Après le pré-acheminement à PMI avec un bien peu exotique vol Hop en E190, place maintenant à l'objet de cette triangulaire, avec Condor et son A330.
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Comme je l'expliquais dans l'intro du premier vol, l'été est l'occasion d'emprunter du gros porteur en MC et le choix ne fait pas défaut pour/vers PMI. En l'occurrence, c'est donc sur Condor et son A330 que je jette mon dévolu. La bonne surprise viendra du tarif : à peine plus de 100 € l'aller simple en business entre PMI et FRA, sans supplément à rajouter pour quoi que ce soit. Que demander de plus ?
Après une agréable balade à Palma et un sympathique déjeuner en terrasse, direction l'aéroport de PMI. Le trajet en taxi est rapide et coûte environ 20 €.
C'est un aéroport que je découvre, n'y ayant mis les pieds pour la première fois que le matin même à notre arrivée de Paris. Cet aéroport est impressionnant par son trafic, très saisonnier certes mais tout de même conséquent : avec 31,1 millions de passagers en 2023, PMI se positionne comme le 15e aéroports européen, juste derrière ORY. C'est beaucoup pour une île de seulement 900.000 habitants, surtout si l'on considère qu'une grande partie du trafic se concentre sur la partie estivale : ainsi 80% des vols se concentrent sur la période allant d'avril à octobre. Et ces chiffres ne tiennent pas compte d'IBZ et de ses 8,9 millions de passagers.

Nous voici depuis la porte des départs, l'extérieur est plutôt calme.

A première vue, l'intérieur aussi, mais on sent tout de suite que l'endroit est fait pour accueillir du monde.

Le FIDS est juste impressionnant, avec une centaine de vols prévus sur l'après-midi. Nous sommes au coeur de la haute saison touristique et l'Europe entière se donne rendez-vous aux Baléares.

Pour l'instant, les hordes de touristes sont à la plage et c'est plutôt calme.

Direction les comptoirs de Condor, qui affiche la couleur en assumant totalement ses nouvelles livrées, loin de faire l'unanimité dans la communauté des FRistes.


Ici aussi très peu de monde.

Comme toujours, j'aime bien récupérer un BP papier. L'attente sera de courte durée.

Et me voici avec mon sésame.

Nous prenons ensuite la direction des contrôles de sûreté.

En chemin, je passe voir les terrasses couvertes, principalement utilisées par les fumeurs. C'est grand…

Le fast-track est très bien indiqué. Ce n'est pas un simple coupe-file mais bien un PIF dédié qui permet d'accéder à des postes spécifiques, ce qui va très vite.

3 minutes plus tard montre en main, nous voici dans la zone airside et ses désormais incontournables magasins dutyfree.

Espagne oblige, le prix des alcools est très intéressant (j'en profite pour faire mon stock de Campari). La production locale (?) de gin est à l'honneur.

Impossible de ne pas ramener de Palma une fameuse ensaïmada. Cette pâtisserie locale a fait parler d'elle lorsque Ryanair a voulu faire payer un supplément bagage à main à un passager qui venait d'en acheter une ! Ou quand l'ubuesque devient réalité.

L'aéroport est un peu vieillissant, mais on le sent parfaitement adapté à traiter le flux gargantuesque de passagers.

De manière appréciable, Condor nous offre l'accès au salon Mediterraneo.

L'ami Christophe s'y dirige d'un pas décidé.

L'endroit est vaste et lumineux.


La déco est plutôt sympa. Il n'est pas trop difficile de trouver à s'asseoir.

Un grand puits de lumière permet de profiter de l'éclairage naturel. La zone de buffet et de restauration est également grande, on ne se marche clairement pas dessus.


Le déjeuner n'est pas si loin, mais il faut bien admettre que l'offre de restauration est appétissante, avec un large choix.



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Voici le coin des boissons. Pas de grands crus, mais de quoi se rafraîchir le gosier.


Un petit tour aux toilettes confirmera la propreté des lieux.

Le FIDS présent dans le salon nous informe du retard de notre vol.

Vers 16h40, nous voyons depuis le salon notre pépère qui arrive tout juste de FRA. Dommage, nous n'aurons pas la livrée "serviette de plage".

C'est donc d'un pas tranquille que nous nous mettons en chemin pour notre porte d'embarquement. Celle-ci se trouve dans cette rotonde, qui ne dispose manifestement pas de suffisamment de sièges pour tous les passagers d'un A330-300.

Un seul passage pour embarquer, on imagine que ça risque d'être un peu la cohue.

L'endroit permet d'avoir une vue imprenable sur notre oiseau du jour.

Quel plaisir de trouver un gros porteur pour ce court vol européen !

Celui-ci a d'ailleurs du succès auprès des passagers.

L'embarquement est lancé à 17h. Plusieurs files sont indiquées bien qu'en pratique il n'y ait qu'un seul point de contrôle.

Notre billet business nous permet de bénéficier de l'embarquement prioritaire. Nouvelle vue sur notre A330 sous un autre angle, avec son sèche-cheveux bien visible.

Au passage, j'attrape un A319 de Sundair, pas si courant puisque la compagnie allemande ne dispose que de 3 appareils de ce type.

Passage en suite dans un jetbridge aveugle.

Arrivée en porte, avec l'équipage qui nous attend de pied ferme.

Le fuselage shot est un peu terne, avec cette livrée minimaliste (le nom de la compagnie étant inscrit à l'avant de l'appareil).

L'accueil par l'équipage est très cordiale et nous sommes invités à prendre à gauche pour rejoindre la cabine business. Il s'agit de l'ancienne cabine Etihad, qui ne peut mentir sur son âge. Toutefois celle-ci est en excellent état. On reconnaît le siège Solstys de Stelia, qui équipait aussi les anciennes cabines Alitalia.

Me voici arrivé au 5K, dont l'étiquette est pour le moins original. Dans cette configuration bien connue, un siège hublot sur deux est proche du hublot ou du couloir. Ces derniers étant plus exposés, les sièges des rangs impairs sont donc préférables pour plus d'intimité.

Les sièges du milieu alternent également entre sièges exposés sur l'allée ou rapprochés l'un de l'autre (honeymoon seats).


Comme je le précisais, malgré son âge la cabine est nickel et les couleurs dans les tons camel sont agréables.

Faisons le tour de notre espace pour les 2 prochaines heures.
L'espace est généreux, avec un legroom important. La tablette n'est pas dans l'accoudoir ou la console centrale, mais pivote depuis l'avant.

Celle-ci est de bonne taille.

L'espace entre le siège et la paroi donne une sensation d'espace très appréciable.

Sous la tablette, on retrouve les consignes de sécurité ainsi que la connectique. Vous noterez la prise RJ45 trahissant l'âge de la cabine.

Côté console, un petit accoudoir avec la télécommande et les commandes de sièges. Le tout est très vintage.

Tout comme cette console.

Pour trouver la littérature de bord, il faut se contorsionner un peu puisque l'étui se trouve côté couloir.

Notons la présence d'une "trousse de confort". Celle-ci est vide, mais l'attention est appréciable. On sent tout de même le recyclage puisque cette série est datée de l'année précédente.

Signalons également la présence d'un coussin, certes de qualité moyenne, mais là encore les codes basiques de la business sont respectés.

Outre les consignes de sécurité, la littérature de bord comprend un magazine et un catalogue de produits.

Pour les amateurs, on trouve quelques goodies aux couleurs de la compagnie.

Nous n'avons pas pu avoir deux sièges "côté hublot" proches lors de la réservation, Christophe est situé de l'autre côté de la cabine au 3A.

Nous voyant prendre pas mal de photos de la cabine, le CCP nous remarque et engage la conversation. Lorsqu'il apprend que nous venons à PMI spécialement pour emprunter ce vol, il ne cache pas son étonnement et comprend qu'il a affaire à des avgeeks. Ce premier contact garantira des interactions sympathiques durant tout le vol.
La décoration des bulkheads évoque des destinations de la compagnie.


Destiné initialement au repos équipage sur les vols LC, le siège derrière moi est configuré avec des rideaux de séparation mais sur ce vol court il sera commercialisé.

L'absence de coffres à bagages au centre de l'appareil renforce la sensation d'espace dans la cabine.

Le temps que l'embarquement se termine, je lance l'IFE, qui est déjà opérationnel.

Il y a manifestement un petit problème avec la géovision.

Mais qui s'explique aisément : en mode reset, la géovision nous fait partir d'AAA vers BBB. Soit d'Anaa, un atoll de 500 âmes de Polynésie française, jusqu'à Benson, dans le Minnesota. En tout cas j'ai bien rigolé.

A 17h45, soit près d'une heure de retard, nous partons enfin et les consignes de sécurité sont diffusées.

Nous quittons notre point de parking sous un ciel bien bas.

Je suis du bon côté pour le décollage, avec une belle vue sur la ville de Palma.


Bye bye Palma !

Le moodlighting est activé avec ce rétro éclairage rosé.

Nous prenons rapidement de l'altitude et en s'éloignant des côtés nous retrouvons le soleil et le ciel bleu.

Nous effectuons demi-tour et prenons la direction du nord-est. En chemin, nous survolons Minorque.

L'IFE n'est pas très moderne mais a le mérite d'exister. Il nous affuble d'une livrée rayée bleue.

A peine 20 minutes après le décollage, le protocole de service se met en route. A vrai dire je ne m'attendais pas à grand-chose et je suis agréablement surpris par le service d'un apéritif. Il y a le choix entre mousseux (probablement du sekt), du jus de fruit ou de l'eau.

Le verre est en plastique, mais l'attention est appréciée, tout autant que le sourire de la PNCette qui m'offre ce rafraîchissement

Santé à tous les FRistes !

Je place l'IFE en mode cockpit. Ca ne rigole pas, nous sommes à plus de 40.000 pieds.

Petit tour aux lieux d'aisance. Ceux-ci sont propres. Il y a même quelques produits disponibles.

La porte croisée en chemin ne manque pas non plus, comme le reste de la cabine, d'un côté suranné.

De retour à ma place, je profite du paysage. Le temps passe vite et je m'aperçois que nous venons de passer juste au-dessus de la maison. Au loin on aperçoit les îles de Port-Cros et du Levant et sous nos pieds le massif des Maures. Amusant, l'appareil est littéralement à l'aplomb de chez moi.


Les paysages sont vraiment magnifiques et la lumière leur rend honneur.

Une demi-heure après l'apéritif, commence le service du repas. C'est un peu long mais en l'occurrence cela ne me dérange pas, il est presque 19h et plus tôt aurait été trop tôt ;-).
Condor propose une pré-commande lors de la réservation, avec un choix assez varié de plat. Voici ma sélection, "un plat typiquement allemand" me dira le chef de cabine avec un clin d'oeil.

Juste après le service du plat, la PNCette, toujours très souriante, propose les boissons. Ce sera eau gazeuse et fin rouge.

L'assiette est en plastique mais le plat est chaud et plutôt bon. La bonne surprise viendra des couverts en métal.
En guise de dessert, cette petite boîte contient un macaron et un gâteau au chocolat.

Diantre, il y a pire comme endroit pour manger de la saucisse allemande et des patates, non ? ^^



Bien que nous soyons en été, il y a encore un peu de neige sur les sommets les plus élevés.



Je ferai ensuite un petit tour dans l'avion. Le vol est presque complet. La configuration en 2/4/2 est classique pour un A330-200, on aurait pu s'attendre à quelque chose de plus dense (comme du 3/3/3) de la part d'une compagnie loisir.

Ces sièges bien épais ont tout de même l'air confortables.

L'arrivée dans les cieux allemands se traduit par une couche nuageuse qui s'épaissit à mesure que nous approchons de notre destination.

Ach ! je suis mauvaise langue ! voici la riante campagne teutonne qui se déroule nos yeux.

Le protocole se termine par une sympathique attention gourmande avec la remise d'une petite boîte de chocolat.

L'ambiance en cabine est tranquille, même si les nombreux enfants et les tenues décontractées des passagers trahissent la vocation loisir de ce vol. Inutile de préciser que Christophe et moi sommes les deux seuls non Allemands (du moins dans la cabine J).

Nous avons entamé la descente, et voici qu'apparaît la joyeuse ville de Francfort.

C'est étonnant de voir de si grands espaces verts si proches du centre-ville et de ses immeubles.

Voici FRA.

Le roulage nous permettra de voir une faune internationale, comme ce 777 d'Air China.

Ou encore cet A350 de SQ.

Un autre asiatique avec ce 787 NH.

Pour notre part, nous irons nous garer parmi les compatriotes.

Il est temps de débarquer. Le sympathique contact que nous avons eu avec le chef de cabine nous donnera l'opportunité de voir le cockpit et de discuter un peu avec les PNT.

Il est temps de au revoir à l'équipage et à D-AIYC, ce vaillant A330-200, qui a d'ailleurs pris sa retraite en décembre dernier.

Malgré le retard de notre vol, nous avons largement le temps avant d'attraper notre vol LH pour CDG, prévu à 21h40, il nous reste donc une bonne heure avant l'embarquement.

Mon statut Gold chez *A me permet d'avoir accès au salon et d'y inviter mon compagnon de voyage. A FRA, ce ne sont pas les salons LH qui manquent, et nous essayons le salon Business (au nom peu glamour "A26", car situé au niveau de ladite porte A26). Outre d'être le plus proche salon de notre porte de départ pour Paris, il s'avérera être très agréable.

Il offre de très belles vues sur les pistes.

En cette fin de journée, la fréquentation est faible et nous n'avons aucune peine à trouver de la place.


Une sympathique barmaid officie derrière le comptoir et elle s'essaiera à la réalisation de negronis à la demande.



Je termine ce FR avec un peu de spotting, il faut dire que nous étions stratégiquement placé pour voir passer tous les gros porteurs sur le départ.





Le dernier vol, un banal FRA-CDG ave LH, ne sera pas reporté.
Merci de votre lecture et à bientôt !
Merci pour ce récit ! Une excellente façon de voyager en Europe avec une vraie Business certes datée mais confortable et en bon état. Les PNC ont vraiment été sympas sur ce vol et j'en garde un bon souvenir. A refaire dans les nouvelles cabines ?
Merci Christophe. Effectivement un bon moment, on aurait eu tort de s'en priver.
Les nouvelles cabines ont l'air pas mal du tout. On espère trouver des offres intéressantes pour cet été.
A+
Merci pour le partage !
On aurait tort de se priver de cette belle Classe Affaires, 100 € l'A/S est une aubaine.
La cabine a encore de l'attrait et le service tout à fait correct.
Et il est bien connu que le siège en position couché, attends le pax, car c'est sur un lit qu'on dort, forcément !!!
A bientôt.
Merci Hervé. A ce tarif, ça aurait été dommage de s'en priver. La cabine était vintage, mais ça lui donne un certain charme.
A bientôt.
Tu as tout à fait raison de te faire plaisir avec des tarifs pareils.
100 euros pour un vol en full flat et un accès au salon, c'est à se demander si c'est rentable pour la compagnie.
Les Allemands sont très friands de cette destination espagnole, quand on voit surtout que LH y déploie ses B747-8I
Je suppose que le vol était plein à l'aller et qu'il fallait bien attirer du monde sur le vol retour qui promettait d'être vide.
En tout cas, un confort plus que topissime pour un vol de cette durée, surtout pour un vol européen.
Quant au catering, il faut juste aimer manger allemand et renier provisoirement ses origines françaises.
Merci Stéphane
Merci Bernard.
Est-ce rentable pour la compagnie ? Je me dis que Condor ne fait pas des tarifs trop tordus via Oslo, Budapest ou Dublin pour remplir ses vols de / vers la Méditerranée, je ne me fais donc pas trop de souci pour eux.
On aimerait bien que plus de compagnies alignent des gros porteurs en MC européens.
A bientôt.
Merci Stéphane pour le partage !
J'étais curieux de la presta Condor sur moyen courrier en business, me voilà conquis :)
Pour ton plat, tu as effectivement eu quelque chose de typiquement allemand, malgré son nom : de la Curry Wurst. C'est une saucisse de porc avec une sauce un poil épicée au curry que l'on mange presque partout en Allemagne.
A bientôt !
Merci Stephan pour le commentaire.
Je n'attendais pas grand chose du soft, eh bien j'ai été agréablement surpris.
Je le referai sans hésiter.
A bientôt !