Bienvenu(e)s dans le deuxième volet de mon routing européen,
1) Je reprends la rédaction de ces lignes après une longue intermission.
2) Mes neurones ne fonctionnent plus comme naguère.
Si on combine ces deux facteurs, il est facile de comprendre que nombre de détails se sont évanouis depuis le jour des faits. Soyons concis, donc. Pour une fois.
Nous partons vers Madrid, prochaine halte de notre périple.
CALVAIRE ATTENUÉ
Des grèves, j’en ai rencontré à souhait, pendant ce mois de mars 2023. En ce beau 15 de mars, c’est le tube londonien qui a décidé de fermer ses portes. Les liaisons bus devraient être assurées mais le trafic à l’intérieur de la ‘Congestion Charge zone’, risque d’être épouvantable. On décide de quitter notre logis et accoster l’aérogare dès 11h, quatre heures+ avant le départ de notre vol (trop à l’avance, pour mes goûts ☹).
On devrait pouvoir atteindre la gare de Paddington avec une seule correspondance de bus (et un peu de marche). Une fois sur place : soit le Heathrow Express, soit la Elizabeth Line (si elle est opérationnelle).
Avant de franchir le seuil de la gare ferroviaire, on se penche sur le parvis de la Elisabeth Line.
Alors ?
Ça fourmille. Donc ça devrait être bon.

Yeah ! On y est (presque seuls). Superbe !

D’autant plus qu’Iberia part toujours du Terminal 3, dont la connexion est facile depuis ‘La Lizzie’.

Le confort abord est assuré.



Mais les couloirs à l’arrêt ‘Terminals 2 & 3’ sont longs.

On fait comme on nous dit.

On traverse les tourniquets…

…mais les longs couloirs sont toujours là.

Une montée (en ascenseur ou escalateur) après et on y est. Enfin.

Il faut avouer, tout de même, que l’accessibilité aux PMR est très bonne sur la Elisabeth Line.
La signalétique au parvis du T3 est aussi facilement repérable, claire. Encore des bons points, accesibility-wise.

A l’intérieur, cette clarté se brise un peu, mais on réussit à identifier notre zone d’enregistrement, située à l’opposé des comptoirs Cathay (fragrances familières…).

ON PART QUAND ?
Voici notre terrain de jeu en ce début d’après-midi, beaucoup plus clairsemé que celui de nos voisins.

Et pour cause… il n’y a pas de vol IB dans l’horizon immédiat… Mmmm, pourtant on était censé s’envoler dans moins de deux heures… (mmmhhh komattanaaa !!)
Aucune notification de l’annulation de notre vol de la part d’Iberia. Chose que je ne trouve pas top, top. La cause de tout ce bordel ? : évidement, une petite grève (contrôleurs aériens hexagonaux, cette fois-ci).
En dépit de ces infortunes, on entrevoit la lumière au bout du tunnel. La mandataire, chevronnée et affable, est capable de trouver une place dans le dernier vol du jour (départ 18h45). Petite cerise sur le gâteau, j’ai accès aux salons Oneworld, qui sont variés et nombreux dans ce Terminal 3 de LHR (yattaaaa !!!)
Le hasard fait que je vais embarquer le même vol que momolemomo, dont son beau récit, comble toutes les inadvertances du mien.
Chez CX les choses ne se sont pas beaucoup améliorées.

Un étage plus haut, le contrôle de sécurité est vide.

Rapidement, on retrouve un amas de boutiques royalement inintéressantes.


Peuplées, ça et là, d’une faune un peu plus intéressante.

Nous poursuivons notre but.

Que voici. C comme Cathay.

VALSE(S) DE SALON(S)
Un peu plus de cinq heures pour se régaler (nourriture ou spotting) et se reposer. Parfois, on se dit que la vie est bien faite.

Des demoiselles bienveillantes nous précisent que c’est à droite, mais plutôt au fond du couloir, et non par la porte attenante l’accueil. ☹ ou ? ?
Notre virage à droite donne ça.

A droite des fauteuils on retrouve du carrelage enrobant des marmites fumantes.

Plus loin, il y a de longues tables et de longues banquettes entourées d’alcôves

Qui contiennent des dispensateurs de boissons

Des assiettes

Des cloches en verre

Et de la nourriture variée


Toutefois, on va revenir sur nos pas, car c’est le carrelage qui attire notre attention.

Hormis la soupe miso et le chāhan (ou chǎofàn), on se résout à parcourir l’ensemble du menu.


Je connais moins bien la nourriture cantonaise que celle nippone mais, dans l’ensemble, ce fut plutôt bon.
Mention spéciale pour les nouilles dan-dan (et la bière qui vint avec).
Mention moins bien pour les dim sum.
Pour conclure notre repas, on se déplace vers la partie la plus aérée du salon, où l’on retrouve des commodes fauteuils.

Un bar

Avec son menu

Et des avions.

Un (bon) muscat et un (bon) café nous accompagnent lors qu’on remarque la présence des forces de l’empire, qui s’étalent jusqu’ICI !

Après un certain nombre de clics et zooms, on décide de visiter le cabinet d’essence aisance afin de laisser écouler toutes les émotions de la journée.

Il est très, très bien.

Une fois rafraîchi, et vue l’heure -17h et une poignée de minutes-, une petite passegiata s’impose.
Dans notre flânerie on tombe sur nos confrères de l’aile B. Comme Qantas ?

Voyons voir.
Tiens, on dirait qu’on m’incite chaleureusement à prendre une place a table. Même si je ne suis pas très affamé, pourquoi pas ?

Notez que l’envergure du menu de gins équivaut à celui des plats préparés à la demande…

Pendant qu’on attend notre commande, on constate que le beau temps matinal s’est transformé dans une triste grisaille. Mais la vue depuis certaines tables rassasiera les guetteurs d’avions les plus aguerris (celles mieux positionnées étaient réservées aux passagers voyageant en première classe).

Pour accompagner notre shiraz australien on a estimé que cette salade était propice.

Et en guise de clôture, des pommes avec du thé.

La pitance ici fut également bonne et servie en portions d’une taille adéquate à ma faim (ou absence de).
De retour à notre demeure, on laisse écouler le temps en lisant, grignotant ou buvant de bons digestifs.



Grosse inadvertance de FRiste amateur, ce n’est qu’en ce moment que je réalise que le changement de vol a entraîné aussi un changement d’appareil. Et, au lieu du A321 prévu, ce sera une grande dame toulousaine qui nous emmènera ce soir vers la meseta madrilène. Après vérification de ma rangée, je constate que j’ai été attribué un siège Premium Economy !!
Well done, ma chère mandataire !
À L’ABORDAGE !
À ‘heure de départ -50min’ on quitte notre havre de paix car notre porte n’est pas des plus proches.
Puisqu’on ne dispose pas d’invitation, on n’ose pas trop s’engouffrer dans les antres dépeints ci-dessous.

Juste le but du nez…

Voici une compagnie asiatique qui est plus facile à repérer en Europe qu’au Japon.


(Ce n’est pas la seule, pour autant).
Le cheminement est vraiment long (et son architecture, tristounette).

Velours rouge, chez Virgin

Et notre destrier, recouvert de reflets.

L’embarquement a commencé, mais il est possible d’utiliser les pouvoirs magiques de notre fidélité à l’Alliance Rebelle et couper la file d’attente. (Ceci me met toujours un peu mal à l’aise, mais les alentours de la porte d’embarquement étaient un sacré bazar ce soir-là).
Je vous introduis la porte de notre oiseau, qui provoque mon premier échange avec un équipage d’IB en plus de deux décennies : ‘vous allez m’effacer ces photos tout de suite !’ (en espagnol et avec une mauvaise mine…)

Comme première impression, ce n’est pas des plus étincelantes…
Je montre à la préposée qu’aucune figure humaine n’est rentrée dans le cadre de mes clichés.
Et ça passe.
Voici la petite cabine Premium Economy, qui a l’air vraiment sympa.



Etant donné que ma chère interlocutrice bloque le siège qui m’a été attribué (11A, juste devant la porte d’entrée), je décide d’occuper le 12E, puis le 12C, en attendant que l’embarquement se termine.


Le système de divertissement est opérationnel et la géovision semble de haute volée.

Je suis bien surpris de retrouver dans le catalogue de divertissement autant de présence médiatique nippone (sans sous-titres ?!? vraiment ?!?)
(fainéant, je n’ai pas eu le souci de vérifier…)


La météo ne s’améliore pas. Au contraire.

Finalement, je troquerais mon siège avec l’occupant initial du 12C. Je perds un hublot et beaucoup de legroom, mais 1) le pitch est suffisant dans les rangées standard, 2) il s’agit d’un de vol de nuit et 3) il pleut (du moins, à Londres). Je sors perdant, mais le tracas de l’embarquement s’est mieux passé ainsi.
La vidéo de sécurité est lancée. Iberia fait comme beaucoup de ses confrères et déploie des personnalités dans des cadres bucoliques pour expliquer, très évasivement, comment réagir en cas d’urgence. C’est une tendance qui me parait un brin irresponsable et qui m’agace, de plus en plus.
(Il est vrai que les premiers visionnages du ‘genre’ furent rigolos -ANA et son kabuki ? - mais, depuis, l’exotisme s’est évanoui et les questionnements se sont amplifiés).

On roule vers notre piste de décollage.

Et on s’envole.

Voici le succinct contenu de la pochette devant le siège.

Détaillé.


Ces clichés suscitent l’attention de ma voisine. Après clarification de mon engouement pour le reporting aéronautique, une courte mais agréable conversation s’en suit.
En vertu de l’absence absolue de service, peu d’échanges eurent lieu avec le personnel de bord. Mais il faut préciser que les mauvaises impressions initiales furent supplantées, au cours du vol, par des sensations un peu plus positives.
Ce soir, le trajet n’est pas long et notre descente est déjà bien amoncelée.

MADRID ET SON AEROPORT
On atterrit avec 5 minutes d’avance (ou 2h et 40 min de retard, si on compte l’horaire initialement accordé).
L’agencement du Terminal 4S est toujours beau aux yeux.

Tous les chemins mènent à droite.

Ça inclut le contrôle aux frontières, qui est vide et franchi aisément

La navette automatisée nous conduit au grand terminal.

Que voici, décoré d’une fresque à la Picasso.

Ou des tuyaux transporteurs à la Akira.

Avant la sortie, il faut traverser la salle de livraisons, où, selon le timing du passage, on est accueilli par des réclames…

…ou par de la signalétique… ?!!??!??!

On attend notre valise, qui s’attarde un peu.


Entretemps, voici le décompte de notre parcours.



Toujours pas là.

A 22h40 les premières (et dernières) valises font leur apparition. Très peu de passagers ont enregistré leurs bagages ce soir.
Il est 22h47 lors qu’on monte dans la rame de métro, qui nous transportera en centre-ville.

Ceci conclut mon récit.
Merci bien de votre lecture et de vos éventuels commentaires.
Bons vols à tous et toutes.
Amusant qu'on ait été sur le même vol!
Les salons étaient le grand + des départs au T3. Maintenant Iberia est retournée au T5 avec British Airways.
Ça doit être des restes de l'offre développée pour les vols vers Tokyo. Iberia avait adapté un peu l'offre en offrant du saké, en ayant des sushi dans le lounge et du divertissement nippon. Les vols pour Tokyo n'ont pas repris.
Je n'ai pas fait attention mais est-ce que des écouteurs sont distribués en Premium?
Merci pour ce FR
Merci, Momolemomo, pour la lecture et pour votre commentaire.
En effet, c’est bien drôle de tomber, à l’improviste, sur le récit d’un vol qu’on a emprunté !!
Dommage qu’Iberia ait déserté le Terminal 3 de LHR :^(
Merci aussi pour les explications sur le penchant japonisant d’Iberia. Je ne connaissais pas.
A bientôt dans une autre (presque)rencontre fortuite !
Bonjour
Et merci pour ce FR, pas très rapide ce 350 pour mettre 15h25 de vol entre LHR et MAD, certainement pour répondre au nouvelle norme environnementale.
A bientôt
Philippe
Merci pour le commentaire et pour la remarque.
Ce n’était pas intentionné et c’est corrigé.
Après, on pourrait se dire que mon subconscient ait voulu rendre hommage aux épreuves imposées par les grévistes ce jour-là ?
Merci pour cet formidable report !
IB vient de bouger au Terminal 5 (j'ai déjà fait mon premier voyage hier) et l'offre des salons au Terminal 3 va me manquer !!!
J'adore le noodle bar au salon de CX. Mon met préferé est tojours je dim-sum basket. Il est génial comme, même si j'ai visité le salon plusiers fois, le menu est tojours different. J'ai gouté les noilles dan-dan et ils sont delicieux.
Normalement ils sont assez relaxés avec les photos, un peu moins avec les vidéos...
Muchas gracias por su comentario, señor Quicmann.
Je ne connais pas les salons du T5 de LHR mais, aux dires des experts, ils sont moins bien qu'au T3. En tout cas, ce fut un régal cette fois-ci. (Plus les tantan que les dimsum, pourtant).
Le rapport avec le personnel fut (trop) franc. Ils montrèrent leurs émotions d'une manière abrupte (bonnes et mauvaises émotions).
Merci et à bientôt !
Bonjour et merci de ce FR!
Cette cabine premium éco sur A350 IB a l’air bien confortable !
Dommage pour cette réprimande en guise de salutation qui a du s’en doute, ternir le reste de l’expérience à bord.
Je n’ai jamais eu de mauvaises remarques de la part des PNC à bord pour les photos, appart une seule fois sur un vol Finnair CDG-HEL, mais avec ça s’était correctement fini. J’ai déjà eu des remarques pour les photos à l’aéroport 2 fois, les 2 fois à LHR au T5.
A bientôt
Merci, Sacha, de votre commentaire.
Voler dans un A350 est toujours un plaisir et, oui, l'agencement de la cabine Premium Economy chez IB est agréable.
Les petits échanges avec le personnel devinrent de plus en plus engageants au cours du vol mais, 'first impressions count...'