Avis du vol entre Tbilisi et Amsterdam en classe Economique avec Georgian Airways

Retour de Tblissi où j'étais arrivé la veille en provenance de Prague à bord d'un B737-300 de Georgian Wings.
https://flight-report.com/fr/report/69787/centrum-air-5f712-dublin-dub-chisinau-kiv/

Dès la soirée depuis l'hôtel, j'avais eu la joie de voir s'afficher mon vol du jour sur flightradar24, avec le "bon avion" prévu, c'est à dire le "tout nouveau" (en ce qui concerne leur flotte…) B767-300 de Georgian Airways.

Quelques jours auparavant, j'avais acheté mon billet sur le site de la compagnie, au tarif raisonnable de 207,86€ (il y a 5 heures de vol quand même…), avec la silhouette de l'avion en illustration, même s'il est pas aux couleurs de Georgian Airways mais à celles de Websky, le fournisseur IT de Georgian Wings.

C'est d'ailleurs cette base bleue et le logo Websky que l'on retrouve sur les cartes d'embarquement format "Wallet" lorsque j'avais effectué l'OLCI la veille.

Bref, il n'y a pas beaucoup de suspense quant au fait que je vais bien avoir l'avion souhaité (une fois n'est pas coutume…) quand j'arrive à l'aéroport Chota Roustaveli. Le Bolt pour venir du Novotel Tbilisi Center m'a coûté une douzaine d'€ tout au plus.

Il est alors un peu plus de 4h30 du matin.

Coup d'oeil aux FIDS. Le vol REDWINGS dont on avait aperçu la veille le Sukhoi SSJ100 en panne semble toujours "planté". Mon vol pour AMS est bien indiqué mais je ne passerai pas à l'enregistrement.

Fort heureusement car c'est déjà la foule, preuve supplémentaire qu'il s'agit bien d'un gros porteur.

D'ailleurs, ce ne sont pas moins de 4 comptoirs, dont un pour la classe business, qui ont été activés. 

Je poursuis par l'escalator menant aux formalités de départ.

… avec vue sur la zone des enregistrements.

On commence par le contrôle des passeports derrière cette cloison.

Il y a un logo ADP environ tous les 10 mètres.

Il me faudra environ 10 minutes pour franchir PAF puis PIF, c'est à dire 6 fois moins qu'un mois plus tard quand je reviendrai ici où le même circuit aura duré une heure montre en main… !

J'ai donc plein de temps devant moi et je commence par me rendre vers la porte où mon avion est supposé stationner.

Il vient juste d'être tracté vers le point contact correspondant à la porte 102. Tout baigne !

Je vais donc l'esprit léger déambuler un peu dans l'extension récemment réalisée airside de la zone des embarquements, qui était en travaux lors de mon dernier passage ici en 2018, et qui s'est vue agrandie d'une salle d'embarquement en rdc pour les vols nécessitant un paxbus.

A l'un des angles de cette zone, on peut apercevoir le B767-300.

Retour à l'étage principal. Une vaste baie vitrée donne une bonne vision du tarmac du côté des postes de stationnement hors passerelle, avec encore et toujours le SSJ100 et ses capots moteurs ouverts.

Il n'est pas encore 5h du matin.

En V.O. 

J'ai donc le temps de me diriger vers le salon PrimeClass.

Il y a pas mal de monde, notamment des pax de Turkish Airlines.

Une partie du salon est réservée aux clients "TBC Concept".

Depuis mon précédent passage en 2018 le salon a doublé sa surface.

Avec notamment ce bar bien achalandé en alcools, tous gratuits.

Pour ce qui concerne la nourriture, ça n'a pas beaucoup changé en revanche.

Rupture de stock de couverts mais ça sera réglé en quelques minutes.

Idem pour la machine à café. Il faudra attendre l'intervention d'un spécialiste…

Pour les boissons réfrigérées, pas de problème.

Je prendrai donc un pdj assez léger vu l'heure matinale, tout en sachant que je ne vais pas avoir droit à une restauration de type 3 étoiles Michelin à bord de Georgian Airways.

La machine à café sera remise en état juste avant mon départ des lieux.

La porte 102 est toute proche.

Et nous sommes déjà en fin d'embarquement à plus de 30' du départ.

Wing shot.

Fuselage shot.

Instant presque porte.

Petit coup d'œil aux premiers rangs de l'éco à gauche en entrant et à la classe affaires encore plus a l'avant.

La cabine principale est elle aussi en 2/3/2..

Sièges cuir avec repose tête ajustable bien pratique pour dormir. 

Je file au fond de l'avion, tandis que l'on peut voir le triplace central totalement différent des autres sièges. Sans doute le crew rest.

Je vais élire domicile sur l'un des biplaces côté droit en ayant l'assurance de ne pas avoir de copax.

Pas mal de gens cherchent aussi à améliorer leur confort en se déplaçant vers les espaces vides.

Eh oui on peut maintenant en parler. Cet avion arrive tout droit des USA où il vient de passer 8 ans, chez Omni Air International,

dont il a conservé la cabine intacte (on avait déjà aperçu le logo "OAI" sur les têtières) et l'équipement IFE.

Je dIs bien l'équipement et pas le contenu…

Seule l'information sur le positionnement GPS de l'avion et le vol en cours (sans la carte interactive) fonctionne. Tout le reste est désactivé.

Allez, c'est ainsi. Je ne suis pas ici pour une séance de cinéma mais pour l'avion lui-même et ça se présente plutôt bien car tout est quasiment prêt pour le départ parfaitement à l'heure prévue.

Enfin, en ce qui concerne la cabine car en piste c'est un peu plus long. On note que le conteneur LD3 qui entre dans la soute brille comme un sou neuf. Et pour cause : cet avion est le premier gros porteur de l'histoire de la compagnie et il ne vole quasiment pas depuis sa mise en service au début de l'été alors que nous sommes déjà mi-septembre.

Le pitch est assez limité. On note les stickers en géorgien sur le revers de la tablette.

Fort heureusement j'aurai en latéral le complément d'espace que je n'ai pas en longitudinal.

Les prises USB fonctionnent.

Le push back a lieu à 6:30 pile.

Les démos de sécurité sont effectuées dans la foulée.

Je rigole en voyant qu'il de la "Rev 3." et qu'elle date de mai 2024 alors que l'avion est arrivé le 10 juin. A se demander à quand remontent l'original, la Rev 1 et la Rev 2, si elles ont vraiment existé un jour…

Roulage en cours.

Éclairage led du plus bel effet.

Ce B737-800 décore avantageusement le tarmac. C'est le UR-PSF opérant pour FlyOne sous licence ukrainienne (Windrose) et portant toujours les couleurs d'UIA sur la dérive. Il est parti au rebus à Lasham moins d'un mois plus tard.

Le roulage sera bref.

Déjà le seuil de piste.

Alors que le jour se lève, nous décollons vers Amsterdam.

Montée rapide au dessus des faubourgs de Tbilissi.

Puis notre B763 s'en va percer la couche nuageuse pour trouver le soleil.

Il reste près de cinq heures de vol à accomplir mais les PNC se précipitent en cabine pour faire le service :  un sandwich et un verre d'eau pour tout le monde !

Verre au demeurant bien plus petit que celui de Georgian Wings la veille, que j'avais conservé dans mon sac à dos.

Et la carte BOB dans tout ça ? Elle figure pourtant bien dans les pochettes des sièges mais elle est purement décorative, aucune vente n'étant proposée… ! Dommage pour tous ceux qui auraient pu "découvrir les joies de voler" 🤣

Le vol dure pourtant plus de 60 minutes !

Je vous la fais courte sur le contenu, avec 4 pages en exemple même s'il y en a bien plus … On notera que tous les prix finissent par ,49 ou par ,99. Ridicule !

Allez, puisque l'on est dans l'examen de la lecture de bord, plongeons nous dans le magazine de la compagnie dont la une de couverture fait la part belle à la ville de Nice.

La carte du réseau est assez rigolote avec des lignes en correspondance plutôt improbables comme Brasilia ou Las Vegas depuis Paris, ou Ottawa depuis Munich mais rien vers Sao Paulo, San Francisco ou Toronto. Quant aux logos de compagnies partenaires, quelques grandes legacies cohabitent avec Hahn Air et Air Dilijans.

Un point particulièrement apprécié depuis que plus aucune compagnie ne publie des "horaires papier". Ceux-ci sont affichés sur une pleine page. 

L'édito du CEO.

Le traducteur en anglais a visiblement oublié le mot "wide body", ce qui change complètement le sens du titre de l'article consacré à l'arrivée du B767-300 dans la flotte.

En tous cas, c'est un évènement pour tout le pays !

Mais l'info principale que l'on trouve dans ce magazine, c'est l'ouverture prochaine de vols entre la Géorgie et la Chine, avec tous les détails qui vont bien sur les accords passés localement. Même si aucun vol n'est à ce jour programmé, ça semblerait être la raison de l'arrivée de ce gros-porteur long-courrier dans la flotte de Georgian Airways. Une bonne raison de plus pour avoir préféré "tenir que courir" en assurant le coup sur ce TBS-AMS en l'absence de toute autre donnée fiable sur son programme de vols.

La flotte de la compagnie est détaillée avion par avion. le rêve pour un avgeek même si ça serait un peu ennuyeux si American, Delta ou United se mettaient à faire pareil… et que dire de Ryanair ou easyjet lol.

Focus sur le Global Jet 6000 à bord duquel il faut espérer que le catering soit plus attractif que sur le reste de la flotte… :-)

Après cette lecture approfondie, je m'en vais inspecter les toilettes qui sont propres, 

… avec leur côté "alu" très vintage bien que cet avion n'ait "que" 22 ans !

Ce 767 a été livré neuf à Skymark Airlines en 2002, qui l'a exploité 6 ans. Ca laisse des traces…

Comme ça, les futurs pax chinois de cet avion seront déjà un peu dans l'ambiance.

Bref, vraiment très content d'être à bord de cette pièce rare : 1er gros-porteur pax du registre géorgien, seul avion de ce type dans la flotte de la compagnie qui l'exploite, type d'appareil dont la production a cessé, il coche beaucoup de cases pour alimenter avantageusement mon flightlog. Depuis qu'il a été livré à A9 en juin, il a fait quelques vols sur l'Allemagne pour transporter les supporters et l'équipe nationale de football après son très beau parcours à l'Euro 2024, et il remplace très sporadiquement les B737 sur le réseau régulier d'A9 à des dates précises mais rares. Il n'est à ce jour venu que deux fois à CDG (les 08/29SEP), quatre fois à NCE (!!!), une fois à AMS (ce 18SEP) et quelques fois à TLV. Tout cela fait quand même très peu de vols en presque un semestre…

La route suivie est un peu rallongée par l'habituel évitement du nord de la Mer Noire mais on sera à AMS en avance par rapport à l'horaire.

Je pars ensuite me dégourdir les jambes vers l'avant, où l'on retrouve les premiers rangs de l'éco entre les portes 1 et 2. J'avais voyagé en B767-300 d'Omni Air International en 2015 sur un IAD-CPH affrété par SAS à cet endroit, mais les écrans étaient plus petits et les sièges différents.

Le rideau de séparation avec la business, où il y a très peu de passagers, étant ouvert et aucun PNC n'étant présent dans le coin, j'allonge un peu le bras pour faire cette photo des 3 premiers rangs, donc de la J, enfin plutôt d'une W à la mode locale.

Planqués dans leur galley depuis le débarassage du raff/sandwich servi en tout début de vol, les PNC sortent enfin du néant à une heure de l'arrivée pour un "deuxième service"…

… qui se limitera à un verre d'eau, les pingres !

Déjà les Pays-Bas en dessous.

Approche classique à Schiphol en plein contre-jour.

Et nous voilà déjà posés.

Le roulage sera assez long et sinueux mais nous avons plus de 40 minutes d'avance sur l'horaire d'arrivée publié.

Conséquence de cette avance ou c'était prévu dès le départ ? Nous serons stationnés "au large".

Nous étions en tous cas attendus, car les soutes sont ouvertes dans les instants qui suivent le calage de l'avion.

L'IFE a brillé par son absence durant près de 5 heures mais il réalise qu'on est arrivés et Omni Air International nous remercie !

Instant Danette assez civilisé il faut bien le dire. Tout le monde a compris que ça allait se finir dans des paxbus et personne ne semble stressé par rapport aux correspondances vu l'avance prise.

Coup d'œil aux sièges situés au niveau de l'issue / porte 3 avec cette petite séparation fort sympa. C'est le rang 27, que je recommande à tout lecteur qui aurait à son tour la chance de voler sur cet avion.

Un peu plus à l'avant on peut admirer les chromes de l'entrée d'air du CF-6 de droite.

Celui de gauche, photographié en débarquant, n'a rien à lui envier question brillance.

Allez, une petite rafale de fuselage shot pour se défouler un peu.

C'est quand même mieux de pouvoir bénéficier de telles conditions à l'arrivée, plutôt que d'un finger sans visibilité.

Une petite dernière avant de monter dans le paxbus et c'est parti pour quelques circonvolutions dans les entrailles de Schiphol.

Le passage de PIF et PAF pour les pax en correspondance vers des destinations Schengen, dont je fais partie, sera assez rapide grâce au Parafe mais encore faut-il savoir qu'il existe car quand il y a la foule qui se dirige vers les contrôles destinés aux ressortissants non-UE, le non-initié peut très bien imaginer qu'il n'y a pas d'autre passage possible et faire la queue là où il n'a pas à la faire. Bref, ça rassure, il n'y a pas qu'à CDG qu'il y a des aberrations de ce genre.

Mon vol AF vers CDG étant dans deux heures, je vais passer au salon "ASPIRE LOUNGE" de Schiphol afin de me restaurer, car on ne peut pas dire que Georgian Airways m'ait rassasié pour le reste de la journée.

L'offre nourriture et boissons n'a rien à envier à celle des salons KLM voisins, c'est à dire que c'est assez basqiue. Vu la similitude des produits, je pense que le caterer est le même.

Pour résumer, un très bon début de journée aéronautique depuis le petit matin, qui ne me laissera cependant pas un souvenir impérissable sur le plan gastronomique, tant lors les salons visités à TBS et à AMS qu'à bord, mais ce n'était fort heureusement pas l'objectif principal de cette escapade en Géorgie… !

Je quitte donc Schiphol à 11h35 avec la satisfaction du devoir d'avgeek accompli, grâce à ce doublé B733 Georgian Wings / B763 Georgian Airways réalisé en tout juste plus de 24 heures.

Résumé du parcours en 31 heures au total CDG/CDG :

Merci pour votre lecture.