Avis du vol entre Paris et Cairo en classe Economique avec Joon

le routing

Bonjour à tous et bienvenue sur ce deuxième FR. Au programme aujourd'hui, un vol Joon en A340-300 effectué fin Octobre vers le Caire.
Mes parents et moi-même avons décidé de passer ma semaine de vacances d'étudiant fin Octobre dans un pays du Moyen-Orient ou d'Afrique du Nord, puisque c'était une région dans laquelle nous n'avions jamais voyagé. Après moult hésitations avec le Liban, la Jordanie, Oman et les Émirats, c'est finalement l'Égypte qui a emporté notre faveur. Ce sera donc un retour sur le continent African quelques mois après mon séjour au Kenya.

Lorsque nous avons réservé nos vols fin Août, nous avions l'embarras du choix entre un a/r sur LH, un aller avec Joon et un retour avec Saudia avec escale à Jeddah, un aller-retour avec Joon, un aller-retour avec Alitalia et, donc, un aller avec joon et un retour avec Royal Jordanian. Voulant éviter de faire tout le voyage en A320, et, surtout, voulant tester Joon, qui plus est sur A340-300, je voulais faire au moins l'un des segments avec Joon. Bien m'en a pris de ne pas avoir reporté mon "test" de Joon à 2019… Pour le retour, nous avions l'opportunité de tester d'autres compagnies de la région, que je n'avais jamais prises; nous aurions eu tort de nous en priver: j'avais bien envie de tester Saudia sur A333 et B773, mais les horaires d'arrivée à CDG n'arrangeaient pas mon père. Ce sera donc RJ, sur A319 puis 788. La perspective de voyager en 788 me plaît moins qu'en 773, mais le 788 RJ a pour lui une livrée magnifique, et surtout le fait d'être un gros-porteur sur vol un moyen-courrier. Le routing sera donc comme suit.

À cdg

Pour un départ à 18h10, j'arrive à CDG2 TGV vers 13h… C'est tôt mais il y avait très peu d'options depuis Champagne TGV sur le reste de l'après-midi. Je rejoins mes parents, venus depuis le Sud-Est, à l'étage de la gare.  

Le vol part du 2E, hall L, mais les comptoirs d'enregistrment se situent bizarrement au 2F (il me semble que c'était aussi le cas à un moment pour le CDG-DXB d'AF, et pour quelques autres vols). Nous avons déjà imprimé nos BPs et nous voyageons sans bagages enregistrés, mais nous entrons tout de même par le hall d'enregistrment du 2F. Nous en profitons pour déjeuner dans un restaurant du hall, qui ne devait pas être mémorable car je n'en ai pas retenu le nom.  

Vers 14h30, nous décidons de passer airside en espérant pouvoir y profiter d'un peu plus d'activités. Les contrôles de sécurité, puis de passeports sont passés très rapidement, et nous nous retrouvons donc dans le Hall L après quelques minutes de marche. 

L'homme et la machine… et pas n'importe laquelle: F-GSQE, premier 777 et premier appareil Air France que j'ai emprunté!

Mais là, déception, la zone commerciale est en grande partie en travaux, couverte de pancartes "Paris fashion chantier"… Sauf que le chantier n'a pas grand-chose de fashion, avec très peu de boutiques ouvertes et de la tuyauterie apparente au plafond, ça fait plutôt hangar.
 
D'ailleurs, même les zones d'embarquement proprement dites ne sont pas très agréables, malgré la bonne vue sur le tarmac à travers les baies vitrées. 

F-GLZJ et les deux crevettes qui s'affichent fièrement sur le flanc de ses CFM-56. Je trouve que la livrée AF va bien à l'A340.

Mais cela manque de cafés et d'offres de restauration plus conséquentes. Pour ne rien arranger, les plafonds élevés en matériau métallique, et le froid qui régnait dans le hall ne créaient pas vraiment une atmoshphère agréable pour attendre un peu plus de deux heures… Point positif cependant, des prises électriques en nombre suffisant. 

L'heure de l'embarquement finit par approcher, et nous rejoignons la porte L26, où nous attend notre oiseau du jour, F-GLZN. J'ai toujours plaisir à voler sur A340: les -500 et -600 manquent encore à mon tableau de chasse, mais j'aime autant le look de ce -300 et ses quatre "sèche-cheveux". En revanche, la livrée Joon n'est pas des plus réussies… pour une compagnie "jeune" (qui n'aura guère eu le temps de vieillir en tous cas), j'aurais aimé une livrée moins fade que ce bleu et blanc! 

On voit bien le plafond à la mode "hangar"…

J'aime bien ces displays sur lesquels on voit le nom du CdB; il ne me semble pas les avoir vus ailleurs au 2E que dans le Hall L 

Embarquement. 

Le plein semble être en cours… glouton, l'A340

Les vitres de la passerelle ne sont pas obstruées par les pancartes d'une certaine Compagnie Bancaire de Hong-Kong et Shanghai…

Les sèche-cheveux, sans leur hippocampe ailé…

à bord

L'accueil à bord en porte est chaleureux, et il en sera de même à mesure que nous entrons dans les cabines successives (le 43L, c'est loin!). Et ce malgré le fait que nous soyons parmi les derniers à embarquer, ce qui signifie souvent des PNC d'jà occupés. Une première impression réussie donc, si ce n'est pour les uniformes des PNC qui font "jeune", mais ils auraient pu faire "jeune" et un peu plus élégant. 

Quand à la cabine, la Y et la Y+ affichent complet ce soir mais je trouve l'impression d'ensemble post-rétrofit très réussie. Premièrement, la configuration en 2-4-2 des A330 et A340 (sauf exceptions en 3-3-3) préserve un minimum d'espace vital. On notera que Joon propose, sur quelques rangées à l'avant des deux cabines Y, des sièges "plus" qui se distinguent visuellement par de plus grands appuie-tête et évidemment plus d'espace aux jambes, mais aussi une fonctionnalité dont je n'avais jamais entedu parler sur d'autres appareils: moyennant finance et "sous réserve de places disponibles", les appuie-tête peuvent être utilisés pour combler l'espace entre les sièges et permettre à des enfants de dormir "en travers" sur deux (ou quatre) sièges côte à côte.  

Avec des sièges Recaro aux couleurs flashy mais pas trop, l'ambiance assez "fraîche" et aérée malgré le load factor élevé.

En revanche, le moodlighting bleu est… un peu trop bleu; cela mériterait d'être un peu revu. 

En rouge, pas très heureux non plus…

Nous repoussons avec une vingtaine de minutes de retard, dûes selon le PNC qui s'occupe de nos rangées à des problèmes de surbooking. La vidéo de sécurité, assez réussie dans le genre "AF version jeune", est lancée. 

Le comble de regarder la vidéo (que dis-je, la chorégraphie) de sécurité avec sa tablette abaissée…

Tiens donc, le moodlighting est devenu rose…

Le roulage jusqu'à la 08L est relativement long permet une vue sur pas mal de gros oiseaux en porte ou au roulage… mais la pénombre ne me permettait pas d'en prendre de belles photos.

Décollage à 18h40. Une fois en vol, il est temps de s'intéresser de plus près au siège. Le pitch est correct, et la largeur à peu près préservée par la configuration en 2-4-2. 

On note la plaquette des consignes de sécurité signée Air France et Joon. Je ne sais pas si cela veut dire qu'AF utilise les mêmes sur ses A343… ou si c'était un signe prémonitoire de la réintégration de la flotte Joon…

La tablette est suffisamment grande pour accomoder un ordinateur. On apprécie la présence d'un porte-gobelets utilisable une fois la tablette repliée. Bon point également: les deux petits filets contenant les consignes de sécurité et le "vomito bag", pratiques pour y mettre un téléphone portable, un BP ou autre petit objet.

Le siège en lui-même offre un confort et un recline tout ce qu'il y a de plus standard pour un siège Y. En revanche, les ports USB et jack sont placés juste sous l'écran, ce qui fait que les fils pendouillent et qu'on ne sait pas par où les faire passer pendant le repas… 

Du côté de l'IFE, un écran de bonne résolution avec des angles de vision qui permettent d'avoir la même qualité quand le siège de devant est incliné, ou quand on incline son siège. Seule (petite) ombre au tableau, la taille de l'écran, un peu inférieure à ce qui se fait sur les nouveaux produits Y de la plupart des compagnies.

Concernant l'interface, c'est celle d'Air France en un peu moins bien: les couleurs sont toujours ce bleu et blanc un peu fade et la carte interactive offre moins de fonctionnalités. Cependant, rien de dramatique car le choix de films, séries et musique reste très bon et le maniement très intuitif. 

Photo de la carte interactive en mode anachronique…

Dès la fin de la montée sont distribués les menus: appréciable que le cost-cutting ne soit pas passé par là. Les menus, comme les repas sont distribués par des PNC souriants et plutôt avenants. 

Je choisis le poulet, accompagné d'un vin blanc dans une bouteille en plastique, ce qui n'augure rien de bon (en même temps, on ne peut guère s'attendre à mieux).

Notons justement les fils qui pendouillent des ports USB et jack, et ce dangereusement près du vin blanc…

L'entrée est la salade de lentilles (trop) bien connue sur AF, qui n'est ni bonne ni mauvaise.
L'apparence luisante du plat principal ne donne pas envie: le poulet est fade et sec et la sauce est désagréable en texture, huileuse et pleine de grumeaux. Le pain est mauvais, et les tranches de poire sous plastique ne relèvent pas le niveau.
Seul le gâteau "coco-ananas" sera bon, pas trop sucré avec une texture moelleuse. 

Comme nous sommes partis en retard de CDG, l'arrivée prévue à CAI a été retardée à minuit, soit le jour de mon 18ème anniversaire. Je me dis donc que c'est l'occasion d'aller acheter une mini-bouteille de champagne Pommery, en vente dans le galley arrière; ça fera oublier la piètre qualité du catering.  
Une fois le repas débarrassé, je vais donc demander au PNC qui monte la garde du galley si il peut me vendre une de ces bouteilles. Il est en train de manger, ce qui n'encourage pas vraiment à demander quoi que ce soit, et, probablement désarçonné par l'arrivée d'un pax en plein repas, il ne se montrera pas très proactif.  

Dès l'échange engagé, il sera cependant très courtois. Au détour d'une phrase, je fais référence à mes 18 ans qui "arrivent bientôt", et, ni une ni deux, il prend le téléphone du galley pour demander à sa collègue de la J d'apporter du champagne et du foie gras dans le galley arrière. Ce sont deux de ses collègues qui nous rejoindront dans le galley avec les denrées demandées, et en me souhaitant avec enthousiasme un très joyeux anniversaire. "On allait quand même pas vous faire payer pour votre anniversiare!"
Une attention vraiment sympathique dans la mesure où la réaction du PNC a été spontanée et, qui plus est, immédiatement suivie d'effet. Comme quoi, les apparences étaient trompeuses…
 
Après avoir remercié les trois PNC, je retourne à mon siège (où j'avais laissé mon téléphone, donc pas de photos…) où je me repose pour le temps de vol restant. 

 Nous approchons de l'immensité du Caire… bien accompagnés par les Stones

Atterrissage sur la 23R et roulage assez long vers la porte où nous venons tenir compagnie à un 77W Koweitien.

À la sortie, une prise de congé souriante de la part des PNC, accompagnée de quelques "joyeux anniversaire" de nos trois participants à la fête so exclusive de mes 18 ans sur F-GLZN… qui restera dans mon logbook comme l'avion de mes 18 ans… et c'est un A340 en plus!  

Le passage des formalités d'arrivée à CAI sera très long, avec plusieurs vols arrivés en même temps et peu de guichets ouverts. Le préposé au contrôle des visas s'est illustré par son sens de l'accueil plutôt original, entre ton martial et coups de tampon sur le passeport à faire trembler l'aérogare.
Le terminal, justement, était tout à fait propre du côté des arrivées, les toilettes ne faisant pas exception. Quand à la facilité pour rejoindre le centre, elle est dure à juger dans la mesure où nous ne sommes pas vraiment arrivés à une heure où le trafic bat son plein… et c'est tant mieux pour qui n'a jamais foulé le sol du Caire!
 
Merci de m'avoir lu et à bientôt pour le report du voyage retour sur RJ (avec plus de photos)