Avis du vol Air France Paris → Stockholm en classe Economique

C'est le trajet d'aller d'un nouvel aller retour à ARN. Par pure curiosité, j’ai regardé avant de m’enregistrer en ligne s’il y avait de la place sur un autre vol : néant pour les trois vols de la veille, ce qui est de mon expérience n’avait rien d’étonnant sur cette ligne.

AF m’avait préattribué le siège 9F, au hublot certes, mais à contre-jour : j’ai changé pour le 10A, puis un peu plus tard à nouveau pour le 9A qui s’est libéré, un peu plus devant l’aile et moins gêné par le réacteur.

Ce FR commence par l’arrivée à CDG en provenance de la gare de RER : à cette heure là, l’état de la circulation rend plus aléatoire en trajet en voiture qu’en RER ; je reverrai sans doute tôt ou tard cet escalier mécanique.

Le bien connu FIDS situé à la sortie de la station CDG2 de RER (et de TGV)

Au fond, c’est l’entrée du Sheraton, dont la forme étroite se trouve entre les terminaux et les bretelles routières qui les desservent.

Il a dû falloir soigner son isolation sonore avec un tel environnement, mais cela n’a pas suffi pour compenser les défaillances techniques du SK, le transport hectométrique tracté par câble prévu à l’origine : ses vibrations excessives ont mené à son abandon, remplacé par un VAL, et laissant une ardoise de 1,3 milliards de francs, soit 200 millions d’euros.

Le vol est affiché à l’heure

Je n’ai pas déterminé la nature de ces objets : œuvre d’art en forme de bouches d’aération, ou bouches d’aération cherchant à être une œuvre d’art ?

Là, ce ne sont pas des œuvres d’art, tout au plus des ouvrages d’art

Une patrouille de militaires armés, devenue banale depuis quelques années à CDG

Cette fois-ci, non seulement mon tarif Eco-flex accorde le statut Skypriority, mais je m’en suis rendu compte à temps pour en profiter.

Il n’y a pas beaucoup de PAX à l’accès n°1, mais le débit est faible à cause du manque de place pour récupérer ses affaires : au maximum deux PAX, car un cache de plexiglas empêche de les récupérer à peine sorties de la machine

L’accès n°1 m’a évité le passage par ce PIF général, où les queues semblaient modérées

Passage aux toilettes, surtout pour boire une gorgée d’eau, les fontaines étant quasiment absentes dans le terminal.

Combien de PAX français ont-ils détecté la montée en puissance du tourisme chinois en voyant cette invite 欢迎来到巴黎 (Bienvenue à Paris) ?

Et plus encore en voyant l’arrivée d’une nouvelle famille de cartes de paiement parmi celles qui sont acceptées par les boutiques airside ?

Union Pay (银联), ce n’est autre que l’association interbancaire chinoise de cartes de crédit, dont le standard est spécifique (en Chine, une carte bancaire, un ATM, le terminal de paiement d'une commerçant est toujours compatible Union Pay, mais pas forcément Visa / Mastercard).

A l’extrémité du terminal F (dédié aux vols en zone Schengen), ceci est l’accès au terminal E, dédié aux vols long courrier Skyteam.

Quand il n’y a pas de personnel pour vous empêcher de l’atteindre en raison du sens interdit, la baie vitrée à gauche offre une vue un peu différente sur le tarmac, avec un 777 AF côté Terminal 2E

A320 AZ

A319 Easyjet

La jetée n’est pas trop encombrée ; il y a surtout la queue pour acheter des croissants en bas.

Les stations PS4 situées à gauche en entrant dans la jetée font recette

Un espace commercial en travaux à l’étage inférieur. Les présentoirs de journaux mis à disposition par AF sont sur la passerelle faisant la jonction entre les deux côtés de la jetée.

Il y a une ample provision d’exemplaires du Monde, du Figaro et (au-delà du poteau) de Libération. En revanche, il y a une razzia sur les autres titres (Les Echos, La Croix, l’Humanité, L’Equipe, le Canard Enchaîné), dont il ne reste que quelques exemplaires.

La presse étrangère est limitée à l’International New York Times, Die Welt et El Pais.

L’appareil sera F-GKXM, mais il n’est pas encore prêt.

La porte F50 est à l’extrémité de la jetée, ce qui est une bonne nouvelle, car c’est de là qu’on a la meilleure vue sur les appareils roulant de/vers leur piste. Le ciel est un peu maussade et surtout les vitres sont franchement crasseuses, ce qui m’a conduit à utiliser Irfanview pour renforcer contraste et couleurs pour le spotting qui va suivre.

Les sièges à l'extrémité de la jetée sont pris d’assaut et c’est peu avant l’embarquement que je vais pouvoir m’assoir pour un dernier chargement de mes messages et afficher la une de FR, grâce à l’accès internet gratuit, tout en gardant un œil sur le tarmac au cas improbable du roulage d'un OVNI devant le 2F.

737 KLM devant des A32x AF

BAE Avro RJ85 Cityjet

A330 DL

Début de l’embarquement avec respect des priorités

A320 AZ à livrée spéciale

777 AF orné du logo du projet de Paris de dépenser 6,2 milliards d’euros d’ici 2024 pour construire des infrastructures destinées à être utilisées pendant un mois. Ce sera mon argent de contribuable, et ce seront aussi des recettes supplémentaires pour AF.

Le voici alors qu’il était au contact au terminal 2E

A318 AF

Le catering n’est pas totalement fini de charger, ce qui me donne une inhabituelle vue « traversante » des deux portes avant. Je l’ai floutée, mais la PNC s’est écartée avec un grand sourire quand elle a compris la photo que je voulais prendre.

Vue générale de la cabine derrière le rideau. J’ai mis ma valise dans le coffre, puis commencé à sortir un journal de ma sacoche de PC en étant encore debout au siège couloir. Une PNC s’est précipitée : « Ne mettez pas deux bagages dans les coffres, mettez en un sous le siège devant vous ! ». Les vols, et donc les coffres à bagages affichent souvent complet sur les vols de/vers ARN, et elle semblait stresser un peu à ce sujet. Une annonce bilingue a d’ailleurs été faite un peu plus tard pendant l’embarquement.

F-GKXM a déjà dix ans d’exploitation, mais son aménagement intérieur est trop impeccable pour être d’origine. Les hublots, en revanche, montrent leur âge : ils sont un peu rayés (mais pas trop). Ils sont aussi décalés par rapport au siège.

Tous les PAX ne savent pas que l’on peut plier les ailes de ces repose-tête pour la caler pour dormir ou somnoler.

Les sièges en issue de secours sont dépourvus de crochet pour accrocher une veste, comme celui du premier plan

C’est un avion à siège élargis (46 cm contre généralement 44 cm entre accoudoirs) au détriment du couloir.

L’accoudoir rend un son de tôle métallique de faible épaisseur qui fait assez toc, mais le métal est au moins du 6/10° (et plus pour le support sur lequel il est riveté).

En revanche, le pitch est à déconseiller aux PAX de grande taille.

Test de propreté de la moquette réussi

On ne présente plus les IFE des A32x AF

La fiche de sécurité recto-verso

Ma demi-rangée est longtemps restée vide ; au final, le siège milieu est resté vide, ce qui a permis à la PAX au couloir et moi-même de le partager en bonne intelligence pour y mettre nos affaires respectives. Un petit plus de confort qui est rare sur cette ligne généralement chargée.

Que les superstitieux se rassurent : il n’y a jamais de rang 13 dans un avion AF.

Détail des plafonniers et des buses d'aération

Le rideau séparant la classe affaires coulissent sur des supports, car les sièges sont identiques ; la seule différence étant la neutralisation du siège milieu.

Encore un peu de spotting avec un type d’avion que l’on voit peu à CDG : un Dash 8-400

Il part à Luxembourg

A320 AF

E170 Hop!

738 Air Europa, avec une publicité inattendue pour Porto Rico, mais après vérification, Air Europa dessert effectivement San Juan.

(gros plan effectué depuis ma place dans l’avion)

Roulage vers la piste en passant devant une zone de maintenance d’appareils long-courrier (VN, AF et ME)

De l’autre côté, trois appareils AF, dont l’un en livrée Skyteam

Un petit E-170 Hop ! derrière un 777 United (N788UA)

Ai-je précisé que j’ai « un peu » retouché les photos ? Voici ce que je voyais, en vrai :

Le 777 United s’élance

Le suivant à partir est un A321 LX

Suivi par un 738 Smartwings

Entre temps, un A330 Air Transat aperçu après son atterrissage

4200 mètres, c’est beaucoup plus qu’il n’en faut pour un E-170

Décollage et vue de deux satellites du Terminal 1, avec au contact des appareils TK, CA, TG, B0 (La Compagnie), et un Star Alliance indéterminé. Au fond à gauche, c’est probablement l’un des deux A340 de l’armée française.

La démonstration de sécurité était banale pour un appareil sans IFE, mais il y a eu séparément une annonce bilingue (français / anglais) interdisant l’utilisation, la mise sous tension ou la recharge d’un smartphone de type Samsung Galaxy Note 7. L’annonce était assez inintelligible, tout particulièrement en français ; c’est bien parce que j’étais au courant que j’ai reconstitué le message,

A proximité de Bruges, la base aérienne d’Ursel, également utilisée par un aéroclub.

Au bord de la mer, le port de Zeebrugge

Le traitement d’image est un peu violent, mais en vrai, Bruges était tout à fait reconnaissable

L’ouvrage du Plan Delta dans l’estuaire de l’Escaut

En amont de ce dernier, le pont que franchit la N256 sur l’Escaut

La collation m’a été servie comme ceci sur la tablette du siège milieu inoccupé. Je ne critique pas la PNC au sujet de cette présentation : j’étais plus affairé à prendre des photos extérieure qu’à l’aider à réceptionner cette nourriture. Il manquait juste un chouïa de sourire en plus.

La même après déballage. Le wrap aux trois fromages ne restera pas dans les annales de la gastronomie. Un peu de pamplemousse et un yaourt nature : ce n’est pas un déjeuner, tout juste un en-cas, et je me suis acheté pour compléter un sandwich dans une supérette d’ARN réputée ouverte de 7h à 23h dont je tairai le nom :)

J’ai accompagné ce festin de café et d’eau, dans des gobelets différents mais compatibles avec le porte-gobelet.

Vous avez reconnu cette ville ?

Mais oui, bien sûr, c’est Amsterdam !

Le centre historique est facilement reconnaissable à ses canaux concentriques

L’extrémité d’Almere, ville nouvelle construite sur un polder à côté d’Amsterdam

Le quartier d’Almere Poort

Un alignement géométrique d’éolienne, face à des champs qui ne le sont pas moins, car ils sont de création récente, étant situe dans le Noordoostpolder, gagné sur la mer dans les années 1950-60.

La petite ville de Lemmer, et le Noordoostpolder en bas de la photo.

Ceci pourrait être une allégorie des invisibles (mais bien réels) « hippodromes » autour de certains aéroports encombrés, car cet hippodrome bien réel, à proximité immédiate de Lemmer au sud-ouest, est totalement absent de la photo sur Google Maps / Earth, qui date de 2005.

La couverture nuageuse a ensuite dissuadé mes velléités géographiques. Si j’avais été attentif et chanceux, j’aurais peut-être réussi des photos air-to-air, mais je ne peux vous proposer que l’ombre des trainées de condensation sur les nuages.

Le réacteur gauche, à peu près à mi-parcours

Lors de la descente, le capitaine annonce calmement : « Poste de pilotage : PNC assis attachés, zone de turbulences », et deux minutes après « Sortie de zone de turbulences, merci ». Il n’y avait en fait pas de quoi fouetter un chat, pas plus que lors des zones de turbulences minimes qui nous avait valu des annonces standard pour d’infimes secousses. Encore plus que pour la collation, un sourire n'aurait pas fait de mal lors de la vérification à ce moment là du bouclage des ceintures de sécurité, surtout dans la mesure où tous les PAX autour de moi avaient respecté les consignes à ce sujet.

Voici tout ce que j’ai réussi à voir du centre de Stockholm (l’île Södermalm en bas, et l’île Kungsholmen face au réacteur)

Une carrière de matériaux de construction

Elle est séparée du lac Uvan par l’autoroute E18

Toucher des roues à 12h26, soit ETA+6 minutes.
Pendant le roulage, une PNC annonce que c'est l'anniversaire de leur CC, et propose à ceux qui le souhaitent de lui dire un mot en quittant l'avion. J'ai totalement oublié la formulation, mais elle était bien tournée, sympathique et sans donner d'impression de se sentir obligé de dire quoi que ce soit. La version en anglais était beaucoup plus brève et moins compréhensible.
Deux antiquités sur le tarmac d’ARN : VP-BHM, un Douglas DC-8 construit en 1969, dont l’intérieur est aménagé pour VIP (voir les photos ici)

Deux fois plus jeune, et toujours en exploitation commerciale en raison de l’embargo américain, un vénérable A300 d’Iran Air, âgé de presque 25 ans.

Le terminal 2, où les appareils d’AF/KL ont leurs habitudes (ainsi qu’AY et BA, entre autres)

Plusieurs Saab 340 de Nextjet, aux livrées variées, sont stationnées à proximité

BAE ATP Nextjet

Et deux des Fokker 50 d’Amapola Flyg. Celui de gauche (SE-LIR) est aménagé en version passagers, celui de droite (SE-LIO) est en version cargo

L’A320 AF au contact

Passage par la salle de livraison des bagages ; la publicité sur le mur du fond indique le nombre de minutes avant le départ de bus pour trois destinations différentes.

Je me suis offert un petit détour pour cause de spotting vers l’accès au Terminal 3, le seul endroit landside qui offre une vue intéressante sur le tarmac (on ne voit guère que des 737 SK par les grandes baies vitrées de Sky City, la zone commerciale entre les terminaux 4 et 5).

Et comme il y aussi un 737 SK ici, inutile d’aller plus loin

ATR72 SK

Un BAE ATP Nextjet

Un E-190 Finnair va rejoindre la piste

On comprendra pourquoi j’ai choisi de terminer le récit de ce vol avec ce 787 de Norwegian Long Haul…

… car sa dérive est ornée du portrait de feue Grete Waitz, illustre marathonienne qui a dominé sa spécialité dans les années 80.


Les photos du bonus touristiques qui suit ont été prises sur un trajet rectiligne de quelques centaines de mètres.

Construit en 1935, le Västerbron (« Pont de l’Ouest ») est un axe majeur entre les rives nord et sud de la ville. Comme il se doit dans une ville où tout est fait pour faciliter la circulation des piétons et des cyclistes, il y a une voie pour piétons et cyclistes, séparée du trafic automobile, de chaque côté.

Il suffit de regarder les fixations sur le parapet d’origine pour comprendre que ces câbles sont une addition récente : ils datent de 2012-2013. C’est à cette époque que la ville a décidé de faire quelque chose contre la sinistre réputation de ce pont, celle d’être un endroit idéal pour se suicider en se jetant du haut de l’arche centrale qui laisse 26 mètre de tirant d’air aux navires.

Le nombre de suicides a chuté de manière spectaculaire, mais celui qui veut en finir avec la vie ici peut toujours le faire, comme en témoigne ce souvenir anonyme d’une mort récente.

Il aurait certes été possible de rendre l’escalade infaisable, mais cela aurait détruit non seulement l’esthétique relative du pont, mais surtout le superbe point de vue qu’il offre sur le centre ville.

De gauche à droite, les clochers des églises Storkyrkan, Riddarholmskyrkan et Tyska kyrkan

La très haute flèche de l’église Ste Claire, derrière les immeubles qui bordent le quai nord du Riddarfjärden.

La tour de télévision Kaknäs, achevée en 1967, culmine à 170 mètres, antenne comprise.

Le Västerbron aboutit côté sud sur l’île Långholmen, d’où j’ai pris la première photo de ce bonus. C’est à deux pas de la chaussée qui s’élève vers le pont lui-même, tout près de la rive, que se trouve ce petit monument installé sur le lieu d’un crash qui aurait pu causer une hécatombe.

Le 8 aout 1993, lors d’un festival de rue qui avait rassemblé des centaines de milliers de spectateurs, un chasseur JAS 39A Gripen s’est écrasé après avoir décroché. Par miracle, il s’est tombé dans le seul endroit où il n’y avait personne, et il n’y eut qu’une personne blessée au sol par des brûlures, le pilote ayant pu s’éjecter.

Merci de m’avoir lu !