Avis du vol entre Paris et Singapore en classe Premium Eco avec Air France

Bonjour à tous et bienvenue dans le cœur du sujet de ce routing à destination de Singapour. Comme indiqué dans l'introduction du vol de préacheminement, le tarif intéressant proposé fin décembre en classe Premium Economique a fait les larrons. Un peu plus tard, j'ai reçu comme beaucoup un courriel promotionnel d'Air France présentant la montée en gamme de sa classe intermédiaire tant au niveau de la sellerie que du service à bord. Si le déploiement progressif des nouvelles cabines ne garantit pas d'en bénéficier, quoique nous volons en 777 et SIN est dit-on une destination Premium, nous comptons bien découvrir les progrès du soft.  
C'est donc tout l'enjeu de ce FR que je vous invite à découvrir.

Rappel du routing.  

Nous entrons dans la danse de la correspondance. Direction le 2E.

Personne à la PAF, promptement franchie.

Nou suivons la signalétique des portes M.

Un 777 en train de repousser.

Les portes M se rejoignent par bus. Le bus partant à notre arrivée, nous attendons 10 minutes que le suivant qui se met immédiatement en place, s'ébranle. 

L'attente semble toujours longue. 

La pluie ne facilite pas la prise de photos. Un A321 danois en mode incognito.

Après voir tournée en rond, nous voici au niveau du PIF du Hall M.

Quelques pax dont le prêtre qui a voyage avec nous depuis TLS consultent les oracles. 

Il faut se frayer un passage dans le duty free.

Vérifier que tout va bien. 

Avant d'entrevoir l'entrée du salon entre Dior et Hermès. 

Nombreux sont les élus.

Accueil charmant. Je demande à l'hôtesse s'il existe des possibilités de surclassement. Elle consulte sa tablette. Il reste 2 sièges. Cela tombe bien. Je lui demande quelles sont les conditions d'accès au graal : la réponse tombe : 1500 euros par siège ou un peu plus de 70 000 miles. A deux heures du départ, AF préfère donc des sièges vides (ou GPisables?)  que des revenus raisonnables complémentaires. Il va sans dire que je décline. 
Le salon est assez copieusement garni. Fréquemment reporté sur ce site, je vous épargne des photos de visages floutés pour me concentrer sur l'essentiel. 
Nous grignotons et prenons l'apéritif de façon à aborder sereinement les 13h de vol qui nous attendent, évitement de l'Ukraine et de la Russie oblige.  

Nous quittons les lieux à l'heure théorique d'embarquement.

Direction la porte M27.

Que voici.

Notre avion est là. 

L'embarquement est rapide, les priorités sont respectées.  Pour nous c'est par là.

Instants rituels : PS.

Fuselage : l'avantage d'embarquer par la porte commune est de profiter d'une large vue du fuselage : on se console.

Instant Porte. 

Puis vient l'instant consternation : nous accédons à la cabine par la deuxième section J qui se révèle équipée de Nev4 en 2-3-2. 

Singapour, une destination premium ? Je ne parle même pas de la proposition de surclassement qui apparaît encore plus insultante pour le pax qui se retrouverait en siège du milieu mais du mépris de la compagnie pour ses clients lorsqu'elle n'a rien d'autre à leur offrir que ces cabine d'un autre âge. A prix adapté, cassé, cela peut s'entendre. Mais au prix fort. 

J'ai connu des Nev4 avec des écrans plus petits…

Nous continuons notre progression vers l'arrière et atteignons la cabine Premium Eco. 3 rangs en 2-4-2. Il ne s'agit bien sûr pas des nouvelles cabines. 

Nos deux sièges au rang 16. Ils sont raisonnablement confortables en position assise. 

L'IFE d'un autre âge à la réponse tactile de tortue. 

Les casques audios assez performants. 

La météo ne s'améliore pas.

La trousse de voyage.

Les aménités. 

Un nouveau voisin.

Combien cela est joliment dit.

Consignes de sécurité.

Nous repoussons avec une vingtaine de minutes de retard. 

Un long roulage commence. 

Suivi sur la caméra embarquée. 

Souvenirs.

Nous disposerons de 3737 mètres pour nous arracher au sol. 

Les moteurs rugissent. 

Nous franchissons rapidement la couche nuageuse. 

Nous nous mettons à l'aise et chaussons les pantoufles empruntées à l'hôtel. 

Le service se met en place, la chef de cabine finit par venir nous saluer mais sa façon de dire "n'hésitez pas si vous avez besoin de quoi que ce soit" signifie le contraire. D'ailleurs, les membres d'équipage auxquels nous avons à faire au cours du vol manifesteront chacun dans son style, froideur, ennui et arrogance. 

Nous survolons l'Europe de l'Est où subsiste quelques traces de neige sur les sommets lorsque le service principal commence. 

Le vol étant trop court, il n'y a évidemment pas de passage "apéritif." 

D'humeur joueuse, à la question du PNC : "que souhaitez-vous boire ?" je réponds : "un whisky glace." Je connais la réponse : "il n'y en a pas".  Je joue l'étonné, insiste sur "ce n'est pas du tout premium"… et voyant que la lumière ne s'allume pas dans le regard peu commercial de l'agent (mon gars, tu peux aller chercher un verre de l'autre côté du rideau pour les pax platinum) j'acquiesce pour le champagne qui est celui de la Y  servi dans un plastique premium 

Je sens que certains de mes lecteurs crient à l'enfantillage. Ce n'est pas tout à fait faux puisque je joue, mais je me dois de préciser que avant la mise en place du service, deux grand verres en verre plein de champagne ont jailli de la J pour rejoindre la Y. Selon je ne sais quel critère. Le vol étant trop court pour dissocier apéritif et repas, voici le plateau. 
Inutile de rappeler qu'il n'y a pas de menu papier et que le choix se limite à poulet ou pâtes. Amélioration de l'expérience client qu'ils disent dans leurs mails.  

Détaillons le repas. Entrée : asperges vertes baignant dans leur vinaigrette. Lorsqu'il m'est arrivé de voyager en Y+ entre TNR et CDG, l'entrée correspondait à celle de la business. 

Je m'aperçois que j'ai oublié de prendre une photo opercule ouvert. Mais ce n'était ni particulièrement chaud ni particulièrement photogénique. 

Ordinaire mais pas mauvais. 

Les couverts premium. Quelques jours plus tard, le Figaro publiait un article à propos des alternatives au plastique qui concluait que les couverts inox réutilisables sont les meilleurs amis de l'environnement. 

Pour accompagner l'apéritif qui n'en est pas un.  La marque n'est pas une provocation.

Parcimonie.

Encore quelques sommets enneigés.

Clafoutis aux cerises.

Le passage au salon a permis de se doter de couverts décents. Le pain n'est pas décongelé. J'en fais la remarque au PNC qui daignera aller chercher pour mon ami et moi du pain de l'autre côté du rideau. 

A l'issue de ces inoubliables agapes témoins de la montée en gamme de la W, il est temps de se dégourdir les jambes. Passage par la Y. 

La Premium.

Alors que nous sommes à plus de 9h de vol de notre destination, le raisonnement suivant émerge dans mon esprit déçu. Ce vol AF182 existe 3 fois par semaine en complément du vol quotidien du soir quadriclasse. . Ce vol existe en connexion avec celui d'Air Calin à destination de NOU. C'est donc un vol COI en quelques sortes : vendu cher avec un mauvais service. CQFD. 

Le vol se poursuit occupé par le visionnage de quelques films, d'un peu de lecture et d'un somme frationné de 5 heures, ce qui n'est pas si mal que ça eu égard à l'horaire et à l'inconfort, au moins pour les grands, de ce siège coque.  Si la couverture est de qualité, le coussin tient plutôt de l'enveloppe, jolie au demeurant, vide. 
La mise en place du second service me réveille.  Je lève le cache-hublot et voilà ce qu'il m'est offert de voir.  

Magnifique. Je n'en lasse pas. 

Passons donc au second service. Il débute deux heures avant l'arrivée et est mené de façon expéditive. Voici ce qui est déposé  / jeté sur la tablette. 

La boîte est toujours là. Je sais qu'elle constitue une des grandes améliorations de l'expérience client de la période Covid et elle survit aux tests PCR obligatoires pour tous.
A présent, son contenu.  

Une remarque liminaire. Nous vivons une époque où tout un chacun doit être mu par des considérations écologiques, les entreprises itou. Conscience verte, greenwashing, chacun débattra, jugera. Je n'engagerai aucun débat sur le sujet : ce n'est pas le lieu. Toutefois, je suis surpris que cette boîte, ce sachet perdure tant les plastiques, les emballages sont nombreux. Il y a presque autant de déchet que de matière à manger. Pour ceux qui pensent que rien ne trouve grâce à mes yeux sur ce vol, en voici la preuve. 

Détaillons le contenu : salade de fruit ; tartare exotique c'est plus vendeur mais ce n'est pas de la viande de buffle ou de zébu : c'eut pu être également tartare et exotique. 

Jus de fruit "français" faut avec des oranges bio vraisemblablement non françaises. 20 petits centilitres dans un joli carton. Un verre de jus d'orange du même volume ne serait-il pas plus vertueux?

Un laitage à propos duquel on peut faire la même remarque que précédemment. Le marketing bat son plein mais il n'y a pas grand chose à boire et encore un emballage à jeter.

Les couverts en bambou à usage unique. Je ne suis pas parvenu à identifier la chaise chaude que vous pouvez apercevoir à gauche de la photo. 

Café et eau, sans possibilité de second passage>.

A défaut d'être bon, tout se mange.  Mais quelle quantité de déchets. 
Le ramassage s'effectue aussi promptement que le service. Tout est jeté pêlemêle dans la même poubelle. 
A échelle de PNC, cette seconde prestation se sert et se dessert beaucoup plus rapidement qu'un plateau. Mais puisqu'on vous dit que l'expérience client s'améliore ! Heureusement, il reste quelque chose de beau à contempler.   

Nous entamons notre descente vers SIN. 

Îlots et au loin le port de la cité-Etat.

Le CBD

Terre-plein industriel et portuaire.

Au premier plan, Changi. 

Un morceau d'Indonésie.

Entre terre et mer.

En finale.

Atterrissage imminent.

Espace cargo.

A320.

Dernier virage.

Le débarquement est assez rapide. Nous saluons notre oiseau avant de nous diriger vers la sortie du T1.

Les formalités sont extrêmement fluides. Des passages automatiques type Parafe sont accessibles aux étrangers qui se sont préenregistrés sur internet moins de 2 jours avant. Des agents sont là pour assister les voyageurs qui rencontreraient des difficultés. Je suggère aux responsables d'ADP de s'offrir un voyage à SIN pour prendre des informations. 
Nous rejoignons rapidement les tapis à bagage où nous n'attendons pas longtemps.  

Lestés de nos deux valises, nous décidons de rejoindre notre hôtel à proximité du quartier chinois en taxi : le prix de la course est très raisonnable 26 SGD soit environ 18.5 euros.

Pour terminer ce reportage sur un mode apaisé, je vous propose quelques vues de Singapour.
L'emblématique Merlion crache dans la soupe ou se montre dédaigneux envers le Marina Sands Bay hotel. 

Singapour, "the fine city" offre une synthèse des cultures via les diverses communautés qui la peuplent. Quelques façades dans Little India.

On rencontre aussi des édifices chinois comme l'ancienne maison de Tan teng Niah bâtie en 1900. Monsieur Tan était un petit industriel dans l'industrie du bonbon. 

Les portes sont délicatement sculptées.

Le temple de la relique de la dent de Bouddha dans Chinatown.

Singapour c'est aussi la skyline du CBD.

Et la vue depuis Marina Sands Bay Hotel. 

La célébrissime piscine à débordement.

Vue sur les Gardens by the Bay et leurs étranges arbres métalliques.

Plan plus large avec les serres à gauche.

Merci de votre lecture et à bientôt !