Avis du vol entre Paris et San Francisco en classe Première avec Air France

Bienvenue sur ce vol en cabine La Première d'Air France, entre Paris et San Francisco.

1. Genève - Paris CDG (Air France, Business, A320)
2. Paris CDG - San Francisco (Air France, La Première, A380)
3. […]

La Première d'Air France représente la classe de voyage ultime de la compagnie tricolore, et, sous l'administration De Juniac, a concentré énormément d'efforts de la part de cette dernière, en parallèle avec celui fourni sur l'autre classe de voyage avant, la Business. A l'heure ou de nombreuses compagnies aériennes abandonnent la Première Classe au profit d'un concept hybride portant sur un produit Premium unique "BusinessFirst", Air France a fait le pari de conserver sa classe de voyage de luxe historique.
Ce vol pour San Francisco s'effectuera avec l'A380 F-HPJH, un des 4 appareils de la famille A380 a posséder une version intermédiaire du siège La Première, similaire à l'ancien mais avec un coloris légèrement plus grisé et quelque peu modernisé dans son aménagement.
Je vous retrouve directement à la porte d'embarquement de l'A380, embarquant quelques minutes après l'arrivée de GVA. Pour info, il s'agit d'un surclassement, ce qui fait que le transfert en limousine n'était pas assuré ce jour.
J'avais à l'ouverture du check-in en ligne sélectionné le siège 2L. J'ai cependant découvert en porte, que j'avais été transféré au siège 1A.

Je suis accompagné jusqu'à l'entrée de l'appareil par un agent d'embarquement Air France, qui me présentera à l'équipage avec mon nom de famille.

Je découvre donc le siège La Première. S'il n'est pas totalement fermé sur lui même comme on peut le trouver dans de nombreuses compagnies du Golfe ou asiatique, il a l'avantage de garder une intimité dû à la cloison latérale tout en donnant une impression d'espace.

Derrière moi, 8 autres sièges la Première, qui seront tous occupés aujourd'hui. Je suis le dernier à être entré en cabine, c'est dire si la correspondance était courte.

Une fois installé, Guillaume, un des PNC dédié à la P, vient me souhaiter la bienvenue et proposer de me présenter les commandes du siège, ce que j'accepte. Il a l'air enthousiaste de servir en P aujourd'hui. Un bon vol se profile.
Le vide-poches latéral est ouvert dès l'entrée dans l'appareil. La paroi de l'appareil est éloignée, ce qui participe à l'impression d'avoir de l'espace une fois sur le siège.

En La Première, pas besoin de se soucier de l'espace pour les jambes. :-)

Le bal des distributions de début de vol commence par le verre de bienvenue, servi par Guillaume. Ce sera une coupe de Veuve Cliquot La Grande Dame pour moi.

Une autre PNC surgit de l'arrière me propose, sur un plateau, la trousse de confort ainsi qu'un pyjama, taille L.

On trouve, dans le tiroir situé en dessous de l'ottoman, une paire de chaussons avec chaussettes

Le contenu de la trousse déballé, avec des protections hygiéniques pour les écouteurs, un masque, un peigne en bois, des crèmes et lotions, un stylo, et des bouchons d'oreilles. Ne manquerait il pas des éléments ? Si, une brosse à dents et un rasoir notamment : on trouve tout ceci dans les toilettes.

On repousse, à l'heure.

Ceci d'empêche pas Guillaume de me proposer un refill de Veuve Clicquot.

Un premier oshibori est distribué au sol.

Quant aux formalités d'entrée aux USA, elles ont été données à l'embarquement. C'est maintenant la coutume, du moins au départ de CDG.

Les consignes de sécurité font leur apparition

Quelques appareils croisés aux taxis, donc ce 777W Skyteam F-GZNT et un appareil de Air Macron One

Line-up dans les temps.

C'est parti pour 11h30 en P :-)

Pas de présentation de l'IFE ultra connu de tous, dont les caractéristiques ne changent pas en P. La résolution de celui ci est d'ailleurs faible comparé à ce que la concurrence peut offrir, que ce soit par exemple LH ou la concurrence asiatique.

Les menus sont distribués par une PNCette en charge du service en P.

Le déroulé des repas se trouve dans le livret violet. Celui des boissons, dans le bleu.
En voici son contenu: c'est étrange, car les descriptions pompeuses des plats ont disparu et laissé place à des phrases assez simples. Explication ?

En ce qui concerne les boissons, voici l'offre du jour:

On dirait bien que le commandant aie décidé de mettre cap vers l'est ! Il prend la parole à l'intercom pour s'expliquer : une route plus au nord qu'à l'habitude nous permettra de rattraper un couloir de vents favorables.

La Première est la seule classe de voyage permettant un service à la demande, bien que cela n'aie été spécifié à aucun passager. Cela ne change pas grand chose pour moi, car je souhaitais me restaurer dès le début du service. Un passager derrière moi demandera son repas au milieu du vol.
La nappe est dressée.

Guillaume amène la vaisselle sur un plateau, puis la dispose lui même sur la table de manière élégante, en sachant l'endroit ou disposer chaque élément.

L'apéritif est servi : Caviar Sturia escorté de sa crêpe à la crème d'esturgeon
Je continue au Veuve pour l'apéritif.

Le tout est accompagné du traditionnel mélange cajoux-cranberries, distribué également en Business. Je suis dubitatif sur la pertinence de la présence de cet apéritif en P, ou à défaut, servi dans une coupelle.

A la santé des FRistes :-)

La PNC en charge du service me propose, pour continuer, la soupe. Gaspacho de tomate et melon. Un choix logique et rafraichissant en ces lourds jours d'été. C'est bon, et la présence du melon permet un petit mélange sucré salé, sans être trop exubérant.

Du pain chaud est proposé à la corbeille par Guillaume, et déposé sur la coupelle prévue à cet effet. Le pain poilâne est excellent !

L'entrée arrive, après déjà deux services. Je poursuis avec le Demi-homard vapeur, semoule et légumes aux épices. Rien de transcendant, et la présentation fait fouillis. Les épices recouvrant le homard cachent sa fraîcheur.

Pour le plat, je choisirai le plat du fameux Michel Roth, Veau mijoté à la verveine, fricassée de légumes et morilles. Cela faisait deux repas de suite que j'ai mangé du Michel Roth, car j'ai été dans son restaurant à Genève la veille pour mon anniversaire :-)
Guillaume ramène le plat, la saucière ainsi que trois choix de moutardes. Il me prévient toute fois qu'il y a un risque que le plat soit tiède, mais ne souhaitait pas une surcuisson du veau et a donc joué la carte de la sécurité. Bon point pour lui.

C'est en effet tiède, et je presse le bouton d'appel pour renvoyer le plat pour quelques minutes de cuisson supplémentaires. Néanmoins, personne ne viendra et j'interpelle le CCP qui passait par là, aidant au service en P. Il ne pensera pas à éteindre le bouton d'appel. Il restera donc allumé jusqu'à ce que la PNC dédiée à la P vienne, 10 minutes plus tard, alors que le plat est déjà renvoyé au four. Il y a donc eu un manque de synchronisation sur ce vol, et cela s'est répété à de nombreux moments. Toutefois, la cabine étant pleine ce jour, je peux comprendre une charge importante du travail des PN ce jour là.

La présentation fait encore une fois un peu fouillis, mais le veau, accompagné de sa sauce aux morilles et renforcé à la moutarde, est excellent.

La PNC en charge du service vient me débarrasser du plat et me demande si je souhaite le fromage, sans me proposer la salade. Je lui indique donc que je souhaite également une salade, que j'agrémenterais de dés de fromage de brebis, de tomates séchées, et de morceaux de magret de canard fumé.
Je demande également, sur les 5 fromages disponibles (enfin une vraie sélection de maître fromager !), du beaufort et du roquefort, en petite quantité.

La salade est délicieuse et les fromages bons !

Viennent ensuite les desserts. Je suis bien évidemment plein, mais par gourmandise teste les deux pâtisseries proposées :

Tartelette aux framboises

Tartelette nougatine au chocolat au lait Le Nôtre.

C'est délicieux, et j'accompagnerai cela d'un thé. Neuf sachets différents sont disponibles pour La Première, avec des fumets différents de ceux de la Business. Une boîte de chocolats Michel Cluisel me sera apportée en même temps.

Après ce bon repas, le temps est venu de se brosser les dents puis de plonger dans un petit somme pour être en forme à l'arrivée. Mon frère a prévu un match de baseball à Oakland :-)

Guillaume me propose de faire mon lit. Il prendra 2 minutes pour déposer le matelas et la couette.

J'attends à l'avant de la cabine pendant que Guillaume prépare mon lit. Le CCP s'y trouve et nous entamons la conversation. Une fois le lit terminé, Guillaume vient nous rejoindre et nous discuterons pendant 10 minutes. Je prendrai possession de mon lit juste après. ;-)
J'ai très bien dormi. Le siège 1A possède une intimité telle que, du fait qu'on ne voit aucun autre passager devant et la cloison latérale protégeant du regard venant de la droite, on se sent complètement isolé.
A mon réveil, je passe par le bar de mi-vol qui a été dressé. On n'y trouve que quelques boissons, et des fraises. C'est inacceptable pour une P. Le menu indique que des en cas sont disponibles, mais ne spécifie pas la nature de ceux-ci.

Je demande à la PNC en charge de la P les en cas disponibles. Elle me dit d'attendre à mon siège, qu'elle va m'en ramener.
Finalement, elle me ramène un paquet de croque salé à la tomate, et une espèce de pastilla à la viande et au fromage. J'apprécie la proactivité, mais je trouve qu'elle aurait pu me demander si ce choix m'allait avant de réchauffer le plat.

Nous survolons le Canada. Il nous reste 4h avant l'arrivée à San Francisco. Je décide de regarder un film, allongé avec un bon chocolat chaud.

Petite visite des aménités disponibles aux toilettes : rasoirs, bains de bouche et brosses à dents :

Crèmes hydradantes Carita

Le vestiaire est situé à la droite des toilettes et comprend un petit espace avec un banc pour se changer. Il y a une fenêtre, donc garde à vous pour qui se change au sol. ;-)

La seconde prestation va être servie et le lit est défait par la PNC en charge du service.
Un petit mot sur elle : elle est restée très discrète, parfois distante mais d'une manière professionnelle, comme on pourrait l'exiger dans une cabine P. Le seul impair qu'elle aura commis se situe au paragraphe suivant.

La nappe est posée et le tout est amené… sur un plateau. Quoi ?? Je m'empresse de disposer les éléments de vaisselle sur la nappe et de débarrasser le plateau sans même daigner en prendre une photo. La PNC accoure, et me dit que la seconde prestation doit normalement être servie sur un plateau. Je lui explique que je n'ai jamais vu ca et lui dis que je préfère amplement une belle table comme celle-ci. Elle me dit qu'elle est d'accord, et emporte le plateau avec elle. Un petit regard derrière moi, et les 8 autres passagers, qui sont servis après moi n'auront eux non plus pas de plateau.
L'entrée, le fromage et le dessert viennent ensemble. C'est dommage. Je m'attendrais, sur un vol de 11h30, à un vrai repas et au déroulé du service qui vient avec.

Mozzarella buffala, antipasti de légumes et olives de Kalamata
Brochette de veau, citron et dattes
C'est un mélange plutôt basique, qui selon moi a sa place en Business, pas en Première.

Je commande, en boisson, une dernière tournée de Veuve Cliquot La Grande Dame pour accompagner cette collation.

On dispose d'une agréable vue sur le Montana pendant le repas :-)

Mon choix se portera sur le Pavé de saumon bio "Norvège", sur un lit de lentilles et fèves au beurre blanc pour le plat. Le saumon est bien cuit, la peau croustillante, la qualité est là.

Cantal, pâte de goyave, gelée de pomme
Je l'ai trouvé plutôt à mon goût avec la gelée.

En dessert, on trouve des fraises, qui sont les mêmes que celles qui étaient au galley quelques heures auparavant.

De nouveaux paysages s'offrent à nous alors que nous progressons vers San Francisco. Je contemple tout ceci avec un dernier thé.

La descente commence. Les paysages commencent à devenir plus familiers.

On arrive enfin sur San Francisco au terme de ces 11h30 de vol, et je suis du bon côté de l'appareil pour avoir une vue parfaitement dégagée de la ville.
On commence par le très fameux Golden Gate Bridge, certes un peu couvert, séparant SF County de Marin County.

La ville

A un moment, il nous faut virer à bâbord pour joindre l'aéroport. Vue sur San Mateo County, au sud de SF

Finale sur SFO

Touchdown à l'heure, mais le CdB nous annonce que nous allons devoir être tracté jusqu'à notre porte. Les nombreux travaux sur le tarmac de SFO en sont la cause.

Le CCP et Guillaume viennent prendre congé de moi et me souhaiter bon séjour. Je ne verrai pas l'autre PNC en charge du service.

Le passage de l'immigration sera très rapide. A l'arrivée au tapis bagage, une employée vient me voir pour me signaler que mon bagage arrivera sur un tapis à part dédié aux bagages hors format. Je me retrouve à attendre devant ce tapis avec les 8 autres clients P. Mon bagage, étiqueté d'un tag Sky Priority et d'un joli tag rouge La Première, arrivera en premier sur le tapis après une dizaine de minutes d'attente.

Je vous remercie de votre lecture.