Chers tous,
Après une longue période d'absence rédactionnelle (j'ai continué à lire assidument les FR avgeeks !), je repars dans mes publications qui, comme j'en ai coutume, ont quelques temps de retard.
Nous voici donc en septembre 2022, pile le lendemain d'un routing aussi extraordinaire qu'épuisant. Extraordinaire car nous avions réussi à attraper l'un des derniers MD-80 d'Europe, et épuisant parce que nous nous étions retrouvés bloqués à Varna sans moyen de retour (voir les FR précédents).
L'envie de revoler le lendemain était donc quasiment absente mais malgré tout, le programme du jour était si alléchant que cela m'a donné un peu de courage. Et quand on sort d'une très mauvaise expérience, mieux vaut tout de suite enchaîner pour ne pas rester sur un goût amer et raviver la flamme de notre passion.
Au programme du jour donc, un aller-retour à Ajaccio avec ni plus ni moins qu'une superbe nouvelle entrée à mon log : Air Caraïbes ! Un grand merci à l'ami corse pour ce tuyau avgeek inespéré ;)
Enchainement de vols
- 1
- 2AJA → ORY | Air Caraïbes | A330-300
12h après avoir quitté Orly, je m'y retrouve une nouvelle fois, et cette fois sans chat noir ! Le vol est annoncé sous les couleurs d'Air Corsica.

Dans une certaine allégresse joyeusement retrouvée, je m'empresse de passer au point de passage obligé d'Orly qu'est l'Astrolabe ^^

Direction Orly 3 !

Le bandit manchot me délivre le précieux sésame tant attendu. Les plus attentifs y verront la présence d'un siège couloir. Même si mon médecin m'en interdit l'usage habituel, cette fois c'est pour la bonne cause : je ne serai pas seul à bord !

Comme je suis à Orly 3 et avisant une attente raisonnable, je choisis d'y passer le PIF, même si une fois airside, je devrai rebrousser chemin en direction d'Orly 2.

J'y retrouverai mes 3 camarades du jour, tous d'illustres fous volants qui n'auraient pour rien manqué cette occasion !
Pour l'instant, on se contente de cette banale mais néanmoins bientôt disparue navette ^^

A319 au contact. Notre A330 est déjà en place, mais malheureusement totalement masqué par les passerelles.

En porte, tout semble être prêt pour l'embarquement.

C'est l'heure du lâcher des lio… euh des avgeeks !

Et voici donc la bête du jour ! Ce sera certes mon 4e vol en A330-300 (2 avec Aer Lingus au départ d'Orly, 1 avec TK) mais je ne boude pas mon plaisir de prendre cette génération d'Airbus que j'aime beaucoup (même si je lui préfère la version quadrimoteur comme vous savez ^^). Mais comme je le disais dans l'introduction, c'est l'occasion de loguer une compagnie si emblématique d'Orly et dont je vois les avions s'élancer quotidiennement depuis ma plus tendre enfance sans sortir de l'Europe !
Et même si ce n'est clairement pas l'avion le plus jeune de la flotte (en témoigne son ancienne livrée quelque peu défraichie), je suis extrêmement heureux de tomber sur CET avion là. Car quoi de mieux pour un avgeek que de loguer le célèbre F-ORLY ? ^^

Le fuselage shot s'impose !
La dernière fois que j'avais embarqué en widebody pour la corse, c'était en 747-400 Corsair en 2014. Que le temps passe vite boudiou !

Nous sommes accueillis avec tant de sourires et de gentillesse que je regretterai presque que la Corse ne se situe pas dans les Caraïbes ! A droite, la classe éco qui présente bien.

Mais c'est à gauche que nous irons tous, d'un pas joyeux. Ici la premium.

C'est donc dans le petit espace business à l'avant que nous effectuerons cet aller-retour, et je céderai le hublot à mon voisin avgeek pour ce tronçon.

Ma foi, on est plutôt pas mal par ici ! Cela change du Wizz Air de la veille ^^ Et quand notre CCP nous déclare que nous sommes ici chez nous, voilà qui augure un excellent vol !

La littérature du bord comprend cet élément hautement important ! Par la faute de Newton, il finira où vous savez ^^


On retrouve également deux magazines…


…dont les pages les plus intéressantes sont fort bien détaillées !


Mais il existe également une autre forme de divertissement fort complète pour la durée du vol à venir !

L'IFE s'est révélé très complet et réactif.

Comme nous avons du temps et que par expérience, ce genre de vol passe extrêmement vite, je teste le siège dans sa position full flat. On est bien d'accord que pour cette classe de voyage, nous ne sommes pas face à l’œuf le plus frais du panier. Mais pour du Paris-Ajaccio payé en classe éco, on ne va pas pinailler et ma notation ira dans ce sens.

L'avion est loin d'être plein et l'embarquement est terminé mais malgré tout, nous ne pouvons partir. Un problème dans l'équilibrage de l'avion impose un changement de placement pour un petit nombre de passagers vers l'arrière de l'appareil. Pendant ce temps, la CCP nous propose un petit café pour patienter, ce dernier étant plus que bienvenu !

Quelques détails…

Sans oublier celui-là :p

Finalement, nous serons prêts à repousser avec 30min de retard. Pas bien grave, nous devrions malgré tout avoir le temps d'effectuer notre petit débarquement/PIF/embarquement à AJA.

- "Vrrrrrrrrrrrrrrrmmmmmmmm" dit le PW4168A n°1 pendant son allumage.

Avec mon voisin, nous nous coordonnons sur les 2 caméras extérieures.

Un collègue A330 de la concurrence s'apprête à repousser. Lui ira un peu plus loin que nous !

Nous sommes numéro 2 piste 07.

Et vroum ! C'est partit ! Quel moment sympathique n'est-il pas ?

Bye bye Paris !

Avec un peu de son, c'est encore mieux !
Avec une aussi faible masse au décollage, nul besoin de préciser que nous atteindrons bien rapidement notre niveau de croisière.

J'explore un petit peu le menu de l'IFE et je tombe sur cette rubrique, ma foi très sympathique ^^

Cela met vivement en appétit !

Je me contenterai cependant bien volontiers de la prestation réelle du jour, servit avec le sourire (et un nouveau café ! ^^)

Notons la présence d'une télécommande sous l'accoudoir.

Pendant ce temps, nous filons vite ! Nous voici déjà au nord est de l'Auvergne.

Puis nous rejoignons la vallée du Rhône et les Alpes.

Focus sur le massif des Ecrins, avec le glacier des Deux-Alpes qui se cache derrière la crête.

Les Ecrins, et le Mont-Blanc tout au fond.

Le Mont Viso est immanquable dans ce paysage très brut : après un été particulièrement chaud, l'enneigement estival y est à son minimum.

Veynes-Dévoluy, carrefour ferroviaire entre la ligne des Alpes (Grenoble-Marseille) et la ligne du Val de Durance (Valence-Briançon).

Le niveau du Lac de Serre-Ponçon est bien bas.

Quelques rivières bien sèches.

Le Lac de Castillon

Nous arrivons déjà au-dessus de la Côte d'Azur.

Focus sur l'aéroport de Nice.

Voici Cannes.

Le cap de la Croisette et les Îles de Lérins.

Nous laissons le continent derrière-nous tandis que notre descente est franchement entamée.

Pas de doutes, nous n'irons pas jusqu'à SXM ! Toutefois, l'aéroport d'AJA est également exigeant pour les gros porteurs !

Attendez ! Ce parfum ! …
Ce parfum léger et subtil, fait de thym et d'amandier, de figuier et de châtaigner… Et là encore, ce souffle imperceptible de pin, cette touche d'armoise, ce soupçon de romarin et de lavande… Mes amis… Ce parfum…
C'EST LA CORSE !

Notre délicat oiseau semble ce fondre dans ce délicat atmosphère de thym et de romarin, tout en dessinant sur la mer une ombre et ses vortex de sillage.

Les Îles Sanguinaires, qui me rappellent de beaux souvenirs, marquent l'entrée dans la baie Ajaccio.

Une approche assez peu inhabituelle pour une configuration "face à la mer" puisque les petit modules se contentent habituellement de franchir le Bocca di u Listinconu (col situé à 231m représenté ici par le point FKJ20). Une approche déjà technique au-dessus d'un relief peu anodin.

Mais pour les gros porteurs, l'approche est plus longue et se fait obligatoirement par la baie d'Ajaccio. On va d'abord se présenter sur une approche ILS piste 02, avec une première trajectoire de remise de gaz par la baie d'Ajaccio qui doit se faire au plus tard 2,1 nautiques après l'ADF CT 387.

Puis à 2 nautiques avant le DME (et le seuil de piste), on vire à gauche au 343 pour effectuer l'approche catégorie C/D que vous pouvez voir ci-dessous, tout en s'aidant de nombreux repères visuels dans le paysage.

Revenons donc à notre première étape, en finale piste 02.

Avec Ajaccio sur notre gauche.

Puis nous effectuerons notre évitement du terrain par la gauche, le long du relief.

Ce qui nous offre quelques vues plongeantes splendides !

Puis on effectue un virage entièrement en VFR en fond de vallée afin de revenir vers l'axe de la piste 20, du bon côté !

Les roches rouges ne sont guère bien loin.

Notre ombre nous suit à la trace !

Et c'est à la verticale de ce maquis que nous récupérons la pente d'approche à l'aide du PAPI, comme à l'aéroclub ! (Bon, il est peut-être un peu gros à rentrer dans le hangar du club, ce DR400 !)
Five hundred, four hundred…

On est dans l'axe !
Three hundred, undred above, two hundred, minimum, one hundred…

Fifty fourty thirty twenty retard ten five…

Chbrouf ! Posés en douceur sur la courte piste. Un petit coucou au hangar d'Air Corsica !

La même chose avec du mouvement et du son ! Notez l'énorme délais entre la situation réelle et la caméra qui a presque 30 secondes de retard !
Seul 2 taxiways (au centre de la piste) permettent le passage des gros porteurs. Nous ferons donc un demi-tour sur la raquette en bout de piste. Avec la plage proche et la superbe couleur de l'eau, nous ne sommes certes pas aux Antilles mais c'est tout comme !


Après avoir remonté une moitié de piste, on peut enfin se diriger vers notre place de stationnement…

…laquelle nécessite pas moins de 2 placeurs pour aider nos PNT à se positionner au mètre près dans cet espace exigu.

Il n'y a pas de quoi, ce fut un immense plaisir !

Petite règle à l'intention des passagers lambdas : ne débarquez pas par la même passerelle que les avgeeks si vous êtes pressés. Et comme on dit au sein de l'entreprise de l'ami Ben, "un avgeek peu en cacher un autre" !

Voyez plutôt ! ^^

Ce serait quand même bien dommage de ne pas profiter de chaque instant sur le tarmac face à un tel avion !

Quelle beauté ! Et même si l'ancienne livrée n'a pas vu un rouleau de peinture depuis belle lurette, je suis rudement content de l'avoir logué dans cette version !

Quelques détails…


Superbe winglet !

Et superbe dérive !

Il faut néanmoins tôt ou tard suivre le mouvement.

Heureusement, quand il n'y en a plus, il y en a encore ! Si cet opus vous a plu, le second vous plaira puisque nous aurons le bonheur de rempiler avec ce bel oiseau pour le retour.
A très bientôt donc ;)
Merci pour votre lecture, et merci aux amis avgeeks pour leur agréable compagnie :)
Merci pour ce report.
Quelle belle prise. Il ne fallait pas la rater, c’est le genre d’opportunité qui ne se présente pas tous les jours, loin de là !
Ça donne une toute autre dimension à un vol en général bien banal. Mais les passagers réguliers, qu’en penses-t-ils ? Je suppose qu’ils se font quand même la remarque, mais apprécient-ils ce changement d’échelle ?
En tout cas, même courte, ça reste une bonne expérience de voyage vers l’Île de Beauté,
Bons vols
Merci beaucoup Greg :)
A l'époque oui, puis on a pu voir l'an dernier des journées assez incroyables avec le même jour deux ORY-BIA en gros porteurs (77W AF et 333 TX) ! Quoiqu'il en soit, tout ce qui est pris n'est plus à prendre ! :)
J'imagine qu'ils doivent apprécier le confort et les écrans individuels, mais sans plus. Peut-être s'étonneront-ils du nom de la compagnie par rapport à leur voyage. Je crains que le manque de curiosité des gens ne soit pas négligeable dans cette perception.
Je dirai même que cela contribue au dépaysement !
A bientôt !
Quelle idée de vouloir prendre autant d'avions... on croirait presque que c'est une drogue chez toi!
Bandit manchot, excuses médicales, tu ne fréquenterais pas un animal rayuré par hasard?
Les conséquences Darinewtonniennes? 🤣
Très belle expérience même si la cabine n'est plus au goût des plus exigeants mais voyager dans ces conditions ne peut que ravir l'avgeek lambda. Je regretterais presque de n'avoir pu être de la partie. J'ai l'impression qu'on supporte mieux d'être éloigné du hublot en classe Affaires qu'en classe éco. Et les vues sur le paysage et surtout lors de l'approche sont juste sublimes.
Belle prise dont tu as vraiment bien profité. Bravo!!!
Merci cher Guillaume :)
Oupsi... On ne se refait pas ^^
Tout comme Obélix et Idéfix rapportent des coutumes locales à chaque voyage, j'avoue faire de même, y compris certaines expressions de mon entourage ^^
Faut vraiment que j'arrête de publier des FR à 3h du matin :'''')
Pour un avgeek, une livrée adéquate et un type avion suffisent à son bonheur ^^
Il y a effectivement plus de place pour aller coller son APN au hublot à bout de bras, mais ça reste un placebo ! Mon royaume pour un hublot ^^
L'approche à Ajaccio en gros porteur est vraiment superbe !
A bientôt !