Bonjour à tous chers lecteurs,
Retour vers Mascate après un séjour de 24 heures à Manama, la capitale bahreïnie.
Lors de mes recherches de vols, j'avais opté pour SalamAir, une compagnie low cost omanaise, jamais reportée jusque-là sur notre site préféré. Je pensais donc enfin avoir la primeur, l'exclusivité d'une compagnie, mais c'était sans compter sur AirBretzel et MARATHON qui ont voyagé avec OV quelques semaines avant moi. Vous pouvez retrouver leurs excellents reports ici :
https://flight-report.com/fr/report/65860/salamair-ov996-muscat-mct-salalah-sll/
https://flight-report.com/fr/report/66128/salamair-ov996-muscat-mct-salalah-sll/
Pour ceux qui n'auraient pas encore suivi le fil de ces vols dans le Golfe persique, voici ci-dessous les raisons pas toujours raisonnables qui m'ont conduit ici. Pour ceux qui auraient suivi, vous pouvez passer ce long passage.
Je vous présente une virée dans le Golfe persique qui est le fruit de plusieurs envies et réflexions qui perturbaient mes pensées aéronautiques depuis quelques mois. Je vais essayer de vous expliquer cela.
On dit parfois d’une photo, d’une image, qu’elle peut vous marquer au point d’infléchir vos choix, votre manière de penser. Et cette photo, c’est moi qui l’ai prise. Ce n’est pas un chef d’œuvre, loin de là, c’est seulement une prise de vue d’un avion dont l’atterrissage à Heathrow est imminent. Mais ce n’était pas n’importe quel avion. C’était un A380. Par ses dimensions, par son prestige, par son confort, cet avion a toujours eu une place de choix dans mon cœur. Je n’ai qu’une fois voyagé à son bord, de Johannesburg à Paris, sous les couleurs d’Air France. Depuis cette virée africaine, ma vie personnelle a beaucoup changé, réduisant le champ des possibles de mes voyages. Puis la crise sanitaire a balayé bien des rêves, modifiant profondément l’équilibre économique du transport aérien. Pour autant, même avant les ravages du virus, l’A380 n’avait plus forcément bonne presse auprès de certaines compagnies. Le « mérou » bâtait de l’aile et le COVID lui avait pratiquement asséné le coup de grâce.
Contre toute attente, le géant du Airbus n’avait pas dit son dernier mot ! Et certaines compagnies ont fait le choix de le maintenir, ou plutôt de prolonger sa carrière, pour accompagner le retour dans les airs des passagers. Malgré cela, on peut observer une réduction de la flotte initiale, mais ce retour presque inattendu de l’A380 dans les airs ne serait durer, permettant simplement de faire le joint en attendant la livraison d’appareils plus efficients.
Pour en revenir à la photo, la voici : il s’agit du vol QR 3, Doha - Londres, sous un éclatant soleil, en février 2022. J’aime beaucoup la compagnie Qatar Airways, j’ai déjà eu l’occasion de voyager avec elle (en 2013, notamment à bord d’un A340-600), et j’avais bien apprécié le niveau de service. L’A380 qatari est lui aussi condamné à moyen terme et de prendre une photo de celui-ci m’a amené à réfléchir à monter un routing pour l’ajouter à mon tableau de chasse. Fin de l’acte premier.

Acte deux. En décembre dernier, cherchant le sommeil dans un hôtel bruxellois dont l’isolation phonique n’était pas la caractéristique principale, j’entends le passage d’un "heavy". Ni une, ni deux, je consulte FlightRadar24 et je constate que c’est un A380 d’Etihad qui fendait le ciel nocturne du plat pays. Je regarde quelques photos de cet appareil. Je trouve que cette livrée lui va à merveille. Mer## ! Voilà une nouvelle envie de plus en plus marquée de reprendre le géant des airs. Ça cogite fort, je regarde comment je peux combiner des vols avec pour objectif principal de voler à bord de ces deux mastodontes aux si belles livrées. Fin de l’acte deux.
Après moultes réflexions, je trouve une fenêtre de tir où je suis à la fois dégagé de mes diverses obligations, qu’elles soient familiales ou professionnelles. J’ajoutais quelques vols en amont et en aval, ce qui donne ce routing très soutenu qui me permet d’ajouter trois nouvelles compagnies (Etihad, Oman Air et SalamAir) et trois nouveaux aéroports (AUH, MCT, BAH).
Voici donc le programme des réjouissances :
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
- 6OV266 - SalamAir - Économique - Manama - Muscat - A320neo
- 7QR1149 - Oman Air - Économique - Muscat - Doha - A330-300
- 8QR3 - Qatar Airways - Économique - Doha - London - A380-800
BAH, encore un aéroport persique au top
Contrairement à Mascate, Manama et plus généralement le Bahreïn, sont dotés de transports publics efficaces. On ne peut pas comparer les deux pays, à commencer par leur taille, mais il est quand même regrettable que la capitale omanaise n'ait pas de réseau urbain.
C'est avec la ligne A1 que je rejoins l'aéroport, au même prix que si j'avais fait un simple trajet en ville.

J'arrive au niveau des arrivées dans un bien bel édifice.

Des œuvres d'art complètent le tableau.

C'est le Ramadan, ce qui peut expliquer la fermeture de cette enseigne de malbouffe.
Je pourrais acheter sans aucun problème un sandwich au Relay. À noter qu'en ville, tous les restaus étaient fermés, mis à part quelques indiens, mais seulement à condition d'emporter. N'ayant pas de couverts, j'ai donc décliné l'offre à chaque fois.

C'est propre de chez propre.


Passons côté "départs".



Comme à MCT, il y a une différenciation entre les classes.

Je vais quémander un souvenir cartonné de ce voyage.


Ils sont pénibles à mettre ces coups de crayons, comme si on ne savait pas lire.

Le tableau des départs.

Contrôle de la carte d'embarquement.

Les passages du PIF et de la PAF seront le plus fluide possible, aucune attente.
Me voilà donc libre de mes mouvements.


Les enfants sont gâtés ici !

Je précise que BAH offre le wifi pour 6 heures avec un excellent débit.


Il me reste un peu de temps pour spotter. Les vitres ne sont pas si sales que ça malgré la mer non loin.
- A320 9K-AKK, vol KU 616 pour KWI.
- Dreamliner 787-9 A9C-FC, entre deux rotations saoudiennes, en provenance de Jeddah (GF 172), avant de partir vers Riyad (GF 169).
- A321 A9C-CC se met en place pour aller plus tard à Cochin (GF 270).
- A321 A9C-CE qui vient de se poser en provenance de Peshawar en vol GF 787. Dommage que ça ne soit pas un Dreamliner avec un tel numéro de vol.
- A320neo A9C-TB arrivant du Caire, vol GF 70.
- 737-800 A6-FEY, vol FZ 27 en provenance de DXB.
- A320 HZ-AS61, vol SV 126 en provenance de Jeddah.




Vient le tour d'un autre A320neo. Vous l'avez compris, c'est celui qui vient me chercher.

Le personnel au sol de BAH ne traîne pas pour le prendre en charge.

Voici les caractéristiques du coucou en question. Il est baptisé Ain Al Kasfa, du nom de sources d'eau chaude à Oman.

Un troisième reporter à bord d'un avion de Salamair
Et puis c'est déjà l'heure d'embarquer. Nous sommes en "last call" direct. Ça ne traîne pas !


Passerelle vitrée mais la luminosité a déjà bien baissé.

Le fuselage.

Malgré l'image diffusée par la PlayStation, ce n'est malheureusement pas un 747 qui m'attend.

100% porte.

L'accueil est un peu froid. On sent les PNC fatigués.
Sans surprise, ce sont des planches à repasser, dont les couleurs ne sont pas désagréables.

Le pas, dans les caractéristiques normales d'une low cost.

⚠ Information importante ! Regardez sur cette photo le décalage entre les sièges d'une même rangée. Cela revient à dire que le pas est forcément meilleur (sans être spectaculaire) sur les rangées à gauche (sièges en A, B, C).

La têtière logotée.

Têtière dont on peut rabattre les extrémités, ce qui est un bon point !

Elle est également réglable en hauteur.

Les sièges sont légèrement inclinables.


Les filets sont déjà bien fatigués.

Discrète, mais une patère équipe bien le siège.

Une vue sur le PSU.

La boucle de ceinture neutre.

La tablette dont la taille est correcte.

Venons-en au contenu de la pochette.

La fiche de sécurité.


La vente à bord et son catalogue.




À 18h10, nous sommes au complet. Les derniers passagers s'installent.

Les consignes de sécurité sont diffusées via ces écrans amovibles.

Ma vue avant de repousser. Les hublots sont très sales, suite à des averses de pluie + sable.

Le vol OV 266
On repousse à 18h22 et quatre minutes plus tard, début du taxiing.


La cabine est plongée dans l'obscurité.

À 18h29, nous sommes alignés sur la 12L et nous décollons dans la foulée.

Bye-bye Manama.


La cabine reste un moment dans le noir. Il y a une géolocalisation sur les écrans.

Puis vient l'heure du service.
Je ne me souvenais plus d’avoir commandé un sandwich. Il pas bien gros mais il était correct et bien assaisonné.

Un verre d’eau de taille généreuse m’est servi et même eu le droit à des dattes en sus. Sympa.
Je vais être obligé de relever la note générale de l’équipage. Finalement, elle est peut-être pas si mal cette compagnie.

Une des PNC porte le voile, mais celui-ci est « corporate » puisque aux couleurs de la compagnie, avec le logo également.
Le vol est peu rempli, de l'ordre de 40 à 50% à vue de nez.
Je comprends mieux pourquoi, moins d'une semaine après ma réservation sur le vol précédent (OV 264 11h05/13h40) a été annulé. Cette pratique est assez courante. Quand j'ai demandé la raison, c'était pour des raisons "opérationnelles", c'est-à-dire la réponse passe-partout pour faire passer tout et n'importe quoi comme excuses.
À noter que quand j'ai reçu le mail de SalamAir m'informant de l'annulation du vol, deux options s'offraient à moi :
- Un remboursement en voucher utilisable dans l'année uniquement avec SalamAir. Donc non !
- Un rebooking sur un autre vol. Seulement voilà, cette option n'était possible que par téléphone. Bien qu'indiqué fonctionnant 24h/24, il m'a fallut plusieurs appels pour avoir un opérateur. Ça m'a coûté 13 euros de téléphone. No comment.
Étant seul sur la banquette, j'ai donc été aux toilettes faire quelques photos.

C'est propre, pas de soucis. Mais il doit y avoir des problèmes de conception dans ce module, vu le scotch apposé au sol, pour des questions d'étanchéité je suppose.


Le voyage se poursuit tranquillement.



L'agglomération dubaïote avec au tout premier plan l'aéroport de Sarjah.

Liwa et le port de Sohar.
On voit au loin les lumières de villes iraniennes (invisibles sur ces photos).

La descente a déjà débuté.
Voici Al Nubra, sur la côte nord d'Oman.

L'agglomération mascataise et le sol se rapprochent.

Nous nous posons en douceur sur la piste 08L.

C'était presque couru d'avance, certains passagers se sont lever sans attendre l'extinction du signal. Les PNC ont été fermes dans leurs annonces. Puis enfin, le signal est mis sur off. Ça n'a pas traîné !

Les coffres à bagages sont de taille correcte.

Je quitte l'équipage après des adieux assez discrets.
Re-fuselage shot.

Direction la sortie.


MCT, c'est toujours aussi classe.

C'est une première pour moi, je vais dormir dans un hôtel airside. Je ne connais pas encore le circuit mais je finis par trouver la logique.
Je dois repasser le PIF. Ça sera rapide, l'histoire de trois minutes à peine.



Je retrouve les mêmes boutiques.

Je n'avais pas encore vu cette sculpture en Lego.

Mon vol pour Doha n'est pas encore affiché. Il s'agit de celui de 04h40. La nuit sera courte.

Pas question de traîner plus longtemps. Direction l'hôtel.

Ça s'est révélé un bon choix.




Mes statistiques.

Le vol selon Flighradar24.

Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.
Merci Greg pour le partage !
L'aéroport de Bahrein est toujours aussi joli, j'en garde un très très bon souvenir. Moins du pays par contre.
Les annulations sur Salam se suivent et se ressemblent, dommage car la compagnie propose un très bon produit.
Je reviens à Bahrein, qu'en as-tu pensé ? Pour ce que nous en avions vu avec Michel l'année dernière, pas un grand souvenir impérissable, notre guide était sympa mais nous n'avons pas eu une envie de reviens-y. Un peu trop fake, pas assez de mise en valeur du local à part le pétrole et la formule 1.
A bientôt !
Merci pour le commentaire Stephan.
Le vol précédent était annulé depuis des semaines et celui-ci rempli à 50% à peine. Il y a peut-être une sur-offre dans le coin et les avions ont du mal à se remplir, d’où un allègement du plan de vol.
Quant à Bahreïn, j’ai trouvé les gens sympathiques. Par contre, hormis le GP de F1, il n’y a pas grand chose de mis en avant. Après, c’est un petit pays où il n’y a pas une grande diversité de paysages. Je pense qu’avec Mickel, vous avez pu voir tout ce qu’il y avait à voir. Ça reste donc limité.
Bons vols
Merci greg pour cette suite,
Pas le même confort que le vol précédent mais du low cost qui fait bien le job si ce n'est les annulations de vol qui peuvent poser un problème quand le routing est serré.
Je me fais souvent la même réflexion...
Une journée à Bahreïn suffit à en voir l'essentiel, l'option de l'airport hotel était un bon choix.
A bientôt pour la suite.
Merci pour ce commentaire cher collègue modérateur.
Malheureusement, ces annulations « sauvages » ne sont plus l’apanage des low cost, les legacies ne se grattent plus pour supprimer elles-aussi, pour raisons « opérationnelles ». Ça peut gravement compromettre des routings serrés. Ça me dégoûte ce genre de pratiques.
J’en ai pas vu autant que pendant ton séjour, mais ça m’a donné une idée assez générale.
L’hôtel à MCT m’a bien depanné.
Bons vols