Avis du vol entre Dubai et Nice en classe Economique avec Emirates

Voilà, ce FR est le dernier qui sera jamais posté sur Flight-Report? dans quelques minutes nous serons le 21 décembre , les Mayas ont prédit la fin du Monde à cette date et personne ne pourra donc le lire et encore moins le commenter. A supposer que des erreurs de calculs laissent apparaitre un décalage entre la fin du monde théorique et la fin du monde réelle (espérons +/- 4 milliards d'années), je vais quand même faire un effort de rédaction.
Pouf pouf.
Voici donc mon vol retour DXB-NCE, aussi intitulé?.
« La diagonale Dimitri »

Après 3 jours passés chez un ami et sa famille, il est temps de rentrer à Paris, mais en faisant une courte halte (2 heures) à Nice. En effet, mon ami est le co-pilote du vol EK077 ce jour là. Profitons donc de la situation pour faire un bout de chemin ensemble. Et puis des DXB-CDG avec AF il y en a déjà 4 alors que celui-ci est le premier DXB-NCE posté.
La journée commence donc dans un taxi sur les coups de 06h45 du matin pour se rendre à Dubai International. Mon chauffeur indien, à défaut d?être loquace, est efficace. Nous traversons la ville sans embouteillage. Cette affiche nous rappelle qui, ici, est le maître de lieux.

Celle-là aussi, mais c'est normal, on vient d'arriver à l'aéroport.

Bagages récupérés et taxi payé, j'emboite le pas de cette femme et pénètre dans le temple d'EK?

Temple me parait guère exagéré au vu du tableau des départs

Petit jeu, repérez les vols NON effectués par EK

Pour un passager SA (Seat Available, et non South African, un des nombreux termes désignant le nanti qui voyage pour peanuts), le passage à la BLS est un checkpoint obligatoire.

Elle se révèlera d'un usage effroyablement intuitif et efficace et me délivrera dans le secondes qui suivent une magnifique CAB qui n'affiche pas LLA mais bien 16F. Confirmé d'office, Yallah ! Sur ce, aucun mérite, nous avions vérifié le remplissage la veille, qui laissait apparaitre 4 dispo en Y, une 10aine de mémoire en J et aucune idée en F.
Reste maintenant à enregistrer les bagages. Ben oui, je suis parti de Paris les mains vides, mais ai été forcé d'acheter une valise sur place si je voulais ramener les quelques babioles glanées pendant ces trois jours (principalement du modélisme). Magnifique valise de chez « Chinese shit », couleur framboise transgénique écrasée, wrapée avec amour pour EUR3 si ma mémoire ne flanche.

La préposée d'EK tient le poste appelé chez nous « Dispatch », elle s'assure que vous êtes bien à la bonne place et vous renvoi sur les BLS si vous avez sauté cette étape.

Heureusement, la file est peu fournie, les comptoirs bien gréés en agents et l'attente de courte durée. Moins de 10 minutes, ce qui est correct pour un Hub, en éco, en dépose-bagage banalisée (comprendre, tous vols)

Deux photos valent mieux qu'une

Gotcha ! Bags expédiés jusqu?à NCE, étant en contrats séparés DCB-NCE et NCE-CDG, je devrai les récupérer et les réenregistrer. No problemo. Notez la mention ?please be at the boarding gate 35 minutes before departure? : je tuerai pour avoir ça sur les nôtres ;-)

Je ne m?éternise pas landside et passe vite l'immigration afin de profiter au mieux du fameux duty-free de Dubai. Je sais, j'ai aussi flouté le type de la pub. Veux pas d'ennui, moi?

Petit chemin sinueux qui monte vers les concourses, avec du staff tous les 5 mètres pour diriger les boe? brebis égarées

C'est pas que c'est particulièrement joli, mais quand t'as la place et le fric, pourquoi se gêner ?

Youpi, voilà donc ce fameux endroit, DXB, l'aéroport qui ne dort jamais, Ze place to spend money !

Alors voilà, cette photo résume à mon sens ce que j'ai vu : des magasins d'une plate banalité, des vendeurs qui sautent sur les chalands, des passagers pris d'une frénésie acheteuse, impatients de faire chauffer la carte bleue, et tant pis si au bout du compte le prix est le même ici qu?à SIN ou CDG.

Ha si, on peut quand même gagner cette chose roulante : USD149/billet, il y en a 1000 en jeu. Et quand bien même on gagne, on la ramène comment ?

Mine de rien il doit bien être dans les 08h et des bananes et j'ai faim ! Je lis food court, allons voir si mon plaisir coupable est dans les parages.

Avant, je vais quand même m'assurer que mon destrier est bien là

C'est le cas, j'en profite pour protester avec véhémence contre ces baies vitrées floquées façon moucharabieh qui dissuadent de spotter de l'empennage noir/rouge/vert.

Re-direction le food-court, j'assume sans honte aucune cette gaudriole de signature au whooper, denrée que je ne peut m'empêcher d'avaler à chaque passage dans un pays hôte (3ème en six ans, ça reste raisonnable)

Allez, on retourne voir le bus volant afin de donner un minimum d'aspect aéronautique à ce FR

Bon, on l'a compris, notre banque bien connue est bien là, sponsorisant des jetbridges à moitié aveugles.

Les comptoirs d'embarquement sont vides, c'est plutôt étrange?

Allez, un dernier coup d??il à l'avion et j'embarque

Enfer ! les fourbes, les filous, ils pratiquent cette félonerie liberticide qui consiste à te faire croire que tu embarques, alors qu'en fait tu rejoins une mini salle d'embarquement bis, façon sas de décompression, dans lequel il n'y a rien à faire que d'attendre. Je ne supporte pas ce procédé. On peut y spotter des poussettes façon Mc Laren .

J'y ai néanmoins le temps de shooter de la homepage corpo

Le VRAI embarquement commence, un peu en retard. Des annonces ? pas le souvenir.

As seen from the jetbridge

Pour ceux qui avaient un doute quant au type appareil

Alors c'est un peu idiot, mais je crois bien me souvenir que l'embarquement se fait par la seule porte 2G? Business ou Eco, tous en file indienne dans la même passerelle.

Je laisse les experts ès-motorisation se prononcer

Le fondateur de www.flight-report.ae

Premier contact imminent avec une PNCette EK

Je ne ferai hélas que dépasser ce siège qui, pourtant, aurait tellement aimé que j'imprime mon séant sur son tissu.

Je rejoins au final le siège 15F, d'où je peux shooter en toute tranquillité la safety card. 15F ? mais Guillaume, ton BP indique 16F ??? oui, mais en porte d'embarquement, j'ai demandé à Mme EK si un couloir était dispo : aussi incroyable que cela puisse paraitre, les sièges 15EF étaient disponibles. (Sur les 340, le premier rang de la classe éco n'a que 3 sièges au bloc central.) Elle a donc rayé mon 16F et inscrit 15F d'une écriture sure.

On n'est pas bien, là ?

Bon, c'est sur, ce siège, là, à tout juste 1m50 de moi, m'aurait tout aussi contenté.

Mais voilà, j'ai vite « déchanté »? la promesse d'un vol peinard s'envole une fois l'embarquement terminé et l'avion au roulage inversé (push, quoi?). Je m?étais bien préparé à passer un vol tranquille, ma rangée de 3 sièges étant occupée au 15D par une jeune femme emmitouflée dans sa couverture, lunettes opaques sur le nez l'embarquement dès le début et un siège 15E vide. Oui, mais voilà?

Lui, c'est Valery?. Ou Dimitri? à moins que ce ne soit Sergey. Il a bien entré son prénom dans le champ de saisie d'un formulaire sur son Ipad ©, mais impossible de m'en souvenir. Appelons-le Dimitri. Dimitri, Donc, est un sympathique bébé russe d'environ 175cm pour 120kgs de muscles, façon spetsnaz, qui a surgi pendant le pushback et a squatté le siège 15E laissé vacant. Durant à peu près tout le vol, un subtil jeu de stratégie s'est disputé entre nous afin de savoir qui serait le chef de l'accoudoir. Jeu nimbé de ruse, de coups de force, parfois à la faveur de la retraite de l'adversaire, lors d'un déplacement vers les commodités. Avec mes 181cm pour 76kgs, je partais perdant. Mais la bataille fut âpre et s'est soldée par un match nul une fois arrivés à NCE.
Oublions un instant Dimitri et concentrons-nous sur le roulage, que les malchanceux du bloc central peuvent suivre sur l'IFE central.

Enfin bref, on roule, on s'aligne, on décolle, je tente le wingshot en mode zoom : raté.

Quelques poignées de quarts d'heure plus tard, je parcoure le menu du petit déjeuner pendant que Dimitri me fait admirer son absence de pédicure

Je me suis laissé tenter par l'oriental breakfast. Habitué au foul des faubourgs de Damas ou Amman, je fut un peu déçu. Ce n?était pas mauvais, loin de là, mais donnait le sentiment de sortir de boite de conserve de chez Franprix©.

Le fromage frais, particulièrement, était un peu sec.
Le PDJ expédié, dégourdissage de jambes vers l'arrière de la cabine, histoire de laisser Dimitri gagner temporairement la bataille de l'accoudoir. J'admire le ciel étoilé de LED.

Je ne vous ai pas parlé de l'IFE, le fameux ICE. Des auteurs prestigieux vous l'ont détaillé sous toutes ces coutures. De mon côté, j'ai eu de la chance en ce qui concerne la taille.

En revanche, j'ai eu un moniteur victime de micro-faux contacts qui zébraient l?écran de rayures horizontales. Après avoir tenté toutes les positions possibles de l?écran sur son bras articulé, j'en ai trouvé une à peu près correcte pour regarder MIB3, dont je n'ai pas vu la fin, m?étant assoupi vers les ¾. Je n'ai pas retenté l'expérience et ai fini par regarder Cloclo sur ma tablette.
Je vous ai parlé des toilettes ? non ? Ben voilà.

De retour à mon siege, Dimitri continue à se ventiler les orteils en regardant des films d'art et d'essai sur son ardoise. Il était question de groupes d'intervention russes qui dézinguaient du taliban dans la Kapiça, ou équivalent. Pas sur que ça soit sorti chez nous.

Sur ce, il est temps de déjeuner. Dimitri a pris du poulet. Il a dit « Tchîkken » à notre PNCette, seul mot prononcé durant tout le vol. Mon choix ?

Agneau tikka, étant entendu que servir de l'agneau à bord relève de l'exploit. Challenge relevé, il fut délicieux. Le reste du plateau était quelconque. Pas fabuleux, pas immangeable, mais quelconque.

Un honnête Minervois accompagne le tout.

Cette parcelle d'Italie (de mémoire) vous est offerte par le regard de la porte 3D

La fin approche, Dimitri range ses affaires

Courte Finale sur NCE, très bel aterro, bravo mon poto !

Une fois n'est pas coutume, je n'attend pas la fin et quitte assez vite la cabine. Je traverse la partie avant

Bye bye mon Yannou, on ne se sera guère vus durant ce vol, il était en instruction. Juste eu le temps de boire un expresso dans le galley Affaires. Comme on est partis avec 30min de retard, je ne m?éternise pas non plus.

Passage rapide de la DPAF, récupération des bagages et direction le hall des départs d'AF. Si vous avez un vélo, vous pouvez le monter ici.