Avis du vol entre Paris et Milan en classe Economique avec Alitalia

Ceci est mon premier vol Skyteam en tant que membre officiel de l'élite plus ….doré à l'or fin
C'est avec Alitalia, compagnie membre de l'Alliance que je traverse les Alpes dans le sens Nord-Sud. Et comme pour tout voyage qui se respecte, il faut se préparer. Au XXIème siècle, c'est devenu un jeu d'enfant: Il suffit d'une connexion Internet pour aller sur le site de la compagnie aérienne qui assurera le transport. C'est pratique, rapide, pas cher et cela permet surtout de s'apercevoir assez rapidement que l'on a bien fait de consulter…

Depuis quelques semaines, Alitalia a pris l'habitude de m'envoyer une invitation à participer à des enchères de surclassement à chacun de mes achats. J'avais fait remarquer sur ce site et ailleurs le fait qu'à la différence de beaucoup d'autres compagnies aériennes, ils n'étaient pas capables de générer des revenus ancillaires. La correction a été apportée peu avant l'été mais (il y a toujours un mais en Italie), ce n'est pas pour autant que je me sens poussé à la consommation.

En dépensant €110+taxes, mes probabilités de voyager en compagnie de raviolis, tiramisu et verre de vin sont plutôt bonnes. Vue l'heure du décollage, je m'abstiens poliment. Quant au salon, l'accès prioritaire aux contrôles et en porte, je demande à voir. De toutes façons, mon nouveau statut me le consent déjà, non?

L'okapi aura-t-il eu raison de ne pas être convaincu? Ah ah! Premier indice…

Allons donc voir sur le site de l'Aéroport qui nous aime si quelque information supplémentaire y est dispensée. On n'est jamais trop prudent. J'ai surligné en jaune à l'aide d'un célèbre logiciel de retouche photographique les points qui me paraissaient les plus pertinents. Gagner du temps en visitant le site de la compagnie aérienne, bornes libre service, procédure régalienne…Vous en conviendrez, ça promet!

Voilà. Si l'aéroport de départ conseille vivement aux passagers de s'enregistrer en ligne, la compagnie aérienne en question ne le permet pas. Du moins, plus. C'est temporaire parait-il, mais cela tombe pile poil au mauvais moment. Qu'à cela ne tienne! L'okapi ne veut pas jouer les Cassandre et être accusé, à tort, de préjugés envers la compagnie nationale transalpine. Alors, comme au Casino, il faut tenter sa chance. C'est Air France normalement qui gère AZ et certaines autres compagnies à Paris, non?

Ça sent le divorce prononcé à plein nez. Qu'à cela ne tienne, je retourne chez AZ, ils ont peut-être quelque nouveauté dont j'ignore l'existence…

Ça va, j'ai compris, je sortirai un peu plus tôt demain matin pour aller faire mon enregistrement à l'ancienne.

EN ROUTE

Le but de ce voyage éclair? Aller chercher Neil, mon gamin, qui rentre de Sardaigne ce jour et qui viendra passer une semaine à Paris avec moi. Chaque année depuis qu'il a 4 ans, nous passons un quelques jours ensemble en mode "Just the two of us". Ce sont des vacances aussi pour la maman. Les projets de congés à trois sont partis en fumée cette année pour cause de nouvelle activité professionnelle et c'est un peu à la va-vite que j'ai trouvé les bons billets. Allez, en route!
Départ d'Italie pour l'Italie, c'est malin…En tram puis Orlybus.

J'ai un peu de temps à tuer ce matin dans les transports alors je décide d'installer l'application Sky Priority. L'idée de devenir un contributeur a germé en moi depuis je ne sais plus quel FR lu un peu auparavant. Sauf que j'avais essayé depuis mon ordi la veille, pas moyen d'avancer dans le processus de sélection. Alors je profite de l'attente du tramway pour réessayer depuis l'iPhone. L'okapi est du genre têtu et ça marche! Cher Marathon / Chère Marathonne, c'est selon, vous pourriez toujours vous essayer à ce nouveau défi digital(e) et tester l'affaire, non? J'expliquerai prochainement l'utilité inattendue d'une telle application… Notez au passage que chez Sky Priority, ils n'ont aucun doute sur le fait que je sois totalement bilingue Anglais/Français!

Monsieur le Svenska, un petit effort maintenant que vous êtes de Platine…

DRÔLE D'ALLIANCE

6 heures 45, le bus me dépose devant le terminal Sud

Quand on est pressé, la loi de Murphy s'applique toujours. Le bus m'aura déposé loin de la porte A qui est elle-même loin des banques d'enregistrement 85-87. Heureusement que l'okapi marche vite au besoin. L'enregistrement sera rapide et souriant. Je raconte à l'employée la difficulté rencontrée pour faire le check-in en ligne. Elle me répond qu'il en sera ainsi pour encore 3 ou 4 mois car le contrat n'est pas encore finalisé et toutes les options entre systèmes informatiques ne sont pas encore implémentées. Je lui réponds que dans 3 ou 4 mois, il risque fort de ne plus rien y avoir à implémenter. Elle confirme mes suspicions avec un sourire à peine gêné. J'en profite alors pour demander si le vol est plein et de bien vouloir me laisser un siège avec hublot. Je suis SEQ51 et la charge du jour s'établit à 54. Je ne suis pas bon dernier, c'est déjà ça. Et c'est du 5F dont j'hérite. Je salue et file à l'étage direction un PIF très cordial. Les événements de cet été ont certainement eu pour effet de sensibiliser les personnels à l'usage des bonnes manières.

J'ai quand même droit à un examen plus approfondi de mon sac, certainement pour inaugurer mon passage dans cet espace. Le premier depuis bien longtemps. Quand on est Gold, on a droit à la totale?

1er FIDS post sécurité, j'ai encore un peu de temps libre pour la visite.

Direction la porte B15. C'est agréablement vide dans les parages ce matin, bien loin des scènes de chaos qui ont été décrites dans les médias.

Il n'y a pas de salon Skyteam au terminal Sud. Cela n'empêchera pas les passagers Business de trouver un endroit pour travailler, n'est-ce-pas? Un vrai succès…

Les autres peuvent jouer pour passer le temps…

ou bien exploiter la présence d'une vitre qui permet quand même un peu de spotting avec ce Boeing 737-800 TO.

Les passagers qui n'aiment ni travailler ni jouer peuvent toujours s'adonner à la ludique activité du changement de couches, encore faudra-t-il qu'ils soient géniteurs mâles du jeune enfant. J'en connais un qui sera content.

En avançant dans ce dédale d'opportunités, je constate que qui paye ses dettes s'enrichit. Ou, à défaut, enrichit la compagnie aérienne, en l’occurrence, Transavia. Je n'ai pas compris la pertinence d'une telle machine. Comment peut-on avoir des excédents à régler après le passage du PIF? Cela reste un mystère pour moi. Si quelqu'un sait le pourquoi du comment, je suis preneur de toute explication. Celui qui n'a pas été preneur du ticket de caisse a laissé derrière lui un justificatif d'une valeur de 40 euros.

Un peu de marche et me voici rendu dans la zone des portes B. Mon vol est affiché à l'heure et comme embarquant.

Les consoles de jeu coûtent décidément moins cher qu'un vrai salon pour les passagers premium.

Y'a pas foule par ici. Faut dire que les départs sont plutôt épars.

Il y a quand même une zone fumeur qui tient compte du dimorphisme sexuel, si l'on en croit les pictogrammes.

Pas de file Sky Priority non plus dans ce terminal. Alitalia à Orly, c'est du Skyteam au rabais pour ne pas dire inexistant!

Je tends mon ticket d'entrée au zoo et ma carte sanitaire à une préposée aussi intéressée que la banquière postale d'en bas de chez moi.

Aucun respect des priorités mais n'ayant pas de bagage à caser dans les coffres, cela ne me gène pas. L'embarquement ne prévoit pas de paxbus mais un passage en cage.

L'okapi a derechef des velléités de liberté que seule une mini séance de spotting pourra assouvir. Aéroports de Paris tente le Diable? Qu'à cela ne tienne, je saurai me défendre.

L'oiseau du jour est là. Faut dire que je me suis assuré de son arrivée hier soir grâce à FR24. Une annulation n'était pas une option acceptable ce matin. Et dans toute sa splendeur…un spécimen brésilien de toute beauté!

Mais avant de s'en approcher, au travers d'un grillage, encore un coup de Transavia. L'okapi mitraille pacifiquement.

Puis retour vers le destrier qui vient de se remplir la panse

J'approche du but!

Et là, Jérémie, que j'avais pris soin d'esquiver me tance. Ou du moins, il essaye: "Monsieur! Pas de photos, c'est interdit!" Désolé, le maître des lieux a été avisé. Oui je sais que c'est interdit mais je suis un récidiviste! Et puis je mets quoi dans mon flight report, que du texte?

Dans la foulée, l'instant porte!

et l'instant patère de porte!

Et Hop! un fuselage shot pour le censeur au sol! Sale manie que de vouloir interdire à tout prix le 8ème art!

À BORD

Ma place 5F m'attend mais aussi un voisin. Je ne suis pas vraiment d'humeur à partager mon espace vital ce matin alors je demande la permission de m'exiler vers le fond de la cabine. Comme il n'y a personne, l'hôtesse, très souriante, m'y autorise. Je la mets en garde toutefois sur le fait que je ferai des photos. En aucun cas elle ou son collègue n’apparaîtront sur mes clichés mais comme j'aime documenter mes vols, ce sera mon activité principale à bord ce matin.
Pas de problème! Enfin du personnel coopératif. Alors, séquence mitraille à gogo! D'abord, mon nouveau fond de cale.

La cabine.

Le PSU.

Les coffres à bagages.

Mais surtout, la vue extérieure sans laquelle un voyage en avion serait presque inutile

Les préparatifs pour le départ vont bon train. Les portes sont fermées et le CdB nous délivre un message de bienvenue en italien, anglais et un peu de français. Pendant ce temps…je teste les deux côtés de la cabine.

Ce matin, pour bénéficier de la meilleure vue, je choisirai le côté gauche même si la vue n'est pas trop mal là-bas non plus…

Certes, les hublots ne sont pas très propres mais il ne faut pas toujours s'attarder à ce genre de détails…

Parce qu'avec un peu de recul, on voit mieux Transavia, la petite compagnie qui monte à Orly.

Repoussage à l'heure!

Pendant que du low-cost passe dans les parages

Reeady for taxi

Air Corsica à essayer l'année prochaine sans doutes!

À gauche sur Lima Alpha puis W37 direction le point d'attente de la 08

Encore eux!

Hop! une tondeuse devant nous…

La tondeuse est partie, c'est à nous! Cabin crrrrrrrew….

Alignés en 08

V1, VR, Vario alti positif, gear up!

Villeneuve-le-Roi

Le fameux Cor de Chasse (merci BESMRS et Kethu)

Villeneuve Triage

Le Parc de la Plage Bleue, Créteil et son lac en haut de la photo, Bonneuil-sur-Marne à droite

CAP SUD-EST

Un virage à droite et nous prenons le cap qui va bien.

Nous avons passé le FL100. L'équipage est libéré tout autant que le flight-reporter de service! Le moment est donc venu de se livrer aux activités de base.
Que révélera le test Marathon? Rien de particulier si ce n'est que la moquette est propre.

Retour à ma place.

Et vue sur l'ensemble de la cabine.

Qu'y-a-t'il dans la pochette surprise?

N'ayant pas de saumon en bagage à main, j'utilise le seul crochet qui fait partie de la dotation de base…

…pour y afficher les instructions concernant la sécurité.

On peut aussi se distraire en lisant le magazine de bord "Ulisse"

Mais si l'okapi n'est pas un animal aquatique, le poisson que je suis ferait bien de ne pas trop s'exciter: des difficultés passagères sont à prévoir. Surtout lorsque le voyage se fait avec AZ! Ah bon???

Une autre page informe que la chasse est ouverte…

Et que les bonnes nouvelles sont d'actualité!

Alors passons aux choses sérieuses. Je sens déjà l'odeur du café arriver depuis le galley arrière mais avant…
Le Pas(soã)

Le vrai test Marathon

Et puis la carriole arrive avec son lot de choses bien ordinaires.

Que je m'empresse d'améliorer.

Merci la boulangère d'en bas de chez moi! OK, les viennoiseries sont de la veille et bien conservées mais c'est aussi dur d'en trouver à bord d'un avion Alitalia qu'à Téhéran ;-)

Nourrir son estomac, c'est bien mais satisfaire les yeux, ce n'est pas mal non plus. Les Alpes déneigées et des voisins dans le ciel passés avant que je ne puisse faire un quelconque air-to-air constituent le meilleur IFE que je connaisse.

J'ai bien fait de ne pas fermer le hublot!

L'heure de la descente a sonné. L'hôtesse qui sert l'arrière de la cabine passe récupérer les déchets. Nous entamerons la discussion peu après. Les PNC n'aiment pas vraiment ce nouveau transfert à Orly Sud et les incertitudes qui planent sur la compagnie sapent le moral des employés. Jusqu'ici, rien de nouveau. Je lui dirai quand même que c'est avec plaisir que je constate que beaucoup de ses collègues ont encore un sens du service client malgré le peu de moyens mis à leur disposition. L'hôtesse en question est également intriguée par mon envie de photographier à tout va. Je lui parlerai de flight-report et de cette passion pour le vol. C'est avec sa "bénédiction" que je photographie ces différents recoins du fond de cale de cet avion Brésilien.
Galley avec reste de "collazione" PNC

Porte et

détails de porte

Autre porte…

Au cas où…

Et puis, détail intéressant…

cette cloison partiellement ouverte. L'hôtesse me confiera l'utilité de cette "lucarne". Pouvoir observer le reste de la cabine pendant les phases d'approche ou pendant que les PNC sont assis.

L'APPROCHE

Les montagnes ont laissé la place aux plaines Piémontaises

et c'est l'heure pour l'équipage de passer en cabine vérifier que tout est prêt pour l’atterrissage.

Je fais mon check moi aussi…

Nous avons perdu de l'altitude et le vert agricole du nord de l'Italie dicte sa loi.

Le fleuve Tessin

Pavie

Avec un peu de contraste, c'est mieux!

Quelques minutes plus tard et nous sommes configurés pour l'approche en piste 36

En phase finale, nous passons au-dessus du centre de recherche gaz et pétrole d'ENI, le plus grand producteur d'hydrocarbures d'Italie

Courte finale

et atterrissage

Nous sortons par l'unique taxiway utile

Puis partons à la recherche d'une place de parking. Traditionnellement, c'est plus facile au mois d’Août à Milan.

Mais…où allons-nous? C'est jour de chance, une place au contact!

Cabin crew, last turn. Aucun doute possible, nous sommes bien arrivés dans la capitale de la mode.

L'instant Danette est une pause forcée…

qui permet une vue rapide du voisin de gauche, un A319 compagnie

Je prends congé de l'équipage. Je remercierai "mon" hôtesse du jour en lui souhaitant une bonne continuation. L'avion repart dans la foulée pour Rome FCO. J'espère que des gens comme elle, il y en a plein, surtout dans les étages supérieurs, pour la survie d'Alitalia. À l'instar de ce qui traîne dans la passerelle, ce ne sera pas de trop!

Direction le domicile milanais pour faire quelques courses rapides et me changer puis je reprends le chemin de l'aéroport, mon second vol de la journée m'attend (et vous aussi par la même occasion).
Voilà, c'est tout pour le moment. Première mission du jour accomplie. La compagnie mérite sa note de ponctualité 10/10
Comme d'habitude, merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
✈
——————————————————
N'hésitez pas à lire le FR de l'ami Cobra, spécialiste ès Pouilles ou bien le mien de ce début 2017, histoire de comparer ce qui peut encore l'être!
Allez, je vous laisse sur une photo de cet emblème de la capitale de Lombardie. J'irais bien brûler un cierge pour la sauvegarde de la compagnie aérienne "nazionale" mais finalement, la présence de militaires en faction devant les portes du temple m'en dissuadera. Je me limiterai à la contemplation miséricordieuse d'un spectacle…monumental. Viva l'Italia!