Bonjour à la communauté FRiste et bienvenu(e)s au récit qui conclura notre escapade hivernale au sud-est asiatique.
Au menu, un de ces vols souvent catalogués comme ‘de la muerte’ sur ce site, complémenté par un dernier saut de puce domestique, nous amenant jusqu’à la petite île qu’on appelle chez nous.
Enchainement de vols
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- 4JL70 - Economy - Ho Chi Minh > Tokyo HND - Boeing 787-8
On reprend là où on avait pris congé, c’est-à-dire, à l’allée piétonne reliant les terminaux domestique et international de SGN.

AÉROPORT, SÉANCE 1
L’entrée à ce dernier se fait par une porte petite et excentrée, cachée parmi des enseignes de fast-food ou la consigne à bagages de SGN. Ensuite, il faut grimper deux étages par escalator ou ascenseur…

… et ressortir à l’aire de dépose, afin de rejoindre le hall de départs.

S’agissant de billets déliés, on n’a pas voulu tenter le diable et on a parié sur une connexion plutôt longue.

Sans beaucoup d’espoir, je m’enquiers sur les possibilités de s’enregistrer avant l’heure. Comme prévu, on m’informe que ce n’est que 180 minutes avant le départ que JAL ouvre ses comptoirs.
Etant donné la proximité de l’aéroport au centre-ville, on juge que deux heures est une marge suffisant large pour faire un dernier tour en ville.
AÉROPORT, SÉANCE 2
Un bon chocolat et nos adieux à Saigon couronnés, on regagne l’aéroport un peu avant 20h30.
Les fauves ont déjà pris leurs positions, mais les lignes dédiées aux encartés sont relativement clairsemées.

Beaucoup plus que celles dédiées aux voyageurs prosaïques (notez le volume des attirails de certains d’entre eux).

Les contrôles de sécurité sont également déserts.

Et on se retrouve airside vingt minutes après avoir regagné le terminal.
LE SALON LE SAÏGONNAIS
Il nous faut quelques tentatives échouées avant de décerner la localisation du salon contracté par JAL.
Beaucoup d’autres compagnies (NH, EK, SQ, CX, par exemple) y ont accès aussi.

Accueil cordial en porte et premières impressions : ‘Le Saïgonnais’ est plutôt vide et il affiche un style plutôt éclectique.

Son empreinte totale n’est pas très vaste et l’agencement intérieur fracture méthodiquement l’espace, rendant l’ensemble labyrinthique.

Mais peut-être que tout ça joue finalement en faveur des invités, car il est très aisé de trouver des coins isolés.

Les vues extérieures existent.

Mais elles sont parfois malmenées.

Penchons-nous sur l’offre alimentaire.
Un peu partout il y a des notices qui nous encouragent à être frugal dans nos choix. Je trouve ça une très bonne initiative, en vue du gaspillage prévalent aux salons lors que la nourriture est en libre-service.

Voici un étalage climatisé avec de boissons diverses.

Qui propose des cannettes de jus assez savoureux.

Une belle tour de bols en céramique.

Garnis de l’essentiel (nouilles au riz) pour se fabriquer son propre Pho. La soupe -ainsi que le sampuru, qui nous montre à quoi le produit final doit ressembler- est par ici.

Des viandes variées, à y ajouter ou à manger séparément.


Un foisonnement de condiments aide à relever tout ça…

…permettant d’atteindre des niveaux de mordant considérables.

On peut faire plus neutre, avec des salades.

Ou des fruits.

Nous resterons sages, avec une première sélection salée.

Et une deuxième sucrée.

La fréquentation du salon augmente significativement aux alentours de 21h30, avec une forte présence nippone (les vols de NH et JL pour HND partent avec un intervalle de 20 minutes).
Entre mails, lectures et jus de canette, notre attente se raccourcit et il est temps de retrouver nos compagnons de voyage.
Les couloirs de SGN sont un peu comme tous les couloirs d’aéroport battis dans les dernières décennies.
Notre porte est la nr. 20.

La longue file de gauche est celle assignée aux groupes d’embarquement 4 et 5. A sa droite, la fille dédiée aux groupes 1-3 s’est vidée, mais elle est toujours opérative.

L’attente sera nulle, donc, lors de l’accostage de notre navire.
Celle-ci est la seule vue potable de sa carcasse extérieure.

Une de ses portes, bien gardée par notre charmante cheffe de cabine.

COURTE NUIT
7 minutes plus tard, la passerelle se détache.

Un roulage abrégé nous amène sur la piste. Ce soir nous décollons vers l’ouest, ce qui nous éloigne du centre-ville. Tant pis pour les vues du paysage nocturne saïgonnais !
Sitôt après, on change le cap 180º et on file direct vers les côtes de Phan Thiết.
En chemin, les alentours de la future aérogare de Long Thành nous offrent un spectacle luminescent magnifique.

C’est ici que la collation est servie.
Gin & Tonic, pour noyer le chagrin de cette fin des vacances.

Vingt minutes plus tard, le plateau nous est servi.
De mémoire, deux choix furent proposés, dont ce gouteux riz-poisson (chez JAL les menus sont disponibles sur leur site internet un mois à l’avance et, évidemment, il est toujours possible de précommander des repas spéciaux).

La proposition se révèlera un assortiment très satisfaisant, sain et léger, faisant la part belle aux fruits et aux légumes.
On avale ce médianoche à un rythme soutenu, car l’intention à ce stade-là, au-delà de s’occuper de notre nutrition, est de plier les gaules vite et tenter de somnoler quelques heures avant qu’on rallume la cabine. (Le vol est hyper court).
Juste 4 heures après le dernier cliché, on ôte déjà les cotes de la Péninsule d’Izu 伊豆半島.

En un clin d’œil, la Péninsule de Miura 三浦半島, qui juxtapose celle d’Izu, fait son apparition.
Notre arrivée est, donc, imminente.

Mais avant cela, cette belle lumière rosée et matinière, nous offre des vues feutrées du vieux Mt. Fuji.
De loin.

Et de plus près.

Les boulders de la rive gauche du fleuve Tama 多摩川.

Et ceux de sa rive gauche, qui protègent l’aéroport de Haneda d’éventuelles crues.

J’ai l’impression que nous sommes parmi les premiers navires à sillonner le tarmac de HND ce matin.
LA CABINE (À LA DERNIÈRE MINUTE)
On arrive pile-poile à l’heure à notre stand. Avec plus de trois heures jusqu’au départ de notre connexion domestique, je laisse débarquer une grande partie de la cabine, afin de portraiturer son intérieur.
Son arrangement en 2-4-2 est standard chez les B787 de JAL.

Elle est équipée de sièges en version moyen-courrier, un brin moins ergonomique que leurs frères ainés*, mais toujours confortables et bien espacées.
*ceux équipant les aéronefs catalogués ‘long-courrier’

Couverture et petit oreiller accompagnent le voyageur tout au long de la traversée aérienne.

Et près de la cloison séparatrice de classes, là où l’on a siégé ce soir, les pas est énorme.

Une fois assis, on peut en profiter de 2¼ hublots.

Notre crédit de feuilletoniste vient d’expirer. L’équipage nous invite poliment à regagner la sortie. On acquiesce et des chaleureuses salutations nous congédient.
Le beau temps nous permet de portraiturer notre destrier en due forme cette fois-ci.


Il ne nous reste que marcher sur le tapis rouge de Haneda afin de mettre le cap sur les frontières et pénétrer en territoire nippon.

En cette heure intempestive, les démarches seront accomplies subito.
Voici un aperçu de notre parcours du soir.

Le récit proprement dit s’arrête ici, mais notre voyage devra endurer une dernière étape domestique, dont je vous épargnerai le récit complet.
Néanmoins, sous l’effet de la beauté du ciel en ce matin enneigé, j’aimerais partager avec vous quelques clichés de cette navette HND-MYJ.
Navette HND-MYJ
PETITE FLÂNERIE AÉRIENNE
Vers 10 heures nous procédons à notre embarquement, qui s’effectuera par transfert en bus.
Déposés au pied de l’aéronef, les vues sont enivrantes.

Une fois dans l’air, l’ivresse continue.
La Baie de Tokyo, entre les fleuves Ara 荒川 et Tama 多摩川.

L’aéroport de Haneda en sa totalité, avec le cœur urbain de Tokyo à l’arrière-plan.

En bas de l’image, la ville industrielle de Kawasaki 川崎市 (préfecture de Kanagawa) est séparée du quartier d’Ota 大田区 (préfecture de Tokyo et où siège HND) par le fleuve Tama.

On remonte la rivière Tama. L’extension de la conglomération tokyoïte est abracadabresque/ stupéfiante.
(À droite de l’image, en tout petit, les tours qui ponctuent de plus en plus les gares principales de la ligne ferroviaire Yamanote - cœur urbain de Tokyo-)

Plus tard, on traverse le massif de Kiso 木曽山脈, qui divise le plateau d’Ina 伊那谷 (ici, à droite) de la vallée de Kiso 木曽谷. Cette dernière est une réputée attraction touristique, surtout pami ceux et celles souhaitant émuler seigneurs, vassaux ou courtiers lors des déplacements réguliers de ces derniers entre Edo et Miyako (Tokyo et Kyoto), pendant le shogunat Tokugawa.

Il est presque imperceptible mais à l’extrémité droite de l’image supérieure le lac Suwa 諏訪湖, lieu spirituel très significatif et carrefour de chemins (parmi lesquels, le susmentionné Nakasendo 中山道), pointe sa figure.
Voisinant, le fantastique Mt. Ondake 御嶽山 qui , avec ses +3.000m, est le deuxième volcan le plus haut de l’archipel nippon.

On avance et on retrouve la Mer Intérieure du Japon, qui sépare l’île de Honshu de l’île de Shikoku.
Entre ces deux-là, il existe à l’heure actuelle seulement trois points de connexion terrestre -et ça seulement depuis 1988-, dont le Shimanami Kaidō しまなみ海道, route prisée des amateurs du vélo du monde entier.
Voici un tronçon de ce parcours cycliste, mis en avant par l’île d’Ikuchi 生口島 (préfecture de Hiroshima), reliée à l’île d’Omi 大三島 (préfecture d’Ehime, ici à gauche) par le Grand Pont de Tatara 多々羅大橋.

Pour conclure, un aperçu fugace de Nakajima 中島, l’île majeure de l’archipel des Kutsuna 忽那諸島, qui saupoudre la Baie d’Iyo 伊予灘.
Celle-ci juxtapose la ville de Matsuyama, notre destination finale.

Merci de votre lecture et de vos éventuels commentaires.
Bons vols et à bientôt.
Bonjour et merci pour ce report joliment narré.
2 heures de battement à SGN, c'est tout de même un peu limite pour retourner en ville !
Les formalités se sont déroulé rapidement, une gageure à SGN.
Le salon accueille SN !? Ah, je ne savais pas que Brussels desservait le Vietnam ! 😉
Ce beau lounge propose une solide offre gustative.
A bord, la cabine est belle et le pitch convenable.
Repas appétissant et copieux.
On ne se lasse pas des vues sur le merveilleux Mont Fiji.
Protocole d'arrivée au Japon, net, précis et sans bavure.
Le vol suivant fût acourt et agréable.
A bientôt !
Des échoppes du District 3 sont facilement atteignables depuis SGN, même si je t'accorde que deux heures n'invitent pas trop à la flânerie :-)
Ooops ! C'est corrigé.
La connexion du Vietnam avec le monde francophone est indéniable mais, comme même, la compagnie belge ne dessert toujours pas Saigon...
Merci, Hervé, pour le commentaire.
Japan Airlines doit être la seule compagnie a avoir du 2-4-2 en éco sur B787. Ça fait une différence par rapport au 3-3-3?
Belles vues matinales.
Merci pour ce FR
Une cabine 787 en 2-4-2 offre une sensation d'ampleur significative. Le siège a l'air plus large et, èvidemment, une formation en duo vient avec beaucoup d'avantages (lors qu'on voyage en couple, mais aussi en solo).
Au Japon, les cieux ont tendance à être clairs et beaux en hiver. Bon pour le spectacle paysager en avion.
Merci, Moritz, pour le commentaire.
Bons vols.