La plus vieille compagnie aérienne privée et la deuxième compagnie française (en nombre de passagers, après le groupe Air France) connait une vraie révolution depuis l’arrivée fin 2017 de son emblématique président et briscard de l’aérien Frantz Yvelin.
Au programme : développement du réseau avec une diversification des destinations comme Milan, Berlin ou Moscou en Europe, du domestique avec Nantes – Lyon mais aussi et surtout du long-courrier avec le lancement de Sao Paulo Viracopos et de Beijing Capital. Pour ce faire, la compagnie a réceptionné en avril et juin dernier deux Airbus A330-200 de seconde main.
Flight-Report a eu le privilège de découvrir le produit Business d’Aigle Azur à l’occasion d’un voyage vers le Brésil.
L'aéroport de Viracopos est situé à 99km du centre-ville de Sao Paulo et il faut compter entre 1h15 et 1h30 de trajet, c'est loin mais ce n'est pas forcément plus long que de rejoindre l'aéroport de Guarulhos, tristement célèbre pour ses très nombreux embouteillages et sa difficulté d'accès.
Des navettes bus existent entre l'aéroport et le centre-ville avec une fréquence moyenne de 30 mn.
L'intérieur du terminal est assez austère et de taille modeste.
Il est facile de trouver l'enregistrement du vol pour Paris : ici, c'est Azul qui s'en charge et le seul élément de branding d'Aigle Azur est son logo sur les écrans.
Je récupère ma carte d'embarquement sur un papier de type ticket de caisse.
L'avantage de cet aéroport est son affluence très réduite : il n'y a en effet que 3 vols long-courriers partant de la zone international ce jour-là et pour cause, il n'y a que deux portes, la A04 et la A08!
Le passage de la sécurité et de l'émigration sera ainsi très rapide; on arrive ensuite directement sur l'escalator menant au salon Azul.
Accueil plutôt agréable par l’hôtesse d'accueil.
Le salon est incontestablement petit (mais des travaux d'agrandissements sont prévus).
Une zone avec des fauteuils
Une table et des chaises hautes
Décoration mettant en avant ce nouveau vol vers Paris.
Au niveau de la restauration, le buffet se compose de snacks sucrés et salés.
De trois types de salades
Quelques bouchées
Des feuilletés et mini-burger chauds
Et d'une soupe
Le choix des boissons est plutôt limité avec ces softs et bières.
Cafés et thés
Et uniquement des vins blancs et rouges
Il n'y a donc pas de spiritueux.
Au niveau de la presse, c'est inexistant car il faut se contenter du magazine de la compagnie brésilienne!
L'occasion de réviser son important réseau et notamment ses 35 destinations en correspondances avec le vol Aigle Azur de Paris.
à noter aussi dans le salon, un petit espace type salle de jeux pour les enfants.
La visite du reste du terminal sera rapide avec cette unique boutique Duty Free
La salle d'embarquement est moderne, lumineuse avec de nombreuses prises et des fauteuils permettant de se reposer.
En porte, un Airbus A330-200 d'Azul
Mais celui que je guette est notre Airbus A330-200
Il s'agit du F-HTAC, le même qu'à l'aller.
Cette superbe livrée est inspirée du gris métallisé de la DB4 d'Aston Martin et avec l'ajout du masque de Zorro des nouveaux Airbus, même si ici il s'agit bien d'un vénérable "ceo".
Malgré une arrivée de l'avion à l'heure, l'embarquement sera un peu chaotique et retardé sans qu'aucune explication ne soit donnée; les zones sont cependant bien définies.
C'est à ce moment-là que je troquerai mon siège 6A pour le 2A.
La cabine Business se compose de 19 sièges (18 commercialisés) situés entre les portes 1 et 2.
Mon siège original est en effet "inop" en raison d'un souci avec la ceinture.
Sur tous les sièges est disposés sous blister une couverture et un large coussin. En raison d'un manque d'oreillers Aigle Azur, il s'agit exceptionnellement de l'armement cabine Azul.
Et comme à l'aller, la tablette est déployé pour présenter la trousse de courtoisie, le formulaire de commande duty free et le menu du jour.
Le siège 2B (et 2J) a l'avantage d'avoir un grand rangement côté hublot.
Si la presse étaient absente du salon, elle est heureusement proposée à bord, avec un choix de quatre quotidiens français.
Rapidement suivi par un verre d'accueil, je prendrai du champagne.
Nous repoussons alors avec une quinzaine de minutes de retard.
Aigle Azur a développé sa propre consigne de sécurité en vidéo : elle est dans un format de type cartoon assez classique mais qui fait parfaitement le travail. A noter tout de même qu'elle n'est présentée qu'en anglais (avec un accent britannique prononcé) et que l'avion modélisé ressemble étrangement plus à un Boeing 787 qu'à un Airbus A330.
Le mood lighting est activé, donnant une ambiance très bleutée et agréable de nuit.
L'écran d'accueil de l'IFE indique sobrement le temps de vol restant.
La télécommande et le casque.
Le casque est logo-té et est d'un modèle différent de celui de l'aller, de plutôt bonne qualité, il offre une réduction passive du bruit ambiant et il est accompagné de bonnettes hygiéniques.
La distribution d'un oshibori annonce le début du service du dîner.
La prise de menu a eu lieu un peu plus tôt, cette fois-ci je serai servi par l'un des deux représentants commerciaux d'Azul.
Le menu présente une entrée unique suivi d'un choix entre 3 plats, puis fromages et dessert.
La carte des vins et boissons
Pas de trolley en cabine mais un service au plateau.
Avec dans le détail plusieurs points négatifs comme la serviette en papier, le beurre en barquette, le plat chaud distribué en même temps que l'entrée et les deux morceaux de pains identiques.
Emincé de rôti de bœuf servi en salade, feuilles de roquette, oignon rouge confit et tomate-grappe
Une entrée manquant un peu de relief mais avec des produits frais.
Filet de saumon grillé, sauce blanche au citron et à l'estragon, purée de pommes de terre jaune et haricots verts
Un plat réussi avec une portion généreuse du pavé de saumon malgrè une légère sur-cuisson à mon goût.
Gorgonzola et Brie
Fromages plutôt bien.
Le plateau est ensuite débarrassé pour être remplacé par celui du dessert.
Gâteau de churros, bâton de cannelle
Pourtant pas amateur de cannelle, j'ai trouvé ce dessert très bon, léger et parfait pour conclure ce repas.
Il est maintenant temps de passer le siège en "full flat".
Agrémenté de la couverture et de l'oreiller
Le sommeil sera de qualité avec relativement peu de turbulences ce jour-là.
La cabine est maintenant pleinement réveillée.
Alors que nous survolons les Pyrénées.
La commande du petit-déjeuner a été prise en début de vol, en même temps que le dîner, cela à l'avantage de l'apporter au rythme du réveil du passager.
L'ensemble est présenté sur un plateau avec Expresso et jus d'orange (malheureusement à base de concentré)
Croissant
Salade de fruits frais de saison
Yaourt grec
Pancakes aux raisons et à la banane, confiture de lait, noix de pécan
Prestation classique, les fruits manquaient un peu de maturité mais le plat était bon et gourmand.
A noter pour les amateurs de thés, une très complète gamme de la marque Dammann Frères
Notre descente est maintenant bien entamée
Le roulage sera rapide comme toujours à Orly, avec au passage ce duo Aigle Azur et Air Caraïbes qui partagent leurs codes sur plusieurs de leurs destinations.
Mais pour nous, il s'agira d'un débarquement au large.
Vu sur la motorisation Pratt & Wittney PW4000
PRATIQUE
Les Airbus A330-200 d’Aigle Azur sont configurés pour recevoir 19 passagers en Business (dont 1 crew rest) et 268 en Economique (dont 44 « confort » avec un espace pour les jambes plus importants).
Les Airbus A330 opèrent vers Sao Paulo Viracopos, Beijing Capital et Bamako.
Franchise bagages Business de 2x 23kg en soute et 15kg en cabine.
Voyage réalisé par Flavien pour Flight-Report avec la participation d'Aigle Azur.
Le lancement d’Aigle Azur sur le long-courrier est une excellente nouveauté pour les clients et montre le dynamisme de la compagnie française. Les deux premières destinations choisies étonnent mais sont en fait très cohérentes car s’appuie sur la force d’Azul du côté brésilien et d’Hainan Airlines du côté chinois. Cela permet à Aigle Azur de faire des économies de représentation à l’étranger et d’avoir une bonne partie de l’avion remplie par ses partenaires.
A bord, la compagnie propose un vrai produit traditionnel ou « legacy » avec une classe économique confortable avec écrans individuels et une configuration 2-4-2 très appréciée, en Business, la cabine est compétitive avec un « full flat » et un « full access ».
Dans les détails, la compagnie doit encore faire évoluer son produit, tant au niveau du hard avec une mise à jour de son système de divertissements que du soft avec une formation plus adaptée pour le long-courrier de son personnel et une révision de son protocole de restauration.
Les plus :
- Rapidité des formalités à Viracopos
- Salle d’embarquement récente et lumineuse
- Cabine rénovée avec siège transformable en lit plat et disposant tous d’un accès direct au couloir
- Équipage motivé et avec la volonté de bien faire sur le service « porte drapeau » de la compagnie française
- Service efficace et sans trolley
- Choix important et de qualité des boissons chaudes
- Petit-déjeuner apporté au rythme du réveil des passagers.
Les moins :
- Salon Azul à Viracopos (peu de lumière naturelle, vaisselle en plastique, pas de spiritueux).
- Détails dans le soft (serviette en papier, nappe trop petite pour la seconde prestation, assiette du plat principal utilisé pour l’entrée, jus d’orange à base de concentré, pas de choix de confitures)
- Système de divertissements capricieux (reboot nécessaire, seulement 33 films et 11 pistes audios, pas de géovision)
- Confusion dans le seating entre les deux configurations d’A330.
9 Commentaires
Je pensais que nous allions découvrir le produit éco au retour.
La livrée est vraiment très belle sur cet A330.
Le salon est décevant avec une offre réduite qui tient du grignotage apéritif.
"Le siège 2B (et 2J) a l'avantage d'avoir un grand rangement côté hublot."
2A je présume
"Le menu présente une entrée unique suivi d'un choix entre 3 plats, puis fromages et dessert."
A part le plat végétarien, qui aurait mérité d'être goûté, les deux autres choix sont moins créatifs
que ceux du vol aller
"Pas de trolley en cabine mais un service au plateau."
Le catering me parait être un cran en dessous de celui au départ de Paris
"Une entrée manquant un peu de relief mais avec des produits frais."
ça ne donne pas envie.
Une entrée avec des produits locaux plus représentatifs serait peut être mieux
"Un plat réussi avec une portion généreuse du pavé de saumon malgrè une légère sur-cuisson à mon goût."
La présentation pourrait être meilleure mais mieux vaut que ce soit d'abord bon
Le petit déjeuner offre un choix de deux plats chauds.
"assiette du plat principal utilisé pour l’entrée"
Vu la quantité d'ingrédients dans l'assiette je ne pense pas
que cela puisse tenir dans la plus petite assiette de l'entrée du vol aller
A bientôt
Il y a un soucis entre le siège indiqué sur la carte d'embarquement et la configuration cabine, ce qui explique qu'avec le 2A on se retrouve au 2B etc..
Le catering était mieux au départ de Paris à l'exception de la seconde prestation (choix de plats ici).
Le produit LC éco a déjà été présenté à 5 reprises par la communauté: https://flight-report.com/fr/s/?airline=Aigle+Azur&departure=&arrival=&auteur=&constructor=1&modeles=11&annee=0&Y=1
Oui Aigle Azur a eu la bonne idée d'ouvrir des lignes avec certes moins de volume qu'un NYC ou du DOM TOM mais probablement un meilleur yield et le vrai soutiens des partenaires (Azul ici).
Le hard tiens la route, le soft est encore à peaufiner.
A+
Presque les mêmes commentaires qu'à l'aller sauf que je trouve la presta petit déjeuner bien plus convaincante que la prestation snack de l'aller :)
A bientôt !
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