Bonjour,
Permettez-moi de vous rendre compte aujourd'hui d'un court vol effectué samedi 28 janvier 2017 entre Bruxelles (BRU) et Grenoble (GNB), dans l'objectif de passer un week-end prolongé ski à Chamrousse, dans le massif de Belledonne.
La ligne est exploitée par Ryanair, à raison d'un vol hebdomadaire, tous les samedis jusqu'au 25 mars.
Après avoir pris connaissance du tarif du TGV, j'étudie la possibilité de faire un combo train + avion (+ bus) depuis Paris pour rejoindre Grenoble. Et le résultat est plutôt intéressant, puisque les prix sont comparables (autour de 40€ au total dans les 2 cas; le vol en lui-même, avec un seul bagage cabine, affichant 10,90€ lors de ma réservation quelques semaines avant). Le trajet est naturellement beaucoup plus long et fastidieux qu'en TGV direct depuis la gare de Lyon, mais il me permet sans trop de contraintes de "visiter" l'aéroport de Grenoble, ce qui est impossible depuis tout autre aéroport français, dans la mesure où aucune relation intérieure n'existe actuellement depuis ou vers Grenoble.
Il faut veiller à ne pas se tromper d'aéroport pour le départ. La logique nous conduirait instinctivement vers Bruxelles-Charleroi (CRL), mais ce vol a bien pour origine l'aéroport de Zavantem, a partir duquel Ryanair relie plutôt des agglomérations de taille importante.
Le départ étant fixé à 13h30 et n'ayant aucun bagage à enregistrer, je table sur une arrivée à la gare de Bruxelles-Midi pour 11h30, d'où j'emprunte la liaison urbaine semi-directe vers l'aéroport. La liaison est assez chère (autour de 9€ pour quelques km), mais le service semble efficace et les fréquences sont régulières, avec environ un train toutes les 10mn dans cette tranche horaire.

L'arrivée en gare souterraine permet de relier directement l'aéroport en quelques minutes à pied. Et aujourd'hui de tomber en surface nez à nez avec OO-SNA, qui arrive justement de CDG, et qui (j'espère) a mis moins de temps que moi pour effectuer son trajet.

L'aéroport est assez simplement structuré, avec, grossièrement, les jetées passagers à l'Est, et l'aviation générale et le cargo à l'Ouest du cœur principal du bâtiment. Ici, ce 747-400 de Saudia Cargo est arrivé le matin-même de Jeddah (JED), et repartira l'après-midi pour Dammam (DMM), en Arabie saoudite.

Le bâtiment semble désert, mais c'est parce que seuls quelques postes de contrôle à l'embarquement sont ouverts, vers le fond. L'attente sera de 20mn environ (l'estimation en amont annonçait 15 à 20mn), et le filtre sera plutôt efficace car la file était relativement imposante et laisser présager une attente plus longue. Les agents sont courtois, et cela change de quelques aéroports plus proches qui nous sont beaucoup plus familiers.

De l'autre côté, je continue de prendre connaissance des présents du jour. Blue Air est venue en 737-400 depuis Iasi (IAS), quatrième métropole roumaine, et y repartira un peu avant notre départ.

Au loin, Ryanair arrive tranquillement de Malaga (AGP).

Le vol est annoncé à l'heure et c'est tant mieux. En revanche la marche jusqu'à la porte me semble interminable.
Il ne faut pas traîner car tout nous incite à ralentir sur le trajet (passage obligatoire par les boutiques duty-free, ce qui est d'ailleurs plutôt agaçant).
Les passagers du Porto ont dû arriver épuisés à la porte après une telle randonnée.



Sur le trajet vers la porte, je tente de spotter rapidement.
La filiale de Lufthansa, Cityline, assure la liaison vers Francfort (FRA), un vol court d'une trentaine de minutes.


Le terminal est plutôt aéré, spacieux, clair et agréable.

En revanche, la porte d'embarquement ne paye pas de mine.
Progressivement arrivent mes co-passagers, majoritairement jeunes, qui ont parfois déjà le manteau de ski sur le dos. La plupart se rend dans les stations alpines pour les sports d'hiver.
Ryanair a semble-t-il su trouver son public pour ce vol, qui affiche un taux d'occupation de presque 100%, hors vacances scolaires belges.

Le mode d'embarquement le plus traditionnel mais le plus agréable qui soit : par le tarmac.
Je cherche au passage l'offre de presse du jour, sans succès. (joke)


J'annonce mon siège (18A) à l'hôtesse qui me le demande, et qui ne semble pas comprendre la réponse précipitée et malencontreuse : "one eight A".
A peine le temps de rectifier le tir que j'aperçois Madame, déjà installée et ficelée en 18B, me proposant de se décaler vers le hublot pour intervertir nos places et gagner du temps lors de la manœuvre d'installation.
Euh, no way. :-/

C'est la nouvelle cabine qui équipe ce EI-FRP, réceptionné neuf par la compagnie en mai 2016.
L'éclairage d'ambiance par LED doit être appréciable. L'intérieur est plutôt cozy, mais je ne me fais décidément toujours pas au jaune.
Le voisin, EI-ESZ avec sa vieille cabine, est programmé un peu avant nous pour Berlin-Schönefeld (SXF).

Repoussage à l'heure précise, puis nous roulons pour la 25R jusqu'à l'extrême Nord-Est du terrain (W41), le temps de laisser atterrir une Brussels qui s'y présentait. Ce qui nécessite de traverser la 01/19.
Le décollage en vidéo :
Le temps est clair et laisse la possibilité de bien voir l'aéroport au cours de la montée initiale.
Le départ s'effectue vers le Sud-Est (virage à gauche), avec survol du Luxembourg.


Notre route sera : Luxembourg, "la région Alsace" devenue Grand Est, puis Genève.
Le niveau de croisière : 35000ft (11000m environ), auquel nous resterons 12mn seulement.
Le vol est très calme.
Le service payant est proposé (collations/jeux à gratter), par un personnel de bord plutôt souriant et avenant. N'ayant ni faim, ni l'humeur particulièrement joueuse en ce début d'après-midi, je ne ferai pas appel à l'équipage commercial.

Aux deux tiers de la descente, nous apercevons le massif de la Chartreuse (premier plan), puis, au fond, la chaîne de Belledonne, qui culmine 1000m plus haut.
Le temps est assez couvert, mais la visibilité n'est pas mauvaise.


L'aéroport de Saint-Geoirs est situé dans l'une des fameuses plaines agricoles du coin, environ 40km au Nord-Ouest de la ville de Grenoble, quasiment à mi-chemin entre Grenoble et Lyon.
C'est peu ou prou lors du survol de cette plaine que l'ensemble de l'équipage est invité par le personnel technique à rejoindre son siège en vue du proche atterrissage de tous.

L'atterrissage en vidéo :

Le premier trafic croisé au sol est Wizzair, qui hérite de la place "du fond". On arrivait là de Varsovie (WAW).

El Al vient aussi le samedi de Tel Aviv (TLV).

Dans l'ordre, c'est ensuite Germania et son 737-700, en provenance de… Londres-Gatwick (LGW).

Toutes ces dérives prennent la pose, y compris Transavia Holland de Rotterdam-La Haye (RTM), alors que nous nous parquons près du speedbird G-EUYC, A320 arrivé de Londres-Heathrow (LHR).
C'est une petite partie de l'ensemble des vols hebdomadaires pour Grenoble, qui sont nombreux le samedi en saison d'hiver.
Pas de lourds et notamment aucun 757 Thomas Cook, qui semblent plutôt programmés le matin au départ du Royaume-Uni.


Voici le tracé du vol selon Flightradar24, accompagné du plan de vol "officiel" du jour, pour les plus pointilleux.


La sortie s'effectue par la même porte qu'à l'embarquement. Je tente une photo mais l'agent au sol me saute dessus pour me dire que c'est interdit ("ce n'est pas qu'on veut pas, mais c'est dangereux").
Sa collègue est tout aussi agréable et hurle aux passagers qui ont le malheur de s'éloigner du tracé au sol de bien vouloir rester précisément dans les clous.
Il faudrait qu'ils se détendent un peu à l'aéroport de Grenoble. C'est jour d'effervescence et cela doit nécessairement créer un peu de tension sur une telle plateforme, mais quand même.

Le passage par la douane est obligatoire pour le contrôle d'identité (il est du moins plus conseillé et je pense plus apprécié que l'escalade du grillage pour quitter les lieux). L'attente s'éternise et il faudra patienter un bon quart d'heure avant l'ouverture d'un second guichet.

Les vols à l'arrivée cette après-midi là.

La salle des arrivées et de réception des bagages est exiguë.
Il faut passer par l'extérieur pour trouver l'entrée principale de l'aéroport, qui accueille les voyageurs pour les départs.


Une fois à l'extérieur, je décide d'observer un peu les mouvements sur le terrain, plutôt que de prendre la navette de 15h30 pour le centre-ville qui de toute façon est pleine. Sans doute de passagers provenant d'un vol précédent. Le bus de 17h sera beaucoup moins rempli. Pour information, l'aller simple vers la gare routière/SNCF de Grenoble est facturé 13,50€ et est assuré par la compagnie Actibus, à raison d'une dizaine de relations par week-end. Le billet peut être acheté sur internet, mais aussi directement auprès du conducteur.
G-EZUM est ici et vient d'arriver de Londres-Gatwick (LGW) avant de repartir vers Birmingham (BHX), puis d'en revenir, puis enfin de retourner sur Londres. Un vrai micmac.

Le collègue, plus petit, fait aussi plus simple. Il a relié Londres-Stansted (STN) à Grenoble, et y repartira bientôt.

Quelques photos touristiques traditionnelles pour clôturer ce flight-report.
Même si l'enneigement est assez moyen, le week-end est par chance assez beau. Depuis Chamrousse 2250, on aperçoit le massif de Taillefer (2850m). De l'autre côté, c'est l'Alpe d'Huez.

Une vue intéressante sur le fameux "Y grenoblois" : Chartreuse au Nord, Vercors à l'Ouest et Belledonne à l'Est, sur laquelle je me trouve. Grenoble est coincée au milieu de ces trois chaînes…

…ce qui n'est pas sans occasionner le phénomène de pollution malheureusement assez connu, et hélas bien visible en prenant un peu d'altitude.




Merci pour ce reportage et pour le bonus ferré . J'ai deux questions: avez vous pris un car direct pour Chamrousse ? Avez vous eu de la neige durant vos 2 jours ?
Merci à vous pour la lecture.
J'ai pris un car pour Chamrousse, mais à partir de la gare SNCF de Grenoble, et non de l'aéroport. Il est en effet direct. Le car fonctionne sur réservation internet (et il valait mieux car c'était plein). Transaltitude propose ce pass "Skiligne" à 34€ qui combine l'aller/retour et le forfait ski à Chamrousse à retirer le matin même à la gare, ce qui est plutôt intéressant.
Quant à la météo, ensoleillée et agréable dimanche dernier, puis couvert avec de la neige fondue le lundi, qui ne tenait pas au sol. La majeure partie des dernières chutes avait disparu avec les grands vents de ces derniers jours, et l'état des pistes était assez moyen, mais praticable. Je crois que ça retombe à nouveau de façon assez dense.
Vous partez dans le coin ?
merci pour ce report inédit. du moins pour moi. ;-)
Avec plaisir. Merci de l'avoir lu :-)
Oh génial un FR sur Grenoble... Enfin plutôt Lyon Saint Geoirs vu son emplacement et ses lignes.
Grenoble est un peu comme un dédoublement de Saint Ex.. Le but est de proposer de l'offre aux voyageurs étrangers.. Pas aux habitants de Grenoble.. quoi que.. il ouvre une ligne LTN-GNB cet été.
Merci pour ce FR
Merci pour ce FR pour un aéroport peu reporté : Grenoble !
Ryanair fidèle à lui-même. Vol ni bon, ni mauvais mais cela permet d'arriver presque au coeur des Alpes !
A bientôt
Merci pour ce Fr avec destination mon petit aéroport voisin ! Je le reporterai en fin de saison cet hiver, en arrivant de NCL avec Jet2, espérons que le service ce sera amélioré...