait le nécessaire pour agrémenter ce vol. Un diner certes Y+ mais sans grande différence et surtout plus que tardif qui pénalise le sommeil.
A bientôt.
Merci pour le commentaire !
C'est vrai que l'horaire, déjà pas facile, n'a pas été aidé par le départ tardif.
Le catering Y+ reste plus Y que J.
A bientôt.
Merci Stéphane pour ce FR.
Heureusement que le salon reste ouvert au-delà de l'horaire habituel.
Un vol rendu agréable par les attentions de la PNCette.
Pour la réalité de la W, un FR va bientôt paraître (auto-promotion).
A bientôt !
Merci Franck pour le commentaire.
J'attends avec impatience ton CDG-SIN en W ;-)
A bientôt.
Merci Stéphane pour ton FR. Pas drôle sur le moment mais intéressant de suivre la gestion de cette "irrop" par AF, le fait de garder le salon ouvert est un vrai plus et au final l'avion de réserve a rapidement été trouvé.
En effet à CDG, passé minuit, les compagnies doivent payer une amende à cause des nuisances sonores pour les riverains, il y a quelques "joker" par an et les compagnies peuvent aussi s'échanger ces jokers.
Très bon équipage et meilleure cabine en fait pour la Y chez AF. Je remarque que la W a été réhoussé en bleu marine (le bleu clair ne devait vraiment pas plaire à Ben!)
A+
Merci Flavien pour la série de com' "à rebours" ;-)
Trois problèmes sur 4 vols, ça fait tout de même beaucoup, même si AF a plutôt bien géré au final.
Intéressant ces infos sur les jockers post minuit.
A bientôt.