Avis du vol Turkish Airlines Istanbul → Dakar en classe Economique

Bonjour à tous et bienvenue sur ce FR! Au programme, le deuxième segment de mon voyage Lyon-Dakar-Orly avec un aller sur TK via IST et un retour sur TP via LIS. Pour ceux que cela intéresse, je remets l'explication sur le routing que j'avais faite sur le premier FR de la série entre LYS et IST. Sinon, rendez-vous un peu plus bas pour entrer directement dans le vif su sujet! 

À la fin, j'ai mis un petit bonus touristique de la première partie du "circuit" que j'ai fait avec mes amis; je mettrai la deuxième partie sur le FR du vol retour.

Je vous demande à l'avance de m'excuser pour le manque de photos dans le terminal à IST…

Tout ceci étant dit, bonne lecture!

Le pourquoi du comment du routing

Un peu de contexte pour expliquer le routing de ce voyage, avant de se lancer dans le report proprement dit. Initialement, ce voyage au Sénégal devait se faire sur dix à quinze jours avec mes parents pour rendre notre visite annuelle à ma famille, puisque notre dernier séjour remontait à 2017. Cependant, étant donné que les vacances de Noël dans mon école s'étendent du 18 Décembre au 20 Janvier, j'ai proposé à des amis (qui ne savaient pas quoi faire de toutes ces vacances :) ) de me rejoindre au Sénégal après notre séjour familial pour une dizaine de jours plus orientés "tourisme". C'est ainsi que deux amis se sont joints à moi du 10 au 19 Janvier. Ce sont donc trois semaines que j'ai passées au Sénégal cet hiver; un vrai plaisir car nos voyages sont d'habitude plutôt du genre "express" avec pas mal de déplacements d'un bout à l'autre du pays pour arriver à voir le plus de possible de famille et amis. Étant donné qu'au moment de réserver les billets (fin Octobre) les dates du retour sont encore floues pour mes amis et moi, je décide de réserver aller et retour séparément, pour être sûr de partir avec ma mère (mon père sera finalement retenu à Paris pour des impératifs prfessionels) tout en ayant le temps de réfléchir au retour avec mes amis.

Pour l'aller simple vers DSS avec ma mère (qui, elle, prendra un A/R car, sage décision, elle rentrera avant que mes amis n'arrivent), nous décidons de partir de LYS car nous pouvons y être en voiture en deux heures: pas de refus quand on voyage avec plein de bagages, comme souvent quand nous allons au Sénégal. De là, plusieurs options d'offrent à nous. D'abord IB et TP à environ 200€ A/S mais ça ne vend pas du rêve, surout en A320, et vous l'aurez compris, il nous faut une franchise bagages généreuse. Ce n'est le cas d'aucune des deux compagnies, qui facturent les bagages en soute (pas très malin sur des vols vers l'Afrique). Il y a ensuite l'option AF, mais à un peu plus de 900€ A/S (et 1200€ A/R pour maman) c'est quand même un fort cher pour un voyage en 77W, à tous les coups avec une cabine Loisirs "42J" toute vieillote. Quant à SN, qui exploite des A330 sur DSS, les tarifs sont à peine plus attractifs qu'avec AF. Ce n'est pas l'envie qui me manque de prendre SS au départ d'ORY, car à certaines dates entre Noël et le jour de l'An le vol est assuré en 744, mais évidemment depuis LYS ça ne colle pas. Reste une option, TK, dont les tarifs sont très honnêtes, et que j'avais bien envie d'essayer, surtout que le IST-DSS est assuré en A332 et non comme souvent en 739. Ma mère est un peu hésitante, à cause du temps de vol rallongé (difficile de lui donner tort là-dessus) et de la longue escale à IST pour elle au retour, mais elle finira par se laisser convaincre. Ce sera donc TK pour l'aller, avec 2x23kg enregistrés (comme sur AF, SS et SN).
Pour le retour, il était entendu que mes amis et moi reviendrions directement sur Paris, pour être dès notre arrivée au plus proche du campus (et ainsi pouvoir allonger notre séjour au soleil). Je m'incline devant leurs préférences et réserve, dans un esprit de fraternité et de sacrifice, un retour sur la TAP, dont la réputation n'est pas brillante pour ces vols de nuit de/vers l'Afrique de l'Ouest. Et effectivement, les horaires sont invraisemblables (départ à 2h du matin pour un redeye de 4h vers LIS), et, qui plus est, je dois payer 70€ de supplément pour avoir un tarif "classic" avec 1x20kgs en soute: il va falloir réduire la cargaison au départ de LYS… Mais si je n'ai pas resisté bien longtemps aux vélléités de mes deux co-aventuriers, c'est que le tarif reste raisonnable: c'est finalement le plus important pour un voyage entre étudiants (mais quand même un peu plus cher que l'A/S sur TK).

Bref, je me retrouve avec le routing suivant, 100% Star Alliance:

le terminal international à ist

Dans l'épisode précédent, je vous avais laissés à la sortie du paxbus qui nous amenait de notre vol en provenance de LYS. On se retrouve donc dans un terminal vraiment bondé. Je crois que je n'avais jamais vu une foule aussi dense dans un aéroport. C'est vrai que même si nous sommes en pleine nuit il est Samedi et on est entre Noël et le jour de l'an, donc pas mal de vols doivent afficher complet.

Je crois qu'il n'y a qu'un terminal international à IST, tout en longueur avec une extension pour la zone commerciale au milieu. Le paxbus nous a déposé à l'extrémité du terminal et la salle d'embarquement de notre vol pour DSS est à l'autre extrêmité. Il y a une dizaine de minutes de marche, mais nous mettrons un peu plus longtemps avec tout ce monde. Niveau densité c'était vriament Bercy sans gradins. 

Pas de salon Priority Pass ouvert à cette heure-ci, mais de toutes façons le temps de le trouver et de fendre la foule pour y accéder, nous n'aurions pas pu rentabiliser sur une escale d'1h30. C'est toujours ça d'économisé! On peut toujours rêver du salon TK… Difficile d'imaginer que ce salon apparemment incroyable soit dans le même aéroport que cette salle surpeuplée et pas très propre.

À défaut de salon, il y a un présentoir de journaux TK sur le chemin, avec des titres turcs et internationaux. Un bon point pour TK.

Nous "descendons" en porte, puisque l'embarquement se fera évidemment par paxbus donc au rez-de-chaussée. Aucun siège n'est disponible, et il fait une chaleur invraisemblable. En plus, on ne peut même pas échapper à la fournaise en allant voir les boutiques, car la zone commerciale est maintenant à perpète et, plus prè des portes, tout est fermé.

Il va sans dire qu'il n'y a aucune prise électrique, donc j'utilise mon Mac pour charger mon téléphone.

En revanche, ce qui est quand même extraordinaire c'est le nombre de destinations/nationalités dans la salle! Moi qui aime les endroits cosmopolites, je suis servi.

On note d'ailleurs que le TK585 dessert Dakar DSS puis Nouakchott. Je crois que c'est comme ça le Mercredi et le Samedi. Ce sont aussi les seuls jours où le vol est opéré en A330-200. Le reste du temps, DSS est desservi par le TK595, un 737-900 ou un MAX8 qui fait l'escale de NKC avant celle de DSS. Il y a aussi le TK597, un 737-900 qui dessert DSS puis Banjul avant de retourner sur IST. Bref, Dakar est bien relié à Istanbul, avec un vol par jour alors que NKC et BJL n'ont droit qu'à quelques vols par semaine. Avec EK qui se pose à DSS en 77W, ça fait une belle offre en correspondance sur le Moyen-Orient et l'Asie.

J'apprendrai à bord que vol sera surbooké de 20 places, et que la grande majorité des pax se rendent à DSS.

Ce n'est pas le tout, mais il est minuit 45 et nous n'avons toujours pas vu l'ombre d'un agent en porte! À 0h50, à 5min de l'horaire de départ théorique, le paxbus est apprêté et les pax appelés. Pour être raccord avec l'ambiance générale à IST, aucune priorité n'est respectée et tout se fait dans le chaos avec un agent qui coche chaque nom sur une liste papier.

On s'entasse dans un Cobus 3000 et nous voilà partis pour une folle virée sur le tarmac à IST, dans une moiteur qui atteint de nouveaux sommets.

Les pax sont libérés au pied de l'avion. C'est TC-LOH qui nous attend patiemment. Sur FR24, je vois que cet appareil est d'habitude affecté aux vols courts vers le Moyen-Orient et parfois l'Europe, ce qui laisse présager une cabine non-rétrofittée. 

Je me plains du transfert en bus, mais c'est quand même agréable d'embarquer sur un gros-porteur par des escaliers.

Le tout prendra assez longtemps, et tant mieux car cela permet de prendre l'air et de voir de près ce Pratt & Whitney PW4000.

Le vol TK585

Après cette ascension, nous sommes accueillis en porte par deux PNC, avec un sourire de circonstance.

Je m'installe au 6K, 2ème rangée de classe Y pas loin du galley, et ma mère juste derrière. Mon voisin, très sympa, engage tout de suite la conversation. J'apprends dès les premières minutes que c'est un Turc, collectionneur de bandes dessinées, qui se rend en vacances en Mauritanie. Il est aficionado de TK et j'apprendrai plus tard qu'il a un statut Gold chez eux, mais à aucun moment il n'aura droit à une attention particulière de l'équipage.

Bon, ce n'est pas le tout de vous présenter le voisin, il s'agirait quand même de vous présenter la cabine!

Celle-ci n'est pas de la première jeunesse, mais je trouve les harmonies très réussies avec ce bleu turquoise et des accents noirs/rouges sur les têtières suivant les rangées. Il y a aussi un moodlighting (qu'on ne voit pas sur la photo, prise au débarquement)

L'armement cabine est complet: un petit coussin, une couverture en polaire et, surtout, une trousse de confort! Ça se fait rare sur les Cies européennes et je trouve agréable d'avoir une trousse avec un contenu basique comme celle-ci: masque, chaussettes (antidérapantes s'il vous plaît, on ne sait jamais) et boules quiès. Évidemment, comme j'ai pris les photos à la fin du vol tout est sens-dessus-dessous.

Le siège est confortable et bien moussé. Niveau largeur, l'A330 reste un très bon appareil en Y avec une configuration 2-4-2. Pitch et recline sont standards. La têtière est ajustable.

La tablette se déploie en 2 parties avec un porte-gobelets qui se déploie séparément. 

L'IFE est assez daté, avec en-dessous ce qui ressemble à une mini-télécommande mais qui n'en est pas une. Je reviendrai sur l'IFE un peu plus tard.

En revanche, je ne me souviens plus si il y avait des prises sous les sièges, mais je n'ai pas l'impression.

L'un dans l'autre, la cabine reste quand même plutôt accueillante pour ce red-eye vers Dakar.

En plus, en étant placé à l'avant, j'ai une belle vue sur le moteur n°2. On remarque d'ailleurs que chez TK, les A332 sont motorisés par Pratt & Whitney ou GE Aviation alors que les A333 sont équipés par GE Aviation ou Rolls-Royce (Au passage merci Dams971 pour votre clarification). Pour preuve l'A333 à notre droite, et ses "sèche-cheveux" RR. C'est un peu surprenant de la part de TK: étant le plus gros client mondial de l'A330, on pourrait penser qu'ils chercheraient à faciliter la maintenance en harmonisant les motorisations sur leur flotte.

Je suis interrompu dans cette profonde réflexion par l'annonce du CDB. Il nous annonce un temps de vol de 7h15 au lieu des 8h10 annoncées (je me disais bien que ça avait l'air un peu long!). En tous cas, c'est une bonne chose car nous repoussons avec 45min de retard (à cause des soucis de surbooking dixit un PNC).

Je remarque que lors des annonces, les PNT et PNC s'adressent à la cabine non pas avec le traditionnel "Ladies and Gentlemen", mais avec un "Ladies and Gentlemen, Dear Children". C'est la première fois que j'entendais ça, et je trouve ça plutôt sympa de penser aussi aux enfants dans les adresses à la cabine!

La safety video Lego est lancée, toujours aussi sympa.

Le roulage est plutôt rapide, et c'est le décollage. Bye-bye IST, l'ouverture du nouvel aéroport devrait faire beaucoup de bien aux pax en transit!

Pendant la montée, je me remets à bavarder avec mon voisin sur un de ses récents voyages au Kenya; il se trouve qu'il y était en même temps que moi l'été dernier. 

Alors que le repas approche, on parle aussi du catering de TK qui, selon ses dires, s'est un peu dégradé en Y mais est absolument divin en J. En entendant cela, voici que la voisine de devant, une américaine, se lève d'un bond et se retourne pour nous dire que elle, elle avait été cheffe cuisinière à Las Vegas et que de toutes façons son expérience gastronomique était telle qu'elle n'appréciait que ce qu'elle cuisinait elle-même, et qu'elle ne risquait pas de toucher à des machins préparés dans un avion. D'ailleurs, elle était partie de Las Vegas car ces imbéciles ne savaient pas apprécier les mets (vegan) de sa confection à leur juste valeur… C'est vrai que Vegas et vegan c'est un mariage osé (mais pourquoi pas)! 

S'ensuivra un monologue à 150 décibels qui durera un moment avant d'être justement interrompu par le service des repas, où elle se sentira obligée de se rasseoir.

Même chose que sur mon LYS-IST, les menus papier ne sont plus proposés, et mon voisin me dit qu'il y avait aussi un loukoum de bienvenue qui a disparu. Ça devait être top! Peu importe, le choix des plats est donné oralement entre pâtes et boeuf. À cette heure de la nuit, j'opte pour les pâtes avec un jus de pomme. À noter que le vol est dry car faisant escale en Mauritanie.

Le tout est exécuté par l'hôtesse avec un excellent anglais et une attitude qui fait très protocolaire dans la façon de s'adresser au pax; on a vraiment l'impression que les PNC ont appris leur rôle à la lettre près dans leurs interactions. Ça fait un peu froid tout en étant très pro; c'est difficile à retranscrire.

En tout état de cause, la présentation du plateau est aussi bonne que sur le vol précédent: le plastique des plats est qualitatif et leur forme fait un peu plus recherchée que sur le plateau Y moyen. Le plat principal est posé sur une sorte d'assiette en plastique rectangulaire, ça présente aussi un peu mieux.

Les couverts (métalliques) sont dans une jolie pochette en carton logotée TK, là encore cela fait plus qualitatif que des couverts en plastique dans un emballage en plastique. Le gobelet est siglé.

On a donc du houmous, des pâtes sauce aubergine-tomate-olives, une mousse au chocolat, un petit pain et un récipient d'eau.

Comme sur le vol précédent, le tout est nettement au-dessus de ce à quoi je suis habitué en Y. Le houmous n'est évidemment pas le meilleur que j'aie mangé, mais ce n'est pas ce qu'on lui demande et ça fait très bien le job. Mention spéciale pour les pâtes dont la sauce n'est vraiment pas mal. La mousse au chocolat est très correcte. Le petit pain est bon.

Un bémol cependant, la quantité qui est sensiblement la même que sur le LYS-IST nettement plus court. C'est un peu juste pour un vol censé durer 8h10, d'autant que la seconde prestation sera minuscule.

Le tout est débarrassé, la cabine passe en mode "nuit" et je m'intéresse à l'IFE.

L'écran est assez petit mais pas très lumineux. Il se contrôle en mode tactile. Il y a une mini-dalle de contrôle fixée au dos du siège, qui contrôle juste le volume et la luminosité. Or celle-ci peut déjà se contrôler par les boutons en bordure d'écran. Ce petit machin doit avoir une utilité, mais je ne la vois pas.

Ce serait bien d'avoir une vraie télécommande, car le tactile ne marche pas très bien: il faut appuyer très fort et la précision est très approximative. À la longue c'est pénible.

L'interface est agréable mais on sent qu'elle est faite pour un écran tactile plus récent avec un toucher précis: les icônes sont grandes mais proches les unes des autres.

Le choix de films et séries est bon, avec des sorties récentes et variées. Le choix audio est très bon aussi. Je ne me souviens plus de ce qu'il en était des écouteurs; j'ai utilisé les miens.

La géovision est très basique (Vous noterez d'ailleurs que mes photos sont complètement anachroniques)

Sur les conseils de mon voisin, je décide de regarder the Life of Pi. Résultat, je me suis endormi au tiers et réveillé au moment du générique de fin! J'avais rarement si bien dormi en avion, et je crois que je ne m'étais jamais endormi devant un film…

Je mets le masque de sommeil du kit de confort pour me remettre à somnoler plus confortablement, mais au bout d'une heure ma douce rêverie est interrompue par des ricanements et des exclamations en provenance du galley. Au bout de cinq minutes, deux PNC rejoignent leurs colllègues déjà présents dans le galley. Je me dis naivement que ce doit être pour calmer les fauteurs de trouble. Mais que nenni: ils oublient de refermer les rideaux derrière eux. Outre le dérangement, ça me permet de voir que ce sont en les PNC eux-mêmes qui sont en train de bavarder et de rire bruyamment. La conversation, très sonore (en plus ça a l'air comique), dure encore vingt bonnes minutes avant que nos PNC ne retournent à leurs occupations. Je n'ai pas vu/entendu si ils s'étaient faits rappeler à l'ordre par la CCP ou par des pax, ou si ils étaient juste arrivés à la fin de leur livre de blagues.

Dans tous les cas, c'est tout sauf professionnel: on ne demande pas à l'équipage de faire voeu de silence, mais de là à passer vingt-cing minutes à se gondoler en pleine nuit tous rideaux ouverts… Surtout que dans un environnement déjà bruyant, il faut vraiment le faire exprès pour qu'on les entende autant. Les pax J de l'autre côté du galley ont aussi dû être contents!

Une fois le calme revenu, je remets mon masque pour tenter de me reposer encore un peu. Je serai réveillé un peu plus tard par le service de la collation, qui suscitera l'ire de notre gastronome de Las Vegas qui aurait bien voulu dormir puisque de toutes façons elle ne prendra pas non plus de petit déjeûner. Elle ne manquera pas de nous entretenir longuement de son mécontentement. Ceci étant, elle n'a pas totalement tort: il reste 1h40 de vol avant l'atterrissage, et la collation servie est toute petite: elle aurait pu être servie plus tard. Elle consistait d'un petit gâteau aux cerises (qui était "homemade", donc notre amie de la rangée devant aurait dû être contente) et d'une offre de boissons. Je prendrai un thé (que je n'ai pas pris en photo). Le gâteau est très bon, mais, malgré les apparences, ce n'est pas très nourrissant. Pour un vol supposé durer plus de 8h, je trouve ça un peu juste, il pourrait y avoir une viennoiserie supplémentaire.

Ceci étant, une collation est peut-être aussi servie sur le segment DSS-NKC: ceci expliquerait (un peu) cela.

À noter que la cabine est restée en mode nuit pendant ce second service: ceux qui étaient dans un sommeil profond (les chanceux) n'ont pas été réveillés.

Quant à moi, je suis bien réveillé et décide d'aller faire un tour en cabine.

Je commence par le lieu du crime, déserté par les coupables.

Puis je visite les sanitaires situés au milieu de la cabine Y. Ce n'est pas très bien tenu, à commencer par l'état des miroirs. Il y a aussi du papier au sol. 

En revanche, les savons présentent bien, là encore c'est mieux que la Y moyenne.

La cabine se réveille à peine.

Nous approchons de l'arrivée. Encore un peu de repos, puis la descente est amorcée. C'est le moment d'écouter de la musique, mon petit rituel de fin de vol quand il est trop tard pour lancer un film.

Contrairement à l'approche sur DKR, l'ancien aéroport, l'approche sur Blaise Diagne ne donne pas de panorama sur Dakar et la presqu'île du Cap-Vert. Nous passons très à l'Est de la ville, puis nous faisons un virage à droite au-dessus de la Petite-Côte. Je pense que ce sont les lumières de Mbour/Saly que l'on aperçoit.

Comme toujours en arrivant à Dakar et en apercevant la côte, j'ai hâte d'être au sol pour retrouver ma famille.

Nous nous posons donc sur la piste 01 à 5h45, soit 20min d'avance sur l'horaire. Comme souvent sur A330, ce sera un kiss landing.

Le roulage est rapide jusqu'au point de stationnement. C'est la première fois que j'atterris à DSS, et je suis donc habitué aux paxbus de DKR. J'avais fini par bien aimer le débarquement en paxbus à Dakar, qui permettait de s'imprégner de la chaleur en sortant de l'avion.

Cette fois-ci, il n'en sera rien, nous avons une nourrice. Étant donné que nous sommes à l'extrémité du terminal, on ne voit pas le bâtiment depuis le côté droit de l'avion, mais c'est architecturalement plutôt réussi. 

Je prends congé de mon voisin qui continue sur NKC (mais pas de la voisine de devant qui descend à DSS et sera la première pax Y à sortir). L'équipage, lui, prend congé des pax avec un sourire. Il me semble qu'ils continuent sur NKC.

Nous nous retrouvons dans la nouvelle aérogare, et descendons vers l'immigration. Et là, horreur, ce sont cinq files affreusement longues qui se sont formées, avec l'arrivée du vol TK, mais aussi de l'A330 South African en provenance d'IAD. Sur les cinq files, une est réservée aux pax CEDEAO, une aux diplomates et équipages et une aux pax J. Autant dire que cela avance avec une lenteur terrible, car chaque douanier prend 1 à 2 minutes par pax avec les formalités. Nous décidons de nous asseoir sur un banc sur le côté de la salle avant de ré-intégrer la file bien plus tard. En tout, nous aurons mis une heure à passer les contrôles d'immigration.  

Direction le carrousel à bagages pour récupérer nos quatre valises, ce qui nous prendra une bonne dizaine de minutes. Le tout est suivi d'un second scan des bagages à la sortie avant de rejoindre le point de rencontre des arrivées.

Nous retrouvons ensuite mon oncle, qui nous attend depuis 6h du matin. Après les retrouvailles, nous sommes sur le parking à 7h30, soit plus d'1h30 après l'atterrissage. La note de fluidité n'atteindra pas des sommets.

Nous mettrons un peu plus de 40min pour rallier la maison de mon oncle depuis Diass, en prenant l'autoroute à péage. À cette heure un Samedi, ça ne circule pas trop. À noter qu'à présent, le TER entre Diamnadio et Plateau est en fonctionnement, et le prolongement vers Diamnadio - Aéroport DSS devrait être ouvert très prochainement, réduisant considérablement le temps de trajet vers Dakar. L'un dans l'autre, je préfère la localisation de cet aéroport comparé à l'ancien: c'est beaucoup moins nuisible pour les Dakarois, notamment aux Almadies et à Ouakam, et c'est pratique lorsqu'on veut rallier Thiès, la Petite-Côte (comme nous le verrons au retour), ou même Saint-Louis.

Finalement, à 9h du matin, nous sommes au bord de l'Atlantique avec mon oncle et mes cousins! Merci de m'avoir lu et à bientôt pour la suite!

Bonus : Cliquez pour afficher masquer

Après deux semaines très familiales passées à Dakar et dans le Sénégal Oriental, région de brousse dont l'intérêt touristique est vraiment limité (en-dehors de quelques réserves naturelles), je retrouve donc mes amis à DSS. Ils devaient arriver en même temps sur la TAP, mais l'un s'est trompé de date sur son billet et l'autre subira un retard qui entraînera l'annulation de sa correspondance. Résultat, ils arrivent à 2 jours d'intervalle. Mais tout est bien qui finit bien, et je peux commencer à leur faire visiter (un peu) le pays: on passera d'abord quelques jours à Dakar, puis on ira vers Saint-Louis pour ensuite rejoindre les îles du Saloum et terminer sur la petite-côte à Toubab Dialaw, non loin de Saly. C'est un peu le circuit basique pour une première visite, mais ce sont des endroits que j'aime bien pour différentes raisons.
De toute évidence, le Sénégal est loin derrière plus beaux pays d'Afrique niveau paysages, mais c'est un pays très sympathique, relativement varié pour sa petite surface et qui se visite en toute sécurité pour peu cher (bon, évidemment je suis un peu biaisé mais quand même, je ne suis pas le seul à le dire).

On commence par se restaurer avec, au loin, une vue de la statue (d'un goût douteux) voulue par le président Wade en son temps.

On poursuit en allant nourrir notre esprit au tout nouveau musée des civilisations noires de Dakar, qui est un très bel espace d'exposition où divers objets sont bien mis en valeur. L'atrium est réussi avec une imposante sculpture de baobab. Mais c'est quand même encore assez vide, avec plein de salles inoccupées.

Je ne suis pas convaincu par la qualité des oeuvres contemporaines, on sent qu'elles sont là pour occuper l'espace…

Le musée dispose d'une belle terrasse d'où l'on voit le port de Dakar et la ligne du TER Dakar - Diamnadio - Aéroport de Diass.

À l'intérieur, le musée est très réussi mais de l'extérieur, je ne suis pas convaincu par cette architecture. Le tout a été construit par des entreprises chinoises. D'ailleurs, il y a une salle avec des masques chinois dans le musée avec des explications en chinois… Ça détonne un peu dans ce musée supposé être centré sur l'Afrique.

On poursuit nos pérégrinations sur l'île de Gorée. Le lieu est très agréable et calme (enfin si on fait abstraction des touristes). Il n'y a aucune voiture, difficile d'imaginer qu'on est qu'à 15min en bateau du brouhaha de Dakar.

Grimaldi nous rappelle quand même la proximité du port…

On flâne dans les ruelles…

Évidemment, c'est toujours émouvant de revoir la porte du non-retour à la maison des esclaves… C'est surtout un lieu symbolique, de par la localisation à l'extrêmité Ouest de l'Afrique mais ce n'est pas par là qu'ont transité la plupart des esclaves (qui passaient plutôt par Saint-Louis, Rufisque et Plateau). C'est là que la plupart des célébrités (Nelson Mandela, Obama, jean-Paul II…) viennent faire les visites de commémoration et de recueillement.

Quelques vues des "hauteurs" de l'île…

…Puis il est temps de retrouver l'embarcadère pour Dakar.

On fait un bond spatio-temporel pour se retrouver à Saint-Louis, qui a été une ville clé de l'empire colonial français puisque capitale de l'AOF pendant un moment. L'île de Saint-Louis est toute décrépie, et le villlage des pêcheurs sur la langue de BArbarie est menacé par l'érosion et la montée des eaux. Cependant, la ville s'étend pas mal dans les terres, car de gros gisements gaziers vot être exploités au large des côtes, à cheval sur la Mauritanie.

C'est ce qu'on appelle un charme désuet…

Le pont Faidherbe, dont une partie pivote…

L'île

Les anciens docks sur le fleuve Sénégal.

Nous faisons une petite excursion au parc du Djoudj au Nord de la ville, qui est l'une des plus grandes réserves ornithologiques d'Afrique. Aujourd'hui, nous ne verrons pas grand-chose…

…Sauf une agglutination de pélicans, il y en a pas mal!

Le bruit est assez impressionnant!

On se retrouvera dans les îles du Saloum pour la suite et fin que je mettrai en bonus sur le FR retour! Merci de m'avoir lu!