Certaines activités sont plus chronophages que d'autres. La lecture des flight-reports peut se ranger dans la catégorie des choses à faire quand on a du temps libre devant soi. Tout autant que l'écriture! Avec plus de 53000 caractères, et 115 photos, mon dernier départ de Roissy donnait matière à réflexion quant à l'utilité d'être prolixe dans l'art et la manière de raconter une expérience en vol. N'étant pas fin dentellier de profession, je vous suggère donc de prendre votre mal en patience pour cette nouvelle publication et faire de nécessité vertu en acceptant de m'accompagner pour ce nouveau récit qui, en dépit de tout bon sens, sera aussi long dans sa description qu'il fût bref dans son exécution.
Vol court par excellence, je me suis attaché aux "instants" et aux tests plus ou moins officiels pour respecter d'un peu plus près la charte graphique de tout flight-report qui se respecte. Certains se reconnaîtrons, d'autres pas.
Suite de mon week-end aéronautique dont le parcours est indiqué ci-après:
À la carte:
AZ358 ✈ LIN - CDG — Certains l'aiment chaud!
AF7640 ✈ CDG - LYS — T'as pris ta douche ce matin?
AF7551 ✈ MPL - ORY — Les Dupont/Dupond, en chair et en os!
Je n'avais aucune raison particulière de me rendre dans cette belle ville de Lyon à cette date. Certes, j'y ai quelques amis mais comme c'est d'un lundi que nous parlons, ils bossent les veinards! Donc, il me fallait trouver d'abord un pré-acheminement de Milan à Paris. C'est lisible ICI. Quant à la suite de la journée en question, je pouvais certes rentrer à Paris comme j'étais arrivé mais cela me paraissait d'emblée trop peu original pour moi. Pas question non plus de retourner sur Milan en Embraer 145. C'est le terrain de prédilection d'un certain Savoyard. Un peu comme si je me mettais à flight-reporter sur du Paris - Stockholm…quoique (!) Je voulais un vol vers ou depuis une ville que je ne connaissais pas encore et cette solution devait être aussi logique que flexible, aussi bon marché qu'intéressante, mais matière à flight-report avant tout! La suite est clairement affichée et sa publication arrivera dans la foulée, pour changer!
Madame, Monsieur, bonjour et bienvenue à bord. La représentation qui va suivre concerne un vol très spécial…
Depuis son entrée dans la flotte d'Air France, le Boeing 787 a été utilisé comme instrument marketing sur différentes routes. Si les boucles France et les vols sur Londres Heathrow ainsi que Montréal ont été amplement décrits sur ce site, j'ai eu, pour ma part, le privilège d'être à bord d'un vol spécial entre Milan Malpensa et l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Ce vol est reporté dans son intégralité ici.
Peu avant la mise en vente de cette liaison extraordinaire depuis la capitale lombarde, il était déjà question de lancer une opération commerciale entre Paris CDG et Lyon Saint-Exupéry. Dès que les ventes ont ouvert, j'ai dépensé la modique somme de 50 euros et 16 centimes pour m'assurer une place à bord le 29 mai 2017.
Non content d'avoir claqué les deniers familiaux, je me suis dis que je pouvais essayer quelque chose de nouveau. Le moment de l'enregistrement en ligne sera l'occasion de prouver que l'appli KLM tend à fonctionner un peu mieux que sa consœur française, n'est-ce-pas Esteban? Certes, chez Air France mes préférences sont respectées et c'est bien d'un siège avec hublot qu'il s'agit mais pile poil sur l'aile. Hors de question d'en rester là. Je tente un changement de place. Vous remarquerez que la nuit m'est toujours aussi propice…H-30!
Et bien non. Pas moyen de récupérer un siège ailleurs en éco qui me permette des photos comme je voudrais. Je repère de la place en cabine J (02A). Impossible de procéder à l'achat de ce siège via l'appli mobile. Je peux sélectionner mais pas confirmer. Pourtant, l'excitation est à son comble (oui je sais je devrais m'exciter sur d'autres choses à trois heures du mat' mais bon, on fait avec les moyens du bord…).
Je me dis qu'il vaut mieux aller se coucher et que je retenterai demain matin. Au pire, je ferai cela par téléphone. On verra bien. L'idée de génie me parvient en milieu de matinée: je dégaine l'appli KLM et là, bingo, je peux payer cash ou en miles. Vu que ces dernières ne me servent pas à grand chose d'autre que m'octroyer quelques menus plaisirs, j'accepte de régler les 5500 miles pour m'assurer un siège en 03A.
Bingo!
Ouf! C'est dans la poche. Je dormirai tranquille ce soir. Allez, trêve de préliminaires ou vous allez refroidir!
EN ROUTE!
Mon oracle portable me rappelle qu'il faut sortir. L'aventure n'attend que moi!
5 heures 35, le métro m'attend. À cette heure, c'est désert.
Un quart d'heure plus tard, ce n'est pas la foule des grands jours à Châtelet non plus. Je ne m'en plains pas. C'est presque cool le RER B à cette heure. Enfin, presque.
Et 45 minutes plus tard, le FIDS confirme que je suis bien au bon endroit. Sauf qu'un retard est à prévoir. De toutes façons, je le savais, cela fait trois jours que je suis l'avion à la trace sur Planefinder!
Hop! Direction l'enregistrement, j'ai déjà mon BP dans mon téléphone et même si je privilégie un contact humain puisque désormais bien réveillé, je tente un passage au bandit manchot :
Puis, passage auprès du comptoir Sky Priority pour le retrait d'une nouvelle carte d'embarquement en espérant quelque chose de joliment décoré. Raté mais l'hôtesse qui me reçoit me reconnait. Sa mémoire lui fait autant défaut que la mienne quant à l'occasion de notre précédente rencontre. Je lui propose d'énumérer les destinations de mes vols précédents: Milan Linate? Non. Milan Malpensa? Non. Milan tout court? ;-D Joie et bonne humeur ce matin sont au rendez-vous. En fait, je me souviens bien que c'était un vol pour la capitale des Lombards. Elle souhaite m'informer qu'aujourd'hui, un nouvel avion est mis en place. Mademoiselle, ce nouvel avion est précisément le but de ma présence dans ce terminal ce matin. Ah bon? Oui, F-HRBA est une connaissance. Alors vous savez peut-être qu'il est légèrement en retard. Bien sûr, il est parti en retard pour YUL hier après-midi et a cumulé une heure. Et bien, vous en savez des choses me dit-elle avec le sourire. Je lui explique ma passion et elle me répond alors: Vous ne serez pas déçu aujourd'hui. Ah bon? Elle acquiesce en me rendant mon passeport ainsi que ma carte d'embarquement. Notre idylle n'aura pas duré pas plus de deux minutes. Bref et intense…mais satisfaisant. N'allez pas vous faire des films pour autant.
Je prends congé et me dirige vers le PIF: Bondé!
OK, direction l'extérieur pour prendre un peu d'air. Je ne risque rien avec les occupants du véhicule au premier plan. Je ne transporte pas de bicarbonate dans mon sac à dos.
Avanti!
L'instant Jacklamitr alias @KatiaTime ;-)
Après un passage du PIF plutôt rapide, un moment de recueillement, s'il vous plait. l'endroit n'est pas encore trop fréquenté!
Commençons par l'instant H2Okapi (?) En tous cas, ça marche.
Et puis l'instant presse! Oups…
Ahhh, là, c'est mieux!
Que dit le grand Manitou? Facile, ce totem me rappelle qu'il serait grand temps pour moi de me présenter en porte!
Oui mais voilà, la porte F23 n'existe pas ou en tous cas je ne la vois pas. En fait, elle existe mais je n'y ai jamais mis les pieds. Mais où peut-elle bien être? Bravo ADP pour la signalétique à l'italienne. Aussi inutile que peu visible.
Deux secondes d'adrénaline plus tard, je descends d'un étage!
Cet endroit est une véritable nouveauté pour moi. La promesse d'Aéroports de Paris est encore clairement affichée. On verra plus tard si c'était de bonne augure!
L'endroit est petit et au complet. Heureusement que les pax en Sky Priority sont appelés à embarquer en premier. Je réponds donc à cet appel et fait scanner mon BP après présentation de ma carte en plastique. Vite délivré, j'embarque avec d'autres premiums dans un Cobus.
Un paxbus à Roissy ça donne la possibilité de spotter quelques spécimen intéressants de près.
B777 AF
A340 AF et MK surexposé
Et finalement l'objet de convoitise du jour!
Cyrano serait jaloux d'un tel nez!
Nous sommes autorisés à quitter le bus pour rejoindre la passerelle via des escaliers.
Voici donc venu l'instant porte pour Esteban
Et l'instant poignée de porte. L'accueil est très chaleureux. Contrôle du BP et invitation à gauche. Ça fait toujours du bien ^^
L'okapi prend ses quartiers:
et ses aises aussi, avec retenue toutefois!
Cette partie de la cabine m'est encore inconnue. Alors que d'autres prennent place, je pars à la découverte de mon univers pour les 50 prochaines minutes.
Espaces de rangement (un okapi peut en cacher un autre!)
Vitres teintées
Commandes électriques, dont certaines sont franchement mal placées, il faut le souligner!
Sièges coquilles qui incitent à la débauche. On se croirait dans une pub pour une bagnole!
Et pendant que l'on s'affaire dans le cockpit à finaliser la paperasse du jour
je vous présente la mienne, assez complète d'ailleurs mais beaucoup moins technique.
Tel un nanti, l'okapi, animal giraffidé court en pattes, s'étale facilement et sans déborder. Opération zéro bavures réussie? En tous cas, les sabots ne sauraient souiller cet ottoman! Les puristes apprécieront.
Un verre de bienvenue est proposé pour meubler l'attente. Pas de bulles ni de millésime mais l'effort mérite d'être loué. C'est présenté au plateau et j'étanche ma soif du moment avec grand plaisir. Les plus attentifs d'entre vous noteront que cette fois, j'ai trouvé la prise USB pour charger mon iPhone ;-)
J'engage la conversation avec la CdC qui passe saluer chaque passager. Elle est munie d'une tablette pense-bête. Les platinums sont salués comme il se doit. Le silver que je suis ne démérite pas et recevra les éloges tout aussi précieuses. Les excuses pour ce retard sont présentées de façon sincère. Je réponds que cela me permettra de profiter quelques minutes de plus du confort de ce bel avion. La question qui suit peut paraître saugrenue mais en fait, elle me permettra de lier tout de suite avec cet équipage qui sent bon la super motivation. Savez-vous que cet avion est tout nouveau et qu'Air France le met en ligne tous les matins entre Paris et Lyon? Madame, savez-vous que ce vol inaugural est précisément le but de ma présence à bord? Je lui explique mon parcours et les raisons qui me poussent à être de la fête aujourd'hui. Elle n'en revient pas. Je lui raconte également mon vol AF1831 entre MXP et CDG et en profite pour demander si quelque chose de spécial est prévu pour l'occasion. Elle me dit que les pompiers devraient nous accueillir à l'arrivée. Elle me demande si j'y ai déjà eu droit. Je lui fais donc voir rapidement quelques photos du vol Milan Paris en 787. Elle me dit que j'ai de la chance car cela ne lui est jamais arrivé. Il y a une première fois à tout. Vous verrez c'est plutôt marrant de prendre une douche habillé ;-) Le reste de la conversation est assez simple: l'équipage pourra constater que je ferai beaucoup de photos à bord mais que je préserverai l'anonymat des PNC. Faites donc toutes les photos que vous voulez alors! Toutes? Nous verrons bien à l'arrivée, Madame. Merci pour cet accueil platinesque.
C'est donc dans la bonne humeur que je continue ma visite pré-vol. Pas question de déroger à mes obligations: le test Marathon est à réaliser sous divers angles!
Mais mon préféré restera celui-ci
Les derniers passagers arrivent et embarquent. Nous allons pouvoir bientôt partir!
Mais d'autres personnes occupent la passerelle. Il s'agit de personnels AF venus immortaliser cet instant. On n'a pas droit tous les jours à du Dreamliner en mode vol inaugural pour Lyon!
Le plafonnier nous invite, par procuration, à attacher nos ceintures. Les consignes de sécurité sont diffusées sur tous les écrans. Entre autres choses, il est important de savoir que fumer est interdit à bord. C'est valable aussi pour les batteries qui équipent cet avion, j'espère!
Notre confort et notre sécurité sont la priorité à bord.
Mademoiselle X nous rappellera également un détail fondamental du savoir-vivre à la française: tout comme dans l'A380, la pipe est interdite dans les espaces de soulagement.
Le moodlighting entre en fonction
et l'okapi passe en mode selfie mondial!
Passerelle déconnectée à 8 heures 56.
Et nous débutons le repoussage en croisant un Embraer 170 qui se dirige vers son terminal
Le 2G, justement, le voici, quelques instants plus tard.
Le CdB prend la parole pour nous souhaiter la bienvenue et nous donner quelques infos concernant ce vol. Il s'excuse lui aussi du retard. Décidément, c'est une manie. Une bonne manie.
Notre callsign aujourd'hui n'est pas celui que l'on croit. Notre roulage se poursuit à vitesse soutenue. Un peu de retard à rattraper?
Air France 57LY au point d'attente 26R.
AFR57LY alignez-vous 26R et attendez.
AFR57LY, les vents du 210, 5 à 8 noeuds, autorisés au décollage. Les moteurs font leur show. La poussée est moins ressentie; c'est évidemment dû à la position de l'assise. 1 point en moins sur la note cabine. Faut dire que mon dernier décollage en 787 était bien plus puissant et j'étais assis en W. L'avion était loin d'être plein et les pilotes étaient en mode formation: il fallait épater la galerie.
La montée se fait rapide, le beau temps est au rendez-vous sur toute la route. Un peu de vent nous secoue et c'est tant mieux!
Nous laissons l'aéroport du Bourget sur notre gauche
Ainsi que le Stade de France
Notre virage à gauche se poursuit. Direction le sud!!!
J'en profite pour sortir la tablette et regarder les détails. Le ménage aurait pu être mieux fait…
Mais c'est dehors qu'il y a quelque chose de plus intéressant à observer.
Orly se dévoile sous nos yeux.
Et Fleury-Mérogis avec les différents quartiers qui composent la célèbre Maison d'arrêt éponyme. Seul endroit de la région parisienne où les loyers ne sont pas chers.
La géovision est disponible. Dommage qu'Air France n'ait choisi d'installer les caméras à bord.
Nous avons largement dépassé les 10,000 pieds. J'en profite pour me lever et mieux photographier ce qui peut l'être. Mon espace vital bien éclairé.
L'aile est tout simplement magnifique!
Puis ce moteur qui nous pousse vers notre destination.
Le paysage n'est pas en reste. Quelques nuages traversent la moitié nord du pays.
Et les chariots traversent l'ensemble de la cabine. Il est grand temps de nous restaurer, n'est-ce-pas? Point de frivolités sur un vol aussi court, nous n'aurions pas le temps d'en profiter mais café et madeleine nous sont offertes avec le sourire. Je ne prendrai pas le jus d'orange mais qu'Esteban se rassure, il était bien au menu ce matin ;-)
Agapes terminées, allons faire un tour. Désolé Katia, les toilettes étaient toujours occupées. L'idée y est quand même, non? Bon, la prochaine fois je mettrai une jupe^^
Et vue que je suis dans les parages, je poursuis ma visite avec les espaces galley
Et quelques autres instants porte pour le ou les amateurs…
Autre équipement fondamental, ce siège pour PNC
La CdC repasse par là avec sa boite de madeleines. Elle m'invite à me resservir. Je dois attirer le sucré-salé autant que les moustiques. C'est si gentiment offert que je ne saurais refuser. Mon voisin du moment refusera car il tient à sa ligne. D'ailleurs, nous entamons la discussion sur le thème évident de l'aéronautique et plus particulièrement sur cet avion. J'apprends qu'il fait vraiment un sale boulot: pilote d'hélico, il va à Lyon pour un convoyage. Y'en a vraiment qui n'ont pas de chance! Discussion très sympathique qui a pour seul inconvénient de faire passer le temps encore plus vite. Le CdB informe son équipage du début de descente. À ce moment-là, je comprends mieux ceux d'entre vous qui ont jubilé lors de tours d'hippodromes imposés à LHR.
Je tarde à regagner mon siège mais finalement obtempère. En passant, une dernière photo de la porte et de ce que l'on peut voir par le mini hublot de celle-ci
La géovision sur la télécommande confirme le temps restant dans les airs.
Nous avons perdu de l'altitude, c'est indéniable mais gagné beaucoup plus en termes de visibilité.
Dernier passage en cabine par les PNC pour un contrôle. C'est bien calme par ici! Les rideaux sont attachés tout comme les passagers.
Le sol se rapproche inexorablement, ou bien c'est nous? En tous cas, "pour la cabine, cinq minutes!"
J'aime trop la vue par ces multiples hublots à disposition
Finale et courte finale pour un posé en douceur sur la 18L. Moi qui avait espéré une 36R, c'est raté!
Le freinage est aussi puissant que la piste est raccourcie.
Spoilers et reverses entraperçus depuis mon siège.
Nous traversons la piste parallèle.
Il n'y a pas grand monde sur le tarmac. Le roulage n'en sera que plus court.
Transavia, DHL, FrenchPost et easyJet dorent au soleil en attendant leurs prochaines missions.
Austrian, British Airways et Aegean se partage un autre espace (désolé mais je ne connais pas les terminaux de St Ex)
Il y a même un Beech 1900 TwinJet
À ce moment, la CdC me regarde d'un air complice. Nous avions convenu que le premier des deux qui apercevrait les pompiers ferait signe à l'autre. C'est ensemble que nous les voyons!
Yesssss!!! C'est parti pour la douche. Non Hervé, ceci n'est pas un dégivrage ;-)
Tout va tellement vite. La CdC aura à peine le temps de faire son annonce en français que les jets d'eau commencent à fuser sur la carlingue de l'avion.
En vidéo, ça donne un truc comme ça. Du rapide mais franchement, quand on est un minimum #avgeek, ce serait dommage de manquer une telle occasion. Mon deuxième Water Salute de l'année. Merci Air France et merci au Boeing 787-9 Dreamliner. Inutile de dire qu'à bord, les applaudissements étaient à la hauteur de l'émotion.
Nous poursuivons notre roulage jusqu'au point de parking.
Du coup, je peux dire fièrement que l'okapi est un animal très propre: il a pris sa douche ce matin.
La passerelle est connectée, le comité d'accueil est là. Un grand événement pour Lyon. tout le monde se lève pour….
Et voilà. Digne conclusion d'un vol unique en son genre. J'en conviens, aller de Paris à Lyon en 2017 n'est plus une aventure. La démocratisation de l'accès aux moyens de transport fait que ce serait même presque devenu banal. Merci à cet équipage qui a su partager une passion pour l'aviation. Peu de métiers présentent ce que les Américains appellent familièrement un "esprit de corps". L'aérien en fait partie. Je me sens privilégié, je devais donc partager ce moment avec vous. Mieux vaux tard que jamais.
Avant de quitter l'avion, je demande s'il est possible d'avoir un accès au cockpit. J'explique à ma PNC attitrée que ma précédente requête n'avait pu être prise en compte lors du vol Milan - Paris en raison de la présence de l'examinateur. "Venez!" sera la réponse que j'attendais. Merci aux PNT avec qui échanger quelques mots fut vraiment le couronnement de cette matinée. Oui, j'ai vraiment pu faire toutes les photos que je voulais.
Je sortirai, comme bien souvent, bon dernier de l'appareil. La CdC me demande si je suis de la partie sur le vol du retour, je lui explique mes projets pour le reste de la journée mais promets également de renouveler l'expérience bientôt. Je remercie chaleureusement tout l'équipage pour leurs efforts aujourd'hui et je leur souhaite un excellent vol de retour.
Cher Monsieur Esteban, vous reprendrez bien un dernier instant porte en guise de dessert?
Les surprises ne finissent jamais. Un comité d'accueil est organisé. Une annonce est faite: voici le dernier des passagers! Je répondrai: En toute modestie, Mesdames et Messieurs, dernier certes, mais pas des moindres! J'ai droit aux photos officielles ainsi qu'à mon certificat.
Je n'ai pas caché les visages de ceux qui n'ont pas caché leurs sincères sourires. J'espère qu'ils et elles ne m'en voudront pas.
Dernier regard sur ce bel oiseau
et sur la route du jour
Un article de presse sur le fait du jour est lisible ICI
En quittant le terminal, un peu de spotting s'impose. On ne change pas les habitudes enracinées!
Direction la sortie avec ce cousin Batave ou Brésilien
La vie est faite de choix et de décisions. Parfois la réponse s'impose d'elle-même…
Des interrogations, on en a tous. Le reste de la journée me donnera justement l'occasion de répondre avec une certaine aisance à certaines questions posées. C'est à découvrir dans le troisième et dernier volet de ce récit.
Pour conclure, je ne regrette pas d'avoir choisi de passer cette journée avec Air France, toujours aussi réactive sur les réseaux sociaux.
La compagnie m'adressera également un mail le lendemain pour me présenter ses excuses pour le retard et 1200 miles de compensation. En anglais dans l'application KLM, cela s'appelle "Gesture of goodwill". De la bonne volonté, il en faut bien plus souvent qu'on ne le pense. Les satisfactions qui en découlent dépassent souvent toutes les espérances. Justement, quelques jours plus tard, c'est ceci que je reçois dans ma boite mail.
Bon, assez, bavardé, mon prochain moyen de locomotion est sur le point d'arriver. Vous noterez comme moi que les Lyonnais ne savent vraiment pas dessiner les trains. Heureusement que celui que je dois prendre est beaucoup moins moche, non mais!
Direction les mers du Sud. Point de retraite toutefois, l'okapi doit encore cotiser plusieurs décennies si il veut mériter ses vacances prolongées. La suite au prochain numéro!
Merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
✈
Merci pour ce superbe FR sur un superbe avion avec un superbe équipage écrit par un superbe auteur !
Merci superbe Loric pour la superbe lecture :-D et bienvenue à bord!
Aha merci
Merci de ce report très complet pour ce vol particulier. Les divers "instants" , tests , rituels et références typique des FR y sont ;-)
Un vol au service classqiue dans un appareil qui ne l'est pas sur la ligne. C'est vrai qu'un petit plus en catering pour un tel vol n'auarit pas fait de mal.
Pour les photos de visage je crois que les personnels qui participent à des événements spéciaux ont donné à la cie leur autorisation pour cela; De toute façon si l'un d'entre eux n'était pas ok il (elle) te l'aurait fait remaqruer vu que tu ne te cachait pas.
Quel coquin quand meme proposer une douche habillé à une PNC après avoir flirté avec une agente au sol à CDG . !
Hello Christophe. Merci d'avoir pris le temps de me lire. Je m'en tire de mieux en mieux dans mon respect des divers instants. J'admets que la complicité avec certains (lire certaines) personnel(le)s AF a contribué à la bonne humeur du jour. J'ai surtout été frappé par l'enthousiasme de tout l'équipage. Ils y croient et cela fera peut-être avancer une compagnie qui revient de loin.
La douche habillé reste très chaste...
Je me demande qui a mis des "thumbs down sur vos commentaires". Je ne'en vois pas l'utilité. Mystère et boules de gomme.
À bientôt!
Bonjour Guillaume :)
Merci pour ce FR et les différents clins d'œil ;)
Ça valait vraiment le coup de se lever de si tôt pour prendre une douche ^^ (Lol)
Très belles photos ainsi qu'une narration très agréable ... c'est la formule magique d'un FR de ce Cher Okapi :)!
À bientôt !
Katia
Bonjour Katia et merci. La douche, le matin ça réveille et aiguise l'esprit. Les FRs n'en sont que plus frais.
La formule magique est très simple: essayer de s'amuser autant que possible lors de l'écriture. Des fois je ris même tout seul dans mon coin.
À très vite pour les prochains envols!
Merci Guillaume pour ce reportage qui frôle le grand art.
Un MC dans un wide body qui plus est dans un siège J est un instant agréable, avec ou sans sucré-salé.
A bientôt !
Mes chevilles commencent à enfler. Merci du compliment et de la lecture.
Je suis donc condamné à continuer de la sorte!
Douce condamnation monseigneur comme une fessée à un(e) masochiste...
"C'est le terrain de prédilection d'un certain Savoyard. "=> Mais de qui parle t'il ?
Un vol qui ne t'a pas laissé indifférent avec des PNC tous aussi émus que toi à l'arrivée
le voyage par lui même est anecdotique
Bonne douche sans glycol, (j'ai retenu), et accueil au débarquement digne d'un homme en marche...
Les lyonnais savent aussi bien dessiner que les Italiens, l'Okapi est taquin ! :)
Merci Guillaume pour ce récit, à bientôt...
Mais de qui parle-t-il? On se le demande!!!
La douche ne nous a pas calmés, apparemment. Moment effectivement aussi spécial que privilégié.
L'okapi taquine mais pour le coup, ce train est aussi moche que la signalétique fait souvent défaut de l'autre côté des Alpes.
Merci d'avoir lu et commenté!
Merci pour ce FR :-) juste pour info j'étais présent à bord de ce vol aussi j'ai une dizaine de FR en retard ?
Je me demandais si j'étais le seul FR-iste à bord. J'attends de lire avec impatience. Où étais-tu?
Juste derrière toi quand tu prenais dès photo de lavant de l'appareil pendent le passage passerelle ;-) .
Pour ce vol j'étais en eco mais jai essayé récemment la cabine affaires sur le même traject presque gratuitement ou pour pas cher pour être plus précis !
Merci pour ce FR plein d'humour !
Pas de Air Scuzi cette fois-ci mais pleins d'excuses quand même pour le retard. Cependant, le retard n'est qu'un détail pour le but du jour, voler en 787 ! Vol standard par son catering mais hors norme par l'appareil exploité et l'équipage !
A bientot
Merci Gaetan. C'est vrai que le retard m'a permis de profiter un tout petit peu plus de cette belle cabine. L'avion est effectivement extraordinaire et au final, 1200 miles récupérées sur le compte amortissent le coût du surclassement. Une très bonne affaire, sans aucun doute!
AZ ne perd rien pour attendre, j'ai une nouvelle série avec eux en prépa ;.)
À bientôt!
Ce vol court donne envie d'en faire un long avec les prestations Affaire. Les pilotes sont en formation comme ils le furent à l'arrivée du 777 qui faisait des CDG-LHR, j'en avais profité.
Merci pour ce FR riche en écriture ! Faire prendre une douche à une hôtesse...franchement ! Elles sont propres toute la journée ?
En effet, belle cabine dans laquelle on peut se laisser aller à rêver d'y passer de longues heures.
Un équipage aux petits soins malgré le maque cruel de temps.
La douche avec l'hôtesse n'était pas comprise dans le prix de l'upgrade. Un très agréable moment en bonne compagnie. Merci de m'avoir lu!
À bientôt
Merci Guillaume pour ce FR
Beaucoup d'interaction avec les employés AF pour sublimer cette petite gâterie matinale qu'on s'offre en pleine insomnie.
A 55Kmiles "l'upgrade" ce n'est pas donné surtout en rapport aux 15 EUR cash demandés. Mais si tu ne fais rien de tes miles, autant s'en débarrasser pour découvrir l'offre hard de la J d'un long courrier.
Vol assez remarquable avec un équipage au top et bien sûr un appareil exceptionnel sur une route qui l'est moins.
PS : 3 FRs publiés le 4 juillet, tu dois être américain pour avoir du temps libre le 4 juillet ^^
Hello Quentin! Merci pour ce com'
L'upgrade était à 5500 miles pas 55K !
Ce vol était effectivement une excellent occasion pour découvrir l'avant de l'appareil. J'en suis plus que satisfait.
L’œil observateur: mes nouveaux maîtres sont en effet basés outre-Atlantique et outre-Manche. Cette semaine est donc propice à la publication ;-) Mais basé en France, le 14 juillet sera férié. Que va donc faire l'okapi???
Au fait, bien arrivé sur place? Hâte de lire la suite des événements. Encore merci pour la pause mousse!
Merci pour ce FR ^^
Un équipage vraiment sympa apparemment!
Ils ont réussi a rendre le vol encore plus agréable, alors que voler dans un gros-porteur sur une ligne CC c'est déjà très bien!
Te reste-t-il encore des water salute a faire cette année? x)
A la prochaine ^^/
Merci Yukun de la lecture. C'était un vol hors du commun, effectivement. Je reprendrai certainement ce même vol dès que possible. Je n'ai pas encore testé la classe éco!
Pour les douches, j'aimerais bien trouver la perle rare mais rien n'est moins sûr!
À bientôt!
Les contre-expertises sur CDG-ARN sont les bienvenues, même sans choix de menu spécial ;)
15 EUR ou 5 500 miles, ce qui met la valeur du mile à 2,7 €/kmiles : pas vraiment une affaire, mais si c'est ça ou les perdre, pourquoi pas !
Merci pour ce récit au final humide !
Merci pour ce com' vu avec autant de retard que je publie mes nouveaux FR. Shame on me!
Les Paris Milan ne rapportent pas suffisamment de miles pour asseoir un statut ni justifier d'économies à long-terme. C'était là une bonne occasion de tester un nouveau siège. Le retard au départ de CDG fut compensé par 1200 miles donc au final, j'ai même économisé quelque chose. À bientôt!