Après un (trop) court séjour à Antalya, il est déjà temps de repartir, 36 heures seulement après être arrivés. Nous aurons tout de même eu l'occasion de profiter de la ville et de ses environs (cf. le bonus ci-dessous sur une petite pépite archéologique).
Ceux qui ont raté les premiers épisodes de l'aller peuvent se rattraper ici.
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
- 4WK - Affaires - Antalya > Zurich - A320
- 5BT - Eco - Zurich > CDG - A220-300
LA NULLISSITUDE DU SERVICE CLIENT LX
L'aller ayant été réservé en billet prime (et n'ayant prosaïquement sur mon compte TK plus assez de miles pour un billet retour), il a donc fallu trouver un vol en aller simple pour rentrer à Paris. Coup de chance, WK, la filiale loisir de Swiss, opère un vol direct entre AYT et ZRH le jour qui nous convient. Le tarif n'est pas particulièrement bon marché, mais pas déraisonnable non plus. C'est l'option que nous retenons, avec ensuite le dernier vol LX de la journée pour CDG afin de profiter pendant quelques heures du salon LX Senator hors Schengen, que j'apprécie particulièrement.
Initialement, notre vol retour avait été réservé en Eco. Quelques jours avant le départ, Edelweiss adresse à chacun de nous une proposition d'upgrade. Le prix demandé n'est pas spécialement donné, mais comme dirait James Bond, on ne vit que deux fois et nous nous mettons d'accord pour nous acquitter des francs suisses demandés.
La galère commence là, car WK opérant un système informatique différent de LX, l'upgrade ne peut être souscrit en ligne. Il faut envoyer un mail (sic) ou appeler le bureau de Zurich. Je délègue la tâche à mon camarade de voyage, qui mettra à profit son temps libre pour négocier l'émission du ticket. Une véritable embrouille, du "ah mais ce n'est plus disponible" jusqu'au "c'est un peu compliqué, vous savez". Je vous épargne les détails, mais la persévérance de mon éminent collègue finira par payer et non voilà propulsés devant le rideau.
La veille du départ (ou le lendemain de notre arrivée, c'est selon) nous réalisons que notre vol entre ZRH et CDG a été modifié. La préposé du LX du bureau de Zurich a en effet modifié notre billet en même temps qu'elle procédait à l'upgrade. L'erreur est humaine mais ce qui n'est pas acceptable, c'est que le service client LX (contacté à grand frais depuis Antalya) refusera de modifier nos billets sans pénalités. Je vous passe les longues attentes au téléphone qui finiront toutes par un raccroché. Rageant…
Le salut viendra d'un ami Senator qui se fendra d'un appel à la ligne SEN. Le problème sera réglé en deux temps trois mouvements, avec en prime un voucher en compensation des désagréments rencontrés.
Au final tout est rentré dans l'ordre, mais quel stress, et surtout quelle piètre image pour la qualité du service client LX.
Cette longue introduction étant faite, passons aux choses sérieuses avec le vol.
L'ARRIVEE A AYT
Notre vol est prévu à 14h30 et nous quittons le centre d'Antalya en fin de matinée. Comme à l'aller, nous utilisons le tramway, pratique et bon marché pour nous rendre à l'aéroport. Celui-ci est moderne et très propre.
En arrivant à AYT, nous retrouvons le 777 Southwind déjà croisé à notre arrivée (compagnie interdite depuis fin mars dans l'espace de l'UE car considérée comme russe).
L'étrange chapiteau de cirque de l'aéroport d'Antalya est bien visible.
Nous voici arrivés. Tout est impeccable et bien indiqué pour rejoindre l'aérogare.
Voici donc le terminal international d'AYT.
Celui-ci dispose d'une entrée CIP Lounge, mais renseignement pris, nous n'y sommes pas éligibles malgré nos BP business. Dommage, le tapis rouge et les potelets dorés me plaisaient bien ^^
Direction l'entrée principale, dont le toit en tôle nous rappellent à notre condition.
Tous les passagers ont droit à un scan des bagages avant de pouvoir pénétrer dans le bâtiment.
Le FIDS est très impressionnant pour un aéroport de province, traduisant la vocation touristique de la ville. Ici les vols de 11h à 16h40…
Et ceux jusqu'à 22h30. Comme vous pouvez le constater, les low cost prédominent, avec notamment Sunexpress ou encore Pegasus. Les vols pour la Russie sont nombreux. On note des destinations peu communes, comme Bishkek (au Kirghizistan), Ercan (en république turque de Chypre du Nord) ou encore l'improbable Mineralnye Vody (ville russe au nord du Caucase).
De fait le hall est bien rempli, avec ici les passagers à destination du vol Uzbekistan pour Taschkent.
Pour nous ce sera par là.
Nous disposons de nos BP (du moins pour ZRH) mais j'aime bien avoir une carte d'embarquement papier et je convaincs Mathieu de nous rendre aux comptoirs d'enregistrement. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il y a un peu de monde.
Il faut dire que les desks n'ont pas encore ouvert. Les pax sont sur les starting blocks.
Il y a bien une file dédiée pour la business (mais pas pour les passagers *A Gold, vous l'aurez sans doute remarqué), mais celle-ci est déjà bien remplie.
Las, je renonce à mon BP papier et nous prenons la direction des contrôles de sûreté.
A noter que l'obtention du wifi est compliquée, avec la nécessité (comme à IST) de s'enregistrer à une borne.
La vue des postes de PAF nous fait un peu peur, d'autant qu'aucune file n'étant matérialisée ça semble être le bazar. En fait c'est plutôt rapide et il ne nous faudra que 6 minutes pour passer cette formalité.
Comme dans tous les aéroports désormais, bienvenue dans le centre commercial.
On oublie la gastronomie locale pour retrouver des enseignes insipides.
Bon, j'avoue m'être laissé tenter par une spécialité locale.
Le hall est organisé autour d'un grand patio central, situé sous le chapiteau vu à l'arrivée, aménagé en grand foodcourt. Le patron des lieux, Sunexpress, y fait sa pub.
Côté foodcourt justement, on va oublier la gastronomie locale là aussi : le simit (renommé bagel pour l'occasion) est affiché à 4 € (4 fois plus qu'en ville…).
Et la pinte à 10 € (et même pas de bière turque à se mettre dans le gosier).
Pourtant les affaires semblent bien tourner, il y a un monde de dingue.
Notons un important espace dédié aux passagers les plus jeunes (sans doute contre espèces sonnantes et trébuchantes, mais je ne suis pas allé vérifier).
Il y a bien un salon, situé en mezzanine, mais il est réservé aux détenteurs de pass et non aux passagers business ou à statut.
Les zones d'attente et d'embarquement se situent en périphérie de la zone commerciale. A défaut d'être glamour, il y a suffisamment de places assises.
Tiens, un 737 Sunexpress en livrée spéciale.
L'EMBARQUEMENT
Une annonce retentit et nous reconnaissons nos noms (à la vérité c'est Mathieu qui a eu l'oreille). Nous présentons donc en porte et sommes reçus par une agente qui vérifie nos BP et nos pièces d'identité. Procédure sans doute destinée à vérifier que nous étions bien présents, n'étant pas passés au comptoir. Nous héritons d'un tag pour nos bagages cabines.
Notre avion est bien là.
L'embarquement se prépare et les files commencent à s'organiser.
Il n'y a pas vraiment de file prioritaire mais les passagers business sont appelés en premier.
Nous voici arrivés en porte. Celle-ci, rouge à souhait, arbore fièrement le logo de la compagnie helvète.
Le fuselage shot sera grillagé.
LE FLIGHT REPORT
Nous sommes accueillis avec le sourire par la maître de cabine (comme on dit en Suisse) et une PNC.
La découverte de la cabine est sans surprise, mais il est vrai que ce bleu n'est pas des plus discrets.
On est sur une configuration classique MC européen, avec le siège du milieu neutralisé.
La cabine business, composée de 5 rangées, est séparée de l'éco par un rideau.
Le pas n'est pas si mal pour une compagnie loisir.
L'équipage a prédisposé coussins, lingettes et bouteilles d'eau.
La documentation de bord est pour le moins fournie.
On trouve bien sûr les incontournables.
Ma jeune voisine de devant semble d'ailleurs absorbée par la lecture des consignes de sécurité !
Edelweiss propose aussi un magazine papier (ça existe encore !) et un magazine dutyfree.
J'avoue que j'aime bien ces cartes à l'ancienne, avec la mappemonde des destinations desservies par la compagnie. La vocation loisir de WK est évidente.
Idem pour l'Europe, avec un héliotropisme marqué.
La taie du coussin n'est pas très qualitative, mais celui-ci a le mérite d'exister, sans qu'il soit nécessaire de le réclamer.
Pas d'IFE bien sûr, mais WK propose un système de divertissement via le Wifi.
Pour répondre aux nouveaux usages, un socle permet de disposer tablette ou smartphone.
L'embarquement se termine vers 14h20. La business sera pleine aujourd'hui, avec notamment un groupe de retraités Suisses alémaniques de fort joyeuse humeur malgré le retour de vacances.
La passerelle est retirée et nous partons avec quelques minutes d'avance sur l'horaire.
Un PNC passe pour distribuer des kits pour les enfants. Je lui demande si je peux en récupérer un qui fera un heureux à Paris, requête acceptée sans problème. L'attention pour les plus jeunes passagers est vraiment sympa. A noter que tout est en allemand (ce qui doit représenter 90% de la clientèle de WK).
Le roulage sera assez long, mais permettra de profiter des vues sur les montagnes environnantes.
Vue sur le terminal "chapiteau". Sunexpress semble régner en maître ici.
TK n'a toutefois pas lâché le morceau, notamment pour les vols domestiques sur la liaison avec IST.
Le manque de diversité des dérives est toujours égayée par quelques curiosités, comme cet A321neo d'Uzbekistan.
L'aéroport d'Antalya ne semble pas dénué d'ambition, si l'on en juge par les travaux que l'on y voit.
Allez, il est temps de s'arracher.
Décollage vers le sud. Le littoral n'est qu"une succession de resorts.
Mais d'en haut la vue est magnifique.
Puis nous faisons demi-tour pour prendre la direction du nord. La vue sur les montagnes est vraiment belle.
On aperçoit même les cimes enneigées en arrière-plan.
Je suis scotché au hublot pendant tout le début du vol, surtout avec ce temps bien dégagé..
Après les plaines côtières verdoyantes, les montagnes enneigées, place au plateau désertique au nord des monts Bey.
C'est à ce moment que démarre le service, 30 min après le décollage. Les choses commencent même plutôt bien, avec la mise en place d'une nappe.
J'avoue être un peu bluffé on n'est pas trop habitués à ça…
Nous aurons pas moins de 2 PNC pour s'occuper de la cabine business, ce qui s'en ressentira sur le service pendant tout le vol, celles-ci étant particulièrement avenantes et dynamiques. L'une d'elle fera même l'effort de parler quelques mots de français.
Les bonnes surprises continuent, avec pour commencer un véritable service apéritif, dissocié du repas, ce que j'apprécie particulièrement, surtout sur ces vols un peu longs qui permettent un service plus développé. Et, excusez du peu, non seulement WK propose du champagne, mais en plus avec un choix entre du blanc et du rosé.
Les bulles sont accompagnées d'un petit ramequin de biscuits apéritifs. Classe.
Il faut bien dire qu'il y a pire comme endroit pour prendre l'apéritif.
Les jeunes passagères devant nous préfèrent des loisirs plus digitaux au charme des paysages extérieurs, mais il faut dire qu'elles seront très sages durant tout le vol.
Nous arrivons en vue de la mer Egée, avec ici la vallée du célèbre fleuve Méandre, qui a donné son nom aux boucles formées par les cours d'eau.
L'île de Samos.
La presqu'île de Karaburun. Au loin (sur la droite), l'île de Chios.
Puis vient le service du repas. Ce n'est pas fou-fou, avec ce pain de viande qui se bat en duel avec ses bouts de carottes et sa purée de petits pois, mais le plat est chaud et l'ensemble était plutôt bon. Il y avait le choix avec un autre plat (veggie de mémoire).
Les couverts en métal sont plutôt qualitatifs.
Le service se distingue encore une fois par un joli choix de vin proposé à la bouteille, avec notamment un excellent Montepulciano d'Abruzzo.
Pendant le repas, nous continuons notre survol de la mer Egée. Ici la petite île d'Agios Efstratios.
Puis nous voici au-dessus de la péninsule de Chalcidique.
Les lacs Coronie et Volvie, dans la dépression fermant la Chalcidique au nord.
Nous terminons ce repas avec quelques bulles, servies avec diligence et sourire.
Mon camarade a connecté sa tablette au wifi, ce qui nous permet de suivre notre progression.
D'autant plus utile qu'après avoir quitté la Méditerranée, les nuages ont repris le dessus.
Nos PNC mettent à profit leur disponibilité pour nous proposer différentes friandises, comme ce chocolat.
Puis ce petit gâteau.
Après toutes ces agapes, un petit tour aux lieux d'aisance est le bienvenu. Le logo de la compagnie est bien visible sur la porte des WC.
Rien à dire, c'est propre, même après 2 heures de vol.
Pas d'aménités particulières, sauf peut-être ces lingettes.
La fin du vol est proche, nous arrivons au-dessus des Alpes. C'est d'ordinaire l'occasion de profiter de superbes vues, mais les nuages gâchent le spectacle.
Pas de quoi nous démotiver : notre PNC nous propose un dernier verre, accepté avec plaisir. Je reviens au champagne rosé, généreusement servi pour l'occasion.
Le temps se dégage au fur et à mesure que nous nous approchons de ZRH.
Belle approche sur ZRH avec passage au-dessus des lacs suisses, en l'occurrence ici l'Untersee.
Stein am Rhein, dont la vieille ville est réputée pour son centre historique préservé.
Le soleil joue à cache-cache avec les nuages.
Nous voici en finale.
Je ne me souvenais plus qu'on passait si près des habitations en atterrissant à ZRH.
Bienvenue en Suisse !
Les portes E hors Schengen, où nous allons aller nous garer.
Un A319 opérant des vols privés.
Arrivée aux portes E à l'heure, ponctualité suisse oblige. La livrée RJ est très réussie.
Un A350 ET (aperçu déjà plus haut) en cours de tractage.
Le débarquement se fait sous le sourire de nos dynamiques PNC.
Décidément, cette porte est particulièrement originale.
Un dernier regard au museau rouge de notre A320.
Direction le salon hors Schengen LX, mais avant cela, place au bonus !
Bonjour,
Une manière plus confortable... et bien plus arrosée de repartir d'Anatalya que celle relatée dans mon FR publié un peu plus loin...
Les tarifs des bars et restos sont abusifs par rapport à la moyenne du pays et ressemblent plus à des prix parisiens en période de J.O., sans doute au nom du principe selon lequel "un pax d'Europe occidentale doit payer autant qu'au départ de chez lui".
Pour la diversité des opérateurs, mieux vaut effectivement aller voir au terminal 2, même si quelques russes brisent la monotonie turco-turque du T1.
Pour info, il s'agit d'un A321neo d'Uzbekistan Airlines, pas d'un 767.
Merci pour le partage.
Bonjour Luc, et merci pour le commentaire.
Je viens également de voir ton FR sur AYT. Ce n'est clairement par une aérogare très qualitative, et ton séjour "forcé" de quelques heures landside le démontre bien.
Globalement les tarifs à Antalya sont assez élevés (comme à Istanbul), mais on retrouve des prix plus raisonnables dès qu'on sort de ces grands centres touristiques.
Merci pour la précision sur Uzbekistan, je ne savais pas qu'ils avaient modernisé leur flotte.
A bientôt !
Merci Stephane pour ce récit. C'est bien compliqué pour se surclasser moyennant finance et pas vraiment très au point comme système , heureusement après beaucoup d'efforts vous y êtes arrivés. A bord certes la cabine est un peu vintage mais le service est top tout comme les PNC . Le plateau n'est pas mal quoique peu copieux. Une bonne expérience !
Merci pour cette suite.
Dommage pour l’absence de salon.
WK est un peu cet ovni dans le paysage européen en étant une cie loisir mais offrant une classe affaires, y compris sur ses vols MC! C’est agréable à observer mais probablement que seule une clientèle suisse peut le justifier.
Impressionné également par la présence de deux champagnes, moins par le plat chaud qui donne moyennement envie.
Merci pour ce FR.
Passé les désagréments liés au surclassement, le service en vol est de bonne facture.
WK se distingue de la concurrence et même parfois de la maison mère (LX) sur ces vols MC.
À bientôt
Joli produit Business pour ce vol moyen-courrier. La présence de 2 champagnes est rare, même sur de vols long-courriers. Après c'est vrai que le plat chaud ne fait pas super envie mais tant que c'est bon.
Merci pour ce Fr