Avis du vol entre Bogota et Medellin en classe Economique avec Avianca

Bonjour à tous :)

Suite de mes aventures sudaméricaines version Ete 2023 ! Devant rejoindre des amis à Medellin, je décide de m'y rendre directement après mon arrivée en provenance d'Europe. C'est en plus le point de départ idéal pour visiter l'Eje Cafetero :) En 2 semaines il ne sera de toute manière pas possible de voir beaucoup de choses, la Colombie étant un très grand pays (2 fois la superficie de la France) et avec un relief très accidenté ne facilitant pas la mobilité. Je dormirai tout de même une nuit à Bogota pour ne pas être embêté en cas de retard de mon vol Air Europa (il était aussi possible de rejoindre Medellin directement depuis Madrid avec UX, mais j'ai précisé mon itinéraire en dernière minute…).

La liaison Bogota-Medellin est une véritable Navette avec 50 à 60 vols quotidiens de 4h30 à 23h ! La distance à vol d'oiseau entre les deux villes ne dépasse pas les 250km, mais c'est toute une aventure par la route avec un temps de trajet de 8 à 10h pour 415km à franchir… Les deux villes sont en effet séparées par d'importants massifs montagneux culminant à plus de 5000m d'altitude.
Pas étonnant donc que l'avion soit hyper compétitif, d'autant plus que les autoroutes sont chères en Colombie ($US5/100km, c'est beaucoup ramené au niveau de vie sur place).

5 compagnies se partagent le marché:
- 2 compagnies traditionelles, Avianca et LATAM, dont l'offre est cependant très low-cost^^
- 1 compagnie low-cost, Wingo (pour rappel Viva Air a fait faillite)
- 2 compagnies régionales, Satena et Clic, qui desservent l'aéroport Olaya Herrera de Medellin en plein centre-ville.

Les tarifs sont généralement bon marché, surtout sur les compagnies régionales dont les tarifs incluent bagages cabine et en soute, contrairement à Avianca, LATAM et Wingo. Malheureusement les tarifs sont élevés cette fois-ci car mes dates tombent par hasard en pleine Feria de las Flores… Je m'en sors finalement pour $80 avec Avianca avec bagage cabine inclus, ce qui n'est pas spécialement bon marché. J'aurai bien privilégié Satena et Clic mais les tarifs dépassaient les $100.

Voici un rappel du routing avec les vols déjà publiés:

Arrivée en taxi depuis mon hostel en 15 minutes, le TransMilenio ce sera pour la prochaine fois :) Etant arrivé la veille à 20h de Zurich, je n'ai rien fait sur place. Je visiterai Bogota avant de rentrer en Europe.

Bogota est entourée de montagnes dépassant largement les 3000m, et située à 2600m d'altitude sur un haut plateau.

BOG est conçu sur 2 niveaux, avec les départs en haut. Très classique.

L'aéroport est moderne, rien à voir avec Lima. Tout est également automatisé avec des bornes partagées entre Avianca et LATAM.

Le personnel est présent en nombre pour aider tout le monde.

Direction le PIF, la zone publique est plutôt agréable avec de nombreux commerces. Les tarifs sont par contre prohibitifs, et ne vous faite pas avoir par les vendeurs de carte SIM multipliant par 5 les tarifs par rapport au centre-ville….

Mon vol embarquera depuis une aile de l'aéroport dédiée à Avianca, on voit bien le concept de Navette avec des départ pour Medellin à 7h25, 8h00, 8h28, 9h29.

Peu d'attente au PIF, pas besoin de sortir les liquides puisque tout est accepté sur les vols domestiques colombiens.

BOG est spoter friendly, la concurrence opère depuis l'autre Concourse.

A320 Avianca

A330-200 Wamos loué par Avianca pour opérer la ligne Bogota-Los Angeles

Avianca avec une variante de livrée

Avianca fait toujours parti de Star Alliance mais partage ses codes avec pas mal de compagnies. A noter qu'il est possible de cumuler des Avios Iberia sur tous les vols domestiques colombiens d'Avianca et LATAM.

Variante de livrée sur cet A320 LATAM, les explications dans mon FR Armenia-Bogota à venir…

FIDS bien chargé, Avianca domine largement avec LATAM comme challenger.

Pendant ce temps-là mon avion est arrivé à l'heure. N562AV, 10 ans, se chargera de ce court vol. Il arrive d'un aller-retour domestique à Villavicencio et d'un vol de nuit en provenance de Quito.

Les deux concurrents se font face^^ Avianca domine en Colombie, mais LATAM est beaucoup plus développée sur le continent avec plus de filiales. Avianca a depuis le Covid fermé ses filiales au Pérou et Brésil par exemple, et est en plein processus de restructuration autour du bien connu Chapter 11 aux US. 

Pas mal de places assises à BOG et le Wifi fonctionne bien. Les prises sont par contre rares.

L'embarquement débute à l'heure porte 75 par zones. Les bagages cabines ne m'ont pas semblé contrôlés…

Petite attente en passerelle.

Accueil aimable et direction mon siège en 29A.

Photo de la cabine en attendant qu'elle soit pleine, le siège vient de Recaro et semble identique à celui équipant les 737-800 rénovés de KLM.

Legroom dans la moyenne

30 minutes de vol sont annoncées, et on repousse à 9h33 à l'heure. Le vol est complet.

Le repoussage est très long puisqu'il durera 7 minutes…

Nous sommes enfin immobilisés. Les consignes de sécurité ne sont diffusées qu'en Espagnol et sans démonstration de l'usage du gilet de sauvetage (peu utile sur ce vol^^).

Roulage vers une des deux longues pistes de 3800m à BOG (assez utile vu l'altitude^^).

La pelouse est aussi bien entretenue que dans un golf :)

C'est bientôt à nous, il y a du monde qui attend.

Des A320 Viva Air stockés… Ils trouveront sans problème des repreneurs avec leurs avions récents. Entre le Covid et l'ultra forte concurrence du marché colombien avec LATAM et Avianca, pas étonnant qu'il y ait eu de la casse :(

Décollage à 9h51 assez rapide malgré l'altitude car nous sommes légers !

Tout de suite l'immensité de Bogota :)

Le centre historique au fond avec le Cerro de Monserrate.

Virage à droite pour éviter les nombreux reliefs.

L'étalement urbain n'en fini plus, la population dépasse largement les 8 millions d'habitants.

De nouveaux quartiers en construction.

Montée vers notre altitude de croisière à 20000 pieds, avec une vue sur l'Embalse del Muña (lac artificiel avec barrage). Fait intéressant, la géographie de la Colombie lui permet de produire 73% de son électricité consommée à partir de centrales hydroélectriques, de manière propre donc.

L'équipage annonce que le BOB est dispo sur demande uniquement. Avianca ne sert rien de gratuit contrairement à LATAM. Le vol est de toute façon ultra court, aucune raison de proposer un service à bord.

Le CDB se présente également en mentionnant que nous volons à 800km/h à 20000 pieds, et que la descente débutera bientôt pour un atterrissage à 10h20 dans de bonnes conditions.

Vallée du Río Magdalena qui sépare la cordillère Centrale (à droite) et Orientale que nous venons de quitter avec Bogota.

La cordillère centrale est beaucoup plus étroite mais culmine tout de même à 5750m d'altitude avec le Nevado del Huila (pas visible car plus au sud).

Líbano

Nevado del Ruiz qui culmine à 5321 m et est encore couvert de glaciers. C'est un volcan très dangereux, sa dernière grande éruption causa 25000 morts en 1985…

Début de descente après 10 minutes de croisière.

Je suis tout de suite frappé par ce vert omniprésent en Colombie. Il faut dire qu'il pleut énormément !

Le relief très accidenté du pays se dévoile aussi.

Longue finale

Medellin est située derrière ces reliefs.

Atterrissage à 10h17 après 27 minutes de vol.

LATAM et Avianca toujours

Des A320neo Viva Air stockés

Roulage vers le terminal

Arrivée en porte à 10h21 avec 11 minutes d'avance.

Débarquement un peu long car un passager nécessitait une assistance médicale rapide. 

Dernière vue sur l'avion du jour qui repart dans 45 minutes pour Bogota.

Retrouvant mes bonnes vieilles habitudes de routard, c'est bien sûr en transport que je rejoins Medellin. La société Combuses relie l'aéroport au centre commercial San Diego en 40 minutes pour COP13000, soit 3€. Imbattable et la station d'arrivée est à 5 minutes à pied de la station de métro Exposiciones.

De là je rejoindrai sans problème mon hostel situé à La Floresta.

Medellin est un exemple en matière de mobilité avec 2 lignes de métro, des lignes de bus et tramway en site propre, ainsi que les célèbres Metrocables reliant les quartier excentrés. Tout est le réseau est intégré via la Tarjeta Cívica, du même type que l'Oyster card.

Le métro est même plus propre qu'à Paris, mais il faut dire que le personnel veille au respect de la très intéressante Cultura Métro. Le modèle économique est aussi très intéressant puisque ce métro est auto-financé à 100% par le privé et générait même avant la Pandémie des excédants financiers… Et l'on s'y sent en sécurité contrairement à ce que beaucoup de guides et blogs disent, il faut simplement faire preuve de bon sens avec ses effets personnels, comme à Paris ou Barcelone…

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