Avis du vol entre Cluj-Napoca et Mulhouse / Bâle en classe Economique avec Wizz Air

Bonjour à tous et à toutes.

L'introduction

Toujours plus loin, toujours plus bas, on continue l'exploration du réseau offert par l'EuroAirport avec cette nouvelle destination qui sent bon le Klug roulé sous les aisselles : Cluj Napoca en Roumanie.

Remarquez comment le second terme permet d'amoindrir le côté "roumaing" du tout. C'est que le conducător Ceaucescu avait bien compris que réaffirmer l'origine latine de cette ville (dans l'antiquité, nommée Napoca) avait un intérêt.

Bref, nonobstant ces considérations, il faut noter que Cluj est une grande ville de plus de 300 000 habitants et est de fait le centre de la région historique de Transylvanie, disputée au fil du XXème siècle entre la minorité hongroise et l'état magyar et la majorité roumaine et la Roumanie valaque et moldave.

Avgeekement parlant, c'est le second aéroport roumain par la fréquentation avec plus de 2,8 millions de pax à l'année, une base pour Wizz Air (W6), compagnie hongroise, ce qui ne manque pas de sel d'un point de vue historique. L'aéroport et la destination ont déjà été détaillés par plusieurs FRistes spécialistes de l'Est à savoir LGAddict et Benoit75008.

En ce qui me concerne, si le départ un samedi convenait peu ou prou pour un weekend, le premier retour n'était pas avant le jeudi suivant. Impossible pour un week end single shot ou double shot, voire triple shot. Or les week end quadruple shots, c'est un peu prématuré pour mon job. Donc, je case cela pendant mes congés d'été qui avaient été bien massacrés en raison de règles de permanence de mon boulot pendant l'été. Mais nous aurons l'occasion d'en reparler lors d'un autre itinéraire. Bref l'occasion faisant le larron, autant placer la destination à ce moment.

Pour le vol retour pas d'autre choix (en aller simple) qu'un vol de la muerte le jeudi. Bref, un départ un samedi en milieu de journée et un retour le jeudi, cela laisse 4 journées pleines pour découvrir les villes les plus intéressantes de Transylvanie. Le tout pour un peu moins de 80 EUR réservé en mai pour la pleine saison, une belle affaire pour des vols de près de deux heures. Ajoutons à cela une hostellerie pas très chère et une voiture de location, et je suis fin prêt pour un retour en Roumanie, plus de quinze ans après mon dernier passage lors d'une mission pro.

Place au routing qui ne devrait pas occuper trop de mémoire vive de votre cerveau que je vais m’employer à rendre disponible du mieux que je peux.

Au programme de ce FR : Lucullus dîne chez Sardanapale au salon de Napoca, retour à la grisaille du commun, les conséquences funestes d'une guerre des accoudoirs, la toute nouvelle PAF arrivée de l'EAP. Et pour finir un bonus qui ne mange pas de pain : Cluj et Sighisoara.

Le prelude

Avec les lowcosts, si vous échappez au vol de la muerte à l'aller, c'est que vous avez une bonne chose d'y passer au retour. Et en effet, le vol retour décolle de CLJ à 7h10 soit 6h10 heure française.

Réveil aux aurores d'autant qu'il me faut rendre le véhicule de location à l'agence.

Il fait encore nuit quand la navette du loueur me dépose au terminal, 5h30 du matin.

J'avise tout de suite où se trouve le salon. Dominant la zone landside telle une tour imprenable d'un donjon.

Les Roumains sont des lève-tôts. Il y a du monde au PIF et il me faudra quinze minutes d'attente pour le passer.

Avec W6, mieux vaut s'être soi-même enregistré pour éviter d'être mis à l'amende à leurs comptoirs. Pratique assez détestable, mais si cela permet de limiter les coûts des billets, je vote pour. D'autant qu'ils proposent, l'enregistrement avec leur application mobile.

La PAF est quant à elle passée en deux minutes seulement. Le goulot d'étranglement se situant au PIF.
Passage par un duty free, pas très intéressant mais les cigarettes y sont moins chères ici qu'en ville.
Il y a quinze ans, on en trouvait pas au duty free d'OTP pour la raison inverse.

Après le duty free, une salle assez petite avec une demie-dizaine de portes pour paxbus.
Le peuple s'y entasse.

Pour ma part, je vais migrer vers de meilleurs horizons à l'étage.

Au sortir de l'escalier/ascenceur, on tombe sur une seconde zone duty free !! Incroyable !

le lounge report

L'entrée du salon ne paye guère de mine. Mais au moins, on y affiche clairement la possibilité aux détenteurs de priority pass d'y pénétrer.

Vue sur la zone landside depuis le salon.

Ce n'est guère intimiste d'être exposé à la vue du tout venant, mais on évite l'écueil du salon aveugle.

L'offre est rachitique.
Les softs.

Du ni liquide, ni solide.

Des crackers pour le petit déjeuner (désolé pour la photo).

Et ma sélection… Bigre c'est low costissime.

Il y a un FIDS qui permet de contrôler ce qui se passe en bas où se trouve ma porte.
A l'étage on trouve deux autres portes.

Notons le Jägermeister, le Jack Daniel's et des alcools locaux qui auraient pu être amusants s'il n'était pas si tôt dans la journée.

Du vin roumain et de la bière danoise.

Version panoramique et exhaustive de l'offre proposée.

Je reste le temps d'avaler mes deux yaourts et de ne pas manger un croissant industriel emballé.
L'offre de presse est quasiment inexistante.
Verdict : ce n'est pas un salon qui a la moindre chance à un quelconque classement. Même Skytrax.
Quand je descends (alors qu'à nouveau le traitreux FIDS annnonçait l'embarquement en cours), rien ne se passe.

J'ai donc tout loisir de détailler le service régulier.
Une officine pour arnaquer le touriste à son départ. Les taux proposés sont nettement plus élevés qu'en ville.

Un relay et un bar.

Et j'atttends patiemment que la gate lice embarque.

De la fenêtre à proximité du bar, on peut voir la zone de stationnement des appareils.

Je retourne au duty free, tromper mon ennui.

L'emplacement du défunt lounge. Benoît l'a reporté ici l'an dernier.
Vous noterez que tout a été repris pour aménager le salon d'en haut.
Brrrr…

Pendant ce temps, la cargaison humaine est chargée.

Meuh, meuh…

Deux paxs sont en souffrance en porte quand je passe.
C'est la première fois que la Tortuga est confronté à l'embarquement via pax bus.
D'un côté, c'est très pratique, car il suffit de grimper dans le dernier bus : on est assuré qu'un retardataire ne vous passera pas derrière.
L'ennui c'est que la livraison en paquet de pax au pied de l'avion rend moins lisible les places restantes à tortuguiser…

le flight report

Nous y voici.

Je sors bon dernier du pax bus, tout en jouant les avgeeks.

Le terminal de CLJ. Sans passerelle, je le rapelle.

L'instant porte.

Le Kamarade d'à côté.

L'accueil à bord est passif, pas de bonjour, ni de contact visuel. Il faudra un peu de temps pour que chaque pax s'installe mais cela m'aura permis de voir à peu près clair : rien n'est libre.

Et en effet : je me suis enregistré tard la veille. N°de séquence 153.
J'ai bien l'impression d'avoir récupéré l'un des deux derniers sièges disponible.
L'accoudoir de mon 14C est fracturé au centre au point de ne pas être commercialisable…
En fait si… Bravo W6.
Mon voisin en 14B est encore plus mal loti.

El trono dela muerte.

La moquette est propre.

Le pas à la low cost.

Et l'aumônière correcte.

Ce ne sont pas ces offrandes jetées à mes pieds qui vont me consoler. Mon dédain manifeste agitera bizarrement le serf qui me les offre s'animant de spasmes de possédé. Point d'inquisiteur sur ce vol malheureusement pour en extraire le malin par le fer et le feu.
Peine perdue, il comprendra finalement que je ne souhaite pas ses présents.

Grand luxe néanmoins, car le siège peut reculer.
Malheureusement, cet accoudoir présente un jeu en Y assez important.

Décollage, puis prestement je vais scanné la cabine dans une sainte quête de la terre promise.

Rien à faire, je serai collé à mon 14C branque balant et sale qui plus est.
Hou… la note cabine va faire très mal !
Décollage à 7h29 soit 20 minutes de retard.

Le bruitomètre.

Le vol se passe sans anicroche, passage de BoB, de duty free…
Mr PAX14D semble être un VIP, il porte un tour de col Airbus et les PNC viennent converser avec lui tout en lui apportant un café qu'il n'a pas payé manifestement !
Instant danette

Double nez à l'atterrissage.

En chemin vers la PAF où m'attend une petite surprise.

De nouvelles aubettes ont vu le jour. Six au total en plus des 4 précédentes. C'est plus agréable.

Vues de dos. Austères.

Ne me reste plus qu'à attendre le Distribus.

Et je retrouve la mogoymobile saine et son honneur sauf de toute flétrissure papillonnée.

Merci de m'avoir lu, le prochain routing est celui de l'été.
Au diable l'avarice, de la J et de la F dans un routing aussi futile que déc

le bonus part 2

Je vous emmène d'abord à Sighisoara, la perle de Transylvanie.
Tout d'abord, soyons précis : le nom qu'il faudrait utiliser ici est Schäßburg. Le nom allemand de cette ville construite par les colons allemands immigrés ici à partir du XIIème siècle pour occuper, développer et défendre cette région.
Ce qu'il y a de plus beau à voir en paysage urbanistique dans cette région est bien le fait des Hongrois ou Allemands.

La Tour de l'horloge, symbole de la ville.

La maison natale de Vlad Dracul, on peut y voir une reconstitution kitsch. Je n'y suis pas allé mais vous pouvez la retrouver en photo dans les boni des FRs cités en introduction.

La citadelle dont la place centrale est ici présentée est très petite, mais cohérente architecturalement et très bien préservée.
Le site fait partie de liste UNESCO.

L'église néo-romane de rite catholique romain.

Une des tours les plus imposantes du système défensif de la citadelle : la tour des Cordonniers.
Chaque guilde se devait d'entretenir un ouvrage défensif.

Balade dans la citadelle.

Dans le musée local sis dans la tour de l'horloge.
La citadelle surplombe la ville basse.

Les personnages du mécanisme de l'horloge. Visible depuis l'intérieur du bâtiment.

Au sommet de la tour, vue sur le faîte de la colline. Nous irons visite juste en dessous.

Le sommet se rejoint par cet escalier couvert construit au XVIIème siècle.

Deux bâtiments scolaire s'y trouvent ainsi qu'une église.

On y trouve dans le narthex et dans la nef des restes de fresques dont les plus anciennes remontent au XVème siècle.

Mais aussi une série de retables.

Voilà… Passons et retournons à Cluj, où la pluie n'est guère clémente pour le touriste.

La Basilique Saint Miche, culte catholique romain.

Le musée d'art local, n'est guère intéressant. Quelques icônes, peu d'art germanique, beaucoup de peintres roumains du XVIIIème et XIXème et pas de coup de coeur.

Donc on passe.
Sur la place de l'Union, la statue de Matthias Corvin, dernier roi de Hongrie de la période médiévale.

Ballade en ville.

La maison natale de Matthias Corvin. Je vous épargne le nullissime musée historique de Transylvanie.

Merci de m'avoir suivi sur ce bonus.