Avis du vol entre Paris et Firenze en classe Economique avec Air France

AFR

AF - Air France

Vol effectué le 17 janvier 2018
AF1366
09:30 01h 50m 11:20
Appareil Airbus A318
Classe Economique
Siege 9F
Klungito
674 · 41 · 6 · 17

Mon court séjour à Pérouse l'an passé, pour des raisons professionnelles, avait à nouveau ravivé mon envie d'Italie. Durant l'automne, il semblait que le destin ait entendu mes voeux car on me proposait de partir à Rome sur la trace des Médicis. Mais au dernier moment, ce voyage est tombé à l'eau (ironiquement la date avait dû être décalée en raison d'un événement à Londres qui fut lui aussi annulé en raison des actes de harcèlement commis par la personne que nous devions venir écouter). Frustrée (même si entre temps je repartis avec mon calepin à Londres et Bruxelles), je me suis dis "Mais pourquoi ne pas aller chercher les Médicis chez eux" ? Et en plus en "off-duty". Ma maman -étant une personne parfaite- s'est laissée tenter par l'aventure (et mes yeux de chien ?), ainsi que sa consoeur anglaise qui nous rejoindrait directement de Londres.
J'avais dégagé une semaine qui me permettait de partir avant que la saison des prix ne me retienne à Paris jusqu'en mars. Après une rapide recherche, il s'est avéré que le créneau 17 janvier - 20 janvier correspondait à la fois à une promotion sur les billets d'avion Air France et sur notre hôtel. Adjugé et vendu ! Je réussis même à rendre tous mes devoirs à l'heure (objectif atteint pour le Japon mais raté pour Noël).

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Amusante coincidence, on a presque failli reprendre le même vol que celui que j'avais pris en avril pour me rendre à Pérouse, mais on s'est finalement accordé 2 heures de sommeil en rab'. Bref, le carrosse de la Pam pour ce séjour en canne et bras est prévu pour 7 heures . Le taxi commissionné est même un peu en avance et on arrive pour 7h50. Parfait de quoi gamberger un peu quant au comptoir du 2F à viser. Ma mère serait tentée d'aller directement à l'assistance mais de mon vol à Berlin, je me souviens qu'il faut trouver le comptoir Saphir dans la zone 4 entre les bagages hors format et les comptoirs Sky priority.


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Evidemment grand classique, aucun agent n'est présent donc on fait la queue (pas longtemps dix minutes) côté Sky priority. Deux passagers très sympas m'enjoindront à passer avant eux. Et évidemment, à peine a-t-on atteint le comptoir que son comparse Saphir récupère son occupant. A l'enregistrement, l'agente est un peu distraite et essaie de nous faire payer un supplément bagage déjà payé… La confusion est vite résolue et, pour une fois,l'assistance passe me prendre en fauteuil roulant au bout de dix minutes d'attente (une efficacité qui m'aura peut-être porté la poisse finalement ?^^).
Le passage de la sécurité se fait avec un agent tatillon qui me demande d'enlever mes bottes et de me mettre debout pour passer le portique pour s’épargner une fouille au corps. Mes mises en gard n'y feront rien. J'ai beau lui expliquer que d'essayer de me faire marcher en collant sur un sol en marbre va être compliqué. Il lui faudra constater que je suis incapable de me mettre debout puisque mes pieds glissent pour accepter que je passe finalement en chaise. Bref quelques minutes de perdues et de ralentissement qu'on aurait pu s'épargner. Parce que oui, scoop,enlever et remettre des bottes qui contiennent mes semelles orthopédiques me prend un peu de temps qu'une personne ordinaire genre 3 minutes par pied, et non une.
L'agent de l'assistance est un peu mortifié alors qu'il n'y ait pour rien. Très gentiment, il fait un stop par les toilettes avant la porte d'embarquement. Comme on a une demi-heure à passer, on déguste nos sandwichs maison aux rillettes avant une vaine quête au relay H pour voir s'ils ont un exemplaires de Call me by your name/Plus tard ou jamais, le roman d'André Aciman porté au cinéma par Armie Hammer et le prodige Timothée Chalamet que j'ai pu voir la veille histoire de me mettre dans la dolce vita italienne au plus vite Apparté mis à part, le film sort le 28 février et est d'une puissance émotionnelle rare, je vous le recommande avec ferveur.


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L'heure de l'embarquement a sonné mais point d'assistance en vue. Le jeune homme qui m'avait laissée en porte ne réapparaît pas malgré ses promesses. On nous répond qu'on sera sans doute embarquées en dernier. Mais alors que le dernier passager s'engage sur la passerelle, toujours personne en vue. On se résout à faire sans et à embarquer nous même. Ce qui nous offrira le plaisir de trépigner dans le réduit avant qu'on ne double tout le monde sans beaucoup d'élégance. A bord l’équipage s'excuse alors que ce n'était absolument pas de leur ressort. L'avion est plein mais comme je suis côté hublot, je sais que je vais pouvoir mitrailler, histoire de vous montrer que je prends vos recommandations iconographiques à coeur.
Que le festival commence !



Comme je ne connais rien à rien, je vous laisse me préciser quelles légendes apposer.
Mise à jour grâce aux yeux de lynx de M. Noone18:
Pour les identifications: sur la première photo, il s'agit d'un A320 qui partait pour Nice (info flightradar si date de vol exacte). Concernant la deuxième, il s'agit d'un Boeing 777, version 200 je pense. Ne pouvant déchiffrer l'immatriculation, je ne saurai donner la destination. 3°photo: A320 Alitalia, ATR 72-500 de Flybe (à confirmer) ? et A319 Air France. Enfin B737-700 d'ASL Airlines.

Notre appareil est un grand classique des courts courriers européens.


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On décolle pile à l'heure. Le beau temps se met de la partie pour faciliter le labeur du paparazzi.



L'arrivée de la colation s'accompagne de fortes turbulences. Je me dis que les PNC vont avoir le droit de s'asseoir mais ils continuent vaillamment leur service. Quant à moi, je me dis que ce sera une petite prouesse si j'arrive à contenir mon verre de jus de tomate et son ami Perrier.


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Il faut dire que nous volons alors que le Sud connaît les pleins effets d'une tempête et le vol restera riche en secousses même si nous sommes déjà au dessus de l'Italie, à la verticale de Tornolo, Silano et Bagni di Lucca, Cerreto Guidi à en croire mon Iphone.


Le commandant de bord nous informe que nous allons arriver en avance et que la piste de l'aéroport de Florence est particulièrement courte. L'atterrissage sera donc assez brutal. On entame notre descente qui permet d'apercevoir l'Arno mais ensuite on vire soudainement d'angle. Je ne me plains pas, on peut deviner le Duomo. Le commandant nous explique que les vents sont trop forts et que l'avion ne peut atterrir sur cette piste courte en toute sécurité. On a donc repoussé. Il assure qu'on a une demi heure de carburant de réserve pour voler autour de Florence et ressayer d’atterrir car le vent est fort changeant. Mais passé ce délai, il faudra envisager de trouver asile à Bologne ou Pise. Ironie des langues, autant l'annonce en français est calme et plutôt taquine, autant les mots choisis en anglais donnent l'impression d'être le prélude à un film catastrophe, d'ailleurs une passagère qui n'a pas froid au yeux regarde La Montagne entre nous qui commence par un crash d'avion !
Les différentes manœuvres nous permettent d'admirer le paysage.



Et à son grand soulagement, le commandant de bord annonce que les vents ont tourné et qu'un nouveau créneau pour atterrir est disponible. Cette fois tout se passera comme sur des roulettes sous les applaudissements des passagers.
Comme le veut le protocole, on débarque une fois l'avion vidé. Ce qui nous laisse le temps de discuter avec les PNC qui repartent vers Paris puis vers Bordeaux. Il s'avère que Bologne présentant "un plafond trop bas", nous aurions dû en cas d'échec tenter notre chance à Pise.

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L'assistance italienne est des plus fiables et m'embarque à bord du camion puisque dans le petit aéroport de Florence on débarque sur une passerelle/escalier. Mais au moment de revenir sur le sol, on s'arrête. Une alerte incendie s'est déclenchée dans l'aéroport et tous les passagers et employés sont sur le tarmac à attendre les vérifications d'usage.


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Finalement tout va bien et l'on peut s'acheminer vers le tapis à bagages.


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Après ce vol riche en sensations fortes, notre séjour à Florence a été bien plus paisible entre églises, cloitres, fresques et jardins !


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Voilà quelques souvenirs de cartes postales…


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Notes des produits

Compagnie aérienne

Air France 8,0

  • Cabine7,0 / 10
  • Equipage10,0 / 10
  • Divertissements7,5 / 10
  • Restauration7,5 / 10
Aéroport de départ

Paris - CDG4,8

  • Fluidité5,0 / 10
  • Accès5,0 / 10
  • Services3,0 / 10
  • Propreté6,0 / 10
Aéroport d'arrivée

Firenze - FLR7,9

  • Fluidité8,0 / 10
  • Accès8,0 / 10
  • Services8,0 / 10
  • Propreté7,5 / 10

Conclusion

Ce vol devait être banal. Et je m'étais dit que j'en ferais le récit surtout pour l'illustrer. Mais finalement, il y avait pas mal à dire.

CDG était une nouvelle fois un beau bordel qui réserve son lot de complications inattendues. ADP et Air France ont été très réactifs à mes commentaires sur Twitter. Mais je n'ai pas tellement eu d'explications pour le raté de l'assistance. Largement compensé par le professionnalisme de notre équipage, jamais avare d'annonces et de calme. On a été très bien informé sur toutes nos péripéties successives.

Si je n'ai qu'une ultime recommandation à vous faire : Jeter vous le 28 février prochain sur Call me by your name ! Une perle de délicatesse.

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Commentaires (6)

  • Décidément, la gestion des PMR à CDG reste dans l'à peu près systématique, avec de la bonne volonté contrecarrée par beaucoup de désorganisation ou de manque de formation (pour être charitable).

    Je me garde d'identifier les appareils, ayant moi-même une réputation peu recommendable à ce sujet ;)

    En effet, non seulement la piste de FLR est courte, mais un A318 (ou équivalent) ne peut atterrir que piste 05, une montagne interdisant l'approche piste 23. S'il y a trop de vent dans le mauvais sens, ça ne passe pas.

    Merci pour le partage !

  • Merci beaucoup pour le partage !

    Et bien dites donc, que d'aventures en un seul flight report. Encore merci pour votre narration qui fait que lire un de vos récit est toujours un plaisir.

    A très bientôt !

  • Il y a quelqu'un ici qui sublime le banal bien mieux que moi. Ce n'est pas qu'une déformation professionnelle mais bien un regard différent, subtilement critique mais jamais cynique. Face à l'imprévisible, ou plutôt, le prévisible dans le cas précis de CDG, une approche aussi stoïque mérite que l'on s'attarde sur ce qui nous échappe un peu trop souvent.

    Toute cette histoire, toutes ces histoires, me rappellent les paroles de "Walking in my shoes" des Depeche Mode.

    Merci pour ce bel enchevêtrement de coïncidences qui n'en sont pas vraiment. C'est beau à lire et à regarder.

  • Merci pour ce récit, toujours sympathique à lire.

    Il y a de réels manquement dans la gestion des PMR par Paris Aéroport. Savez-vous comment est géré ce service ? S'il y a un nombre précis de personnes dédié à Saphir, ou au contraire, si la prise en charge se fait au cas par cas (ce qui pourrait expliquer ces attentes voire absence de service) ?

    Reste le comportement calamiteux et inapproprié du PIFman ....

    Pour les identifications: sur la première photo, il s'agit d'un A320 qui partait pour Nice (info flightradar si date de vol exacte). Concernant la deuxième, il s'agit d'un Boeing 777, version 200 je pense. Ne pouvant déchiffrer l'immatriculation, je ne saurai donner la destination. 3°photo: A320 Alitalia, ATR 72-500 de Flybe (à confirmer) ? et A319 Air France. Enfin B737-700 d'ASL Airlines.

    @ bientôt

  • Merci de ce récit. J'ai vraiment l'impression que la qualité de la pris en charge à CDG est à géométrie variable et dépend un peu du bon vouloir des agents. A bord , un bon équipage comme souvent avec au final, après quelques péripéties, une arrivée à destination et non sur un aéroport de déroutement. il faut dire aussi qu'à FLR la piste n'est pas très longue. Jolie photo du T2 avec ce 380 d'Emirates au contact. A bientôt !

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