Avis du vol entre Tehran et Bandar Abbas en classe Economique avec Iran Aseman Airlines

Bonjour à tous et à toutes

L'introduction

Une nouvelle destination pour la base de FR : Bandar Abbas en Iran.
Située sur le détroit d'Ormuz, elle occupe une position stratégique entre l'océan Indien et le golfe persique.
Les guides touristiques n'en font pas grand cas, mais elle présente l'avantage de pouvoir relier par bateau l'ile d'Ormuz qui présentent quelque intérêt et qui ne dispose pas de piste d'aviation au contraire de l'île voisine de Qeshm que je vous reporterai en début d'année prochaine.
Pour y aller, à nouveau pas beaucoup de choix dans les horaires dits "humains".
L'aller se fera avec Iran Aseman Airlines (EP). A priori pas la meilleure des compagnies aériennes iraniennes mais elle est présente sur de nombreuses routes et surtout fait partie des compagnies que je peux réserver sur destinia.ir. Ce site présente l'avantage de permettre de choisir les vols comme n'importe quel site de voyage et de payer en ligne (pour éviter de se déplacer dans une agence physique). A ce jour c'est le seul disponible en anglais que j’ai trouvé.
Mais malheureusement, de nombreuses compagnies iraniennes ne confirment pas les réservations qui en proviennent.
Pour le retour, cela a été plus compliqué, mais 9 jours après la résa de l'aller, j'ai trouvé un vol Mahan Air W5 pour le tout premier segment avec la première compagnie "privée" iranienne.
En fin de ce FR, le bonus sur Bandar Abbas. Le FR retour comportera le bonus sur Ormuz.

Le prélude

De tous les vols de la muerte fait depuis mon arrivée, celui-ci est le plus matinal : Départ 5h30.
Et donc lever à 3h30 du matin et départ de chez moi à 3h50.
Pour une fois, je n'ai pas lambiné en chemin et c'est à 4h10 que j'arrive au Terminal 1 de THR.
Le vol n'est pas affiché mais comme les comptoirs d'enregistrement ne sont pas occupés, je ne m'inquiète pas plus que cela.
Jusqu'à 4h30, où ne venant rien venir, j'ai la présence d'esprit de demander à un agent d'information qui me rappelle qu'EP opère depuis le terminal 4.
Crotte !
Je rush dans un taxi pour parcourir les quelques centaines de mètre qui m'en sépare.
Et j'arrive au T4 pour découvrir… que le vol a été retardé à 06h15…

J'erre donc dans le terminal et j'arrive à trouver en haut de cet escalier le salon domestique de W5. C'est sûr au premier vol outbound sur W5, je me surclasserai…

J’ai donc tout mon temps avant l’ouverture de l’enregistrement à 4h45…
Qui visiblement va poser problème car l’agente me demandera de patienter 30 secondes à côté puis me renverra vers un autre guichet sans explication.
C’est tout autant sans explication que l’on me remettra mon BP.
Ma carte d’enregistrement après la procédure.

J’irai prendre un gâteau au chocolat et un jus d’orange frais pour me remettre de ce prélude un peu plus cahotique que d’habitude.

Le passage du PIF sera un modèle d’efficacité. Non pas des agents mais des pax qui m’entourent et qui connaissent leur affaire.
Personne ne laissera le tapis de la machine à rayon X rouler dans le vide. Pour une fois, le PIF est un moment agréable.

Le flight report

L’embarquement annoncé, j’irai me fumer une cigarette et prendrai le second bus. Départ à 6h05, peu de chance que nous décollions à l’heure.
J’arrive en cabine. Dans la pochette hormis un journal local, on ne trouve que le vomito bag.

Et un résidu qui disqualifie le résultat au test Horatius.

Le test marathon étant plus concluant en revanche.

Vue discrète de la cabine. Le PSU vous prouve que ce Boeing 737 est vraiment du 400…

Le pas est acceptable pour un vol intérieur mais sensiblement inférieur sur les MD80 que j’ai pris sur IR.

EP ne roule pas sur l’or en attendant des appareils neufs. Pour preuve ce rafistolage fatigué qui masque certainement l’ablation des commandes audio de l’opérateur précédent.

L’avion fatigue.

Peu importe, il n’y a qu’à se remettre dans les mains d’Allah. Nous nous apprêtons à décoller. Il est 6H55, pour un vol vendu initialement pour un départ 5h30…
Je suis bien content de m’être levé à 3h du matin !

Ma place était le 21A, mais je me suis installé au 21F sans vraiment le faire exprès.
Mais cela me vaut de pouvoir prendre une première photo de Téhéran au décollage.

Puis virage et direction le sud !
On passe à la verticale d’IKA mais je renonce à le prendre en photo. Ce n’était pas l’envie qui manquait car le cliché aurait été bien net…

Qui dit vieil appareil, dit aussi inclinaison du siège importante. Mon voisin s’attachera à illustrer cela pendant une bonne partie du vol.
Les têtières font également office de publicité pour du café.

Gros plan sur le PSU.

Et je profite de l’IFE naturel.

La collation est servie assez rapidement.
Une boîte surprise.

Mon regard est plus attiré par l’extérieur. Les paysages désertiques sont très beaux.

Le tout déballé. Notons qu’il n’y a pas de frais. J’ai la nette impression qu’IR se positionne un peu plus haut de gamme qu’EP.
Les miles d’abord (même si je n’ai pas encore réussi à m’enregistrer à leur FFP) car EP n’a pas de programme FFP.
Mais aussi le catering qui est un peu plus fourni.
Des impressions à vérifier sur les prochains vols.

C’est bien la première fois que je vois du miel en avion.

Et en plus du miel qui n’est pas crémeux mais bien coulant et poisseux.
En terme de nettoyage, il n’y a rien de pire…

L’avantage des vols du matin : la lumière rasante pour observer les paysages.
Surtout sans contrejour.

Le thé ou le café sont servis lors d’un second passage des PNCs.
Lesquels étaient nettement moins souriants que leurs confrères d’IR sans être désagréables.

Très honnêtement je n’ai pas le courage de regarder sur google Earth pour tenter de trouver le nom de ces montagnes…
En fait si j’ai cherché ! Pas de nom sur Google Earth :
Mais : Lat : 32°46’24.02’’N Long : 53°57'11.13"E

L’espèce de muffin n’est pas très bon et je me contenterai de mon pain beurre miel qui est plus original.

La connurbation Ardakan (à droite) et Meybod (à gauche) où se trouve un château ancien.
A environ 40 km de Yazd, ce sera l’une des raisons d’un retour.
On a dû passer à l'ouest de Yazd, dommage… c’est à mon siège initial le 21A que j’aurais peut-être eu une chance d’apercevoir la ville.

La série des briques continue avec cette fois-ci le jus d’orange selon EP.

Tout en savourant ce décor à la « Dune »

Le marathonage est une formalité.

Le mont Ernan, proche de la ville éponyme située à sa base, où l’on trouve des pétroglyphes. C’est pris en note !
D’autant qu’il y a un fort ancien dans la ville.

Puis au centre de l’image : le Kuh-e Mohammadabad

L’ombre portée m’indique que c’est la fin du vol.

Débarquement sans passerelle à BND.
Un peu plus grand que BUZ mais dans le même style.
Merci de m'avoir lu !
Pour le retour je vous réserve une petite surprise qui va plaire aux avgeeks.

Le bonus

Rien d'extraordinaire, mais pour une tranche de l'Iran non touristique…. rien ne vaut une certaine banalité.

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Une fois arrivé, je saute dans un taxi et pour 200 000 rials (soit 4 EUR), je me rends vers le musée du coin.
Avec peu d'espoir car cette ville n'est pas un aimant à touriste et nous sommes vendredi. Le jour de la prière.
En passant, le mausolée de l'imam Seyed Mozafar. Je n'aurai finalement pas le temps de le visiter. Ce qui est dommage car c'est la plus belle structure de la ville.

On ne fait que passer, car c'est là qu'on va.

Prix d'entrée de 150 000 IRR, spécial pour touriste étranger.

La visite débute par des maquettes de différentes tours de vent. Qu'on retrouve de l'autre côté du détroit dans les pays arabes.

Puis un diorama en trois dimensions. Les forces du Shah Abbas (d'où le nom de la ville, littéralement le port d'Abbas) chassant les vils Portugais.

Puis toute une série d'artefact depuis la préhistoire aux temps modernes.

Ce qu'on retrouve souvent dans les musées de la région : illustrations des métiers disparus du bazar.

La belle culotte en osier. Intérêt à ce que ce soit tressé bien serré !

Des poteries.

Dont celle-ci a la forme inédite pour moi.
Je suis accompagné du jeune garde qui doit s'ennuyer à mourir dans ce petit musée alors qu'il a la vingtaine.
Il prend plaisir à me guider dans son lieu de travail. Il parle quelques mots d'anglais seulement mais c'est sympa.

Figurines où l'on sent les influences de l'ouest ou de l'est.

Cela ne vous rappelle pas les cyclades ?

Tombe/vase/ossuaire.

Des armes du XVIIIème.

Puis la céramique de l'époque.

Il y a même un céladon. Mais il est chinois, pas coréen.

Non loin de là, des structures anciennes servant de réservoir d'eau pour la période sèche : Berkeh baran.
Malheureusement fermées, il faut trouver la brêche pour avoir un angle de photo potable.

Voici une structure de tambour utilisée au moins pendant l'Ashura (peut-être certainement pour d'autres cérémonies).
C'est ce genre d'engin qui est porté à bout de bras avec le tambourineur perché au sommet.

On enchaîne sur la mosquée Galedari de la fin du XIXème.
Fermée malgre le vendredi matin (!), je ne pourrai y entrer.

Les anciens bains dans le même quartier de Galedari.

Une mosquée beaucoup plus récente : Delgosha Jame.

Puis balade dans le quartier du bazar couvert (à gauche de la photo) sur cette rue piétonne qui concentre les badauds.
Elle relie la corniche à la principale artère est-ouest du centre ville.

On y trouve notamment le mausolée de l'Imamzadeh Shah Mohammad Taqi. Fermé également.
Première étape des pèlerins chiites qui débarquaient à Bandar Abbas en route vers Mashhad.

Dans le bazar, pas mal de boutiques fermées ce vendredi matin.

La corniche.

Puis sur l'artère principal nommée Imam Khomeini, on trouve un temple hindou désaffecté mais en rénovation.

J'ai marché toute la matinée, check-in à l'hôtel pour un peu de sommeil réparateur.

Merci de m'avoir lu.