Suite de ce voyage en Turquie, après la découverte d'Istanbul, direction la côte égéenne et plus précisément Ephèse. Avant cela, petit rappel du vol précédent, fort intéressant avec la découverte d'une belle cabine premium ex-SU.
Enchainement de vols
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Il n'y a pas 50 possibilités pour rejoindre depuis Istanbul l'aéroport de Smyrne, le plus proche d'Ephèse : c'est TK ou TK. Le vol est très court (moins d'une heure), mais il y a un véritable pont aérien entre les deux villes, avec pratiquement 1 vol par heure, c'est assez impressionnant.
En consultant les vols disponibles, je note que TK en opère certains en gros porteur, autant dire que je n'hésite pas longtemps, d'autant que l'horaire me convient parfaitement.
L'aller simple en Eco est à 70 € et à peine le double en Business, là encore je ne réfléchis pas trop longtemps : voler en J sur TK en 777 pour le même prix qu'un Toulon-Paris sur Transavia, il n'y a pas photo.
L'ARRIVEE A IST
Pour rejoindre IST, notoirement médiocrement desservi, nous essayons le métro. Les connexions ne sont pas simples et nous devons notamment sortir à la station Kagithane pour récupérer la ligne M11 desservant l'aéroport. Ce n'est pas très fluide, mais c'est bien indiqué.


La station en elle-même affiche clairement la couleur de sa vocation aéroportuaire. C'est tout de même étrange de ne pas avoir fait de connexion directe avec le réseau de métro existant.


La fréquence est médiocre, avec un métro toutes les 20 minutes seulement.

Les stations, toutes neuves, ne manquent pas de style et sont toutes dans l'esprit aéroport.


L'information aux voyageurs reste toutefois perfectible : difficile de savoir si la station Gayrettepe était ouverte ou non, le réseau du métro se développant régulièrement et aucun plan n'étant vraiment à jour.

De Kagithane, compter tout de même 30 minutes pour arriver à l'aéroport (sans compter le pré-acheminement du centre jusqu'à Kagithane, qui peut être long).
La station de l'aéroport est moderne et propre.


Des écrans affichent les vols au départ, à l'international comme en domestique.

Par contre nous ne sommes pas en contact direct avec le terminal, qu'il faut rejoindre à pied.

Une immense mosquée en zone aéroportuaire…

Nous suivons le flot des passagers.

Le cheminement n'est pas désagréable, mais il faut compter 10 bonnes minutes supplémentaires pour rejoindre le terminal.

C'est haut…

Direction l'étage des départs.

Je sais que TK propose une entrée dédiée aux passagers Business et à statut.

Remplissant les deux conditions, c'est avec assurance que nous l'empruntons.

Nous retrouvons l'impressionnante architecture d'IST.

L'entrée dédiée est clairement visible et ne manque pas d'élégance.

Sauf que le cerbère m'indique que cette entrée est réservée aux vols internationaux, pour les vols domestiques c'est de l'autre côté du terminal, aux guichets D… Nous voilà partis pour remonter tous les comptoirs.


Nous y voici.

L'attente sera nulle pour obtenir nos boarding pass.

Une grande zone commerciale s'étend juste après les comptoirs d'enregistrement.

Le PIF est passé rapidement, nous voici airside.

Une bonne marche nous attend pour rejoindre le salon.

Celui-ci se situe à l'extrémité du terminal.

LE SALON TK DOMESTIQUE
Dans une précédente série de FR, je vous avais déjà présenté le salon TK domestique, visité quelques semaines plus tôt.


L'ambiance n'est pas désagréable, mais le salon est assez rempli.

Le buffet est assez limité si l'on considère la taille du salon, mais il y a tout ce qu'il faut.

Ici un point "chaud" avec des soupes.

Ces simit sont tout simplement excellents !

Avec le beurre de Trabzon, ce serait un péché…

Pour rappel, l'offre TK domestique est complètement dry, donc pour s'hydrater ce sera eau, thé, café, jus ou soda.

Nous prenons une collation légère, en prévision du repas en vol.

J'allais oublier les documents de voyage.

L'EMBARQUEMENT
L'originalité du salon TK domestique est bien la présence de portes d'embarquement directement connectées au salon.

Les passagers business ou à statut bénéficient en effet d'une embarquement par bus dédié. Original ! On perd forcément un peu en fluidité par rapport à un embarquement classique en porte, mais si l'on considère les distances parfois importantes qu'il faut parcourir à IST, cela peut devenir un avantage.

Le faible nombre de passagers rend même l'expérience agréable, on est loin de la cohue des embarquements classiques, où il faut parfois jouer des coudes pour rejoindre la file prioritaire.

Contrairement à ma précédente expérience le mois précédent, pas de minibus avec de confortables sièges, mais un paxbus tout à fait classique.

Le cheminement au bord des pistes laisse voir peu de variété en matière de compagnies.

Mais on trouve quelques pépites, bien rares sur nos tarmacs, voire interdites comme ce 737 d'Iraqi Airways.

Nous arrivons enfin à notre oiseau, ce magnifique 777-300. Arrivant par l'arrière, impossible d'avoir une meilleure vue de l'appareil.

On ne passe pas tous les jours sous l'aile d'un 777…


Etonnamment, l'avant n'est pas connecté à la passerelle et l'embarquement se fait à pied. Pour accélérer celui-ci, un escabeau a également été positionné à l'arrière.

N'étant dérangé par aucun no photo, j'en profite pour mitrailler la bête et ses énormes GE90.

Quand on pense que la largeur de moteur (3,4 mètres) est supérieure à celle du fuselage du Concorde (2,8 mètres) !

Il est temps d'embarquer, je prends mon temps.

Fuselage shot en bonne et due forme.

LE FLIGHT REPORT
Nous tournons à gauche en entrant et je découvre donc la cabine business de ce 777.

Ces sièges sont bien connus ici, ce sont les anciens sièges, identiques à ceux que l'on trouve sur les A330. La seule (et notable) différence est la configuration : tandis que l'A330 offre une configuration plutôt confortable en 2/2/2, le 777 affiche un honteux 2/3/2, indigne d'une business moderne.


Mais pour ce qui nous concerne, cela ne nous dérangera nullement puisque nous avons réservé deux sièges côté hublot.

Ce siège est plutôt confortable. Un coussin est déjà disposé.

Le pas est très confortable.

Mais du coup l'écran est un peu loin.

Pas moins de trois hublots rien que pour nous, what else ?

Comme toujours sur TK l'équipage est très présent et proactif. Les PNC s'activent pour installer les passagers et leur proposer un verre d'accueil dès leur installation.

C'est joliment présenté et on pardonnera aisément l'absence de champagne ;-)

Nous optons tous deux pour un rafraîchissant lemon mint.

L'IFE est actif, faisant défiler les images des sites les plus emblématiques du pays. Comme la bibliothèque d'Ephèse, objet de ce vol à destination d'Izmir.

Idem pour la télécommande, toutefois un peu plus moderne que l'IFE.

Les commandes de siège restent vintage, avec leurs multiples réglages et surtout les boutons de mémoire M+ et MR.

Pour les voyageurs solo (ou les couples fâchés), il est toujours possible de s'isoler un peu de son voisin grâce à la cloison coulissante.

Les menus sont également remis avant le décollage.

Certes il n'y a pas de choix, mais je suis bluffé sur le niveau de service pour un vol domestique d'une heure.

Au sol comme en vol, c'est dry.

Nous repoussons à l'heure et les consignes de sécurité sont lancées.

A l'horizon, rien d'autre que des dérives TK.

Nous passons devant le hall central d'IST.

Quel plaisir de décoller à bord de cet appareil. Le cockpit met les gaz !


Vous noterez que dans ma grande magnanimité j'ai laissé les hublots à Madame, qui profite du spectacle.

Un court séjour sur l'ottoman de Madame (il est normalement interdit de s'y asseoir) permet tout de même de profiter de quelques vues extérieures, bien nuageuses sur ce début de vol.

Mais avec une belle lumière de fin de journée.

Le temps se dégage en arrivant sur les rives de la mer de Marmara.

Sur ce vol très court, les PNC ne lambinent pas : 10 minutes seulement après le décollage, les trolleys sont de sortie.

Le plateau contient déjà bien sûr tout le menu.

Commençons par l'entrée : grilled chicken, shakshuka and labneh.

Puis le plat : braised lamb shank, turkish style cannellini beans, buttered rice, thyme jus. Et le dessert : dark and light chocolate trifle.

Le tout était très correct, sauf peut-être le dessert plutôt quelconque.
Comme de bien entendu, les couverts sont en métal.

J'accompagne ce repas d'eau gazeuse et d'ayran.

Le dîner est agréablement accompagné d'une vue superbe sur la mer de Marmara avec au loin le détroit des Dardanelles.


Le coucher de soleil sera face à la côté égéenne.

Que ce fut court !

Vue sur Izmir, l'antique Smyrne.


Après seulement 40 minutes de vol, nous sommes déjà en approche sur ADB.


Lors du roulage, nous assistons à un exercice de l'aviation militaire turque, avec une douzaine d'avions de chasse volant à basse altitude.

Voici l'aéroport d'ADB. Les deux 737 de Sun Express et l'Airbus U2 donnent le ton.


Encore Sun Express et Anadolu.

Et Pegasus.

En somme, que du low cost ! Notre 777-300 TK dénote donc un peu.

Dès que nous sommes arrivés à notre point de stationnement, tous les passagers se précipitent en porte.

Débarquement par la porte 2L. L'équipage est souriant mais la faible durée du vol aura forcément limité les échanges.

Le débarquement me permet tout de même de voir le museau de notre 777.

Quel bel appareil ! Je rêverais d'avoir ça pour mes Toulon-Paris.

ADB est moderne, je ne m'attendais pas à trouver un aéroport de cette taille. Comme souvent en Turquie, le drapeau national est ostensiblement brandi.

La salle de livraison des bagages fait plutôt grise mine, mais n'ayant pas de bagage enregistré nous ne nous y attardons pas.

Nous rejoignons directement le comptoir vert pour récupérer notre véhicule de location, indispensable pour découvrir les environs dans de bonnes conditions.

Puis direction le parking, bien indiqué.

Merci de m'avoir lu, et maintenant place au bonus !
BONUS TOURISTIQUE
L'objet principal de cette escapade à ADB est, comme vous pouvez vous en douter, d'aller visiter le site antique d'Ephèse, le "Pompei turc" comme certains l'appellent.
Comme à Istanbul, les prix ont connu une véritable explosion début 2024 : il faut désormais débourser la bagatelle de 65 € par personne pour visiter le site. Le billet inclut également le musée archéologique et la basilique Saint-Jean, mais tout de même… Pour mémoire, le billet coûtait 23 € quelques mois plus tôt.

Commençons par le musée d'Ephèse, située dans le ville de Selçuk, à quelques km du site archéologique. Celui-ci abrite de nombreuses pièces retrouvées sur le site, notamment des statues. Les plus saisissantes sont sans aucun doute ces deux reproductions d'époque romaine de l'Artémis d'Ephèse.


Celle-ci était vénérée dans le fameux temple d'Ephèse, l'une des sept merveilles du monde antique, dont une maquette donne une idée de l'architecture. Le premier temple a été brûlé par un berger qui souhaitait être célèbre ; la tradition veut que l'incendie ait eu lieu le jour de la naissance d'Alexandre le Grand, le 21 juillet -356. Le second temple, reconstruit sur les ruines du premier, a été pillé et incendié par les Goths 600 ans plus tard, au 3e siècle.

Le site du temple a été identifié, au sud de la ville de Selçuk, mais il n'en reste rien, sinon quelques pierres et une colonne reconstituée par les archéologues. L'endroit est cependant très émouvant.

Le clou de la visite reste le site archéologique de la cité d'Ephèse, une des plus grandes ville de l'antiquité. Tout ce que nous avions lu sur ce site était unanime : la foule des touristes s'y presse et rend pénible la visite ! Informations confirmée sur place par nos hôtes. Chance ou pas, nous y sommes allés en toute fin de journée pour éviter la chaleur et nous avons été pratiquement seuls.
Comme en témoigne cette photo avec Madame qui se sentirait presque seule dans l'immense théâtre d'Ephèse.

Ou encore ici dans les anciennes rues pavées.

La ville a conservé des fresques et des mosaïques superbes, préservées dans un endroit abrité. D'où son surnom de Pompei turc.


Le bâtiment le plus connu est sans doute, outre le théâtre, la bibliothèque de Celsus, d'époque romaine. Hélas le lieu est devenu tellement instagrammable qu'il attire une foule de jeunes qui passent plus de temps à faire des selfies qu'à profiter du lieu. Ce soir-là c'était dîner aux chandelles pour un groupe de croisiéristes américains.

La lumière en de journée est magnifique et l'endroit est pratiquement désert.

Quand je vous disais qu'il n'y avait personne…

Un autre théâtre, au sud de la ville. Là encore, Madame n'est pas embêtée par la foule.

Enfin, il est intéressant de visiter la basilique Saint-Jean, sur les hauteurs de Selçuk.

C'est là que serait enterré l'apôtre Saint-Jean, et sa tombe est encore vénérée. Nous y avons vu un groupe de pélerins grecs venus prier et chanter, sympa !

L'ensemble est plutôt ruiné, mais vaut le détour. Comme ici ce baptistère, hérité de la première basilique.

Une petite grimpette permet d'accéder à la forteresse d'Ayasoluk, ancienne garnison byzantine puis turque. La forteresse domine, indolente, la petite ville de Selçuk.

Elle offre une belle vue sur les alentours (le site d'Ephèse se situe à gauche de la photo).

Suite du bonus dans le prochain FR !
Merci pour ce FR, qui me rappelle de bons souvenirs puisque j'ai pris du 77W TK entre ADB et IST :) mais en éco certes !
Sympa ce salon domestique, et l'embarquement via paxbus dédié est bien pratique !
Une belle cabine, même si effectivement cette config en 2-3-2 devient un peu anachronique. Et le catering est très correct pour un vol de cette durée.
A bientôt !
Merci pour le commentaire.
Un 777 en vol domestique d'1 heure, pourquoi s'en priver ? surtout pour un avgeek ^^
La configuration n'est plus du tout d'actualité, et si ça passe pour un vol court, c'est autre chose sur du LC. A voir combien de temps TK les conservera.
A bientôt.
Merci pour ce report très détaillé et agréable à lire.
Je pensais que la liaison métro était bien plus simple. Cette fréquence à 20 minutes fait d’ailleurs plus penser à du RER,
C’est sûr qu’un 777 en lieu et place d’un 737, il n’y a pas photo. J’aurais fais exactement le même choix.
Et puis si la business est abordable, alors il ne faut pas se gêner.
Incroyable cette disposition 2-3-2. Je ne voudrais pas être dans l’axe de l’appareil.
Vraiment une très belle prestation servie à bord ! Ça laisse rêveur.
Très joli supplément touristique mais 65 euros, c’est plus du vol, c’est du viol !
Bons vols
Merci Greg pour le commentaire.
Le métro permet d'accéder directement à l'aéroport, mais c'est long et pas de ligne directe depuis le centre. Les connexions étaient mal indiquées et nous avons dû rebrousser chemin pour trouver la bonne correspondance.
La configuration est obsolète, mais la cabine est aérée et cela n'est pas forcément gênant sur un vol court comme celui-ci. Bien sûr sur un LC, c'est une autre histoire.
A bientôt.
Merci Stéphane pour ce FR.
Cool le trajet en 777, il ne fallait pas hésiter.
Je passe rapidement au bonus car j'ai fait Ephèse il y a 2 ans.
Ah oui quand même.
Génial de ne pas avoir de monde car moi c'était infernal.
A bientôt
Merci Valérie pour le commentaire.
Comme tu dis, je n'ai pas hésité pour le 777, surtout que l'horaire me convenait parfaitement.
Les tarifs des sites touristiques majeurs ont explosé en Turquie, c'est devenu n'importe quoi. Mais il y a toujours autant de monde, alors pourquoi s'en priveraient-ils ?
Je craignais aussi la foule, mais l'horaire de fin de journée était le bon : les groupes sont déjà partis et les touristes qui veulent voir le site illuminés ne sont pas encore arrivés.
A bientôt.
Merci pour ce FR,
Un gros porteur pour ce vol domestique, c'est la classe ! La cabine en 2-3-2 est tolérable pour ces durées. Je suis impressionné par le service pour un vol aussi court.
Le bonus est magnifique.
A bientôt,
Merci Azéotrope le commentaire.
TK offre un superbe service, immuable quelle que soit la durée du vol. En revanche les PNC ne lambinent pas. Pas sûr que les discussions avec les syndicats soient du même tonneau que dans nos pays !
Merci Stéphane pour le partage !
Clairement ces courts vols en gros porteurs sont une chance
L'avion n'était pas relié à la passerelle car le terminal est international et le vol domestique, les passagers n'ont pas à passer la PAF pour le prendre et la zone d'attente domestique n'est pas dans cet endroit.
Le service est vraiment top pour un vol de cette durée, bluffant même.
Que de belles photos d'un lieu que je connais très bien, ayant habité à proximité pendant un an. A l'époque, en 1998, l'entrée à Ephèse revenait à plus ou moins ... 2€.
A bientôt !
Merci Stephan pour le commentaire.
Effectivement, on rêverait de vols en gros porteurs pour nos vols intérieurs. Mais plutôt que d'aller un 77W vers TLN, AF a préféré nous mettre du 737 TO (ça c'est fait ^^). Cela dit, c'est aussi possible car il y a du volume de clientèle qu'on ne trouve pas forcément chez nous.
Ah ben mince alors ! Quelle expérience ça a dû être. J'ai adoré l'ambiance à Selçuk pendant ces quelques jours.
2 € pour Ephèse ? Disons qu'entre 2 € et 65 €, un juste milieu me semblerait acceptable...
A bientôt.
Merci Ateon pour ce report.
Une arrivée bien détaillée et documentée à IST, mais que dire des prestations de ce vol, il faut se pincer pour croire qu'il ne dure qu'une heure ! Hâte d'essayer cette compagnie dans ces conditions (bientôt...).
Merci beaucoup pour le bonus qui laisse rêveur.
Merci Wax pour le commentaire.
Bon vol avec TK, vous ne serez pas déçu !
A bientôt.