FISSA
Bonjour à tous, chers lecteurs. Une fois n'est pas coutume, un FR très bref sur une ligne très peu reportée: Paris Charles de Gaulle - Milan Linate. L'okapi est pressé et l'horaire ne se prête pas trop à un long discours.
J'ai réservé sur le tard un billet avec Alitalia (AZ339) pour me rendre à Milan le vendredi 19 mai. J'ai rendez-vous au pied des Alpes pour une mousse. Arrivé à CDG, comme je n'avais pas de bagages, j'ai passé les contrôles de sécurité rapidement puis me suis rendu en porte F30 pour l'embarquement dans l'Airbus prévu ce jour. Vol banal sans rien de bien intéressant à raconter cette fois. Service minimum, à peine attentionné comme on peut s'y attendre avec la compagnie nationale italienne. Voyage rapide, une heure en l'air puis atterrissage et sortie agile que voici.
Voilà, c'est tout. Merci de m'avoir lu.
À bientôt pour de nouveaux envols!
L'okapi national.
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- Oh! Eh! Oh! Non mais c'est quoi ce FR de daube là??? À bientôt pour de nouveaux envols! Non mais il se moque du monde l'okapi? C'est du n'importe quoi! Okapi national mon œil! Dans un resto, si on te sert un truc de ce genre, ça s'appelle de l'okapi en faribole, et encore, j'suis généreux. Y'a rien à se mettre sous la dent. En plus, il croit qu'il va s'en sortir avec trois ou quatre lignes et une photo pourrie? C'est même pas le bon aéroport dans la photo. Pas besoin d'être un critique renommé pour reconnaître une tranche de CDG quand elle est servie comme ça. T'arrives et tu ressors du même endroit? Franchement, c'est nul et pas crédible. On reste sur sa faim, c'est fade et ça raconte que dalle. Quand on a rien à dire, vaut mieux se taire!
- Bah, c'est pas que l'okapi il se moque du monde mais comme il y a des restrictions budgétaires en ce moment, il a été obligé de prendre un modèle de FR dans un discount. C'était marqué "repas light, diététique".
- Ton régime c'est pas une excuse ça. Du light? Il est même pas aérien ton fricot. Et la sauce? Hein, la fameuse sauce okapi avec son petit goût piquant et ses notes acidulées? Les épices, elles sont où les épices? On dirait de l'okapi bouilli et dans le genre degueu, on fait pas mieux. C'est pas parfumé, ça donne pas envie! Je reste poli mais tout le monde a compris. Allez, hop, direct poubelle. À refaire!
- Ok, c'est bon, lâche-moi j'ai compris, je te le refais mais ce sera pas évident, j'ai pas la recette avec moi.
- La recette? Mais c'est facile, tiens, j'te la donne, et la vraie par dessus le marché. Prends des notes, c'est gratuit: Pour commencer, il te faut un vol banal, pas trop court ni trop long.
- Genre un Paris Stockholm?
- Tu rêves ou quoi? Ça c'est pour les restaurants étoilés, de la haute cuisine mon gars. Non non non, tu vas nous faire un truc plus simple, plus court mais tu t'appliques!
- Un Paris-Milan, ça peut aller?
- Mouais, ça fait un peu réchauffé mais on va faire avec si t'as pas mieux dans ton sac. Bon, il te faut aussi 1 ou 2 kilos de spécial, du piment, du sel, du citron plus les épices.
- J'ai pris du spécial mais en fait j'en ai de deux types différents, ça ira? C'est du 339 et du 313.
- Ouais, on va pas chipoter. Il vient d'où ton spécial? Fais voir un peu… ah c'est fabriqué en Italie, ça promet. Y'avait pas du Made in France? Bon amène tes casseroles j'allume le feu. Tu t'installes là et tu ne perds pas une miette de ce que je te raconte. Accroche toi parce que c'est ni simple ni gagné d'avance. Serre bien ta ceinture et les dents aussi. Ah, au fait, n'oublie pas le sésame, t'en auras bien besoin.
- Du sésame? Tiens, je n'y avais pas pensé. J'en ai jamais mis.
- Ça se voit…faut évoluer bonhomme!
339 - SPECIAL
Spécial, vous avez dit spécial? Ça tombe bien, en voici. Et du pas cher payé avec ça, moins de 50 euros le segment. Ça fait du 11 euros HT. Acheté deux jours avant de partir. Un emploi du temps assez élastique qui pointe le bout de son nez en dernière minute et la possibilité d'une bière ou de tout autre breuvage en bonne compagnie finissent de me convaincre. Il y a des propositions que l'on ne refuse pas. La veille de mon départ, je suis un peu anxieux. Pour ce vol AZ339, je me demande ce que je vais bien pouvoir raconter si j'écris un FR. Eviter l'abrégé et le réchauffé à tout prix. J'ai déjà reporté ce voyage ICI. Il présente l'inconvénient de son horaire mais l'avantage de me laisser l'entière journée libre à destination. J'aurais bien quelques idées pour un FR alternatif mais c'est pas encore assez peaufiné. Franchement, à quelques heures du départ, je sèche donc je file au lit. La nuit sera courte…. Et le réveil brutal.
EN ROUTE POUR TATAOUINE
J'aime la nuit. Alors, un jour, mon père m'a dit que la nuit c'est pour les prostituées, les flics et les voleurs. Faut bien choisir ton camp. Je lui ai répondu que quand on travaille en free lance dans l'événementiel, on se sent toujours un peu proche de ces trois catégories.
5 minutes de marche jusqu'à Tolbiac. À cette heure, tout est calme. Pas de flics, ni de voleurs dans la rue. L'autre catégorie, elle, est déjà partie se rhabiller. Une minute d'attente, pas plus et v'là ma limousine. Mais non! Pas le taxi au premier plan, le bus Noctilien derrière. Quoi? Elle est floue la photo? Beh, comme moi à cette heure aussi peu chrétienne si j'ose dire. Et puis d'abord, elle n'est pas floue; elle est en 3D mais faut les bonnes lunettes ou alors, on secoue la tête dans tous les sens et ça prend vie. De toutes façons, vous pensez bien que je n'allais pas prendre un tacos, je suis contraire à l'idée de dépenser plus pour aller à l'aéroport que pour mon vol.
Je vous passe les visages lugubres à bord du bus. Entre passagers et personnels, c'est pas le défilé de mode aujourd'hui et dans le deuxième bus vaudra mieux pas être du genre froussard ou sensible. Alors, comme moyen de transport, j'avoue que c'est pas luxueux mais c'est rapide et le Navigo est accepté. Heureusement que je me colle de la zique à fond dans les oreilles. RATM pour supporter la RATP, ça réveille. Changement d'âne à Châtelet puis à Gare de l'Est. Et là je me trompe de bus: au lieu du direct pour Roissy, je monte dans le tortillard. C'est comme le RER B mais sans les mendiants. Voilà, j'ai gagné une visite gratuite et approfondie de la banlieue nord. Sans offenses, c'est moins moche quand on la regarde depuis le hublot d'un avion.
5 heures, notre chameau s'arrête devant le Sheraton.
Tiens, je repère les deux Alitalia qui ont passé la nuit au contact. Au moins ils sont bien arrivés hier soir. Je me sens un peu plus rassuré.
Un petit tour en bas histoire de voir le FIDS. Mince, les restrictions budgétaires ont frappé ici aussi. C'est éteint et ça fait triste. Bel accueil, heureusement que je ne suis pas un touriste à la recherche de son vol sinon je vais penser que ces paresseux de français sont encore en grève.
Je continue mon chemin vers le 2F. C'est assez désert; la dernière fois il y avait plus de monde.
J'arrive en zone 3, là, c'est déjà peuplé. Quelques mètres supplémentaires et je vais profiter du Sky Priority en self-service. J'avoue que je ne suis pas très contact humain à cette heure-ci, sauf dans un lit peut-être.
Je check le tableau des départs. Et voici, Ladies and Gentlemen le génie marketing d'Alitalia dans toute sa splendeur. Les deux seuls vols du matin qui n'affichent aucun code-share. Ils ont du courage les gars si ils pensent que les pax vont se ruer dessus juste parce que c'est du AZ. Même KQ peut t'emmener à Montpellier!
Les procédures d’enregistrement en ligne avec Alitalia sont toujours aussi laborieuses. Il a fallu passer par le site d'Air France pour avoir un pdf. Comme je n'imprime jamais rien à part des faux billets de €30, Viva Las Vegas! J'essaie de changer de place en tapotant sur le bandit manchot. Celle qui m'a été attribuée d'emblée semblait généreuse sur le papier mais comme le papier et moi, ça fait deux…
Je comprends les nécessités de centrage de l'appareil mais me refiler une présence forcée à une heure aussi ingrate, à moins qu'elle ne soit aussi jolie que la dernière fois, non merci. Et puis depuis que je suis au régime, je dois peser un tout petit peu moins lourd qu'avant alors dans le doute, je me déplace.
Voilà, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Le gain du jour ne me rendra pas milliardaire mais il fera l'affaire. Au fond comme les cancres, et près de la fenêtre! Souvenirs d'école.
Opération réussie. Avant de franchir le Rubicon, je passe au Relay. Il me faut un nouveau bouquin compagnon de voyage. Voyons un peu si je trouverai mon bonheur. Tiens, pas mal ce livre.
Ça fait un peu style flight-report. Je me vois bien accrédité comme (flight-)reporter officiel sur un voyage de Sa Sainteté. Et comme à l'aller, c'est toujours Alitalia qui transporte, il doit bien y avoir un moyen de gratter un segment Skyteam et de ramasser des miles au passage, bénies de surcroît! Et à ce moment, je me demande si un jour Marathon écrira ses mémoires: Un papal voyageur franco-suédois qui nous gratifie de ses meilleurs souvenirs, le titre serait "François - En marathon pas(toral)". En vente dans tous les aéroports. Les #avgeeks se battraient pour l'avoir.
On voit bien que la faim me tenaille, je frôle le délire. Je n'ai pas pris de petit déjeuner à la maison et mon dîner de la veille était plus que succint. Finalement, mon choix se portera sur un polar islandais. Après Mankell, je persiste dans le style nordique. Faudra bien que j'aille voir de quoi il en ressort dans ces contrées un jour.
Quatrième passage dans un Starbucks de ma vie. Je sais, je ne suis pas moderne mais en Italie, ils n'ont heureusement pas droit de cité et quand je suis à Paname, je préfère les troquets glauques où le risque d'y croiser des personnages sinistres est bien plus grand. Faut savoir vivre dangereusement. À la caisse, je me vois proposer un café du Pérou. En hommage à l'inca qui fit quelques kilomètres avec moi, j'accepte. Plutôt bon, et sur le café, je suis devenu exigeant au fil des années, Italie oblige. Par contre, je ne me ferai jamais à l'impérieuse nécessité de devoir écrire le nom du client sur le gobelet. C'est plus fort que moi. Alors, extrait d'un dialogue enjoué de bon matin. Heureusement que c'était dans la bonne humeur!
- Quel nom dois-je écrire?
- Est-ce bien nécessaire?
- Oui, c'est la règle.
- Décidément, vous ne démordez pas. Est-ce que Donald, Marine ou Emmanuel pourraient convenir?
- C'est déjà pris.
- Ah bon? Jean-Luc ou Jean-Marie alors, vous allez me dire que c'est désuet? Bon restons sur de l'original, mettez O-K-A-P-I, le seul et unique.
- Okapi? C'est quoi? Ça me rappelle des livres pour enfants.
- J'écris plutôt des flight reports, et c'est pour les grands!
- Vous êtes journaliste?
- Non, juste un peu journaleux raconteur d'exploits mais pas des meilleurs, croyez-moi.
Fin du dialogue qui m'a bien amusé; ma mâchoire va finir pas me faire mal avec tous cette parlotte à 5 heures 15 du matin. Ils sont sympas les bosseurs mais comme je suis déjà fatigué, j'embarque ma décoction et file en griller une à l'extérieur, au frais.
Retour vers le PIF. Au passage, je note ce truc. C'est quoi?
L'herbe, vaudrait mieux la fumer ou la faire fumer à certains architectes d'aéroports ou mieux encore, la laisser tranquille dans des parcs plutôt que de la gaspiller à faire des choses inutiles. C'est même pas artistique. Nul et non avenant, je passe mon tour. Direction le PIF pas encore encombré. Je balance mon fourbi dans les bacs, je passe sans sonner (facile, je porte toujours les mêmes vêtements pour passer les contrôles des aéroports depuis quelques temps déjà) et zut! mon deuxième sac part sur le côté. Objet du délit?
Ni les craquelins pour la copine bretonne à Milan ni le Kador des Bidochons font tiquer le fin limier. En fait, j'ai du comté et de la mimolette. Explication de texte rapide avec le dragon: Monsieur, ces fromages ne se tartinent que sous la force et la contrainte. Ils sont donc autorisés en cabine. OK, je voudrais juste vérifier le reste du sac. Faites donc mais l'embarquement de mon vol commence sous peu. Remballage express, je me dirige vers la porte F30. La bien nommée cathédrale me reçoit. Un dessin d'architecte, c'est toujours très beau. Après, pour le rendu final avec des gens dedans et le soleil qui tape sur la verrière à midi, il aurait fallu prendre comme mesure étalon un jour de grand départ au mois de juillet. Le calendrier du concepteur devait être bloqué sur le mois de février. Résultat, à cette heure de faible affluence, l'endroit est manifestement joli. Plus tard dans la journée, on pourrait regretter d'avoir à y mettre les pieds.
Heureusement que le point d'eau fonctionne. Je mouille le gosier et remplis ma bouteille vide.
Arrivé en porte, je constate que l'embarquement est loin d'avoir commencé. J'attends un peu que le jour se lève et je recherche quelques anecdotes pour enrichir ma contribution: Je note que la moquette de ce terminal doit être aussi confortable que celle des avions d'Air France. Seule différence notoire, point d'indication quant à une éventuelle interdiction de se coucher dessus. On finit sa nuit comme on peut.
Je me mets en quête d'une prise de courant histoire de booster la charge de mon téléphone. Une vraie chasse au trésor.
Surtout pas allumé!
Surtout pas installé! Quant aux sièges, ils sont en cours de livraison, j'imagine!
Enfin! Les premières prises fonctionnelles sont en F25. Ça va twitter sec ce matin!
En attendant, je m'occupe avec la une du jour.
5 heures 50, je viens aux nouvelles. Il serait fâcheux de rater un avion à cause d'une prise de courant. Je demande à l'employée en porte à quelle heure est prévu l'embarquement en expliquant pourquoi je souhaite m'éloigner un peu. Celle-ci me répond qu'ils n'ont pas de nouvelles de l'équipage. Il devrait déjà être à bord mais ce n'est pas le cas. OK, j'ai compris, nous aurons au moins 30 minutes de retard. Puis le téléphone de service sonne et l'employée (AF) affiche le visage des mauvais jours. Je lui demande si il y a un problème; elle me répond qu'apparemment, l'équipage a eu un accident sur la route et que le vol sera fortement retardé. Une petite foule s'est déjà approchée en voyant l'écran indiquer DELAYED. Alors que le vol d'à côté pour Rome FCO débute l'embarquement, chacun veut savoir. Une annonce sera faite pour informer les passagers que pour nous c'est retardé.
L'attente se poursuit quelques minutes encore et puis la nouvelle est officielle. Ce vol sera annulé, l'équipage n'est pas en mesure de voler. À ce moments, les états d'âme de chacun vont se manifester au grand jour. C'est marrant de voir comment les gens se croient plus important que d'autres dans certains moments. Chacun veut et doit partir de suite. Le ton monte et finalement, je m'interpose en expliquant aux autres passagers en français et en italien que l'équipage a eu un accident de la route et qu'ils sont tous emmenés à l'hôpital: Certes ce retard est ennuyeux mais nous sommes certainement mieux lotis qu'eux, au chaud et en sécurité dans le terminal. Je ne sais pas vous mais moi, les hôpitaux, je les évite comme la peste. La tension redescend d'un cran, l'employée me remercie pour cette intervention. Il reste quelques places de libres sur le vol de Rome où certains passagers seront envoyés en raison de correspondances très courtes vers le sud de l'Italie.
Du coup, on nous informe qu'il va falloir ressortir du terminal pour aller en zone 3 obtenir une nouvelle carte d'embarquement sur un prochain vol. Tollé général mais finalement tout le monde se met en route.
Comment vais-je faire aujourd'hui? J'ai une réunion importante à Milan me lance une dame. Je lui réponds qu'il est encore temps d'annuler en faisant une photo de l'écran au dessus de la porte d'embarquement et d'aviser tout le monde qu'un call aura lieu à 14 heures 30 et que le gros de cette réunion se fera à distance. Je lui conseille de demander à chaque participant d'envoyer ses remarques et questions et qu'elle étudiera la façon dont ces points peuvent être abordés. Et puis, Madame, prenez votre journée off, je vous l'accorde. Rentrez chez vous, faites vous couler un bon bain, vous l'avez mérité après ce réveil aussi infâme. Je la vois qui hésite. Elle ne doit pas être très habituée à se faire plaisir. À un autre qui était dans le même cas de figure, je conseillerai de rentrer chez lui après avoir appelé sa femme au préalable (on ne sait jamais, moi je le fais toujours) et de profiter de sa journée pour l'emmener faire du shopping. Le week-end commence de façon anticipée, vous n'allez pas vous plaindre quand même! Les gens sont stressés et sans originalité des fois. Si les problèmes des autres ne me concernent pas vraiment, je vois toute chance d'un mini meet-up avec un illustre membre de cette jolie communauté voler en éclat. Faut que j'avise, à tous les sens du terme.
Donc, les indications du personnel au sol sont les suivantes. Allez voir ailleurs si nous y sommes (dit avec courtoisie) notamment en Zone 3 pour faire un nouveau check-in. C'est cela, oui. J'imagine déjà la file d'attente qui se formera devant les comptoirs d'enregistrement d'Air France dans la-dite zone 3 pour espérer obtenir un nouveau siège à bord d'un autre vol. Comme tous les accords de partage de codes ont volé en éclat, je ne me fais aucune illusion quant à mes chances de voyager plus tard sur du métal AF. Je passe quand même voir en porte 25A si un miracle est à l'ordre du jour.
On m'invitera plutôt à aller voir directement en zone 1 ou à la billetterie AZ puisque le personnel AF n'a pas accès aux données de la compagnie italienne.
Avant de partir, je négocie un bon pour le petit-déjeuner. Il m'est accordé sans sourciller et est d'une valeur de €11 ce qui devrait suffire à remplir un creux de plus en plus persistant. Ça fait deux heures que je suis dans cet aéroport!
Et si je tentais un passage au salon, histoire de troquer quelques miles contre un café? J'y vais, c'est juste en dessous.
Inutile d'insister, le salon est plein comme un œuf comme on dit en Italie. Refoulement très poli mais refoulement quand même. Penaud, je quitte les lieux. Au passage, je vois un cimetière de feuilles de choux. Voilà ce qui arrive aux nouvelles défraîchies ainsi qu'à nos espoirs de nous envoler ce matin! On comprend mieux la stratégie d'Air France qui consiste à basculer toute presse vers un support numérique. Pourtant, avec un peu d'alcool à brûler et tout ce papier journal, on pourrait les faire briller les vitres de cette magnifique serre! Et ça créerait de l'emploi durable.
Sortie et retour à l'étage des départs sous un air de déjà vu.
À force de nous le répéter, on va finir par y croire à cette histoire d'amour avec Paris! Ils ont peur que je m'échappe ou quoi?
Photo fétiche!
Donc, si tout le troupeau est invité à aller en Zone 3 pour de nouveaux documents de voyage, le bon sens m'invite à aller faire directement la queue à la billetterie Alitalia.
07 heures 30. J'y arrive et c'est déjà plein. Et ça hurle dans tous les sens. Ahhh, il sangue latino! Une jeune française ayant abandonné son mari en Zone 3 insiste sur le fait qu'elle doit partir. C'est marqué Skyteam, mettez-nous sur un vol Air France, et le prochain! Comme ils sont attendus à Catane pour une croisière et que le bateau ne les attendra pas, il est hors de question qu'ils restent au sol. Je lui conseillerais bien d'organiser pour la prochaine fois un tour en bateau mouche sur la Seine avec son Jules. Moins loin et moins compliqué. Je doute toutefois de son envie de second degré. Et puis, c'est inévitable, l'employée hausse le ton elle aussi, et face à la horde de passagers de ce vol annulé ainsi que d'autres devant s'acquitter de suppléments bagages (allez-y, achetez du AZ sur Expedia…), je sens qu'elle va finir par crouler sous le poids de la pression. Et ce qui devait arriver arriva: Madame Alitalia nous informe que tous les vols du jour sont complets et que nous devrons contacter Alitalia en appelant un numéro payant en France ou directement en Italie. Bien sûr, j'y crois sans me poser de questions. Après 20 ans passés en Italie, je sais reconnaître les mensonges, surtout aériens, à la différence des autres qui font la file avec moi. On ne se débarrasse pas de l'okapi aussi facilement. Alors que mes compatriotes se demandent ce qu'ils vont pouvoir faire, je décide que les négociations iront bon train; je m'affiche en première ligne. Grâce à l'application Seat Alerts d'expertflyers je vérifie le taux de remplissage des vols à venir. Madame, les vols du jour ne sont pas complets, sinon votre compagnie ne serait pas dans cet état. Traitons donc au cas par cas, entre ceux qui veulent partir et les autres. Un par un, nos cas seront pris en charge. Y compris ceux de ce couple d'Américains devant se rendre à Naples. Le vol en code-share n'existe plus et leur agent de voyage à New York aurait dû les rebooker sur un autre vol. Evidemment, il ne l'a pas fait et Air France refuse de les prendre en charge. Ils en seront quittes pour se rendre à Milan puis changer d'avion. Dur dur de leur faire comprendre qu'AZ n'a pas de vol direct pour leur destination finale ni d'accords de partages de codes et que l'option proposée est à prendre ou à laisser. Finalement, je les invite très fermement à s'exécuter et aller voir en Zone 3 sous peine de ne plus avoir le temps de s'enregistrer et de nous retarder à outrance. Mes voisins me remercient.
Le reste des procédures est d'une lenteur affligeante. Téléphone pour confirmer la demande informatique de chaque passager puis re-téléphone pour vérifier que tout passe. Manque plus que les signaux de fumée! Quand vient mon tour, je propose de me faire partir par le vol de FCO de 13 heures et d'organiser une correspondance pour LIN depuis la capitale. Ça me fera un segment en plus dans ma ruée vers l'or et ça libérera une place sur LIN. La fille veut bien mais il faut qu'elle obtienne d'abord l'accord de la maison mère. Comme pour chaque pax cela se fait par téléphone! Tout cela semble d'un compliqué. J'ai connu des palabres en Afrique qui étaient bien plus expéditives.
À court de patience, je dit à mon interlocutrice que je vais aller boire un café et fumer une cigarette et que nous verrons tout cela dans quelques minutes. Je pousse même le vice jusqu'à lui offrir un espresso. Elle a finalement compris que je n'ai rien contre elle mais que je lui demande juste de faire son boulot. Re-Starbucks (je vais me faire un abonnement si ça continue comme ça). Me revoilà chez les rieurs. Ils me reconnaissent et me lancent un "Vous êtes encore là?" Je leur réponds que c'est bien malgré moi que je suis venu constater les entraves à la liberté de la presse. Un autre péruvien, Monsieur? Si, por favor!
9 heures 55!!! Deux heures et demi se sont écoulées entre les deux photos de la boutique AZ. Du jamais vu! Même au Congo, c'est plus rapide. Et dans l'affaire, ma compagne n'est absolument pas surprise de tous ces soubresauts.
Je me dis aussi que le jour où ils vont faire faillite, il faudra que je mette la main sur ça…
Il y a peut-être une solution en vue pour moi ainsi que d'autres passagers. Je reçois mon sésame: "Je vous ai mis sur le LIN de 15 heures 25. Ce sera plus direct." Une certaine complicité semble s'être installée. Madame a enfin compris que je ne suis pas son ennemi. Elle me tend une feuille avec tous les détails et m'invite à me rendre en Zone 1 pour recevoir ma nouvelle carte d'embarquement. Je note au passage qu'elle a réussi à me bloquer un siège avec hublot. Je n'irai pas à Rome aujourd'hui mais au moins, je rentre chez moi. Ouf! Elle mettra une note supplémentaire à l'attention des "collègues" AF qui devront se débrouiller dans les méandres informatiques avec ce bout de papier
Direction donc la zone 1…
Comme il y a encore du monde, je décide de chercher une prise pour recharger mon iPhone. Il crie vraiment famine avec son 1% de batterie restante. Manque de bol, les premières prises sont sous-alimentées elles aussi. Je teste une à une les colonnes jusqu'à trouver la bonne place. Publicité mensongère.
Zone 3 de nouveau, ça marche! Un vrai parcours du combattant.
Un quart d'heure plus tard, bonjour Air France! La file a nettement diminué en taille. Je suis appelé à un guichet. Ça pianote dans tous les sens, pas moyen de faire reconnaître mon dossier au système. Va falloir retourner chez AZ. Comme l'employée s'est pris la tête avec l'Italienne de service auparavant, je lui propose d'y retourner moi-même afin d'arrondir les angles. Morale, il faudra une bonne vingtaine de minutes avant que ma résa se soit bien diffusée dans les deux systèmes informatiques. Je suis de retour avec la bonne nouvelle. Re-clics en pagaille et l'imprimante délivre finalement le bon papelard.
11 heures, je repasse devant le PIF. C'est blindé!
Que faire? Passer airside ou rester encore un peu en liberté? Vraiment pas envie de faire la queue. Je sors prendre l'air. Une femme arrive, la cinquantaine, Je la vois un peu désespérée. Elle me demande si je hablo español. Un poquito. En fait, elle veut juste du feu. Fumeuse, elle n'a pas pu en griller une depuis deux jours. C'est une histoire rocambolesque comme on en entend que dans de grands lieux de passage, gares, ports, aéroports. Elle vient de passer 24 heures en garde à vue à cause de son nom de famille qui est aussi celui d'une personne recherchée pour trafic de drogues. Comme elle arrivait du Venezuela et se rendait en Italie, c'était tout de suite suspect. Méchant cas d'homonymie. Le but de son voyage? Récupérer la dépouille de son frère qui vient de décéder là-bas pour la ramener au pays. Heureusement qu'elle connait le consul de son pays à Rome. Dès que les douaniers l'ont contacté, il s'est porté garant. Elle embarque dans le prochain vol AF pour FCO. Je me dis alors qu'avec mon gros retard je ne suis vraiment pas le plus malchanceux aujourd'hui. 5 minutes d'humanité et puis c'est sur un buen viaje que nous nous séparons. Du coup, je n'ai plus vraiment envie de retourner airside.
MISTRAL GAGNANT
M'asseoir sur un banc avec toi, regardez la vie tant qu'y en a… C'est Renaud qui chantait ça dans Mistral gagnant. Comme j'ai du temps à tuer et finalement un peu faim, je file au M&S qui se situe à la sortie des arrivées au 2E.
Il est 11 heures 35. Un menu à 6 euros ne va pas me ruiner mais me permettra surtout de combler le creux dans l'estomac. Je n'ai toujours pas pris de petit déjeuner ce matin. En plus, je suis sûr d'y trouver mon bonheur sans viande. Bingo! Un sandwich au falafel rôti, un sachet de chips et une bouteille d'eau. Reste à trouver le fameux banc et observer la nature humaine dans tous ses états. C'est au 2F, zone 5 que je me pose pour une séance d'observation psychédélique autant que psychologique.
Ça déambule dans tous les sens!
Mais les fauteuils en cuir rouge de je ne sais quel animal font chic et confortable et cette fois, certaines prises de courant fonctionnent.
C'est que j'ai encore dû tourner pour en trouver.
La téloche ne fonctionne pas non plus. J'observe ce technicien essayer de remédier au problème. Pas tenace ou pas capable, il abandonne au bout de deux minutes. Je devrais peut-être lui dire que c'est sûrement une panne électrique! Peut-être…
Repas copieux mais au final, très digeste.
Et puis comme je suis propice à la divagation ce matin, je m'interroge sur les limites du concept d'écologie durable. Certes, aller chercher de l'eau dans une source protégée est louable mais la mettre en bouteille dans du plastique et la transporter en camion à travers l'Europe pour la revendre montre les limites d'un système que je ne maîtrise pas encore. Tous comptes faits, je crois bien que je préfère l'eau du robinet quand elle est disponible.
Je conçois que l'on enseigne aux gens à devenir responsables et dans un pays comme la France, ce n'est pas une mince affaire mais les politiques feraient bien de s'inspirer de ce prochain épisode. L'activité de self-checkin est une épreuve intellectuelle autant que manuelle pour la majorité de passagers. Ça fait un peu "Les Bidochons prennent l'avion": je passerai une bonne vingtaine de minutes à bien rigoler en voyant ces scènes éprouvantes. Essayez vous aussi, vous ne serez pas déçus du résultat. Ce n'est pourtant pas compliqué, les instructions sont claires. Ah oui, j'oubliais, il faut savoir lire…
T'sais lire toi? Ben, non et toi? Un peu. De toutes façons ça doit pas être bien compliqué.
Pisque j'te dis qu'c'est pas comme ça!
Ce que la photo ne dit pas, c'est que le gentil monsieur a du recommencer trois fois l'opération. Faut vraiment avoir envie de voyager.
Le seul être vivant le moins bête dans tout ça, c'est bien le clebs. Il connait tellement bien les avantages d'être en cage qu'il préfère passer son tour!
REPETITA JUVANT
Juste un petit air de déjà vu.
Après moult péripéties, je repars vers le PIF.
Cette fois-ci, l'on ne m'y reprendra plus. Mes armes de destruction de masse sont clairement affichés avant les hostilités. Le contrôleur doit avoir un cousin fromager ou, à défaut, il passe quelque fois par le rayon des frometons quand il fait ses courses.
Aucun souci avec ces deux spécimen, ils sont connus et reconnus. Je file vers le Relay claquer mon pactole de ce matin. Je prendrai deux paquets de biscuits Prince pour mon gamin. Vous n'imaginez pas à quel point ça fait chic de sortir ce genre de biscuits à la sortie des classes dans une école française à l'étranger. Ne me demandez pas pourquoi mais tant que c'est AF qui offre… J'ajoute aux commissions un paquet de madeleines. Restons dans le thème, on ne sait jamais. Puis direction ma porte. Je photographie l'endroit sous un nouvel angle. J'aime assez bien la visuelle.
CARPE DIEM
Si vous n'avez pas fait de latin à l'école, rassurez-vous, moi non plus. Mais comme il n'est jamais trop tard pour bien faire, profitons du jour présent. J'inaugure une nouvelle tendance. Cela ne deviendra pas une habitude, heureusement. Le passage au salon, le vrai cette fois. Ne vous attendez pas à de la sauce Mogoy. Je sais cuisiner mais comme le temps m'est compté, on va faire un repas genre léger. Si ce matin tôt, l'accès ne m'a pas été rendu possible pour cause d'encombrement, chose que je comprends parfaitement, cet après-midi c'est de nouveau avec courtoisie que la gardienne me reçoit. J'ai appris que dans la vie, on n'obtient que ce que l'on négocie et que justifier une requête de façon plausible et crédible ouvre bien des portes. Je présente donc ma situation (laissé pour compte du vol AZ339, tout le staff est au courant maintenant) et je relate mon passage précédent et la façon dont je comprends bien que ma présence n'était pas "acceptable" plus tôt. L'emploi du mot "acceptable" fera toute la différence, j'en suis certain. J'ai juste remarqué qu'il y a beaucoup moins de monde dans le terminal mais qu'il y fait très chaud et qu'après mes péripéties du jour je recherche uniquement un havre de paix où me poser le temps d'une petite heure avant mon vol. Je me sens un peu comme un rescapé en quête de confort et réconfort… Désolé, je ne suis que Silver. "Vous avez des miles?" me demandera mon interlocutrice. Oui, suffisamment pour aujourd'hui et peut-être quelques autres prochaines fois. Elle prend note de mon numéro FB sur la carte et m'invite à m'installer bien confortablement. Sésame, vous avez dit sésame. Oui, dans la sauce okapi, on peut rajouter quelques gouttes d'huile de sésame ;-)
Direction l'étage inférieur pour plus de tranquillité comme indiqué dans différents FR d'autres auteurs. C'est tout au fond que je trouve mon bonheur. Un siège avec vue sur les passerelles.
Et les infos pour ne pas mourir idiot.
Je pars en quête de liquide et de solide. À mon retour, des avions arrivent. Air France, KLM et Air Europa.
Passerelle pleine, passerelles vides, les gens sont du voyage…
Ma sélection du "buffet". Le blanc n'est pas des meilleurs, tout juste frais.
Je pars donc en quête de quelque chose de mieux. Ce rouge aura mes faveurs!
Et puis je me dis qu'il serait plus sage de "déjeuner". La journée risque d'être vraiment longue… Par "mesquinerie", je laisse une crevette pour le prochain. Cela incitera peut-être au réapprovisionnement.
Ma sélection; Je ne mange plus de viande depuis quelques temps déjà et je déteste le vinaigre. Le poisson reste dans mon domaine du comestible pour le moment (mais peut-on vraiment se passer du saumon et du caviar?). Les options seront donc très réduites mais comme je ne me faisais pas d'illusions je ne peux m'estimer déçu. On peut vivre de salades. Tous les fieffés menteurs vous le confirmeront. Concombres et tomates finiront donc par accompagner les crustacés sur une vaisselle dont le design est plaisant à la vue. Je laisserai au Maestro de la 6ème dimension le soin de nous informer sur dimensions et volumes de ces jolis accessoires.
Tout est bon et frais. Par contre, aucune chance d'un "refill" de crevettes, et c'est bien dommage car elles étaient excellentes, marinées dans leur jus de citron et leur huile d'olive. Pas de seconde pêche miraculeuse donc, la réponse à mon interrogation sur un éventuel retour de la crevette magique sera sèche: "il n'y en a plus!". C'est en tous cas la version officielle récitée par la mégère qui fait semblant d'officier dans la zone "nourritures en tous genres". Excusez-moi de vous avoir dérangé sera mon seul et unique commentaire. Elle a bien compris mais ne changera pas d'attitude pour autant. Juste envie de lui dire qu'elle devrait songer à changer d'employeur. On embauche à tour de bras chez Paul…Emploi.
Repus, je me félicite de cette pause auprès du fournisseur officiel. Quand je vous disais qu'Air France est très réactive sur les réseaux sociaux…
Ma compagne se limitera à compter les verres de vin comme d'autres les dégâts. Après toutes ces années ensemble, je vois que la confiance règne encore au sein du couple! Non esagerare me dira-t-elle. Moi jamais, en français dans le texto, je tiens la route! Et c'est pas moi qui conduis au retour…
Je partagerai également avec elle cette photo.
N'étant pas insensibles aux charmes de Buddha, elle me répond que certains savent rester plus zen que d'autres et que j'ai encore du chemin à parcourir. Et pan dans les dents! Je salue quand même mes nouveaux voisins en joignant les deux mains. Namasté et Sawasdi. Les deux Gold me répondent en souriant.
Avant de quitter les lieux, une dernière photo s'impose.
313 - SPECIAL
Vous vous souvenez de la recette, j'avais bien du spécial mais de deux types différents. Celui-ci est moins gras, forcément, régime oblige. Alors quand je reçois l'avis que le vol sera à l'heure, je me dis que je veux bien y croire mais pas trop quand même.
Je range mon paquetage et me dirige vers la sortie. Une dernière tentation sur mon chemin qui répond au doux nom d'Armagnac. Que faire, résister? À quoi bon. Je ferai flamber les calories plus tard. Une place se libère, j'ai encore du temps devant moi et hop! Je me verse un peu de ce digestif. En guise de dessert, je prends un petit sandwich à la tomate (il parait que c'est un fruit, donc ça va) et une fine tranche de cet excellent cake au citron en passant. Fin connaisseur de la gastronomie aérienne en moyen-courrier d'Alitalia, je me justifie en pensant qu'il serait plus judicieux de parer aux éventuels manquements à venir.
L'embarquement est finalement lancé. Prévisible, la file SP est pleine de resquilleurs. Monsieur l'agent viendra remettre de l'ordre dans tout cela, heureusement. J'ai droit aux commentaires désobligeants d'un italien et de sa collègue qui se plaignent de la façon dont ils sont traités par Air France. Je prends donc un malin plaisir à leur rappeler quelles sont les limites à leur raisonnement, si tant est que de raisonnement il soit question. Rapide évocation de mes aventures de ce matin puis de ce qui a amené à cette situation. Les 11 milliards d'euros refusés pour sauver leur moribonde compagnie et les 600 derniers millions d'argent public injectés dans la compagnie pour permettre le vol de ce soir. Chaque peuple a le gouvernement qu'il mérite. Du coup, ils conviendront qu'il est préférable de la fermer. L'okapi n'est plus de très bonne humeur. Heureusement qu'il s'est restauré, sinon il aurait pu mordre! Scan du BP effectué, c'est avec un "bon voyage" que je m'avance vers la passerelle et l'instant porte.
Une fois à bord, si l'accueil est poli, les déconvenues ne finissent pas. Le siège est certes confortable…
Mais le hublot quant à lui…
Pour de belles photos bien nettes, c'est raté! Encore un vol duquel je serai content de sortir. Toute envie de faire un FR en bonnet duforme me passe soudainement. Ce sera donc limite "nouvelle cuisine" pour rester dans le thème initial. Plafonnier des plus classiques.
Si Marathon déteste la musique de bienvenue d'Air France, c'est qu'il n'écoute pas souvent "Volare" en boucle depuis plus d'un an. Cette version est d'ailleurs des plus horribles. Envie soudaine de me lever et d'aller au panneau de contrôle baisser le son moi-même. C'est mon côté régisseur qui resurgit au galop. Heureusement, le repoussage est plus ou moins ponctuel et nous délivre du supplice auditif. L'embarquement a pris des plombes, chacun ayant un bazar monstre à ranger dans les coffres.
Roulage assez rapide, peu d'attente au décollage et juste après que nous ayons débuté la montée, c'est une inhabituelle virée vers la gauche qui nous attend.
Aurions-nous un direct Milan VOR? Faut pas rêver mais nous coupons quand même juste au dessus de Paris, au milieu des nuages.
Avec un hublot pareil, la vue est belle!
Je me suis endormi un peu avant la fin de la montée. Le rideau a été tiré pendant mon "absence"…
Quelques instants plus tard, c'est le passage du chariot maléfique. Réveillé de justesse, je n'allais pas manquer le festin. Le steward me demande directement ce que je veux: un café. Réponse, on n'en a pas sur ce vol à cette heure. Je vous fais grâce du mot coloré qui me vient à l'esprit à ce moment là. Coca va bene? Si.
Dolce o salato? Je ne suis plus d'humeur à la plaisanterie, trouvant que celle-ci a assez duré pour aujourd'hui. Salato!!!
J'entends la petite voix de toute à l'heure résonner dans ma tête: tu vois qu'il fallait du sésame! Je me demande si je devrais consulter… Je profite du moment pour engager la conversation avec mon voisin. Il m'a dit que j'avais l'air bien fatigué. Mes explications de cette folle journée l'épatent (à la sauce tomate). Je lui fais part de ma surprise de l'absence de café à bord. Il me dit que de toutes façons, le café dans les avions n'est jamais bon; certes, mais il aurait eu le mérite de me réveiller un peu. Je lui dis que c'est juste un équipage paresseux qui n'avait pas envie de faire chauffer de l'eau pour du thé ou du café. Prise de tête minimum pour une envie de travailler proche de zéro. Heureusement que nous serons débarrassés de cette compagnie avant l'hiver me répond-il. Je vois que mes soupçons sont de plus en plus diffusés.
Je ne suis pas très bon élève sur cet exercice de compactage mais comme les volumes impliqués ne sont pas généreux non plus, j'ai des circonstances atténuantes.
Mais lassé par toute cette lassitude, je ferai l'impasse sur la traversée des Alpes.
Je sors de ma léthargie à la descente.
Atterrissage en douceur. Les pilotes italiens sont en général très bons.
Roulage qui sent mauvais le paxbus…
Meridiana et easyJet en maraude
Et paxbus ce sera…
C'est en sortant de l'appareil que je me rends compte que j'ai voyagé dans un A321. Cela en dit long sur ma motivation ce jour. Pourtant je suis plutôt résistant côté fatigue mais là l'ennui a fini par l'emporter.
Dernière vue sur la rangée de sièges de l'autre côté de l'appareil
Et sur le paxbus qui nous attend pour nous accompagner vers le terminal.
Du contreplacage a été utilisé en masse pour aménager une zone de contrôle habituellement réservée aux passagers en provenance du Royaume Uni, seule destination hors-Schengen desservie depuis Linate à ma connaissance. G7 oblige, les accords de Schengen sont suspendus jusqu'au 30 mai. De longs serpentins bien pleins mais qui seront au final très rapides. La façon dont ces contrôles d'identité sont menés est pour le moins surprenante. C'est du rapide de chez rapide. Evidemment, pas de photo, inutile d'attirer un regard suspicieux. Je serai dehors en moins de 10 minutes.
- Alors, c'est cuit ton rata?
- Oui, je viens de le sortir du four.
- Fais voir?
- Ahhh, pas trop mal, tu t'es appliqué. C'est bien. Il va falloir goûter maintenant.
- Sincèrement, je n'ai plus très faim.
- Ok, on sert et on verra bien ce que le public en pense!
Sic transit gloria mundi
Voici une locution qui s'applique bien à Alitalia. Son destin est scellé. Tant pis ou tant mieux. Ce n'est après tout qu'une question de temps. Mais en attendant la fin, comme pour toutes les histoires, il y reste encore des chapitres à lire. J'ai d'autres vols prévus avec eux prochainement. Peu évidemment; Il ne serait pas très avisé de confier son argent à un mourant, à moins d'en être l'héritier désigné.
Bon anniversaire, Alitalia.
Heureusement que la conclusion d'un bon repas ne saurait manquer en Italie.
EPILOGUE
Après lecture et relecture, je me suis aperçu que je vous ai refilé ma recette secrète de la sauce okapi. C'est à consommer avec modération, évidemment, surtout que ça peut nuire au bon fonctionnement de certaines fonctions vitales et/ou cérébrales. Mais à petites doses, c'est pas mal du tout, y compris sur des pâtes. La routine d'un voyage à priori sans relief peut donner matière à rédaction. Ecouter sans préjugés comme chantait un certain George. Faut juste ouvrir un peu les yeux et se laisser transporter. Toute l'essence du voyage.
Ce flight-report est donc dédié à tous les menteurs et à ceux qui ne les croient pas; aux ignorants et à ceux qui se soignent; à tous les buveurs de bière et à ceux qui ne boivent pas ainsi qu'aux Suisses. Ils savent pourquoi mais ne vous le diront jamais, secret bancaire oblige ;-)
Merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
Merci Guillaume pour ce récit très intéressant !
Que d'embûches et de péripéties pour ce simple vol AZ, ça me rappelle les aventures d'Indianocean sur un banal vol AZ également.
L'italien est pressé, et c'est vrai que tu sembles garder ton calme parmi ces Ferraris voulant rentrer à la maison !
11€ pour le petit-déj, combien pour le déj ?
Et un passage au salon, tu as payé combien de miles au final ?
Pour le reste, c'est un vol AZ tel que l'on voit ici depuis quelques temps : de pire en pire :(
Vivement décembre !
Buona Giornata Signore Okapi !
Giulio! Merci de la lecture et du com.
Pas de compensations pour le déjeuner. Obtenir un nouveau BP a été tellement laborieux que retourner voir la billetterie AZ pour un bon... j'ai laissé tomber. Zen jusqu'au bout?
Au salon j'aurais dû m'acquitter de €35 ou 3500 miles. J'ai indiqué ma préférence pour les miles. Le numéro fut pris mais le clin d'oeil fut confirmé après, zéro miles débitées de mon compte. J'ai grandement apprécié.
AZ s'est rachetée une bonne conduite pour le vol de vendredi dernier. Le FR est encore dans le four...
Grazie!
Voyant que leur compagnie pique du nez, le PNC ne juge même pas bon de faire un effort pour améliorer un tant soit peu l'image AZ.
Ben non, s'il faut couler, autant sauter à pieds joints, le boulet aux chevilles.
Si EY n'a pas réussi à redresser la compagnie, je me demande qui le peut?
La dernière et seule fois que j'ai volé avec AZ, le vol a aussi été annulé (ben tiens, quelle coïncidence).
A cette époque, la compagnie allait encore bien et le partenariat avec AF aussi.
Bien que je sois FB Elite Plus, le fait que l'on parle convenablement au personnel aide considérablement à mieux communiquer et à régler calmement les problèmes.
L'agente AF m'a même remercié pour ma patience et ma gentillesse.
Tu as donc fait ce qu'il fallait exactement faire.
Merci Guillaume
L'instinct suicidaire est assez majoritaire chez AZ, c'est vrai et c'est malheureux. J'ai appris lors du vol suivant que la direction de la compagnie a décidé de "sucrer" le café à certaines heures. Moi qui le bois noir, ça ne m'arrange pas du tout.
Je suis totalement d'accord avec toi sur les bienfaits de la bonne éducation. De toutes façons, c'était la seule voie possible ce jour-là pour espérer décoller.
Merci pour le com et la lecture. À très bientôt!
Comme sur les vols entre CDG et ARN de l'immense Marathon, il arrive toujours quelque chose sur un vol entre CDG et LIN ou MXP du non moins grand Okapi, (la cire ne coûte pas chère en ce moment ^^)
La différence entre les 2 compagnies, est que AF ne va pas trop mal et que AZ est en phase terminal...
Toute la magie d'un voyage en avion, et c'est ce que nous aimons !
Merci Guillaume pour ce récit fort intéressant, comme toujours, à bientôt !
Bonjour Hervé et merci pour ce com'
Je suis encore loin dans la course au segments racontés. En plus, ton commentaire va me faire enfler les chevilles, ce qui n'aide pas beaucoup dans un Marathon ;-)
AZ est comme les montagnes russes, capable du pire comme du meilleur. Le prochain FR le démontrera. Reste que le capital confiance qui n'était déjà pas très haut continue à raser les pâquerettes.
Pour la magie du vol en avion, le meilleur IFE reste le hublot, même quand celui-ci n'est pas au top!
À bientôt.
Bonjour
Un récit dont je n’ai pas lâché la lecture tel un bon polar d’Indridason (bon choix de livre).
J’ai eu l’impression de revivre mes propres expériences d’annulation de vol..
Merci pour le FR.
Bonjour AirBretzel! Ah le storytelling... Il faut bien admettre que sans histoires, un vol est aussi fade qu'un plat sans sel. Merci d'avoir sacrifié un peu de temps libre pour lire mes péripéties. Je devrais peut-être essayer le côté polar dans un prochain FR, qui sait?
Merci pour la lecture et le com'
À bientôt!
Voici donc le pourquoi du comment de l'absence de l'okapi en Italie le jour J !
Ben autant le dire tout de suite, la bière je l'ai bue tout seul. ;)
Si la "gestion de crise" au sol est passable je me demande pourquoi les pax n'ont pas simplement empoigné leur téléphone : La hotline est aussi compétente pour les reprotections.
On notera la bienveillance (ou l'incompétence, c'est selon) du personnel d'accueil du salon.
A bientôt.
Monsieur est attentif. Le pourquoi du comment est effectivement une justification à une absence imposée. Bien dommage mais ce n'est que partie remise.
L'utilisation du téléphone a été ignorée en bloc par mes co-pax en file en raison du coût de l'appel. "To add insult to injury" comme on dit en anglais; ayant déjà eu affaire au call-centre italiens, fort bien implantés en Roumanie pour la plupart, l'idée de se cogner la tête contre un mur ne m'enchantait guère. Il est des crises qu'il vaut mieux affronter en personne.
À bientôt pour un autre "désoiffage", j'espère.
Merci pour ce FR plein d'humour malgré la fatigue générée par la situation!
Au moins tu gagneras des miles supplémentaires en faisant une réclamation ;-)
Je ne sais pas si le salon vaut le coup d'y accéder en réglant par miles mais il fallait bien se reposer apres tant d'émotions!
A bientot!
Hello Benoit! Merci pour la lecture et le com'. C'est vrai que la journée fut harassante à la fin. Pour les miles supplémentaires, faut pas se faire d'illusion, je suis FB chez AF, pas AZ. Pas un mot d'excuse alors qu'AF m'a adressé un mail mardi matin pour le retard subit lors de mon Paris Lyon en 787 du 29 (FR en cours de cuisson^^) et 1200 miles de "dédommagement". Pas la même ligue du tout. Je doute même que j'aurai droit à une quelconque compensation de leur part, en dépit des réglementations UE.
L'accès salon prévoyait, théoriquement, un débit de miles. Ce ne fût qu'un débit de boissons, en ma faveur. Je crois que le clin d’œil de l'hôtesse à l'accueil signifiait "aujourd'hui, c'est cadeau, au vu des péripéties du jour". Sinon, c'est effectivement 3500 miles au salon 2F. En fonction du temps que l'on y passe, l'affaire peut être rentable, certainement plus qu'un paiement en cash à €35.
Bon week-end!
Merci Guillaume pour ce FR haut en couleur.
AZ mets ses pax à rude épreuve et j'admire ton dévouement et ton stoïcisme. De multiples contrariétés viennent obscurcir le voyage. Le bon côté est l'observation de la comédie humaine qui se joue en cas d'imprévu ou de prévu avec "les Bidochons face à la BLS ou l'éternel retour".
Merci de ce récit tout en distanciation lucide sur le sort d'une compagnie mort vivante qu'il est aussi urgent que regrettable de débrancher.
Hello Mogoy! Merci pour ce retour. Le mien est aussi lent que mes temps de publications. Journée harassante avec AZ mais à la fin, un passage au salon qui sauve la mise, merci AF. Pas du luxe mais juste un peu de calme fortement apprécié. Je crois qu'il faut toujours essayer de voir la vie du bon côté et je me suis autant amusé à écrire ce FR qu'à observer la sociologie aéroportuaire. Je renouvellerai l'expérience, c'est certain. Quand et comment finira la saga AZ? J'ai encore d'autres choses à raconter là-dessus...
À bientôt!
Merci pour ce report plein d'humour.
Bon on est pas dans les records de retard sur FR ! mais plus de 12 h00 de porte à porte pour aller à Milan ça commence à faire beaucoup.
AZ n'inspire vraiment plus confiance.
A bientôt
Hello Bargi62. Côté retards, je ne suis pas trop mal non plus. Mais mieux vaux tard que jamais. Merci pour la lecture et le com'
Avec AZ, le capital confiance en prend un coup mais mon prochain FR montrera que certaines exceptions confirment bien les règles.
À bientôt!
Merci pour ce fr qui m'a bien fait rire!
Quelle journée quand même. Cet été je réalise un routing au départ de BRU vers l'Italie. En octobre quand j'ai réservé les billets j'hésitais entre SN (moins cher mais, j'avais peur d'une grève éventuelle avec la repriser par LH ou AZ) J'ai bien fait de partir avec les belges finalement.
A bientôt
Hello et merci Théodoric pour la lecture. Entre SN et AZ, y'a pas photos. De toutes façons, le niveau de service est le même sauf que les Belges sont nettement plus sérieux que les Italiens en matière de transport aérien. On verra si LH récupérera AZ dans un futur plus ou moins lointain.
À bientôt!
Plus de 6 400 mots avant d'entrer dans l'avion ! (et quelques sympathiques clins d’œil au passage^^)
Je ne commenterai pas chacune des péripéties de ce récit d'anthologie, de peur de faire exploser les serveurs de FR.
Un seul mot : Enorme ! :)
Monsieur ne compte pas que les Pisum sativum, il pèse mes mots! Ah Ah Ah! C'est vrai que pour un FR que je ne souhaitais pas écrire... je fus quelque peu prolixe.
Ah les clins d’œil! Ce doit être le vent ou le sable, sinon un juste retour d'une très bonne source d'inspiration. Merci d'avoir sacrifié un peu de temps libre pour cette lecture. Séance de rattrapage en cours de publication.
À bientôt!
Bonjour Guillaume :)
Bravo pour ce FR que j'ai failli louper !! ... pour votre info, ça fait depuis ce matin que je le lis en alternance avec mes devoirs et obligations journalières (courses, préparation du repas, etc.) ^^!! (LOL)
Sympa la cerberine du salon ! ... l'art et la manière de demander a été parfaitement gérée malgré un raz-le-bol bien compréhensible, j'admire votre calme :)
Rien à ajouter concernant AZ vu le traitement que l'on a subit lors de notre premier et dernier voyage avec eux. Rappelez-vous de notre retour de Cagliari en eco alors que nous avions payé le surclassement en Biz ... on a été finalement remboursés 3 mois (et 3 envoi de lettres de réclamation) après le vol ^^
À bientôt.
Katia
Bonjour Katia. Un grand merci de la lecture. C'est vrai qu'il ne fallait pas être pressé, ni pour l'écrire, ni pour le lire.
Je confirme la gentillesse ou la bienveillance de la cerbérine. J'ai fait honneur aux lieux, n'est-ce pas?
Pour les compensations AZ me répond cette semaine qu'ils ne sont pas au courant de ma réclamation. Une vraie école de patience, ça tombe bien, j'ai du temps à perdre avec eux. Je me souviens bien de votre vol vers la Sardaigne. Espérons que le mien à venir se passera mieux.
Je file lire votre dernier (élégant) opus. À bientôt avec deux nouveaux instants!
Guillaume!
Merci pour ce récit épique Guillaume (c'est dans les imprévus que l'on juge la qualité d'une compagnie : clairement Alitalia est en dessous de tout . Un accident arrive ( rien de grave j'espère pour l'équipage) et voila une compagnie débordée alors que manifestement les solutions de rerouting existent soit au sein de Skyteam via AF ou KL soit avec d'autres alliances. Ce n'est certes pas simple et demande du boulot mais est le minimum qu'une compagnie Legacy puisse faire pour ses clients. Tu as bien fait d'insister et tu as pu partir mais quel combat : le salon état une bonne idée pour échapper à la cohue et retrouver des forces après une matinée éprouvante. !
Merci Christophe. Le problème avec AZ, c'est qu'elle a tout misé sur son alliance avec EY qui, bien évidemment ne lui a rien apporté de concret. Du coup, ils se sont brouillés avec AFKL à cause de la joint venture TATL. Le management pensait qu'il allait faire du tort à ses partenaires franco-hollandais qui s'en fichent royalement. Ils attendent sagement la fin pour récolter les miettes et je ne serais pas étonné que quelque chose soit déjà prêt dans les cartons à Roissy ou à Schipol.
AZ n'a de legacy que le nom. Pour le reste, elle est tombée bien bas. Seule utilité à mon sens, des billets moins cher et du cumul Skyteam mais qui bizarrement arrivent sur le compte plusieurs jours après. Je leur devrai mon statut GOLD à la fin de ce mois. Enfin, pas totalement mais mon argent aura été bien placé sur ce coup.
Salon bienvenu effectivement mais une offre pauvre hors coup de feu de midi. Personnel pas à la hauteur.
Merci pour la lecture et ce com'
Merci Guillaume pour ce régal.
"François - En marathon pas(toral)". ===> Excellent !
Pour le reste, je reste sans voix. Une épopée avec tout ce qu'il faut de grandeurs et de petitesses de l'espèce humaine. En tous les cas, vous êtes un très fin observateur et un magnifique conteur.
Vale !
J'admets que quand j'ai vu la couverture du livre dans le Relay à cinq heures du mat, je me suis convaincu de l'utilité d'écrire ce FR. Pas déçu au final vu qu'il y avait plus de matière que prévu initialement.
Observer la vie qui passe son chemin est toujours amusant. Parfois on en fait les frais mais il faut savoir rester zen. Que vais-je bien pouvoir m'inventer demain matin ???
^^