Bonjour à tous,
Dans la rubrique "vols exotiques", je vous propose aujourd'hui la découverte d'un B777-200 de PAKISTAN INTERNATIONAL AIRLINES. La compagnie n'a été reportée qu'une fois sur ce noble site, près de trois ans auparavant, et s'en était tirée avec une note globale de 7,8/10, sûrement un peu flatteuse pour un vol qui avait accusé 14h de retard. Voyons donc ce qu'il en est aujourd'hui.
L'exotisme a en fait commencé deux semaines plus tôt au… 60 Boulevard de Strasbourg à Paris Xé, passage obligé entre Pékin et Tokyo pour un client français de PIA dont le site internet n'accepte pas les cartes de crédit étrangères, la compagnie n'étant par ailleurs distribuée par aucune OTA. Au moins, le message est clair d'entrée : PIA, ça se mérite !
On peut effectivement réserver un vol PK sur le site de la compagnie, mais pas le payer. Pour cela, il faut se déplacer physiquement à l'agence parisienne de PIA, celle-ci n'acceptant même pas de prendre par téléphone les numéros de carte de crédit pour un paiement à distance. Et tout ça doit se faire dans les 24 heures suivant la résa effectuée sur internet, sinon cette dernière "saute". Pratique, non ? Pour la peine, on a droit au magnifique décor du mur faisant face au comptoir, qui évoque les différentes livrées des dérives de la compagnie au fil du temps.
Il y a aussi deux superbes maquettes, elles aussi évocatrices -entre autres- de l'histoire de la desserte de Paris par PIA : le B747-200 dans les années 80, que j'avais eu la chance de prendre en 1985 sur un vol LHR-ORY…
…et le B777-300 de nos jours, qui opère au départ de CDG via MXP, mais hélas sans droits de trafic sur ce tronçon.
Un petit "hic" qui fera sans doute bien rigoler : ce n'est pas un calendrier de PIA qui est inséré sous le comptoir côté client… mais d'OMAN AIR ! Quel talent en termes de marketing :-).
J'ai bien entendu demandé la permission de faire toutes ces photos aux deux agents de comptoir présents lors de ma visite, mais je n'en rajoute pas et je fais même profil bas. On se sait jamais, je ne vais pas risquer de me faire remarquer, déjà qu'un français qui effectue ce véritable parcours du combattant pour se procurer un billet plein pot sur PIA pour aller de PEK à NRT, ils ne doivent pas en voir débouler tous les jours. Pour ces raisons de discrétion, nous n'aurons donc pas droit à une vue d'ensemble de cette agence qui ne manque pas de charme, et dont l'aspect plus que vieillot nous ramène directement dans le siècle précédent, Du temps où ce genre de "parcours client" était la norme pour qui voulait acheter un billet d'avion.
Bien que tout ceci sente bon la naphtaline, c'est quand même d'un billet électronique dont il s'agit. D'ailleurs, la personne qui l'a émis s'est pris les pieds dans le tapis en imprimant ce mémo voyage plus que succinct et sera incapable, malgré mon insistance et ses belles promesses de me faire suivre par e-mail un reçu, une facture ou je ne sais quel document attestant du prix payé. Je devrai donc me contenter du ticket de ma carte visa, indiquant la petite fortune que j'ai dû acquitter pour vivre l'expérience qui va suivre : 293€ TTC aller simple, ce prix étant cohérent avec les 2.160CNY mentionnés lors de la résa sur le site piac.com.pk. Incontournable pour qui veut faire du 777 PK, en profitant de cette 5é liberté qu'est la ligne PEK-NRT dans le réseau de la compagnie. En d'autres termes : sans s'aventurer au Pakistan de nos jours avec sa bonne gueule d'occidental. On dira donc que l'AVgeek se fait racketter au nom de l'exotisme… et de sa sécurité… !
On parle de "l'agence parisienne de PIA" mais comme vous avez pu le voir sur le coup de tampon figurant sur le document précédent, c'est d'un GSA, en l'occurrence MED TOURS dont il s'agit.
Cet A320 avec une immat qui ne peut pas me laisser insensible orne la vitrine, et c'est sur cette image que je repars, mi-satisfait d'enfin "tenir" le sésame qui va me permettre de faire du 777 PK, mi-circonspect de réaliser que tout ce temps (heureusement j'avais un client à visiter pas trop loin) et cet argent consacrés à assouvir ma passion de voler dans des trucs exotiques ne sont pas toujours récompensés à bon escient… et vous verrez que ce n'est que le début !
Deux semaines plus tard, après avoir achevé trois jours et trois nuits de travail intensif à Pékin (les dîners professionnels avec les chinois sont parfois… surprenants), je suis donc sur le chemin du retour vers la France, par le moyen pas le plus direct comme il se doit. Voici les comptoirs d'enregistrement de PIA au terminal 2, armés par Air China, comme au bon vieux temps des accords bilatéraux où chaque compagnie nationale assistait l'autre dans son pays d'origine, et vice-versa. Sans doute un vieux contrat passé entre la CAAC et PIA^^.
Classe éco bien entendu, c'est déjà assez cher comme ça. Quand j'avais acheté mon billet, la business était proposée sur ce même vol à 3.280 CNY, soit 450€ environ.
Mon enregistrement ne prendra que quelques secondes puisqu'il n'y a pas d'autres passagers à cet instant là, c'est à dire 1h30 avant le départ. Les comptoirs d'enregistrement faisant face au filtre de douane et police des départs du terminal 2, je n'ai qu'à faire quelques pas pour passer les formalités. Là, en revanche, beaucoup plus de monde mais c'est comme ça.
Me voici airside vingt bonnes minutes plus tard, avec ma carte d'accès à bord dûment tamponnée par la PAF locale.
Direction la porte 17.
L'affichage est correct.
Comme je le savais depuis un bon moment grâce à flight radar 24, l'avion est arrivé à l'heure d'Islamabad…
… mais les pax en transit vers Tokyo sont visiblement restés à bord, car l'endroit est très clairsemé.
Il y a une relève équipage à PEK. Les crews ayant effectué ISB-PEK descendent, et ceux qui montent sont partis pour faire PEK-NRT-PEK. Bien vu de la part de PIA sur le plan de la maîtrise de ses coûts : les hôtels et les per-diems coûtent nettement moins cher en Chine qu'au Japon…
Un peu de spotting pour patienter. Rien de bien passionnant à se mettre sous la dent à cet endroit et à cet horaire.
36mn avant le départ, l'embarquement pour Tokyo n'a toujours pas commencé.
Ce sera chose faite quelques instants plus tard. Il est vrai qu'avec une trentaine de pax seulement qui montent à PEK, ça ne prend pas longtemps.
Et voilà le moment attendu, la récompense de l'AVgeek en quête d'une "nouvelle entrée" pas commune dans son palmarès !
C'est le AP-BGL, 473é B777 sorti des chaînes de Boeing, livré neuf à PIA en 2004.
Une vue de la classe J, configurée en 2/3/2, avec des sièges cuir assez séduisants qui laissent penser que l'on ne doit pas être trop loin du full flat. Aucun pax ne semble voyager aujourd'hui dans cette classe, qui occupe pourtant la totalité de la zone avant de l'avion, de la porte 1 à la porte 2, avec 35 sièges au total.
Un bon point pour PIA : la sélection du siège avait été possible dès la résa, mais le 22A en zone 0B, au deuxième rang juste après la porte 2, que je m'étais auto-attribué sur le site PIA, était occupé. Je décide alors, vu le faible remplissage de me rendre en 0C, au delà de la porte 3, où je m'installe au 54A, me disant que j'aurais non seulement plus d'espace sur ce triplace vide mais que la position derrière l'aile me permettra de faire plus de photos. Comme vous pouvez le voir, c'est de l'éco à l'ancienne pour du 777, en 9 de front.
En revanche le pitch est digne des 777 des temps modernes, COI ou autres du genre : à peine 30 pouces. Zut, j'ai encore oublié mon Marathon-mètre^^.
Il y a cependant des repose-pieds en état de fonctionnement, ceci pour vous mettre en condition par rapport à ce qui va suivre.
Et peut-être de l'IFE, comme les écrans des sièges, à cet instant éteints, le laissent préfigurer ? Ne crions pas victoire trop vite, quand on voit que sur l'accoudoir du siège côté couloir, la prise de branchement des écouteurs a tout simplement disparu. Au crédit de PIA, vous noterez la présence de coussins de dimensions généreuses.
Les moniteurs IFE sont intégrés dans les accoudoirs, bloqués sur le canal 13. Aie, aie, aie…
Je continue à faire mon boulot de FRiste en photographiant par-ci par-là, quand le CC arrière, un grand mec très classe d'un certain âge avec sa barbe grise aux "normes locales" pakistanaises, s'approche tout sourire, visiblement amusé de voir un occidental sur ce vol où les pax sont soit pakistanais, soit chinois. Je devance ses questions en lui disant que j'ai choisi de voler sur PIA à dessein, que je n'ai hélas pas l'occasion de me rendre dans ce beau pays qu'est le Pakistan (là, je mens carrément, ce pays faisant partie de ma "black list" comme tous ceux où c'est un peu instable pour un occidental), bla bla bla, etc…
Avec une PNC espagnole ou portugaise, comme ça m'est récemment arrivé sur Privilege Style ou Azores International, c'était le surclassement direct. Mon charme auprès de la gent masculine pakistanaise étant visiblement moins efficace (c'est comme pour un flightlog, on a le tableau de chasse qu'on peut^^), mais payant quand même, j'aurai droit dans la foulée à ce jus de mangue en guise de bienvenue, apporté en personne depuis son galley par Mr le Chef de Cabine arrière ! On notera au passage les miettes du pain du repas du vol précédent encore présentes sur la tablette.
Les portes sont à présent fermées, l'horaire de départ est dépassé de quelques minutes et la cabine est vraiment très peu remplie. Le CdB prend la parole pour s'excuser auprès des passagers de devoir attendre la clearance ATC en raison de la saturation du trafic aérien au départ de PEK, mais il se veut rassurant en indiquant que ce ne devrait pas être trop long.
Effectivement, on repousse à 8h45, avec seulement 15mn de retard, ce qui est plutôt une belle perf quand on combine PIA et sa réputation sulfureuse en termes de ponctualité, avec Pékin, l'un des aéroports les plus congestionnés au monde.
Push back terminé. Va alors commencer un long roulage à vitesse très réduite, ponctué d'arrêts successifs.
Comme chacun sait, le roulage à PEK peut durer plus d'une heure. Rien n'est jamais gagné tant qu'on n'est pas en l'air mais pour le coup, PIA n'y est pour rien. Au bout de la route, après 30mn environ, c'est le virage à gauche salvateur, indiquant qu'on va bientôt s'aligner pour décoller.
Airborne. Voilà, j'ai expié ma frustration du printemps dernier, quand j'avais visé ce B777 PIA en PEK-NRT pour ce qui aurait dû être mon 8.000é vol le jour de mon anniversaire, n'ayant pas eu d'autre possibilité ce jour là que de prendre un B737-800 Hainan afin de m'offrir un court vol en MA-60 local
Ceci étant dit, j'étais resté sur une image désormais révolue de PIA, n'ayant été qu'une fois au Pakistan du temps où le pays était encore fréquentable (1992) et ayant surtout fait en 1991 un CDG-ATH en A310-300 PK en First Class, tout à fait mémorable : service à l'assiette, avec présentation d'un nombre incalculable de plats sur un chariot repassant plusieurs fois, dans un avion impeccable et un produit haut de gamme en tous points. 26 ans plus tard, voilà ce qu'est devenue PIA :
1/ la paroi de la cabine : vandalisée et pas remplacée.
2/ Sa partie inférieure : dégueulasse.
3/ Le cache-néon au dessus de moi : manquant.
4/ Et pour finir, l'état des housses parle de lui-même. Je précise que ces photos sont l'échantillon de ce que j'ai pu voir depuis mon siège et non pas un condensé que ce que j'aurais pu trouver dans la totalité de la cabine en cherchant la petite bête. Il y a fort à parier que tout l'avion soit donc dans cet état.
Et dans tout ça, où en est l'IFE ? Il n'y a pas eu de distributions d'écouteurs (on a vu plus haut l'état des prises), et les écrans sont désespérément noirs. Ce sera donc "relâche" au programme, comme sans doute sur tous les vols de cette compagnie en voie de liquéfaction.
Je ne serais pas aussi critique s'il s'agissait d'une petite compagnie sans moyens qui aurait récupéré un vieil avion de je ne sais où. Mais on parle quand même ici de la compagnie nationale d'un grand pays, auquel le soutien financier des USA n'a jamais failli, et d'un appareil qu'elle a reçu neuf il y a treize ans seulement. A l'image de l’archaïsme de son circuit de vente et de distribution, ce sont donc bien l’immobilisme, voire le "je m'en foutisme" de son organisation interne, et par voie de conséquence du pays tout entier, qui sont ainsi reflétés. Comme en témoigne la propreté des hublots…
La négligence en termes de maintenance cabine ne s'arrête pas là. Un bruit strident envahit la cabine depuis l'embarquement. Il vient de l'arrière et j'essaie de deviner d'où en particulier.
Allons explorer les lieux.
Trouvé : c'est un bruit provenant des toilettes, au demeurant plus propres que le reste de cet avion, pardon, de cette épave.
C'est la toilette elle-même qui est en cause : son clapet de vidange ne se refermant pas, elle siffle à tue tête. Mes notions d'entretien cabine remontent à un "stage ouvrier" chez Air Inter en 1985 et je n'ai pas la prétention de résoudre ce genre de problème, mais en appliquant à deux ou trois reprises la méthode habituelle de "mettre sur on/ mettre sur off" la chasse d'eau, je parviens sans trop de mal à refermer le maudit clapet, et par conséquent à faire cesser ce sifflement insupportable.
Avec la satisfaction de la mission accomplie, je reviens vers mon siège en profitant d'un calme auditif jusqu'alors inconnu dans cet avion.
Relation de cause à effet ? Entre temps, les pax se sont étalés sur tous les tri-places vacants et sont en train de finir leur nuit.
Au fait, "quand est-ce qu'on mange ici ?" comme dirait Averell ("Cuacomékiki", sic) dans "Tortillas pour les Dalton". Vu les difficultés pour obtenir mon billet, et tout ce que j'ai pu voir à bord (hormis l'accueil fort sympathique du CC arrière) depuis une heure de vol, je ne me fais plus vraiment d'illusions sur ce que va être le catering. Et pour le coup, je vais être servi…
On m'a proposé le choix entre "omelette" ou "vegetatrian". J'ai choisi la première option. Eh bien, c'est juste… infect ! Les espèces de croquettes panées que vous voyez là sont en fait des bâtonnets de poisson à l'odeur pestiférante. Je décide de passer mon tour.
Arrive alors le CC arrière, visiblement très attentif à ma personne et soucieux de ma satisfaction. Un peu marri par mon dégoût, il me propose fort aimablement d'essayer le plat végétarien qu'il me ramène aussitôt de son galley.
Résultat : c'est juste horrible, et tout simplement immangeable. Même si cela doit passer pour un affront auprès de mon nouvel ami, comme Thierry Lhermite dans "Le Père Noël est une ordure", je ne peux pas me risquer à avaler la moindre bouchée de ce bouguiboulga à l'odeur infâme. J'en aurais presque des hauts-le-cœur, moi qui suis pourtant "bon public" lorsqu'il s'agit de manger en avion, mes expériences les plus diverses aux quatre coins de la planète m'ayant appris à dans ce domaine à conjuguer curiosité et indulgence.
Ce moment gastronomique achevé, qui fera date pour prétendre à la palme du pire repas jamais reçu dans un avion par votre serviteur, je me dis qu'il est temps de parcourir le magazine de bord afin de compenser l'absence d'IFE.
C'est à l'avenant du reste : nul ! Même pas une carte du réseau, et je ne parle pas de la description de la flotte de PIA, totalement oubliée.
Le look des consignes de sécurité n'envoie lui non plus pas de rêve. J'en récupère quand même quelques unes en me disant qu'elles auront une bonne valeur de monnaie d'échange. Si quelqu'un a du Viscount Air Inter en stock (même en 1985 je n'en avais pas trouvé dans les hangars) we have a deal^^.
Pour en terminer sur les imprimés disponibles à bord, notons la distribution des fiches d'entrée au Japon par l'équipage, mais les déclarations de douane seront à remplir au sol après l'arrivée.
Laquelle arrivée à Narita se prépare. Le temps est devenu très médiocre et notre 777 traverse plusieurs couches successives de nuages.
Et tout d'un coup, à moins de 1.000 mètres du sol, miracle à la pakistanaise : les écrans individuels s'allument !
C'est une alternance entre les infos vol (sans carte de la route) et l'écran de page de garde que voici. Toujours mieux que rien… mais un peu tard quand même…
Dans les instants suivants, nous voici en courte finale.
Atterrissage en douceur malgré les conditions défavorables.
Posés à 12:50 pour une arrivée programmée à 12:55. Même si le roulage va être un peu long, cela signifie que le retard pris à,Pékin a été en très grande partie rattrapé.
Avant même le bloc arrivée, les pax se lèvent et commencent à récupérer leurs affaires dans les racks. Aucune annonce des PNC pour leur indiquer que l'on roule encore.
Chacun de prépare à descendre… mais l'on roule toujours !
C'est finalement à 13h pile que l'on atteint le parking.
Je laisse la meute se précipiter vers l'avant.
Ce qui me donne la possibilité de saluer le CC arrière en le remerciant de son hospitalité, avant de faire quelques photos supplémentaires de ce bien curieux avion.
Dernier coup d’œil à mon siège.
Oui, c'est vrai, les gens avec qui j'ai volé sont "great", mais l'avion en tant que tel… oh là là, quelle catastrophe, et le catering, je ne vous dis même pas…
Bref, une bien curieuse expérience…
Etant en transit international depuis Narita pour la suite de mon voyage avec un vol suivant près de 5 heures plus tard (j'avais prévu large au cas où…), je débarque en dernier.
Tout est très bien fléché.
Il me faut changer de terminal, ce qui sera fait en empruntant la navette "airside" qui relie le T2 au T1 toutes les 30mn aux heures creuses (mon cas) et toutes les 15mn aux heures de pointe.
En route pour de nouvelles aventures…
Ce sera en direction de PUS à bord d'un A321 d'Air Busan.
Merci de m'avoir lu.
Merci Luc pour ce FR,
Experience interessante avec l'achat du billet à l'ancienne!
Mais la catering, l'IFE et le comportement des paxs made in pakistan déprime au final!
A ne pas retenter!!
Bonne journée et à bientôt!
Merci du commentaire. Oui, c'était vraiment une expérience... désagréable ! A bientôt.
Quand lucky-luke se transforme en plombier aérien:cette anecdote m'a bien fait rire!
je dirais aussi "éviter PIA si vous n'avez pas un estomac en béton"
merci pour ce FR.
Merci. Pour la plomberie en plein vol c'était surtout un réflexe de survie car ce bruit était vraiment insupportable. Mais à part moi ça ne semblait pas gêner grand monde, comme si la clientèle PIA était habituée à ce genre de dysfonctionnements. J'espère pour eux qu'ils paye,t les billets moins cher que moi, car le rapport qualité/prix est vraiment exécrable. A bientôt.
Les notes sont sans équivoque et sans aucune ambigüité. Je me demande même si le prix que tu as payé n'est pas un peu excessif au regard de la qualité du vol.
Je pense même que tu aurais payé moins cher sur une LCC et que tu aurais alors eu pour ton argent, sans parler du temps à prendre pour aller à l'agence.
Mais tu as voulu de l'exotisme, tu as été servi.
Merci Luc
Merci à toi Bernard. Tu as tout résumé. Je rajouterai juste "un peu... beaucoup" pour le prix..., Joel ayant déjà précisé ci-dessus que la ligne PEK-NRT est dénuée de toute offre LCC, sans doute par manque de slots des deux côtés, la pénurie de slots étant souvent le prétexte idéal à un peu de conservatisme au profit des acteurs historiques... ce qui se retrouve dans le pricing. A bientôt.
Merci pour ce FR !
PIA se mérite et heureusement que vous êtes dans une ville où il y a un bureau de vente. Au moins c’est presque bucolique et rappelle une période aérienne désormais révolue !
À bord, le CC et tout l’équipage semblent vraiment faire du mieux, c’est aussi dû, peut-être qu’un occidental particulier prenne ce vol !
Le catering vous donne déjà la « tourista » avant même d’avoir foulé le pays et les plaisirs culinaires de certaines régions ! LOL ! Néanmoins, on retiendra encore l’effort de l’équipage de vous servir un deuxième plateau!
La cabine est un peu en mode Ikea, à long terme, ça se démonte et péjore grandement l’aspect sécurité auprès des voyageurs lambda, je suppose que vous en avez vu d’autres.
Bref, au delà du charme de prendre un avion/compagnie exotique, cette expérience est à soignement éviter.
A bientôt
Merci du commentaire. C'est vrai que pour un provincial, ce parcours devient carrément un "nogo" avec la présentation obligatoire en agence à Paris dans les 24h suivant la résa sur le net. Pour le reste, je suis tout à fait d'accord. Une fois de plus, j'aurais été moins sévère si le prix avait été plus doux et la compagnie était supposée moins prestigieuse, car on se demande quand même ce que les grands pontes de PIA sûrement grassement payés au commercial et à la maintenance ont foutu depuis 20 ans. A bientôt.
L'achat du billet d'avion commence très fort ! Je me demande quelle est la raison de ces contraintes dissuasives pour un client sans attaches dans le pays ?
Matrix me confirme le tarif de 2160 CNY pour un aller simple PEK-NRT à J-14... et je constate que c'est le vol direct le moins cher, NH, MU et CA étant toutes les trois autour de 2700 CNY. Les racketteurs, ce sont plutôt les régionaux de l'étape ;)
(Ah, les dîners professionnels avec des clients chinois ! Ca ne se raconte pas, ça se vit...)
A défaut de mesure du pitch, je crois voir une moquette propre, à défaut d'entretien de ce qui est au-dessus ;)
Superbes télécommandes dans les accoudoirs, tellement vintage !
Je regrette presque de ne pas avoir l'occasion de goûter ce catering pour initiés.
Mais quand même, sous le clavier de l'auteur de ce FR, la conclusion "A éviter même si vous êtes AVgeek", c'est du lourd !
Merci pour le partage !
Merci pour le commentaire !
L'impossibilité de payer en ligne sur le site PK relève certainement de la paresse des dirigeants de cette compagnie pour s'équiper des outils d'encaissement par carte de crédit proposés par des sociétés spécialisées à tout commerçant souhaitant vendre des biens ou des services par internet. C'est un peu compliqué au départ, il faut bosser, faire des papiers, s'entourer d'avis d'experts mais au final ça marche. Pour preuve, je viens d'acheter avec ma carte Visa un billet domestique urkrainien sur le site de la compagnie locale Motor Sich avec la même facilité que je l'aurais fait pour un Paris-Marseille sur AF. Donc, ce n'est ni un problème géographique ni une question de taille d'entreprise, juste un sujet de modernisme et de professionnalisme, deux thèmes à propos desquels on a pu vérifier sur beaucoup d'autres points que PIA s'en fiche.
A bientôt.
"CDG via MXP, mais hélas sans droits de trafic sur ce tronçon" -> Même si ils avaient les droits de traffic, le moyen de paiement en découragerait plus d'un.
J'imagine qu'il ne doit pas y avoir beaucoup de passagers qui font la ligne PEK-NRT seulement.
Interessante comme experience mais un produit vide d'intérêt.
L'absence d'IFE est dommage mais en soi, le Islamabad - Beijing dure à peine 5h. C'est vivable.
"Evitez PIA même si vous êtes AVgeek." -> Venant d'un tel auteur, c'est puissant :D
Merci pour ce Fr!
L'okapi cherche désespérément une occasion de voler sur PIA entre Milan et Paris...À force d'acharnement y parviendra-t-il avant que la compagnie ne se liquéfie?
Merci du commentaire. Concernant la possibilité d'embarquer en CDG-MXP sur PK, j'ai bien sûr essayé auparavant par tous les moyens, y compris en discutant en direct avec le chef d'escale CDG de cette compagnie (un Monsieur gentil mais tout aussi "old style" que tout le reste) et ça s'est terminé par un refus catégorique. J'espère qu'Okapi aura plus de chance que moi. Sinon c'est soit le voyage au Pakistan, soit la ligne PEK-NRT pour qui voudra faire cette merveilleuse expérience de barbarie des temps modernes au FL330... (enfin je suppose car les écrans ne marchaient pas en croisière...) A bientôt.
Merci pour ce FR dépaysant.
Le pire dans tout ça semble être le catering, l'option végétarienne même en photos est répugnante.
Quel dévouement, merci :)
Merci. Ah, oui, pour le coup c'est bien le fait de "reporter" tout ça qui m'a permis de garder le moral et de me dire que cette expérience avait quand même un sens, car sans cette noble tâche de partage avec tous les experts que l'on croise sur ce site, ces 3h de vol dans un avion aussi pourri avec un catering aussi ignoble auraient été vraiment déprimantes ! A bientôt.
J'ai prévu de consacrer une partie de l'année 2018 à la recherche de l'exotique mais là, franchement, ça dépasserait presque l'entendement et je vois déjà mes proches en rajouter une couche: non seulement tu veux aller en Iran mais en plus, faire un tour chez les Pakistanais de PIA?
Ce FR, comme tous les autres de Lucky Luke ne peut qu'être truculent, le catering servi à bord étant tout sauf succulent.
L'achat du billet me rappelle un soir de 1988 ou, rentrant du quartier de l'Opéra avec un copain, je tombai dans la marmite avgeek en tombant sur des guides OAG jetés par les bureaux de Syrian Air... Ces livres finirent chez moi, au grand dam de ma mère qui me voyait plongé dedans comme d'autres prépareraient leur entrée en religion (ou leur bac!). Morale, j'ai fini par connaitre par cœur l'emplacement et les vitrines des Cameroon Airlines, MEA, British Airways et j'en passe ainsi que les codes IATA et ICAO et j'ai choppé un sacré virus.
Des compagnies mauvaises, j'en ai connu quelques unes, en Afrique surtout, mais là, PIA fait quand même très fort dans la médiocrité. On dirait pire que Nigeria Airways, c'est tout dire! Une épave ce Boeing 777? C'est bien la triste description qui convient. On le voit dès la Business Class avec des accoudoirs crades, le reste de l'avion n'étant pas mieux entretenu. Bizarre qu'ils ne figurent pas en liste noire UE ceux-là!
Seule valeur sûre du catering, si l'on peut dire...le verre (en plastique donc fiable) de jus de mangue et le beurre Président, à moins que celui-ci n'ait dépassé sa date de péremption. Bon au moins, c'est fait. D'ailleurs, ce vol porte le numéro 800x?
Un grand merci pour ce partage.
Merci pour ce commentaire et pour les "posts" en regard des autres.
Si tu es à la recherche de tuyaux du genre "comment dissimuler les détails de mes voyages exotiques auprès de Madame", ou "comment éviter d'être l'objet de railleries quant à ma passion d'Avgeek lors des repas de famille", je suis à ta disposition !
Concernant les destinations dont la seule annonce entraîne immédiatement inquiétude, incrédulité et interrogations sur ta santé mentale, entre autres, je te recommande quand même la Corée du Nord, qui reste dans l'imaginaire populaire et donc familial par défaut, le dernier endroit de la planète où les gens aimeraient aller un jour. Alors, quand tu dis que tu y vas pour ton plaisir, l'expression des visages que cela engendre face à toi est unique.
Pour en revenir à ce 777 PK, tu as raison, le parallèle avec Nigeria Airways est sans doute très parlant, même si je n'ai jamais volé sur cette compagnie, ce que bien entendu je regrette :-).
A bientôt.
Merci Luc pour ce FR en mode expédition ;-)
J'admire ta motivation pour faire un tel vol: déjà l'achat du billet relève de la chasse au trésor, et celui-ci est un effectivement un trésor côté tarif. Mais que dire de l'expérience de vol: des intérieurs en piètre état, même si le siège fait encore bien confortable "à l'ancienne", et une restauration immangeable, même si la quantité semble y être. Le plat végétarien était-il vraiment immonde à ce point?
Au vu de ce FR, on se demande bien quelle alliance voudrait de PIA, et pourtant, c'est sur cette compagnie que Emirates s'est appuyé pour se lancer en 1985, avec utilisation d'A310-300 en wet lease et de leur expertise en services de consultance.
PIA pour moi, c'était aussi pendant très longtemps un vol ORY-JFK en 5ème liberté, qui partait tard le soir de Paris, et permettait une nuit à bord et une autre à l'arrivée.
Merci de ton commentaire.
Eh oui, tu as raison, quand on réalise que c'est sur PIA qu'EK s'est appuyée à ses débuts (y compris en B737-300 pour commencer) on mesure l'écart qui s'est creusé entre l'une et l'autre compagnies au fil des années. Un peu comme un club de foot prestigieux par le passé qui serait aujourd'hui relégué aux fins fonds des championnats amateurs et un autre qui gagnerait désormais la Ligue des Champions alors qu'il débutait il y a 30 ans.
Exact, tu mentionnes le ORY-JFK sur lequel il était possible de voler en B747 PK dans les années 80/90, tout comme je l'avais fait en LHR-ORY. Le bon temps des 5é libertés bien moins répandu de nos jours.
A bientôt.
A lire les commmentaires, il semblerait qu'on soit quand même un certzin nombre à avoir connu la procédure décrite pour l'emission du billet! Bref, du lourd comme toujours avec Mr Luke, mais cette fois-ci l'expérience tourne vinaigre....
Merci en tout cas pour le récit, toujours de qualité, et pour la leçon de plomberie!
C'est bien cette histoire d'age révolu, on se sent moins "vintage" ou "affiné", c'est selon. Tiens un auteur que je ne connaissais pas et qui pourtant va occuper pas mal de mon temps libre^^ Tout ça grâce à une perle de Lucky Luke de Lucky Luke. Caramba!!!
Merci. C'est vrai que par le passé on acceptait le passage obligé par l'agence pour retirer un billet d'avion. On pouvait dans certaines conditions le faire en aéroport, et puis il y avait aussi la sacro-sainte "reconfirmation du retour à 72h du départ". Les avions (avec ou sans exercice de plomberie à bord^^) et les compagnies qu'ont prenait avaient plus de charme que maintenant mais le parcours pour y parvenir était bien plus compliqué que quelques clics sur un clavier... A bientôt.
Je suis super impressionné de l'état de cette cabine! Je pensais que cette compagnie qui dessert pourtant des destination lointaines comme YYZ et JFK mettait le paquet sur le service à bord pour concurrencer les compagnies du golfe. Comme vous le dites l'état de l'avion est à l'image du pays, en décrépitude!
Merci pour ce FR :)
Merci. Oui c'est tout à fait ça. PIA donne une idée de ce qu'est le Pakistan aujourd'hui. Concernant les vols sur JFK ou YYZ, peut-être que les B77W plus récents que ce B772 qui n'a pourtant que 13 ans sont encore dans un état acceptable, mais gageons que vu le laisser-aller général qui semble caractériser la compagnie, ils vont vite rejoindre les autres dans le genre "vintage avant l'heure". A bientôt.
Merci Luc pour ce FR tellement unique.
Incroyable ce retard dans les formalités de réservation. Les Iraniens sont sous le coup de sanctions internationales, mais les Pakistanais n’ont guère d’excuse.
Je me suis mm attendu à un billet à l’ancienne dont j’ai connu les toutes dernières heures il y a une quinzaine d’années.
300 EUR en A/S PEK / NRT cela fait un peu cher depuis l’arrivée des low-cost dans cette région, mais auparavant cela ne m’aurait pas si choqué que cela.
Carte d’accès à bord, malheureusement sur papier CA…
La cabine marque son âge. La coque des sièges J ressemble à la l’ancienne J d’OZ dont le siège n’est pas full flat.
En Y, 9 de front mais 30’ de pitch, c’est vraiment abuser…sur vol vers la Chine.
La disponibilité de l’IFE est sérieusement compromise sans les fiches pour casque.
Le reste de la cabine est dans un état lamentable, on ne peut s’empêcher dès lors de penser au sérieux porté à la maintenance technique de l’appareil et de ses organe vitaux.
Arf c’est le pax qui règle les dysfonctionnement de la cabine.
Rarement vu un catering aussi peu apprécié sur un FR. Pourtant le plateau semblait correct à la dépose.
« bouguiboulga » non c’est « Kloug » ^^
Malgré l’équipage, ce produit n’est pas concurrentiel et n’inspire pas confiance sur le plan de la sécurité. PIA à éviter sauf si on est suicidaire… mais cela fait un peu cher le suicide.
Merci à toi Quentin. Tu as parfaitement résumé la situation...
Oui, "kloug", tu as raison, pour rester dans le chapitre mémorable du père Noel est une ordure ^^.
Pour un expert comme toi des classes avant, je n'ose imaginer ce que serait le rapport qualité/prix de la J sur ce même vol : compagnie dry, catering fourni par la même société que l'Y, IFE en croix, entretien cabine à l'avenant. Plus Ultra Airlines que j'avais testé en J dans le même registre il y a quelques mois, c'est le luxe en comparaison !
A bientôt.
Merci Luc pour ce FR digne d'une expédition ;)
Il faut vraiment pousser le fait d'être avgeek au plus haut point pour vouloir voler PK alors qu'on a CX sur la ligne :D
D'autant plus que les coucous ne sont pas alloués sur cette ligne, un A310 aurait eu beaucoup plus de charme LOL
Enfin, pour plus de 250€, ce n'est vraiment pas terrible : juste un délire avgeek quoi :p
A bientôt !
Oui c'est ça, un petit délire à 293€...
La ligne a longtemps été assurée en A310 mais comme j'avais déjà pris ce type d'avion chez PK du temps de se splendeur, j'attendais patiemment le B777, qui a fini par le remplacer depuis quelques mois... C'est bien le virus de l'Avgeek qui me pousse effectivement à faire ça, le pire étant que si c'est à refaire demain avec un type d'avion que je n'ai jamais pris chez PK... eh bien je le referai quand même... Merci de ton commentaire et à bientôt.
Je pense que tout a été dit, dans le FR et dans les commentaires, sur l'état de délabrement de cet avion et donc plus largement de la compagnie... Effectivement, les limites du plaisir de l'AvGeek, car vu le prix du billet, je ne sais même pas si j'aurais été vraiment heureux avec une telle expérience ; alors que, comme toi, je suis bon public en avion concernant repas, IFE etc.
Je lis avec envie tes allusions aux LHR-ORY et CDG-ATH sur cette même compagnie, il y a longtemps... Je regrette vraiment de ne pas avoir connu cette grande époque des 5e libertés, car j'ai l'impression qu'il y avait possibilité de prendre une variété d'avions et de compagnies assez impressionnante, tout en restant en Europe. Cela me conforte dans mon sentiment que, d'un pur point de vue AvGeek, je suis né une vingtaine d'années trop tard ! Mais je ne me plains pas, car la possibilité de voyager souvent reste un luxe, quelle que soit l'époque :)
Merci Luc pour ce partage et à bientôt !