Après un contexte compliqué ces dernières années (ce n'est pas la peine d'en dire plus), la Chine est de nouveau "Open for business", dixit la préposée de l'ambassade de Chine à Rabat. Ni une ni deux, j'organise un déplacement pour rencontrer mes partenaires en Chine, à Yiwu et Shenzhen. L'occasion pour moi de reporter un vol intérieur chinois, avec les spécificités suivantes pour l'audience de Flight-Report:
- Premier vol CZ post-covid (voire 1er vol intérieur chinois post-Covid tout court?)
- Premier report de l'aéroport de Yiwu (et du coup de son salon, qu'il faudrait rajouter à la base)
J'ai réservé ce vol intérieur une fois arrivé en Chine via la plateforme CTRIP. Le numéro de téléphone étranger a fait que je ne pouvais pas m'enregistrer ni gérer ma réservation en ligne. Je voyage sur ce vol avec un collègue chinois. Je suis arrivé à Yiwu depuis Shanghai en train (1h30).
Le vol étant prévu à 7:55 am, j'ai droit à un réveil matinal (5:15) pour un départ à 5:50 avec un taxi réservé la veille via le Uber local, l'application Didi.
L'aéroport n'est pas accessible en métro, donc taxi ou bus sont les seules options disponibles. L'aéroport est néanmoins petit et proche du centre ville.
Un FIDS diffuse les horaires des vols en anglais de temps en temps. Le vol est prévu à l'heure pour le moment. Peu de vols au départ de ce petit aéroport finalement assez proche de Shanghai et Hangzhou.
On retrouve landside un KFC et quelques boutiques de souvenirs.
Je dois récupérer mon boarding pass et mon collègue déposer sa valise en soute. Les comptoirs d'enregistrement sont partagés pour toutes les compagnies. Bien que Platinum et voyageant en Premium Eco, je n'en ai pas de preuves formelles sur moi, ce qui nous empêchera d'utiliser la checkin prioritaire.
BP et invitation au salon récupérés. Les talons des tickets chinois sont différents et beaucoup plus petits que ceux dont nous avons l'habitude en Europe.
Nous passons rapidement la sécurité par un accès dédié Prioritaire, et nous retrouvons air-side (no picture pour la sécurité). Quelques boutiques, un KFC et un Starbucks
L'aéroport de Yiwu dispose d'un salon pour les passagers éligibles. Celui-ci est plutôt "simple" comme vous pourrez le constater dans les photos suivantes.
On y retrouve quelques snacks, quelques boissons, et quelques tables et canapés (confortables)
Le choix est vraiment limité…Ma sélection ci-dessous
Et là, le drame pour un vol d'1h20. Un retard conséquent est annoncé, qui ne cessera d'être repoussé
L'aéroport de Yiwu est aussi une base militaire pour l'armée de l'air chinoise, qui est prioritaire pour ses opérations. Des retards viennent donc régulièrement affecter les vols au départ. Nous attendons sagement que notre vol soit appelé, ce qui sera fait à…9h00 (pour un départ initialement prévu à 7:55.
La cerbère vient faire l'appel dans le salon pour les passagers de notre vol, nous sommes donc invités à nous rendre en porte. Embarquement par jet-bridge semi-aveugle.
Le 737 pointe son nez. Il s'agit du B-1701, livré neuf à CZ en juillet 2014. Il fête donc ses 9 ans de service au moment du vol.
Instant porte
Passage rapide par la business, qui compte deux rangs de 4 sièges (avec une vrai classe business "Domestique") numérotée 1 à 2
Puis arrivée en Premium, délimitée par deux rideaux (entre la business et l'éco). Le premier rang commence à 31 (on passe donc de la rangée 2 à la rangée 31). Remarquez que les hublots sont tous fermés (spécificité liée à l'activité militaire de l'aéroport).
L'armement pour ce vol de moins de 2h se compose d'un coussin, une couverture, et une bouteille d'eau. L'ensemble est propre, et le pas confortable.
La fiche de sécurité pour les fans
Pendant que l'embarquement se poursuit, j'ouvre quand même mon hublot et regarde ce qui se trame dehors. Je pourrai le garder ouvert 5 minutes. Une PNC viendra me voir pour aimablement me demander de le refermer. Vous verrez un Jet de l'armée de l'air en zoomant.
Qui décolle quelques instants plus tard. Assez rare de voir ça sur une aéroport, en tout cas une première pour moi.
Les démonstrations de sécurité sont faites via l'IFE mais l'attente se prolonge…
Au point que l'équipage commercial décide d'entamer le service (à minima en premium). Voici donc la collation servie.
Alors que le service est encore en cours, la passerelle est retirée et le pushback commence, à 9:50, soit près de 2h après l'heure prévue.
Décollage tout hublots fermés, je ne peux les réouvrir qu'une fois la terre ferme quittée.
A noter, nous restons à 5100 pendant 10 minutes avant de monter à 30100 pieds (l'espace aérien chinois a cette particularité que les niveaux de vols sont toujours à 100 pieds au dessus du millième), dû j'imagine à l'activité militaire.
Rideau tiré pour la Business
Moodlight activé
J'en profite pour vous montrer le PSU, assez moderne
Le vol se passe sans encombre (et sans service du coup) et nous fait longer les cotes chinoises
Un reportage sur les tortues est diffusé sur les IFE centraux.
Quelques clichés de notre descente sur Shenzhen, dans le gargantuesque Guangdong.
Une pastille à la menthe nous est distribuée pendant la descente
Bienvenue à Shenzhen!
Le taxi vers la porte (au contact) est assez rapide
Et le débarquement rapide. J'attends mon collègue qui est au fond de l'avion.
Direction la sortie!
Les compagnies chinoises utilisent souvent des gros porteurs pour leurs vols domestiques
Arrivé au carousel pour récupérer la valise en soute. La livraison sera faite en 5 minutes.
Nous nous dirigeons vers le taxi stand. L'aéroport est vraiment très moderne.
Direction le centre-ville!
Merci de m'avoir suivi pour ce trajet en Chine, et à très bientôt!
Plan de vol ci-dessous
Un vol domestique de très bonne qualité, si on enlève le retard, qui ne semble pas imputable à la compagnie. China Southern est un bon choix pour un vol court/moyen courrier en Chine, avec des cabines agréables et un service correct vue la durée de vol. Des boissons chaudes auraient été appréciées.
5 Commentaires
Mon collègue chinois m’a confirmé que c’était la première fois qu’il voyait cela même en Chine, et que c’était donc très certainement une dérogation eût égard à l’activité militaire présente sur l’aéroport. Au delà des questions de sécurité que cela pause en cas de problème et d’évacuation au décollage, la sensation est assez étrange. En tout cas une première pour moi!
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