Bonjour à tous chers lecteurs,
Troisième segment de vol de cette virée aérienne visant prioritairement la fin imminente et programmée du Boeing 737 dans la flotte de la Scandinavian Airlines System, alias la SAS. Mission accomplie dès hier avec un vol de Paris-CDG à Oslo-Gardermoen à bord de l’avion susvisé. Pour compléter ce joli tableau, prolongement vers Stockholm-Arlanda avec la fameuse cinquième liberté d’Ethiopian, à bord d’un 777-200LR.
Il s’agit aujourd’hui de se rapatrier vers Paris. Il y avait des vols directs bien entendu, mais de peur de ne pas accrocher le 737 la veille, j’avais « doublé la mise », au cas où, en réservant un ARN - OSL - CDG, avec le second vol prévu lui aussi en 737.
Ce premier segment du jour est donc un très classique vol reliant deux hubs de la SAS.
Le routing pour y voir plus clair :
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3SK843 - Économique - Stockholm - Oslo - Airbus A320neo
- 4SK837 - Économique - Oslo - Paris - Boeing 737-700
Arlanda à l’aube
Les rues de Stockholm sont froides, humides, désertes.
Je me rends à la gare centrale, qui est bien calme à cette heure-ci. Initialement, j’avais prévu de prendre le train plus tard, mais ça fait un moment que je ne dormais plus. Comme on peut le voir, même à cette heure matinale, le service est cadencé au quart d’heure.
L’aller-retour est facturé 600 couronnes soit 52 euros. C’est efficace, mais ça se paye.

Ce n’est pas la foule des grands jours et tout le monde peut trouver une place assise.

En 18 minutes, avec des pointes à 185 km/h, je me retrouve sur cet autre quai, celui qui dessert le T5.

Il n’y a plus qu’à suivre le fléchage.

… pour sortir des profondeurs dans un premier temps.

Stockholm-Arlanda (ARN)
Cet aéroport a ouvert ses portes au public en 1960, inauguré deux ans plus tard par le roi Gustav VI, alors que la plateforme était pleinement opérationnelle. Le nom donné - suite à une consultation publique - vient de la petite paroisse d'Arland dont les pistes empiètent le territoire. Un "a" final a été ajouté comme on en trouve dans beaucoup de noms de lieux en Suède ; de plus, landa en langue locale signifie atterrir.
Le trafic n'a eu de cesse de s'accroître pour atteindre en 2018 plus de 26 millions de passagers à l'année. En 2022, c'est 18,4, signe d'une bonne reprise mais aussi d'une marge de manœuvre certaine.
Avec Copenhague, Arlanda est un des deux hubs principaux de la SAS.
L'Europe est très bien connectée. Pour les autres continents, en vols réguliers, ARN est relié pour l'Asie à PEK, BEI, DXB, BKK, IST, AYT, DOH, AMM ; pour l'Amérique du nord JFK, EWR, YYZ ; pour l'Afrique, ADD, CAI.
L'aéroport est équipé de trois pistes en asphalte (01L/19R de 3301 m, 01R/19L 2500 m et 08/26 de 2500 m). Quatre terminaux (2, 3, 4 et 5) composent l'aérogare.
Le site est relié à Stockholm par le train nationaux et régionaux de la compagnie nationale (SJ) mais aussi par un service dédié (Arlanda-Express). Des bus et taxis complètent cette desserte.

Les départs de ce début de matinée.

Les départs de cette matinée - bis, avec un peu plus de vols affichés.
Notons que nous nous trouvons devant les comptoirs de Sunclass, une compagnie loisir qui opère au départ de la Scandinavie.
On peut trouver deux reports de cette compagnie presque confidentielle :
Akivi : https://flight-report.com/fr/report/61090/sunclass-airlines-dk1748-stockholm-arn-palma-de-mallorca-pmi/
FlyAlex : https://flight-report.com/fr/report/63473/sunclass-airlines-dk1648-stockholm-arn-rhodes-rho/

Plus classiques sont ces comptoirs… surtout ici !

Mais ayant déjà mon BP en main, je file vers le PIF.


Ça m'a l'air fluide.

Pas trop de sourires, mais en trois minutes, c'est rondement mené et l'affaire est réglée.
On poursuit le chemin.

Le supermarché.




Difficile spotting
Le jour peine à se lever, il ne fait pas beau, c'est novembre, nous sommes à Stockholm. Rien de bien anormal.
Pour illustrer cela, cet A319 belge qui semble bien seul dans la grisaille d'automne.

Tiens tiens, une connaissance. Le vol ET 714 en provenance d'Addis-Abeba fait escale avant de repartir vers Oslo. On reconnait ici le 77L ET-ANN à son négus nez gris.

En plus gros plan, l'A319 OO-SSX repousse pour assurer le vol SN 2298 vers Bruxelles.

Les aviateurs en herbe ne sont pas oubliés.

La seule curiosité ou rareté, évoquée un peu plus haut. Un A330-900 (OY-VKO), le seul de la flotte, qui va assurer le vol DK 628 vers Espargos (SID) au Cap-Vert.

Un Dreamliner 787-8, A7-BCS qui vient de se poser en provenance de Doha, vol QR 169.

Je n'insiste pas plus, les conditions étant peu favorables.
Une machine plus moderne
Ça va être l'heure aussi de me nourrir un peu. Peu de boutiques acceptent le liquide. J'ai toujours ce mode fonctionnement (mon côté numismate joue aussi un peu) et je trouve anormal d'imposer la CB à tout bout de champ. Je finis quand même par trouver quelque chose à régler en money, money, money au pays d'ABBA !
Je vais peut-être me faire répudier, c'est sans doute un scandale culinaire, mais c'était un bretzel sucré. Ô sacrilège !
Je rejoins ma porte d'embarquement où il est encore plus difficile de spotter. Je tire le portrait de mon neo qui me conduira jusqu'à Oslo. Le voilà qui est en train d'être mis en place. Il porte encore l'ancienne livrée. Je dois avouer que je préfère quand même la nouvelle.

Sous un autre angle (peu favorable), l'A320neo SE-ROT.

Certains auront vu que l'immatriculation comporte une allusion à une éructation, tandis que d'autre se seront dit que dans la langue de Goethe, cela signifie rouge, un peu comme les réacteurs.
Quelques informations sur le coucou en question, fournies par Planespotters.

Embarquons ! Les priorités sont respectées, pas de soucis de cet ordre ici où la discipline ou plutôt le respect mutuel semble constituer la règle.


Un affichage qui permet, quand cela s'avère nécessaire, de répartir les rangs sur deux passerelles. C'est bien.

Parfait instant porte.

Pas trop mal réussi celui-là aussi.

Je rejoins mon rang 17, en pestant contre moi quant à ce choix sur l'aile.
En attendant, j'ai un pas limité. Pour mon vol court, ça va, mais ça peut vite coincer. En revanche, le siège est assez moelleux, c'est un bon point.

Le PSU.


Un pochette garnie.

La safety card ne fait pas le distinguo ceo/neo, sauf en plus petit, en vertical.


Le wifi que je n'ai pas essayé.


La carte du BoB.


La tablette.

Boucle neutre.

Le port USB dont la charge n'est possible qu'en l'air, à une certaine phase du vol.

Je suis tombé patère, c'est la faute à…

Le vol est rempli à 80% environ ; j'ai une double banquette pour moi.

L'inclinaison des sièges. Ça ne saute pas aux yeux, mais elle est quand même agréable (et pas forcément pour le passager arrière).

Voici donc ma vue. Notez qu'on fait le plein.
Ça ne se voit pas, mais les ailes sont givrées.

Résultat, deux camions de deicing viennent projeter leur produit. Cela se fait sur place, sans avoir à se rendre vers un endroit prévu pour cela.

Ça ne va pas améliorer ma visibilité tout ça, mais ça va surement augmenter notre longévité à tous.

Direction OSLO
Il est possible de relier Stockholm à Oslo par les terres. En train, le meilleur temps de trajet est de 5h08, en bus, il faut compter 7h20.
À 08h09, nous sommes au complet, les portes sont fermées.
Les démonstrations de sécurité sont lancées.

On repousse à 09h18 et trois minutes plus tard le taxiing débute mais il faudra céder le passage à Qatar Ariways qui repart vers Doha, vol QR 170.

Lui aussi, on le laisse passer. Il s'agit du 737-800 de Norwegian SE-RXD qui vient de se poser en provenance de Copenhague (D8 3194) avec sur sa dérive Wenche Foss (1917-2011), une actrice norvégienne.

Le 787-9 SE-RFZ (ex. G-TUIK) vu ici au départ pour Cancún, vol 6B 739.

Et toi aussi, on te cède le passage, et c'est bien mérité ! Bonjour LN-RRB et à tout à l’heure. Vol SK844 OSL - ARN

Ce CRJ-900 s'en va à Umeå, dans le nord suédois, vol SK 24.

On s'aligne sur la 19 droite à 08h32 et dans la foulée, c'est parti !

Positive climb - Gear up.
Je suis toujours surpris par le silence des neo.

Avant de pénétrer la couche…


Des lacs en-veux-tu-en-voilà.


Nous voici au dessus des nuages.

Puisque nous sommes au dessus de la Norvège, comment ne pas penser au groupe a-ha qui chantait "The sun is always shines…" Bon d'accord, c'était "on T.V.", mais on va dire que ça vaut aussi pour "in the sky".

Revenons un peu à l'intérieur. Le vol se déroule parfaitement et déjà une bonne odeur de café plane dans la cabine.

Le personnel 100% féminin est très souriant.
Service de vrais petits déjeuners pour les SAS Plus. Pour le petit peuple, c’est café ou thé. Que voici. Désolé pour la netteté de la photo qui n'est pas due à des turbulences.

À 08h59, nous entamons la descente. Retour dans la crasse.

Norvège en vue !


La neige est bien retombée.


On quitte la piste avec prudence et ça se comprend sans difficultés. L'A320neo n'a pas de pneus neige.

Un A319 d'Air Serbia au loin. Je ne savais pas que JU venait jusqu'ici.

Re-bonjour ET-ANN. Je me dis que j'aurais pu revenir avec ET plutôt qu'avec ce banal A20N.

À 09h23, nous sommes au bloc, mission accomplie.
Vi står alle opp for Danette!

J'ai pas osé demander à récupérer l'insigne Star Alliance.

Re-belotte ! Range ton fouet !

Dernière vue sur SE-ROT.

Et direction la sortie.

Le vol selon Flightradar24.

Merci de m'avoir lu.
Merci pour ce FR complet avec toujours autant de précisions géographiques.
A-HA est en fait un groupe norvégien. Fallait attendre quelques minutes avant de chanter ;-)
A bientôt!
Merci pour le commentaire et les compliments.
Oh punaise. J'ai toujours été persuadé qu'ils étaient suédois. J'étais fan quand j'étais au collège. Et depuis ce temps-là, je me suis fourvoyé.
Je corrige ça tout de suite ! Heureusement qu'ils sont pas danois.
Bons vols
Merci pour le partage Greg !
De manière générale les aéroports scandinaves sont bien foutus et efficaces.
Effectivement quitte à faire l'aller avec ET j'aurais aussi fait le retour avec eux ^^
A bord c'est du SAS typique, rien de transcendant mais ça fait le job.
Et non, toujours pas de fouet :)
A bientôt !
Merci pour ton commentaire.
S’ils pouvaient être source d’inspiration pour certains dirigeants, ce serait parfait.
Je regrette un peu de ne pas y avoir réfléchi un peu plus.
Ouf !