Avis du vol entre Sao Paulo et Paris en classe Première avec Air France

INTRODUCTION

Re-bonjour à tous, et déjà, le vol retour : du Brésil, mais de Sao Paulo cette fois. 

Pour rappel, l'aller s'était fait sur Air France déjà, en Boeing 777-300ER déjà, mais sur la toute nouvelle cabine business et ses "suites mini privatives" si on peut les appeler comme ça : dans tous les cas, une cabine plus réussie. 

Dès lors, il a fallu se préparer à un retour sur l'ancienne version, qui reste bien évidemment plus que convenable (tant qu'on ne finit pas sur les vieilles J "toboggans" des derniers survivants que sont F-GSQD et F-GSQE ; F-GZNH est parti enfin faire son retrofit à BOD).

Et voici donc le routing :

Vous le remarquerez sans doute, vous le savez déjà puisque vous avez cliqué en connaissance de cause, je ne vais pas finir au siège 3L initialement prévu, ni donc en cabine business, mais bien voguer dans la non moins célèbre "La Première" d'Air France, ma toute première fois fois en première classe, si l'on enlève les "first" domestic américaine, que je ne connais trop bien. 

Alors pourquoi La Première, si j'étais prévu sur la cabine Affaires ? Purement et simplement car la veille, en pleine forêt Atlantique à spotter singes, jaguars et cascades, un petit restaurant perdu offrant le wi-fi m'a permis de me connecter et de découvrir une offre somme toute intéressante : du cash et des miles pour un surclassement en 1A. 

Ni une, ni deux, pas d'égarements, vivre l'aventure La Première, c'est un rêve. Alors ce n'est pas au départ de Paris certes, mais l'offre est si intéressante que je saute sur l'occasion.

Achat effectué, retour à la marche, l'épuisement physique dans une forêt humide et moite, un gros dodo à Paraty et un départ en transfert privé pour 5 heures de route vers Sao Paulo. 

Ma conductrice pourrait concurrencer n'importe quel conducteur de rallye et il nous faudra presque moins de 4 heures pour arriver à destination. Sa conduite des plus rapides aura eu raison de mon cœur : pas de photo à l'arrivée, j'étais épuisé. 

Néanmoins, malgré l'arrivée en avance, les comptoirs AF sont déjà ouverts, et Rebecca, excellente, m'accueille comme il se doit. Je lui explique que c'est la première fois pour moi avec La Première Air France. Dès lors, elle m'explique tous les avantages auxquels je prétends en tant que passager tout à l'avant de l'avion. 

Ainsi, elle m'indique que je peux d'ores et déjà lui indiquer mon adresse à Paris pour qu'un chauffeur vienne me récupérer. 
Egalement, si l'offre de nourriture au salon à Sao Paulo ne me plaît pas, je peux leur indiquer : ils m'offrent des vouchers pour tous les restaurants du terminal 3. Je commence déjà à apprécier l'expérience, avant même d'avoir embarqué. 

Billet dans son désormais mythique étui rouge en poche, Rebecca m'accompagne passer les sécurités, la PAF, etc. jusqu'au salon où elle me lègue entre les mains du personnel de celui-ci. Je la remercie très sincèrement et chaleureusement, après des discussions drôles et passionnées sur le Brésil, la France… et la K-pop.

Le SALON

Au salon, je suis accompagné à l'étage de cet espèce de petit cube dans le terminal, où un espace est réservé aux passagers la Première : nous serons deux pour ce vol m'a prévenu Rebecca.

Je suis encore fatigué dans la veille, et je décide donc de manger puis dormir avant l'embarquement. L'équipe du salon vient directement prendre ma commande. 

Quelque vues donc sur la nourriture : lasagnes végé et riz seront mon choix (que je n'ai pas pris en photo), plus une panoplie de desserts, du champagne et un coca. Bonus photo, ma vue depuis mon siège, et puis dodo pour deux bonnes heures.

EMBARQUEMENT

J'avais demandé à ce qu'on vienne me chercher pour l'embarquement, c'est chose fait à 18h05. Dernière vue depuis ma place au salon, et on croise un bel A350K de chez nos voisins anglais.

L'excitation est à son comble, et je ne prends pas de photo instant porte ou autre, j'embarque chaleureusement accueilli par une partie de l'équipage, directement le siège 1A.

Quel émerveillement.

LA CABINE

Force est de constater ce que beaucoup ont déjà écrits ici : la cabine est sobre, élégante, le siège large, magnifique, c'est une nouvelle expérience, et pas des plus déplaisantes, qui s'ouvre à moi.

Je vous propose quelques vues, assis depuis mon siège pour la nuit et les dix ou onze prochaines heures.

Comme je le disais précédemment, nous ne serons que deux : ma co-passagère a choisi l'autre hublot, nous serons donc éloignés pour davantage d'intimité.

Maintenant installé, le chef de cabine viendra me souhaiter la bienvenue à son tour et le PNC en charge de la Première me donner le menu pour ce vol de nuit.

Avec beaucoup de surprise, je suis assez convaincu et plutôt content : j'ai souvent lu que les vols retours en première classe ne bénéficiait pas d'un catering à la hauteur. Ici, sur le papier, je trouve que l'offre est appétissante. 

Je repose le menu, et je prends le temps de découvrir un peu mieux la cabine, le siège et ses fonctions.

On commence par le petit "bac" juste à côté, où sont rangés casque et télécommande, mais où également un espace permet d'y ranger des effets personnels. Parfaitement bien pensé.

Ensuite, je ne vais pas en faire une dissertation, mais j'aime beaucoup le fait de pouvoir régler la luminosité de la lampe (lampe qui s'intègre si bien dans la cabine, je suis fan).

Si on a un voisin inconnu, ce n'est pas le cas ce soir, la possibilité de remonter sa cloison pour plus d'intimité est tout à fait agréable.

Le plus gros "bac" de rangement, sous le repose pied (qui fait office de siège si l'on veut manger en tête à tête), est à mon sens parfaitement situé et permet de ranger pas mal de choses (ici un sweat et des chaussures). Another bon point !

Finalement, toute cette partie peut aussi faire office de rangement en posant verre, menu, chargeur, tout ce que vous voulez !

Sinon, mon hôte du soir est venu me demander ma taille de pyjama : M/L ou XL.
J'opte pour le M/L, portant du L dans la vie de tous les jours : mauvais choix (je le verrai au moment de me changer) car le pyj taille petit.

Sinon, disposés sur la banquette : oreiller, couverture rouge toute douce et qui s'incrute bien dans les tons de la cabine, et l'étui du pyjama (qui peut aussi servir à ranger un ordinateur), aussi d'une couleur "à la française" qui se marrie avec le reste. 

Je trouve ça formidable, tout est parfaitement pensé pour faire de cette cabine une réussite : élégance + sobriété.

Autre étui, celui à chausson + chaussettes + chausse pied. L'étui sert aussi à faire l'échange pour y mettre ses chaussures. Perspicace.

Et maintenant, notre PNC fait remonter une autre cloison, pour encore plus d'intimité. J'adore, j'ai la partie gauche de l'avion pour moi seul;

Allez, je me lève pour vous refaire une photo de ce merveilleux siège : un petit détour pour quelques heures de vol en plus ne seront pas de refus.

Oh, je ne vous ai pas montré la trousse : sobre, blanche, magnifique hippocampe. Ouvrons la.
Des produits Sisley, parfait pour un après-vol de nuit à mon sens. Masque de nuit également. 
Tout est expliqué dans un petit fascicule. 
Et mention spéciale pour le stylo que je trouve très joli.

Denon ? Je ne connais pas cette marque, mais le casque s'avérera parfait pour le vol : bien rembourré, réduit les sons extérieurs.

Pendant que je vous parle de tout cela, on repousse, le CDB annonce un peu plus de 10h15 pour rejoindre Paris.
Hello à QR pour qui il faudra quand même quelques heures en plus afin d'arriver jusqu'à Doha. 
Un mot m'est rapporté par le chef de cabine, Samuel, agréable attention ! 
Et les consignes sont lancées.

Le temps de rejoindre (rapidement) la piste, un film pour revenir sur les 90 ans d'Air France, trois fois mon âge. Réussi.

On décolle vers le nord.

Je continue ma visite ? Allez, direction les toilettes.

Elles sont (bien évidemment) propres, et on y retrouve tout ce dont on a besoin dans une salle de bain, comme m'avait prévenu notre PNC.
Brosse à dents, démaquillant, lait hydratant, cotons, oshibori, savon, etc. Un grand miroir pour se regarder dans toute son entièreté est placé de l'autre côté des toilettes. 

LE repas

Retour au siège, et le PNC me demandera si je souhaite manger bientôt. Question à laquelle je réponds oui ! 

Ainsi, il dresse la table : nous ne sommes plus au plateau façon business classe, bienvenu au restaurant, j'adore ! 

Pour commencer, l'amuse bouche : crevettes pochées au gingembre mayo citronnée, bouchée de boeuf et figue, pastèque et melon. C'est un régal, ça commence bien, moi qui avait peur d'être déçu de la restauration sur un vol retour. 

Ah, et j'ai choisi un vin moelleux, un peu sucré, délicieux : château Latour.

Après le régal de l'amuse bouche, la soupe camarades : velouté de brocoli et pomme Granny Smith : eh bien c'est un régal. C'est fin, c'est frais (bien que ça soit chaud), le goût se révèle en bouche notamment grâce au croquant des brocolis. Miam.

L'amuse bouche et la soupe vous ont plu ? Spoiler, pour l'entrée, c'est peut-être ma seule très petite déception du repas : c'est bon, bien alors que je ne suis pas un grand fan de truffe, mais peut-être un peu bourratif. Par contre, le chutney d'abricot, c'est ce qu'il fallait pour dynamiser ce canard ! Je me force un peu à finir.

Après l'entrée, le plat. J'ai opté pour les gambas rôties, et j'ai bien fait. Un délice, de la consistance, des asperges goûtues, des rouleaux de pommes de terre fines en bouche, encore des brocolis mais ils ont toute leur place. Et les gambas, croquantes, pleine de goût ! Waouw !

Votre texte…

Le plat vous a plus, on passe aux fromages. 

Je n'ai pas pris de photo du plateau bien garni : bleu, comté, chèvre, et quelques autres mais je ne sais plus lesquels, j'ai opté uniquement pour du chèvre et de la tomme avec des fruits secs, le tout agrémenté de champagne (oui oui, fromage et champagne, mon péché mignon). 

Et ce repas sans fin (mais avec faim) continu : place au dessert, ce qui m'anime le plus dans un repas. 

J'ai choisi la tatin au pomme mascarpone. Comme vous pouvez le voir, peu de mascarpone, mais à vrai dire, suffisant pour faire de cette tarte une petite merveille gustative que je dévorerai en quelques secondes. 

Je me suis régalé, on me propose de la glace, des digestifs ou toute autre chose qui me ferait plaisir, mais rien ne me ferait plus plaisir que dormir. 

UNE NUIT A BORD

Direction les toilettes pour me changer, pendant que le PNC s'occupe de faire mon lit ! 

Le pyjama est étroit, surtout au niveau du haut du corps. Je changerai pour un tee shirt que j'avais pris avec moi. 

Et retour à ma place, transformée en lit : en vrai lit, même meilleur que certains expérimentés dans des pousada douteuses brésiliennes.

Je me glisse sous la couette, quel incroyable plaisir de regarder un film et s'endormir devant dans un vrai lit. 
(Oui, j'ai opté pour Ratatouille, film que je n'avais jamais vu et dont on m'avait dit le plus grand bien). 

Au bout d'une petite demie heure, je m'endors paisiblement, sachant que je serai réveillé une heure et demie avant l'arrivée pour le petit déjeuner, comme convenu avec notre cher PNC (désolé, je n'ai pas son nom). 

Réveil et petit dej

Photo suivante, comme vous pourrez le voir, il fait jour, j'ai dormi toute la nuit. 

Note à moi même : des petits chocolats ont été ajouté visiblement pendant que je dormais ? Ou je ne m'en suis pas rendu compte avant.

Je pars me changer dans les toilettes la salle de bain : brossage de dents, rafraichissement du visage, on se réveille doucement et, à mon retour, le siège a retrouvé sa position "normale", plateau mis en place pour le petit déjeuner. De jour, c'est beau aussi. 

Place donc au petit déjeuner, merveilleux !

Pain perdu digne d'un brunch à Paris, avec l'ananas et la crème de coco, miam. 
Viennoiserie pas si mal, assez fraîches, mention spéciale au pain aux raisins. 
Le jus d'orange est frais, aussi frais que la délicieuse salade de fruits mélangée au yaourt crémeux. 
Le café est est bon. 
Je ne toucherai pas aux corn-flakes, plus faim.

arrivée à paris

Mais c'est désormais avec le cœur lourd que je dois me faire à l'idée que la fin du voyage approche, Paris-CDG est à moins de 20 minutes, la descente a commencé. Dernière photo de ma vue.

Puis atterrissage.

Nous irons en porte, hall K. Un joli 787-9 de nos amis de chez Boeing.

On passe derrière un 350.

Et on se gare à côté d'un avion que vous allez tous détester, conspuer : le F-GSQD et ses cabines d'un autre temps, de retour de Kinshasa.

De là, une hôtesse vient me récupérer, passage par un premier barrage de police, puis la PAF, puis la douane, un chauffeur m'attend pour me ramener chez moi et clôturer cette formidable parenthèse dans les airs.