Avis du vol entre Paris et Istanbul en classe Economique avec Turkish Airlines

Me revoilà avec un autre routing. Je sais que j'en ai un autre en cours de rédaction mais je profite de m'être arrêté en stop-over à Paris pour varier un peu avant de le reprendre. Pour le coup, ce nouveau routing comporte aussi un stop-over à Paris ! Bref, tout se croise et croyez moi qu'il faut bien garder tout cela en tête pour bien savoir avec quel billet je pars à chaque fois. Sans compter qu'en 2017, je rajouterai deux tours du monde eux aussi construits avec d'autres billets croisés ! Préparez les aspirines :)
D'ailleurs, en parlant de 2017, ceci est mon premier FR publié de l'année, et j'en profite donc pour souhaiter une superbe année pleine de vols à tous les membres qui viennent partager notre passion commune ici (presque) tous les jours :)
Normalement, chacun de mes voyages ont un but en soi, il est très rare que je fasse un mileage-run, c'est à dire voler sans autre but que créditer sur mes comptes de fidélité assez de miles pour pouvoir m'offrir un voyage qui, s'il devait être acheté, serait plus cher que les vols qui ont permis de l'obtenir "gratuitement". Concrètement, ce voyage va me permettre de renouveler mon statut Gold chez BA (ainsi qu'obtenir un bon d'upgrade pour passer en First sur un de leurs vols à venir), et me faire gagner assez de miles pour pouvoir reprendre la First de CX qui m'avait bien plu.
Il faut néanmoins que le voyage soit suffisamment peu cher pour que cela vaille le coup. J'ai souvent eu l'occasion de relater les fare-errors, c'est à dire les erreurs de tarif qui font qu'un billet n'est pas commercialisé au bon prix. Les origines de ces erreurs sont presque toujours les mêmes :
- Un problème de classe (vous voyagez en J mais payez la Y, par exemple). C'est ainsi, par exemple, que j'avais pu me rendre (les FR sont disponibles) au Costa Rica l'été dernier,
- Un problème de saisie au moment de la création du tarif, comme par exemple rentrer $100 au lieu de $1000 ou taper LGA ou lieu de LGW et vous envoyer à New York pour le prix d'un billet pour Londres.
- Un oubli dans les conditions du billet, mais c'est le cas le plus technique dans lequel je vais éviter de rentrer si je ne veux pas dériver trop sur cette introduction. Les avertis du site penseront néanmoins au récent FLR-DUS d'Alitalia sans aucune condition…
- Au contraire, le cas le plus simple et le plus courant est souvent un problème de devises. C'est à dire qu'un billet en première classe de 10.000 dollars se trouve achetable par exemple en Suède à 10.000 couronnes…ce qui fait 10x moins !
C'est de ce dernier cas d'erreur dont j'ai profité ici.
Les tarifs en classe Affaire depuis le Caire sont depuis longtemps bas, à cause de l'instabilité politique du pays qui pèse lourdement sur le business des entreprises, premières clientes des classes avant. Mais de manière générale, c'est toute l'économie du pays qui est mise à mal, déséquilibrant la balance commerciale qui a son tour plombe l'économie, créant ainsi une spirale infernale qui mène parfois les pays à l'inévitable dévaluation.

Les compagnies aériennes devraient être sur les starting-blocks dans de telles situations, pour mettre à jour immédiatement leurs tarifs. Or, un billet vendu 15.000 livres égyptiennes le 2 novembre était toujours vendu 15.000 livres le lendemain. Tout à fait normal au premier abord, mais pour nous, européens qui allons payer notre billet en euros suite à une conversion inter-bancaire réalisée par l'organisme émetteur de notre carte de paiement, les 15.000 livres du 2 novembre qui valaient 1446€, ne valent plus que 752€ après la dévaluation de 48% que la banque égyptienne s'est résolue à faire.
Sur un produit démondialisé comme les billets d'avion, la vigilance et la rapidité des compagnies aériennes prime, mais cette fois-ci, plusieurs compagnies et surtout plusieurs agents de voyage (pouvant émettre des billets sur toutes les compagnies) auront mis deux jours à réagir…
Et voilà pourquoi, une fois n'est pas coutume, je me lance dans un mileage-run ;)
En voici déjà un aperçu pour commencer, sous forme de teaser. J'en dévoilerais l'intégralité un peu plus tard.

Si un mileage-run peut rapporter en terme de "pouvoir de voyage", il coûte en terme de jours de congés (or, il en faut pour voyager !), et là je n'ai pas de formules miracles. L'idée, comme vous le voyez ci-dessus, est donc d'utiliser mon stop-over autorisé pour me pré-acheminer un premier week-end, et continuer mes vols le week-end suivant, posant ainsi un minimum de jours. De plus, cela rend le mileage-run un peu moins extrême, en n'enchaînant pas tous les vols.
Reste néanmoins la question du pré-acheminement au Caire. J'avais quelques miles Turkish Airlines qui allaient expirer le 31 décembre 2016. C'est parfait, il me restait juste assez pour me rendre de Paris au Caire en classe économique. Au cours d'un dîner entre FRistes, la conversation nous menant justement sur l'expiration des miles TK, j'apprends que Padawan est dans le même cas et prévois donc aussi un mile burn sur TK.
Même si sa destination n'est pas la même, nous actons de la date qui convient pour synchroniser au moins notre vol CDG-IST, histoire de faire un vol en duo. Le reste du routing sera par contre en solitaire, ce FR est donc le seul à quatre mains ;)
Voilà pour l'introduction, et place au FR qui commence dans le RoissyBus avec les documents de vol.

Bus qui me dépose exactement au hall 3 (Turkish Airlines) de l'imposante oeuvre fromagère de Paul Andreu.

A l'intérieur, la signalétique des salons a été améliorée (il fallait jusqu'alors savoir où les trouver !). Ne vous curez jamais le nez avec les doigts dans un aéroport : vous ne savez pas si un FRiste sera là ce jour là pour immortaliser votre geste sur la toile ^^

A l'étage, rien n'a changé (mais c'est normal, la rénovation est récente) et je m'installe dans la partie qui longe la terrasse, toujours plus calme que le reste.

Je ne refais pas la visite complète du salon, déjà bien documenté ici. Passage rapide par le buffet, toujours très correct pour un petit-déjeuner avant un vol matinal.

Ma sélection : un expresso, des viennoiseries tout à fait correctes et de la truite fumée présentée comme étant du saumon ;)

Et le wifi fonctionne aussi très bien ! Publier un FR, c'est comme se curer le nez, ça peut se faire immortaliser par un autre FRiste :)

Petite nouveauté par contre, il y a désormais une sortie au niveau du salon (pour ceux qui ne connaissent pas, il fallait auparavant remonter pour redescendre. Pas très pratique.

Au T1, c'est juste avant la porte qu'on passe le filtrage. Un peu de monde à cause du Eva Air qui part en même temps mais personne à l'accès prioritaire auquel j'ai accès par statut, voyageant en Y aujourd'hui.

Ensuite, c'est encore Hello Kitty qui bouchonne, car l'embarquement TK se termine juste lorsque nous arrivons.

Presse dans la nourrice, puis entrée dans la cabine.

Les intérêts de l'A330 sur cette ligne (que TK opère aussi en A321 ou en B777) sont nombreux, mais le premier est une configuration 2-4-2 idéale quand on voyage à deux.

On notera aussi un pitch sympa et un IFE rempli pour des vols long-courriers.

Le casque est distribué dès l'embarquement, car il est possible de lancer tout de suite un film.

Les prises aussi sont alimentées au sol, que ce soit le 220V ou la prise USB.

On repousse à l'heure, après une courte discussion avec Padawan sur ce qu'est vraiment l'heure ;)

Consignes de sécurité, vraiment pas mal !

Il est donc temps d'attacher la ceinture, qui est siglée TK mais qui n'a pas la même couleur que dans la vidéo ;)

Passage devant deux avions fumeurs…

Et même trois avec cette livrée spéciale. CA est en force à CDG, mais ce n'est pas ça qui me fera remonter dans leurs appareils…

L'avion est équipé de caméras, je suis donc notre envolée vers la Turquie, en compagnie d'un AF qui part de la piste parallèle.

Le service est lancé rapidement après. Je ne sais pas si des passagers se posent la question d'un TK qui serait dry, mais en tout cas les trolleys revendiquent l'offre disponible à bord.

Le plateau tel qu'il est présenté. Déjà pas mal en quantité pour un moyen-courrier dans nos régions.

Le même un peu arrangé, avec entrée / plat / dessert, une serviette humide et même deux beurres !

Le pain n'est pas le pire qui soit, les couverts sont en métal.

Mais Justin est en papier. En même temps, j'oublie presque que je suis en Eco. et que c'est tout à fait normal !

Déjeuner alpin et après le débarrassage, complément d'eau et service thé / café / digestif.

Montagnes et usines à nuages, je dirais que le repas s'achève au dessus des balkans.

Puis il continue tranquillement avant que la descente sur Ataturk enneigé ne s'amorce.

Pas plus de photos de l'arrivée : j'ai troqué mon siège hublot avec Padawan puisque j'ai eu le décollage. Pour un FR duo, il faut savoir composer ;)

Dès le toucher de roue, certains pax se lèvent pour saisir leur valise pendant le roulage. Un manquement qui existe dans plusieurs contrées mais il n'y a que chez TK où je constate à chaque fois une totale démission devant le comportement. Les PNC peuvent bien se dire "tant pis pour lui", je ne peux m'empêcher de penser que l'ouverture des coffres comporte aussi un risque pour les autres passagers qui ne l'ont pas mérité, risque que TK semble ignorer…

Puis après cet intermède, direction le salon, toujours aussi bien.

Si bien que j'y resterai jusqu'au dernier moment pour prendre mon vol suivant, qui ne sera pas rapporté, désolé.

Merci de m'avoir lu et à bientôt pour le routing dévoilé :)