Bonjour,
Suite de mes vacances aux Etats-Unis en version moitié-moitié: après 5 jours magnifiques à Chicago, ce sont maintenant 5 autres jours qui m’attendent dans le New Jersey où vivent mon oncle et ma tante. En effet cela faisait une éternité que j’avais promis de leur rendre visite. Pour les rejoindre, l’aéroport le plus proche est celui de Newark (EWR) situé lui aussi dans l’Etat du New Jersey.
Détail étonnant: cette liaison ORD-EWR, que je croyais assez classique, n’a été reportée qu’une seule fois en français (en 2012!) et deux fois en anglais.
J’ai toujours eu cette idée reçue que les Américains prennent l’avion comme ils prennent le bus - et donc à des prix dérisoires. Pour un aller-simple je m’attendais ainsi naïvement à débourser une cinquantaine d’euros, d’autant plus qu’entre ORD et EWR ce ne sont pas les vols qui manquent: une dizaine par jour avec UA, moitié moins avec AA.
J’ai rapidement déchanté! Le billet acheté deux mois à l’avance m’a délesté de 120$ - un prix qui se situe encore dans la fourchette basse.
Enchainement de vols
- 1
- 2UA2327 - Economique - Chicago —> Newark - Boeing 737-800
- 3AF063 - Affaires - Newark —> Paris - Boeing 777-200ER
Lors de la réservation j’avais pré-sélectionné un siège du côté gauche afin de profiter de la vue sur New York pendant l’approche.
La veille du départ, en m’enregistrant en ligne, je cherche un siège un peu plus à l’avant. Mais c’est peine perdue, les quelques sièges restants sont ceux du milieu. Ah si, il reste une unique place hublot: c’est celle qui est en First et proposée avec un “modeste” supplément de 734$ :-)

En préparant le séjour à Chicago, j’avais choisi un hôtel en centre-ville et situé à côté de la “Blue Line” - ligne de métro qui dessert l’aéroport O’Hare.
L’accès à la station “Washington” se trouve sur la Daley Plaza où trône une sculpture créée par Pablo Picasso en 1967.

Contrairement aux immeubles aux alentours, l’accès au métro est loin d’être monumental. Au contraire, avec ma grosse valise, les escaliers s’avèrent même plutôt casse-gueule!

Malgré mon appréhension initiale, la station se révèle très propre. Pendant mon séjour j’avais acheté un pass 3 jours, valable pour les transports publics y compris le trajet vers l’aéroport. Sinon le ticket à l’unité coûte 2,50$, un prix qui reste très raisonnable.

Impossible de se tromper: l’arrêt “O’Hare” se situe au terminus de la ligne.

La Blue Line fonctionne 24/24 avec une fréquence variant entre 3min en pleine heure de pointe et 20min au milieu de la nuit.
Comme je voyage vers 9h30 en ce mardi, le pic du matin est déjà passé et l’affluence moindre rend le trajet un peu plus confortable. D’ici à l’aéroport, il y a tout de même 17 arrêts.

La rame entre enfin en gare. Tout le monde (re)connaît probablement ces carlingues en aluminium, car le métro de Chicago apparaît dans moultes films et feuilletons américains!
En montant dans l’un des wagons, une odeur de marijuana m’agresse désagréablement les narines. Mis à part cela, c’est plutôt propre. Le wagon étant quasiment désert, j’ai amplement de la place pour ma grosse valise; mais en plein rush-hour cela aurait été une autre histoire, car il n’y a aucun emplacement dédié pour les bagages.

Après 50min d’un trajet cahotant et bringuebalant, j’arrive enfin à l’aéroport de Chicago O’Hare.

Aux USA le FIDS classe les vols par destination et non par horaire de départ. Un peu déroutant au début, mais c’est finalement plus facile pour se repérer.
Voyageant sur UA je me dirige vers le Terminal 1 - l’un des quatre terminaux à ORD.

Heureusement que j’avais prévu un peu large, car je ne m’attendais pas à devoir marcher autant!
Les couloirs sont immaculés et joliment décorés - un contraste saisissant avec l’état déplorable des toilettes :-(

Le trek s’achève à l’entrée très colorée du Terminal 1.

Quelques escalators plus tard, j’atteins l’étage du check-in. Il y a du monde mais ce n’est pas non plus la foule des grands départs.

Je m’arrête d’abord à une BLS afin d’imprimer le BP et l’étiquette-bagage, puis au ‘’Baggage Drop’’ où une employée peu souriante (mais au moins polie) vérifie mon passeport et le poids de ma valise.

Je craignais un encombrement au PIF mais l’attente se limite finalement à un quart d’heure. Aux normes US on va dire que c’est correct!
La fréquence des liaisons vers EWR est impressionnante, avec pratiquement un vol par heure. Comme si je n’avais pas suffisamment marché aujourd’hui, le FIDS confirme que mon vol 2327 partira de la porte C24 - l’une des plus éloignées.

Et c’est parti pour un nouveau tour d’escalators et autres travelators en direction de la coursive C.

Les couloirs sont longs mais au moins pas tristounets.

Pas de passage au salon car je n’ai aucun statut chez Star Alliance; j’en profite pour flâner un peu dans une coursive qui mériterait plus de climatisation.

Sur le tarmac il y a des B737 en veux-tu en voilà.
Le 738 N37287 est prêt au repoussage vers SAT.

Le 739 N68453 était censé partir vers SJU il y a déjà deux heures.

Néanmoins tous ces mécaniciens s’affairant autour d’un des réacteurs ne sont pas bon signe.
Sans succès d’ailleurs, car le vol sera finalement opéré par un autre 739 avec 4h de retard.

Ah tiens, cette chaîne m’est étrangement familière :-)

Sinon il n’y a rien de transcendant dans cette coursive, je n’y passerais pas des heures.

Tokyo, et je dirais même plus: Tokyo. Arrivé de HND, le 773 JA791A repartira en revanche vers NRT.

Vingt minutes avant le départ je me rends à la porte C24, c’est l’heure d’embarquer pour le New Jersey.

L’appareil du jour est le 738 N76529 arrivé de LGA.

Comme à mon habitude, je préfère monter dans les derniers.

Instant porte

Une lingette est distribuée à l’entrée par une CC certes polie mais bien peu souriante - comme au Bag Drop.

Pour le siège je craignais que le pas soit ultra-serré, mais en m’installant au hublot je suis plutôt agréablement surpris.
Au feeling (forcément subjectif), cela ressemble à du TO et c’est même (un peu) plus spacieux que V7.

Inutile de vouloir changer de place: le vol est absolument complet.
Et moi qui m’attendais à des tabourets bringuebalants, je me retrouve sur un siège tout à fait convenable. Comme quoi j’en étais vraiment resté à mes impressions des années 90 :-)

A 11h39 nous nous offrons même le luxe de repousser avec 8 minutes d’avance. Et quelques instants auparavant, le CdB a annoncé un temps de vol de seulement 1h45min. Chic, je vais pouvoir arriver bien plus tôt à EWR.
Malheureusement les promesses n’engagent que ceux qui y croient…

Durant le roulage j’en profite pour régler ma montre, la CC ayant judicieusement rappelé qu’il y a une heure de décalage entre l’Illinois et le New Jersey.

Le B787-10 N13018 se prépare au voyage trans-Pacifique vers HND.

Aux imposants gros-porteurs se succèdent des appareils plus modestes.
L’E75 C-FEIQ retourne à YUL. “Je reviendrai à Montréaaaal / Dans un grand Boeing bleu de meeeer / J’ai envie de revoir l’hiveeeeer / ...’’ Oui je m’arrête :-)

Opérant des vols United Express, la compagnie Air Wisconsin va enrichir ma collection de photos (Note: Cela a changé début juin 2023: elle assure désormais des vols American Eagle).
Le CR2 N459AW effectue une rotation vers Greensboro (GSO).

Toujours Air Wisconsin mais dans la livrée UA Express: le CR2 N424AW est à destination de Dayton (DAY).

Le 738 N982NN vient de se poser en provenance de LAX.

Après un quart d’heure de roulage nous arrivons au point d’arrêt pour la piste 10L: Cleared for take-off face à l’est.

Juste après le décollage nous survolons les nombreux hôtels et bureaux situés à côté de ORD.

Rive ouest du Lac Michigan

DTW et ses six pistes (donc un peu moins que les huit pistes de ORD!)

Sur le téléphone je jette un coup d’oeil au portail UA qui est très clair. Au lieu du Wifi payant, je me contente de l’option gratuite “Messaging”.

L'arrivée à EWR est toujours prévue avec un bon quart d’heure d’avance.

Après DTW dans le Michigan, nous survolons brièvement l’Ohio, puis la Pennsylvanie sur une bonne partie du trajet.

Le chariot du catering fait son apparition. Le BoB ne connaît quasiment aucun succès, contrairement à l’option gratuite (café/thé, soft drinks).
J’opte pour l’indispensable gobelet de caféine (il est très bon), accompagné d’un cookie au chocolat (l’alternative aurait été un sachet de pretzel). En regardant l’emballage de plus près, je constate que le poids du cookie est de…sept grammes! Quelle “générosité” pour un snack gratuit :-)

En parcourant le portail UA, je constate que le vol est effectivement complet tant en First qu’en Economique, sans avoir pris de pax en stand-by.

Je remarque également qu’aucune demande de surclassement n’a été satisfaite.
D’ailleurs j’ignorais que l’on pouvait “s’inscrire” en stand-by sur une liste d’upgrade - une option réservée vraisemblablement aux pax à haut statut.

Nous entrons finalement dans l’Etat du New Jersey.
Les paysages sont bien verts, ce n’est pas pour rien que le New Jersey est surnommé “The Garden State”.

Au-dessus de Paterson, nous virons à droite en direction du sud-ouest, pour l’approche sur EWR.

Teterboro Airport - un important aérodrome d’affaires et d’aviation générale

Durant l’approche finale sur EWR, être assis à gauche de l’appareil me gratifie d’un magnifique panorama sur New York.

Pendant quelques instants, nous volons parallèlement au “New Jersey Turnpike”, l’une des autoroutes les plus fréquentées aux Etats-Unis.

Manhattan et ses innombrables gratte-ciels se profilent au loin

Wittpenn Bridge, menant à Jersey City. Au fond on aperçoit New York.

Wittpenn Bridge

Que seraient les USA sans ses immenses auroroutes?

Nous survolons le seuil de la piste 29

Et c’est à 14h34 que nous atterrissons tous spoilers déployés sur la piste 22L.
Nous devrions donc être bien en avance en porte, et je me réjouis déjà de revoir mon oncle.

Un vol que je prendrai dans cinq jours mais qui signifiera aussi la fin des vacances:
Le 772 F-GSPJ rentrera à CDG à 17h10.

Nous roulons ensuite quelques mètres avant de nous immobiliser sur le taxiway.
De l’autre côté de la piste, le 789 N38955 arrivé de CDG se dirige vers son parking.

Nous avons atterri il y a déjà 10min mais le CdB prévient qu’il faut encore patienter 15min. Etant arrivé très en avance, notre parking est en effet toujours occupé. Bon, cela me fera arriver pile à l’heure en porte.

Duo de 333 scandinaves

CR7 N534GJ en provenance de DCA

Ah, nous reprenons le roulage. Je pense alors naïvement que nous allons suivre le 737Max N27268 arrivé de West Palm Beach (PBI).
Espoir vite déçu: lui traverse la piste…mais nous non!

Il est maintenant 15h05 (30min après l’atterrissage) et le CdB nous informe d’un délai supplémentaire de 10min, l’avion occupant notre parking n’ayant toujours pas repoussé. Les pax restent étonnamment zen et prennent leur mal en patience; je n’entends ni jurons ni bruyants soupirs.

Devenu rare en Europe mais toujours présent outre-Atlantique: le vénérable B757-200

Miracle, le parking s’est enfin libéré et nous reprenons le roulage illico presto.
Monocouloir sur long-courrier: le 321Neo CS-TXL arrive tout juste de LIS.

Le Cessna Citation fait bien petit face aux immenses grues du port de Newark

A 15h19 nous atteignons ENFIN la porte C83, à côté du B737-700 N24706 à destination de CLE. Il nous aura donc fallu 45 minutes depuis l’atterrissage! Par rapport à l’horaire, le retard se limite cependant à 17 minutes.
Au moment de débarquer, je dois reconnaître que les pax restent très disciplinés. Pas d’instant Danette; au contraire chacun attend sagement son tour.

Je quitte l’appareil et me dirige prestement vers la sortie. Mon oncle doit commencer à en avoir assez de poireauter depuis une demi-heure!

Dernier coup d’oeil sur mon avion du jour qui repart pour Jacksonville (JAX)

Juste avant d’atteindre la sortie, j’ai le temps d’immortaliser un duo de 772.
Arrivé à 11h de DUB, N792UA s’envolera à 18h vers AMS.

C’est aussi la même heure de départ pour OE-LPD retournant à VIE.

Merci d’avoir lu ce FR et à bientôt!
Informations de vol:
United UA2327 ORD-EWR
Boeing B737-800 N76529
Prévu: 11:47-15:02 (2h15min) / Réel: 11:39-15:19 (2h40min) - Retard 17min
Merci pour ton FR Paul,
Un sympathique vol US dans une cabine récente, prestation qui a le mérite d'exister et des beaux paysages (et spotting).
Dommage pour l'attente à l'arrivée, mais les aéroports new-yorkais sont vraiment congestionnés.
Merci de m’avoir lu.
J’en étais resté à de vieux souvenirs mais ce vol m’a en effet réconcilié avec les vols domestiques US :-)
Une longue attente au sol qui m’aura au moins permis de spotter
A bientôt
Merci pour ce récit Paul : la vie en bleu avec United de l'aéroport à l'avion !
Merci de m’avoir consacré quelques minutes.
‘’ la vie en bleu’’ => ah oui c’est vrai! Et je n’étais pourtant pas sur JetBlue :-)
A bientôt