Bonjour à tous les FRistes,
En ce week-end de solstice d'été, avec des amis, nous avions décidé il y a un certain temps de faire un city-break à Hambourg, l'une des grandes villes d'Allemagne que notablement je ne connais pas encore. Le programme sera de visiter la ville et de profiter de la fête de la musique en Allemagne, au cours d'une journée particulièrement longue !
Il y a plusieurs mois, nous avons réservé nos billets sur Air France, à un tarif tout à fait raisonnable.
Le routing sera des plus simples :
Enchainement de vols
- 1AF1410 - Economique - Paris -> Hambourg - Airbus A220-300
- 2AF1511 - Economique - Hambourg -> Paris - Airbus A320
Nous partons en RER B depuis Luxembourg pour l'aéroport de Charles de Gaulle. Cela ne serait pas drôle s'il n'y avait pas un petit problème sur la ligne. Un petit train en panne des familles, et nous attendrons une vingtaine de minutes notre rame. Fort heureusement, j'avais pris beaucoup d'avance. Récemment, un ami m'a demandé pourquoi, lorsque je prenais les vols de 7h, je ne prenais pas le premier RER B qui passe à 5h20 environ. Je lui ai rétorqué que la fiabilité du RER B n'était pas au rendez-vous, et que je n'avais pas envie de rater l'avion.
Image de la rame :

Une fois arrivé à l'aéroport, nous distinguons au loin les premiers oiseaux :

Une fois n'est pas coutume, pas de bagage à enregistrer pour ce très court week-end. Nous ne passerons donc pas au guichet et irons directement au contrôle du PIF skypriority.
Il sera vide :

Le passage est effectué très rapidement et nous nous retrouvons airside.
Direction le petit déjeuner dans notre salon préféré : le salon Air France du terminal 2F

Vue d'ensemble à l'entrée :

Il sera très rempli pour aujourd'hui - bien plus que bien d'autres fois. Nous trouverons une place à l'étage :

Le FIDS affiche un certain nombre de vols, tous à l'heure pour le moment :

Tandis qu'on peut voir notre vol du jour pour Hambourg :

Le choix du jour sera un petit déjeuner composé de pain et viennoiseries principalement, avec un yaourt :

Spéciale dédicace à Jarvis, qui j'espère lira ce report : les pains aux raisins semblent avoir fait leur grand retour au salon du 2F de CDG :

Peu avant l'heure théorique d'embarquement, direction notre porte du jour, la porte F56 :

Notre avion du jour sera November Romeo (F-HPNR). A date, c'est l'avant dernier A220 à avoir été livré à AF, le dernier en date étant November Sierra (F-HPNS). November Romeo est un oisillon de deux mois, tout juste sorti de son nid. Il revient ce matin d'Helsinki avant de repartir vers Hambourg, puis vers Copenhague. J'apprendrai par la suite qu'à la suite de sa rotation vers Hambourg, à son retour à CDG, un problème technique, sans doute à ses moteurs Pratt, l'empêchera de redécoller vers CPH comme prévu. Petit oisillon à peine sorti du nid, déjà malade…
De notre côté, rien de tel à signaler. L'oiseau est arrivé avec 15mn d'avance d'Helsinki, et l'embarquement commencera bien à l'heure.
Instant couloir :

Vue sur l'oiseau :

La récente porte d'entrée de l'oiseau :

La crevette, signe distinctif d'AF, est là et bien là :

Fuselage shot :

Instant nez de l'appareil :

Dès l'entrée, un PNC vient me voir en me disant bonjour chaleureusement. Je lui fais remarquer que papa november est l'un des plus jeunes oiseaux de la flotte AF, ce qui semble lui faire plaisir. Bon premier contact.
Vue d'ensemble de la cabine :

Mon siège du jour sera le siège 5A.
Le pitch classique d'un vol moyen courrier d'AF :

Le jeune plafonnier d'un jeune oiseau à peine sorti du nid :

Si l'embarquement va relativement vite et est fini avant l'heure théorique de départ, cela n'est pas du tout le cas des opérations au sol. ADP semble, à nouveau, faire des siennes quant à la gestion et au management de ses équipes, et l'avitaillement en carburant commence tard, très tard. Il en va de même pour le chargement des bagages en soute (qui plus est dans une soute "bulk" comme l'est celle de l'A220), lequel prend beaucoup de temps. Les PNT prennent la parole pour s'excuser de la situation, car malgré l'avance de l'appareil à l'arrivée depuis HEL, nous repousserons avec 10mn de retard du fait des opérations au sol qui traînent.
Je vois ici le camion d'avitaillement en carburant lorsqu'enfin, il finit de faire le plein de l'appareil :

Une particularité de cet avion m'étonne alors. J'en profite pour faire un aparte.
Venant d'Helsinki, on trouve encore la fameuse "Carte" du Buy on Board qu'Air France essaye sur deux lignes : Helsinki et Naples. La ligne Hambourg n'est pas (encore) concernée :

J'en profite pour la photographier intégralement et vous la présenter :










Pardon si l'ordre des pages ne correspond pas totalement au vrai ordre.
Je trouve bien sûr qu'un buy on board est indigne d'Air France. Dès lors, à moins d'être encarté, quel sera l'intérêt pour un passager lambda de prendre AF plutôt qu'une Low Cost. Selon moi, une legacy doit se différencier par des services premiums, ce à quoi le buy on board s'oppose totalement. A mon sens, une telle démarche tue tout simplement la marque Air France, et, j'espère, ne sera pas concluante.
Au-delà de ces considérations, si on juge sur le fond la carte, plusieurs incohérences m'apparaissent. En voici deux, à titre d'exemple :
- Air France propose pour 8€ une salade de pâtes au poulet. Le prix d'un tel plat paraît tout à fait raisonnable, eu égard aux prix qu'on peut trouver dans le commerce, de manière tout à fait classique, en ville pour des produits similaires (entre 6 et 8€). Cependant, à la même page, Air France propose pour le même prix, un petit sandwich qui n'est ni plus, ni moins qu'un sandwich analogue à celui qui est actuellement servi gratuitement. Proposer le même prix pour des produits on ne peut plus différents, c'est pour moi totalement incohérent.
- Air France propose un croissant au beurre pour 3,50€. Outre le fait que dans n'importe quelle boulangerie, y compris à l'aéroport, un tel produit coûterait environ trois fois moins cher, Air France propose pour moins cher (3€) ou pour le même prix des produits qui semblent bien plus sophistiqués à fabriquer, comme les amendes grillées, les chips ou les biscuits salés.
Autant de preuves qui montrent qu'Air France devrait tout simplement se débarrasser une bonne fois pour toute d'une telle initiative, et revenir à un service gratuit digne de ce nom, et digne de son statut de compagnie legacy.
Chose étonnante, profitant du retard, une employée viendra enlever toutes les cartes, puisque notre vol ne sera pas concerné par cette démarche.
Une fois les opérations au sol terminées, la passerelle s'enlève :

Nous repousserons avec 10mn de retard.
Flaps 1+F :

Début du roulage vers la piste 09R que nous emprunterons à travers l'intersection Delta 6 : autrement dit, nous n'aurons que la moitié de la piste pour décoller.
Vue sur un A320neo Aegean :

Vue sur des oiseaux American Airlines, Xiamen Airlines, et Air France :

Passage au niveau des parkings Hotel, où sont gardés en réserve un appareil de chaque modèle long courrier :

Vue sur le terminal 1 : Eva Air, Singapores Airlines et Turkish Airlines :

Terminal 1 suite : avions moyens courriers : A220 Bulgaria Air qui repousse, et A320s Lufthansa et Brussels Airways :

Hainan Airlines et Cathay Pacific :

Intersection Delta 6 pour décollage piste 09R.

Alignement sur la piste :

Takeoff :
Man FLEX SRS Runway Autotrust blue :

100knots checked :

V1, Rotate :

Positive climb, gear up, alors qu'un A330 d'Air Transat s'est posé depuis YUL :

Premières vues de la campagne française :

Clear left au-dessus de Compiègne, et flaps up :

Clear left, suite :

Nous voyons au loin les pistes de CDG d'où nous avons décollé :

Vue en hauteur de CDG, bis :

L'oiseau prendra une trajectoire au nord par la Belgique, les Pays Bas, puis arrivera vers l'Allemagne au niveau du nord ouest du pays.
Nous volerons au niveau de vol fl370, lequel sera atteint au-dessus d'Anvers.
Le service à bord commence, et comme nous sommes partis en heure théorique avant 10h, c'est uniquement un palais breton (j'espérais un sandwich, mais ce service est satisfaisant, tout l'inverse du buy on board !) :

Puis on me proposera une boisson, et je choisirai un verre d'eau :

Alors que nous survolons la Belgique, un autre oiseau passe au-dessus de nous. Nous n'avons pas encore atteint notre niveau de vol :

On voit, au loin, les côtes de la Mer du Nord :

Alors que nous survolons Anvers, nous voici au fl370 :

Le chef de cabine vient alors me voir, me remercier de ma fidélité, et me demander si je souhaite autre chose soit à manger, soit à boire. Je le remercierai de sa gentillesse et lui dirai que je n'aurai besoin de rien de plus. Il me dira de lui-même que nous aurons à l'arrivée 5mn de retard, du fait des 10mn de retard initiales.
Nous échangerons quelques mots sur notre passion respective pour l'aéronautique, et il me proposera, au débarquement, de visiter le cockpit en compagnie des PNT. Une très belle attention, qui prouve que pour ce vol, je serai très bien tombé concernant l'équipage !
Nous allons plus vers les terres néerlandaises pour rejoindre l'Allemagne, et les PNT annoncent le début de la descente au niveau du nord des Pays Bas :

Nous voici dans l'espace aérien allemand :

On est toujours proche des côtes de la Mer du Nord, mais nettement plus bas cette fois-ci :

Passage du fl100, et préparation de la cabine pour l'atterrissage.

A noter, les pilotes effectueront une longue vent arrière entre 10000 et 8000 pieds. Notre piste d'atterrissage sera la piste 23 (située au Nord de l'aéroport), ce qui impliquera une approche base main droite après une vent arrière.
Le vent sera de 220 degrés et de 5 noeuds, ce qui signifie, pour la piste 23, quasiment pas de vent de travers. L'approche sera donc très stable pour aujourd'hui. Le QNH sera de 1023, pour le radioaltimètre.
Début de virage base main droite :

Base main droite suite :

L'avion étant assez haut et assez rapide, les pilotes le ralentissent.
L'appareil intercepte à ce moment-là le localizer ILS 23 HAM, ce qui le fait un petit peu secouer :

Flaps 1 :

Flaps 2 :

Gear down :

Virage suite :

Flaps 3 :

Flaps full :

En approche ILS 1 023, pour un A220, l'altitude minimale de décision sera à 270 pieds. Les PNT configurent par ailleurs l'altitude de remise de gaz à 4000 pieds.
Stabilized and cleared :

Approaching minimums :

270fts minimums, continue :

Touchdown :
Spoilers, reverse green, decel :

Alors qu'on voit à l'atterrissage, après avoir dégagé la piste, l'oiseau Eurowings à la livrée Dortmund :

Airbus A320 Condor sur le tarmac de HAM :

A320 Swiss :

B737-700 KLM :

A320 Lufthansa :

A320 Aegean :

Eurowings et Iberia complètent cette faune locale :

Après s'être parqué, je répondrai favorablement à la proposition du chef de cabine et irai voir le cockpit.
Pour une fois, j'aurai l'autorisation de le photographier :

Je demanderai aux PNT certaines données concernant notre atterrissage, l'altitude de remise de gaz, l'altitude minimale. Sur ce vol, c'était notre copilote qui était pilot flying, et notre commandant de bord pilot monitoring. Une petite discussion de 5mn qui sera vraiment très agréable, avec un équipage technique comme commercial qui aura été au top pour aujourd'hui.
Une excellente expérience donc.
Débarquement dans cette passerelle aveugle :

A première vue, l'aéroport semble assez vieillot, et ne fait pas très propre.
Je passerai sans m'arrêter ici :

Direction le S-Bahn pour rejoindre le centre-ville.

Ainsi commence ce petit week-end à Hambourg.
Merci de m'avoir lu.
A bientôt pour de nouvelles aventures.
Eelv1996