Avis du vol entre Istanbul et Sarajevo International en classe Economique avec Turkish Airlines

Le salon TK

Après une bonne mais courte nuit au Yotel Air, nous nous rendons au salon TK pour prendre notre petit-déjeuner.

Il est 5 heures du matin et IST est toujours grouillante d'activité. C'est dingue. 

Notre vol est affiché, mais sans indication de porte avant 6h15 et surtout avec un retard annoncé de 15 minutes. On se dit qu'on aurait bien dormi 15 minutes de plus…

L'avantage du salon TK Gold, c'est qu'il est situé à proximité du Yotel Air.

Une dragonne vérifie l'éligibilité des pax, mais sur la base du déclaratif uniquement. C'est le portique situé à l'étage qui se chargera du contrôle.

Contrairement à la veille au soir, le salon est blindé et nous réussissons non sans mal à trouver une table pour nous installer. Je ne vous refais pas le tour du salon.

Tous les stands sont ouverts mais il y a du monde avec la queue à chacun d'eux. Je fais light pour le petit déjeuner.

A 6h30 notre porte d'embarquement est enfin affichée. Pas de bol, nous partons des portes les plus éloignées. Les temps de trajet sont indiqués et ne sont pas surévalués, donc méfiance pour les amateurs de michelg -;)

L'embarquement

C'est parti pour une bonne marche en direction des portes F.

Les tapis roulants viendront réduire l'effort. Je suis tout de même fasciné par le monde à cette heure si matinale.

Nous voici arrivés à notre porte. La salle d'attente est suffisamment grande pour accueillir les passagers qui attendent pour embarquer.

Les agents en porte sont déjà là.

Je n'aurai pas beaucoup mieux de notre A320, situé à gauche.

Pour gagner du temps, les agents passent parmi les passagers pour vérifier passeports et BP, en annotant ces derniers. La vérification est assez pointilleuse, certains pax devront justifier de leur déplacement auprès des agents.

Lorsque l'embarquement est lancé à 7h15, les procédures sont donc bien plus fluides. Les passagers business et à statut sont invités à embarquer en priorité. 

Nous voici arrivés en porte, accueillis par une chef de cabine très souriante, qui hélas officiera en J ce matin et que nous ne verrons donc pas beaucoup pendant le vol.

Je n'en oublie pas pour autant le fuselage shot.

Le FLight report

Nous passons tout d'abord par la J. Surprise, celle-ci n'est pas équipée de recliners, mais de sièges "classiques" avec siège central neutralisé. Notons tout de même la présence d'une tablette centrale (comme jadis sur AF).

Voici la cabine Y.

Et nos sièges, tout à fait identiques à celle de la business. SJJ ne doit pas être une destination premium pour TK.

Le siège est bien épais, moelleux et confortable. Notons la présence d'un repose-pied.

La tablette est généreuse.

Les consignes de sécurité.

Je découvre qu'il est possible de connecter ses appareils. Heureuse surprise rapidement déçu, le wifi ne fonctionnant pas.

Nous avons droit également à des écouteurs, dont l'intérêt reste obscur en l'absence d'IFE.

Serait-ce pour écouter de la musique ? Même pas !

Trêve de bavardage, il est temps de repousser, avec une ponctualité parfaite dans le retard.

Les consignes de sécurité sont lancées sur les écrans.

C'est toujours gênant de faire la promotion du wifi lorsque celui-ci ne fonctionne pas…

Le nombre de gros porteurs TK est tout de même impressionnant.

Après un roulage d'un bon quart d'heure, nous présentons sur la piste.

Bye bye IST.

Décollage vers le nord, avec ici la longue plage de Karaburun.

Comme vous l'avez constaté le temps est maussade et nous ne verrons pas grand-chose des paysages des Balkans sur ce vol.

Le service démarre rapidement, à peine 10 minutes après le décollage. Contrairement au CDG-IST, ici pas de choix dans le "plateau", c'est salade grecque (ou turque, selon) pour tout le monde.

C'est Do&Co qui est à la manoeuvre. Ce n'est pas mauvais, même si pour un petit-déjeuner je ne trouve pas cela très consensuel.  

Couverts en plastique, moins bien pour la planète que le bois mais moins désagréable aussi.

Dehors, pas grand-chose à voir comme je vous le disais.

La descente se fait donc dans la purée de pois.

Premier contact visuel avec la Bosnie-Herzégovine !

Les choses se précisent avec le survol de la banlieue de Sarajevo.

Nous voilà à SJJ - ça fait tout de même bizarre de se dire que c'est ce même aéroport qui, tenu par les casques bleus, a permis de maintenir un pont humanitaire pendant le siège de la ville.

Aucun avion n'est au contact à notre arrivée.

SJJ possède une unique piste, sans taxiway.

L'aéroport est en travaux et les passerelles sont inopérantes. Le débarquement se fera donc en faux contact.

Nous ne sommes pas encore à l'arrêt que déjà tous les passagers se lèvent, sans que les PNC n'interviennent.

Les agents au sol positionnent rapidement les escabeaux.

J'aime bien les débarquements en faux contact : on peut ainsi mitrailler comme on veut…

… tout en rejoignant rapidement le terminal à pédibus.

Etant placés l'avant de l'appareil, nous débarquons dans les premiers et de ce fait le passage de la douane sera une formalité rapidement expédiée.

N'ayant pas de bagage enregistré, nous ne traînons pas dans la salle de livraison.

De nombreuses personnes attendent des passagers landside.

Notre CdB a pratiquement rattrapé son retard. Voici le FIDS de la matinée, qui m'a fait découvrir avec surprise le succès de Sarajevo comme destination pour les habitants du Golfe.

Le terminal est en travaux, les extérieurs ne sont donc pas très accueillants.

Nous voulions prendre le bus, mais les informations sont aussi difficiles à obtenir sur place que sur internet. Le bureau d'information touristique est fermé et il n'y a aucune indication d'aucune sorte.

Après avoir changé un peu d'espèces, nous prenons donc un taxi. Les tarifs sont affichés, mais il semble qu'un forfait soit appliqué pour rejoindre le centre-ville. 

C'est parti pour un week-end de total dépaysement !

Bonus (partie 1)

Terminons comme il se doit par un bonus sur Sarajevo. La première partie de ce bonus sera consacrée au Sarajevo "historique", tandis que la partie liée au siège de la ville sera traitée dans le FR suivant.

Pour ce séjour, nous avons choisi l'Isa Begov Hamam Hotel, situé au bord de la rivière Miljacka et à proximité immédiate du centre historique. Comme son nom l'indique, c'est un ancien hamman, l'un de des derniers encore debout et datant de l'époque ottomane. Il a été entièrement restauré et offre des chambres confortables. Il est même possible de profiter du hammam (le matin pour les hommes et l'après-midi pour les femmes).

L'hôtel est juste à côté du célèbre pont romain. C'est à proximité immédiate de celui-ci (à droite sur la photo) que l'archiduc François-Ferdinand a été assassiné en 1914. Un événement qui conduira, par le jeu des alliances, à la première guerre mondiale…

Ce qui est extraordinaire à Sarajevo, c'est de pouvoir trouver dans le même quartier des édifices religieux de toutes confessions. Ainsi la mosquée Gazi Huzrev Begova, en plein coeur de la vieille ville.

Lors de notre passage, se tenait une grande fête religieuse et le lieu était très animé.

Dans le vieux souk, jeunes gens et jeunes filles ont défilé.

Non loin, on trouve une église orthodoxe. Le cloître est charmant.

Suite à la guerre civile, la grande majorité des Serbes a quitté la ville, mais il en reste encore. Lors de notre visite, nous y avons vu un groupe de jeunes Serbes, signe qu'il est encore possible de faire vivre le multiculturalisme dans cette ville.

Autre bâtiment orthodoxe : la cathédrale orthodoxe, reconnaissable à son bulbe.

En revanche, la vieille synagogue est désertée, la communauté juive ayant pratiquement disparu depuis la seconde guerre mondiale. Le bâtiment, tout de pierre, est magnifique.

Les catholiques ne sont pas en reste, avec leur cathédrale du Coeur-de-Jésus.

On retrouve l'influence austro-hongroise dans la décoration intérieure.

La vieille ville regorge de bâtiments anciens, de différentes époques. Par exemple la madrasa Gazi Husrev Begova, qui a été très bien restaurée.

L'endroit le plus connu (mais pas forcément le plus intéressant en soi) est la place Sebilj, avec sa fontaine et ses pigeons.

Le souk est sympa pour l'ambiance, mais il y a peu de tentation d'achats, tous les marchands vendant à peu près la même chose. Il faut tout de même se laisser tenter par un café turc (ici forcément appelé café bosniasque).

Les Autrichiens sont restés beaucoup moins longtemps que les Turcs (50 ans contre 500 pour les Ottomans, tout de même), mais ont laissé un héritage encore très présent.

Ici ce vieux kiosque à musique près de la rivière Miljacka.

Le théâtre national.

Avec le superbe marché de Markale, d'époque austro-hongroise lui aussi, on commence à entrer dans les détails glaçants de la guerre de Bosnie : deux attaques au mortier par les Serbes sur ce marché ont causé la mort de plus de 100 personnes et en ont blessé plus de 250. Ce sont d'ailleurs ces attaques qui ont choqué l'opinion internationale et qui ont poussé l'OTAN à intervenir dans le conflit.

Le bâtiment le plus célèbre de la ville (car sans doute le plus photogénique et symbolique aussi de la renaissance de la ville) est la bibliothèque. Son apparence est d'inspiration mauresque, mais il est bien austro-hongrois. Là encore il porte sur ses épaules l'histoire de la ville : les Serbes ont incendié le bâtiment, détruisant des milliers d'ouvrages anciens irremplaçables…  L'Unesco financera les travaux de reconstruction, terminés en 2013.

De nuit, c'est magnifique !

Pour finir sur une touche bucolique, je vous emmène dans un lieu peu touristique, le vieux cimetière juif de la ville.

Pratiquement laissé à l'abandon depuis la disparition de la communauté juive pendant la seconde guerre mondiale, il s'en dégage  une quiétude teintée de nostalgie.

Merci de m'avoir lu, je vous retrouve pour le vol retour !