Avis du vol China Eastern Shanghai Paris en classe Affaires

Compagnie China Eastern
Vol MU553
Classe Affaires
Siege 9L
Temps de vol 12:20
Décollage 03 Jui 19, 00:10
Arrivée à 03 Jui 19, 06:30
MU 173 avis
Porcepic
Par 2454
Publié le 26 juin 2019

Bonjour à tous,

Je vous retrouve pour l'ultime volet de ce routing qui m'aura emmené, et ramené - du moins allons-nous le voir dans le présent FR, jusqu'à Kuala Lumpur en Malaisie. J'ai pu bénéficier d'un excellent tarif de MU en classe Affaires pour cet aller-retour, même si cela nécessitait une connexion à Shanghai, ce qui n'est pas vraiment le chemin le plus direct pour se rendre de Paris à Kuala Lumpur…

Ce détour sera néanmoins particulièrement lucratif en termes de miles et de points XP, l'aller-retour m'ayant rapporté 120 XP (le segment KUL-PVG est un vol LONG 1 qui rapporte 24 XP) et, les vols étant sous code MU, le crédit en miles sera basé sur la distance et non le prix payé ce qui aura pour conséquence de porter à plus de 36 000 le nombre de miles crédité sur cet A/R. En réservant le même trajet via AF, j'aurais seulement pu péniblement atteindre les 10 000 miles…

Si le vol aller CDG-PVG avait été effectué sur Air France, le segment retour s'effectuera quant à lui sur China Eastern que j'ai déjà à plusieurs reprises eu l'occasion de tester en classe économique, en en ayant été à chaque fois satisfait. Ce sera néanmoins pour moi une première en classe avant sur cette compagnie, sur un produit par ailleurs plutôt peu reporté sur FR jusqu'à présent : c'est seulement le 3ème FR sur un 77W MU en classe affaires sur la version francophone du site.

Si ce choix pour le vol aller avait surtout été motivé par les horaires du vol AF (départ en toute fin de soirée, ce qui permettait de rejoindre CDG tranquillement après une journée de travail), le choix du vol retour a plutôt été "subi" que "choisi" au regard de ma correspondance depuis KUL, mais sans me déranger outre-mesure. L'heure d'arrivée était encore compatible avec la journée de travail du lundi, et MU a le mérite d'offrir une cabine confortable en full-flat sur ses 77W, contrairement à AF qui positionne le plus souvent ses A380. J'anticipe néanmoins une qualité moindre des repas, mais ce n'est pas forcément un critère de choix déterminant à ce stade.

Avant de commencer, petit rappel du routing et des vols précédemment reportés (que je vous incite évidemment à lire ou relire !)…



Correspondance a Shanghai PUDONG (PVG)


Je vous avais laissé devant ce panneau du FIDS, qui pouvait laisser espérer des surprises à venir mais sur lequel j'avais pris soin de rapidement calmer vos ardeurs : ce ne sera qu'un vulgaire MU553 à destination de Paris.

Il est 21h49 heure locale au moment de la prise de la photo, soit un peu moins de 40 minutes avant ma descente de l'avion garé très au large. Le cheminement de correspondance n'est donc pas particulièrement rapide, sans pour autant être outrageusement long si l'on compte les 15 minutes de bus qui ont été nécessaires pour nous ramener au terminal.

A cette heure, personne dans le circuit de correspondance internationale (je tente le passage sur les bornes automatiques mais mon billet imprimé à KUL ne semble pas reconnu par la machine - je me redirigerai vers un agent bien humain). Le PIF sera lui un peu plus long à passer, d'autant plus que je serai dirigé vers les PIF "normaux" utilisés par les passagers au départ de Shanghai.

En tout état de cause, nous étions théoriquement censés poser nos roues depuis KUL à PVG dans 20 minutes, donc pas d'inquiétude !


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Après quelques courses dans l'aérogare, je me dirigerais vers le même salon que j'ai eu l'occasion de mentionner dans mes FR aller. A cette heure, plusieurs long-courriers s'apprêtent à partir (comme vous avez pu le voir sur l'image précédente : Francfort, Paris, Auckland, Amsterdam, Prague…) mais le salon n'est pas saturé et il est plutôt facile de trouver une place assise, pour peu que l'on ne soit pas trop exigeant sur le placement - c'est sans doute plus calme en haut, mais je préfère l'étage du bas qui est plus propice pour se restaurer (l'étage du haut ne possède que quelques snacks).

Cette fois-ci, je peux vous présenter le coin cuisine, avec une sélection de salades/fruits, quelques plats chauds, un réfrigérateur contenant quelques gâteaux, un bar à nouilles avec un chef à votre service, quelques soupes et bun cuits à la vapeur. Sur la droite est caché l'espace où sont disponibles les pains caoutchouteux.


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L'espace boisson est situé derrière moi sur la photo, et bien achalandé. Des bouteilles d'eau sont disponibles en réfrigérateur ou à température ambiante.

En revanche, et c'est un comble pour la Chine, la sélection de thés est très maigrichonne ! A vrai dire, je crois que seuls deux pots de feuilles de thé (les feuilles étant "en vrac") étaient disponibles, ce qui ne permet du coup de se servir une tasse mais peut être adapté à la recharge des thermos chinoises (où l'infuseur est directement intégré à la thermos).

Pour couronner le tout, il n'y a pas le canard que j'avais particulièrement apprécié à l'aller… :-(

Je me rabattrais donc sur une collation plutôt légère, juste de quoi attendre le repas en vol, avec quelques morceaux de pastèque, du poulet qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable et un bun farci correct. Comme vous le pouvez le percevoir sur l'image, j'ai dû partager ma table (la configuration fait qu'il y a soit des banquettes devant de grandes tables de 6 personnes au moins, soit des espaces tables/chaises, mais pas d'espace mixant des grandes banquettes avec plusieurs petites tables comme on peut le voir au hall L à CDG par exemple).


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C'est bientôt l'heure de l'embarquement et je m'apprête à quitter le salon pour rejoindre la porte 19.

A mon arrivée, l'embarquement a déjà commencé, mais cela se passe dans le calme et la file Skypriority est clairement matérialisée sur la droite de la porte, et facilement accessible : je n'aurais donc strictement aucune attente pour embarquer.


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Shanghai Pudong n'est pas particulièrement spotter-friendly, et les passerelles vitrées (tout comme les baies vitrées du terminal) ne sont pas particulièrement propices à de bonnes prises de vue de l'appareil avec ces barres métalliques transversales.

Ajoutez à cela la nuit et les réverbérations de lumières intempestives, et cela n'arrange rien…

Ce sera néanmoins suffisant pour vous prouver que l'avion du soir sera B-2022, un 777 d'un peu moins de quatre ans.


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Installation à bord et découverte de la cabine


La passerelle principale (vitrée) se divise ensuite en deux passerelles aveugles, l'une réservée pour les passagers en Première classe et en classe Affaires, l'autre pour les passagers en classe économique.

L'accueil à bord de l'avion est chaleureux, avec plusieurs hôtesses attendant en porte. Premier bon point pour l'équipage : une hôtesse prendra le soin de m'accompagner jusqu'à mon siège, le 9L, à la deuxième rangée de la grande cabine Affaires (il existe aussi une petite cabine à l'avant du galley de seulement deux rangées, juste derrière la Première classe).

La configuration est en 1-2-1, avec sièges en épi, tout à fait comparable à ce que peut proposer AF sur ses cabines Best. Un oreiller est d'ores et déjà présent sur le siège, mais pas encore de couverture sur le siège (vous pouvez les distinguer en haut à gauche de la photo : elles sont en fait encore rangées dans les coffres à bagages).


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Le siège présente néanmoins quelques différences avec la version choisie par Air France, notamment au niveau des rangements. Entre la boîte à pieds et la cloison, par exemple, avec deux petits rangements plus praticables que dans la version AF, où sont déjà logées la trousse de confort (qui n'est pas dans un plastique mais dont la fermeture éclair est scellée, gage de sa non-utilisation antérieure) et, en bas, le sac à chaussons. Ce deuxième emplacement est suffisamment grand pour accueillir ses chaussures une fois mis à l'aise.

L'emplacement de la prise est là aussi, du fait des rangements, légèrement différent à la version AF, sans que je n'arrive vraiment à me faire un avis sur la version que je préfère. En tout état de cause, la version MU ne m'a pas posé de problèmes (pas de débranchement intempestif en se retournant la nuit, par exemple). Vous noterez la LED verte indiquant que les prises sont alimentées au sol.


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Je vous mets ci-après une photo, prise en rentrant, illustrant le contenu de la trousse de confort. Elle a changé depuis la dernière version présentée sur FR : ce n'est plus une trousse Clarins mais une trousse L'Occitane.

La brosse à dents est correcte et j'apprécie la pochette dans laquelle elle est placée, plus commode qu'un capuchon. Autre bon point pour les boules quiès dans une vraie boîte en dur. Dernier bon point (cf. mon FR aller) : IL Y A UN BAUME A LÈVRES !!! Certes pas aussi qualitatif que la version Clarins, mais au moins celle-ci a le mérite d'exister, ce qui n'est plus le cas dans la trousse AF…

Le masque pour les yeux est juste correcte, et correspond à ce qu'AF offre en classe économique. Le peigne OK. La crème hydratante me laisse de marbre, mais si ça peut faire rayonner les produits français… Désolé pour les puristes : il n'y a pas de stylo ! ;o)


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Je reviens sur les différences entre le siège retenu par MU et la version choisie par AF, avec l'espace de rangement supérieur. Sur la version MU, pas de porte avec miroir pour fermer l'espace, qui me semble par ailleurs un peu plus petit que la version AF, sans que cela ne m'ait vraiment dérangé au cours de ce voyage.

Une bouteille d'eau est déjà disposée sur le siège, ainsi qu'un casque de piètre qualité qui correspond au casque AF distribué en économie dans une version peut-être un peu plus "solide".

Aucune réduction de bruit n'est en option, même si je pense que c'est plus pénalisant pour un vol de jour qu'un vol de nuit : je trouve toujours désagréable de garder son casque pour dormir, car bien que la réduction de bruit permette d'être la plupart du temps dans un calme absolu, le moindre petit frottement avec l'oreiller a tendance à générer des sifflements très aigus et extrêmement désagréables…

Pas de méprise : la trousse est un recyclage personnel d'une trousse AF en Y+, souvenir du seul vol sur AF où mon statut a su être récompensé par un surclassement opérationnel (bon, c'était un lendemain de grève)… :o)


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Rapidement après mon installation, un oshibori et une boisson de bienvenue me seront distribués. Comme sur mes deux vols précédents sur FM, le premier est disposé sur une réglette.

Pour la coupe de champagne, le remplissage est un peu chiche et surtout, la verrerie est relativement insignifiante. C'est presque à se demander si ce n'est pas de la vaisselle Ikea… mais bon, au moins, le champagne est dans une coupe, n'est-ce pas AF !

A noter, au sujet de l'équipage, que MU dispose toujours sur ses vols long-courriers de PNC "locaux" du pays de destination, au moins pour traduire toutes les annonces dans la langue de ce pays (ici, le français). Sur ce vol, pour la cabine Affaires, j'aurais au moins aperçu trois PNC français pour s'occuper de la cabine !

Bizarrement, la PNC française qui s'occupera de moi pendant le vol aura commencé par me parler en anglais, sans supputer préalablement que me rendant vers Paris et avec ma tête d'occidental (corroborée avec mon nom qui sonne plutôt français, et mon statut chez AF, mais elle ne semble pas s'être intéressée outre-mesure à enquêter sur mon profil) j'eus pu être plutôt français. A sa décharge, il est vrai que j'ai aussi eu l'occasion de prendre MU au départ et vers Francfort, avec la même tête d'occidental mais sans pour autant avoir été allemand alors… :o)


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Nous repoussons à minuit pile, avec dix minutes d'avance (décidément, les départs auront toujours eu lieu en avance !). Le roulage est l'occasion de diffuser les consignes de sécurité, c'est assez long puisque la vidéo est diffusée trois fois de suite : une fois en mandarin, une fois en anglais puis une dernière fois en français.


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Décollage et prestation principale


Le roulage aura été plutôt long, et en particulier l'attente au niveau de la piste le temps que les quelques long-courriers dont le départ est programmé aux alentours de cette heure nous précédent. Nous décollerons finalement avec cinq ou dix minutes de retard sur l'horaire théorique, sans incidence notable à prévoir quant à notre heure d'arrivée à Paris.

Je profite de la montée pour vous présenter le menu du dîner qui s'annonce à bord (en profitant du fait que, cette fois, le menu ne me sera confisqué qu'au moment de la préparation de la cabine pour la descente !). Comme c'était déjà le cas pour les vols FM ayant fait l'objet des FR précédents, le même menu est utilisé tout au long de l'année, et il faut se référer à la bonne couleur pour connaître le programme des réjouissances. Ici, la rotation est mensuelle, avec quatre menus différents tout au long de l'année. Aujourd'hui, ce sera menu "orange".


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Le programme est plutôt complet, avec sur le papier une entrée, deux choix de soupe, quatre choix de plats principaux, fromage, fruits et deux choix de desserts pour finir ! Des en-cas chaud et froid sont également disponibles tout au long du vol.


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La prise de commande a en fait eu lieu avant le repoussage. Celle-ci s'est faite dans l'ordre naturel des rangées et il ne semble pas y avoir eu de quelconques priorités en reconnaissance du statut des passagers, que ce soit STE+ au sens large ou même seulement des passagers à haute contribution du programme de fidélité MU…

Qu'à cela ne tienne, à mon siège, le choix est encore disponible et j'opterai pour le filet de cabillaud, un peu par défaut n'étant pas plus que ça attiré par les plats de viande (incluant des boulettes…) et ayant déjà pris des crevettes sur le vol précédent.

J'éviterais une quelconque mention quant au choix de la soupe auprès de ma PNC, ayant compris lors de son interaction avec la passagère devant moi qu'en fait le choix n'était qu'hypothétique puisqu'aucune soupe ne sera proposée sur ce vol. Elle se gardera bien, elle aussi, de faire une quelconque allusion à cette incohérence entre le menu papier et le chargement du catering à bord.

Le service débute rapidement, dès les PNC relâchées par le capitaine. Avant le début du repas, une PNC viendra distribuer aux passagers qui le souhaitent un pyjama ; c'est suffisamment rare pour être souligné et c'est un bon point pour MU. Le pyjama est moins esthétique (mais peut-être plus confortable) que la version précédemment présentée sur FR.

J'avais peu confiance en les mensurations chinoises et ai donc préféré partir directement sur du L alors que je taille d'ordinaire en M. La précaution était superflue et je pense que je serais rentré parfaitement dans du M alors que je flotte un peu dans cette version "large", mais ce n'est pas bien grave pour un pyjama…


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Le service débute ensuite par la distribution d'un nouvel oshibori (utilisé avant la prise de la photo, je rassure les âmes sensibles :p) accompagné d'une tasse de thé, dans un modèle peut-être un plus élégant que les mugs des vols précédents, avec soucoupe.


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Puis la nappe est installée, avec la distribution de son assortiment de noix. Toujours présenté dans leur sempiternel sachet en plastique, avec une petite serviette en papier, alors que le tout aurait été tellement plus élégant dans une coupelle en porcelaine.

Mais vous me direz, à leur décharge, AF ne s'encombre pas non plus de telles considérations dans la présentation de son apéritif…


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L'entrée arrive ensuite, avec refill de thé. Attention les yeux, ça pique un peu !

Je vous rappelle l'intitulé qui était au menu, si jamais vous souhaitiez oser une comparaison entre ce que le nom aurait pu vous inspirer et le résultat tel qu'interprété par les cuisines MU : "Pan-fried Scallop, smoked salmon and lentil salad".


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Je vous rassure tout de même, la serviette cachait bien des couverts en métal…

Pour le reste, ça se passe de commentaires. Tant gustativement parlant, où il n'y a strictement aucun effort de composition dans l'assiette, que visuellement, où la seule excentricité du cuisinier aura été de présenter la salade de lentilles sous la forme d'un dégueulis de feuille d'endive dans l'assiette…

Du pain est ensuite proposé pour aider à faire passer l'assiette. Magnanime, à moins que ce ne me soit la vue de ma tête après avoir pris connaissance de l'entrée qui nous était proposée qui ne l'ait motivée, la PNC m'accordera gracieusement deux morceaux…


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C'est ensuite au plat principal de faire son entrée sur le plateau. Voyons voir si les cuisines MU ont encore frappées !…

Encore une fois, si nécessaire, rappel de l'intitulé : "Steamed cod fish fillet with black bean sauce, vegetables and steamed rice".


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Vraisemblablement en sortant du four, l'assiette a penché mais ça n'a pas choqué les PNC au service…

On retrouve la boule de riz élégamment présentée sur son lit en papier ; il n'y a encore aucun effort de composition avec des produits bruts littéralement jetés dans l'assiette. C'est assez fade mais ça remplit l'estomac d'un homme !

Le chariot des desserts fait ensuite son apparition. Enfin le chariot des fromages et fruits plus exactement, puisque je n'ai pas encore vu de dessert à ce stade et aucun dessert ne sera par la suite proposé (le menu indiquant un gâteau ou une glace)… Au moins, les PNC ne font pas les difficiles et proposent spontanément fromages et fruits, sans qu'on ait à passer pour un goinfre-réclamant en sollicitant leur générosité…

A ce stade, il n'est plus question d'espérer du pain caoutchouteux, et il faudra se satisfaire de crackers pour accompagner le fromage.


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Le repas se termine ensuite par la distribution d'un chocolat, duquel je demanderai qu'il soit accompagné d'un digestif, en l'occurrence un cognac (je ne vous ai pas présenté la liste des digestifs, ni des alcools en général, mais elle est assez pauvre et sans grande originalité).

Je ne sais pas si je manque de savoir-vivre ou si c'est un problème de formation côté PNC, mais je ne m'attendais pas à un tel remplissage du verre pour un digestif. Pas sûr que la PNC connaisse la différence entre le cognac et un vin doux…

A moins que cela n'ait été une manœuvre préméditée dans l'objectif de me faire oublier le repas, mais manque de bol j'ai pris des photos ! En tout état de cause, le chocolat ne sera pas de trop pour aider à finir le verre, et je suis prêt à passer une bonne nuit…


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Je pars ensuite aux toilettes me brosser les dents et enfiler mon pyjama. Entre temps, une hôtesse aura pris soin de me descendre une couverture sur mon siège (rappelez-vous, à l'inverse de l'oreiller, celles-ci n'étaient pas présentes sur le siège au moment de l'embarquement mais étaient encore rangées dans les coffres à bagages).

Elle n'est tout de même pas allée jusqu'à préparer mon lit, je vous rassure. Il faut toujours cultiver encore un peu de marge de progression entre le produit Affaires et le produit Première… ;o)

Il est un peu plus de 2h20 heure de Shanghai quand je reviens à mon siège, soit moins de 2h pour gérer le repas et la préparation du dodo ; le service aura donc été exécuté avec efficacité par l'équipage. C'est encore un bon point pour eux !

Nous avons passé Pékin en faisant un gros crochet pour l'éviter, et il reste encore dix heures de vol, de quoi profiter d'une bonne nuit à bord (et totalement allongé !) en perspective de la journée de demain.


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Réveil et prestation petit-déjeuner


J'ai très bien dormi puisque j'ouvre un œil lorsque la cabine est rallumée pour le service du petit-déjeuner. Celui-ci débute néanmoins très tôt (de mémoire, au moins 2h avant l'atterrissage si ce n'est un peu plus…), je décide donc de continuer à me reposer, considérant que le service du petit-déjeuner pourrait être un peu plus tardif…

Je me rendors donc pour une grosse demie-heure, et un peu moins d'une heure et demie avant l'atterrissage, je me lève en demandant à une PNC chinoise qui passait par là s'il est possible d'avoir le petit-déjeuner.

Voici le menu pour le petit-déjeuner !


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Pour rester dans l'ambiance, je demanderais l'option chinoise mais l'hôtesse me répondra qu'ils n'en ont plus de disponible. Je pars donc à défaut sur l'option occidentale, sans que cela ne me dérange plus que ça : je préfère ça et pouvoir déjeuner plus tard que l'inverse.

Évidemment, le top du top aurait été que les PNC me demandent mes préférences pour le réveil la veille au soir, au moment de la prise de commande, et pourquoi pas en m'accordant une priorité de par son statut chez Skyteam, mais ce n'était pas au programme (et à vrai dire, je ne sais pas si AF accorde le privilège de la commande prioritaire à tous les membres à statut Skyteam, ou seulement aux membres FB)…

Quoi qu'il en soit, le plateau m'arrive rapidement et c'est finalement une plutôt bonne surprise.


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J'accompagne encore une fois le tout de thé. Pour un petit-déjeuner, plat par excellence généralement totalement raté en avion, c'est plutôt réussi et copieux. Je ne comprends juste pas la présence de confiture (est-ce censé être étalé sur le muffin ?), et encore moins ce qui était si mes souvenirs sont bons du ketchup, placé dans la coupelle du muffin !…

Le plat chaud est correct, les fruits sont goûteux et variés, et les céréales servis dans du lait sont bien croustillants.

Nous sommes à ce moment-là au large de Malmö - je vous prie de me faire confiance.


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C'est l'occasion pour moi également de vous présenter la route du jour. Une nouvelle fois sans surprise particulière pour cette liaison.


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La cabine est ensuite rapidement préparée pour l'atterrissage. C'est vraiment l'une des plus belles vues qu'on puisse imaginer pour se réveiller dans la joie et la bonne humeur… ;o)

Sauf que, comme vous pouvez l'apercevoir par le hublot et en regardant attentivement l'écran, nous sommes encore bien haut et il reste encore 24 minutes de vol ! C'est encore bien long, sachant que "cabine préparée" veut dire que les casques ont été ramassés (pour ce qu'ils valent, on n'allait pas leur piquer…) et que l'écran de l'IFE doit être rabattu… autrement dit avec les reflets vous n'y voyez plus rien !


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La descente continue et c'est l'opportunité de belles prises de vue sur notre réacteur, l'aile qui le supporte et accessoirement sur les paysages ennuagés des environs de Paris, alors que le Soleil peine encore à se lever…


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Nous atterrissons finalement à 6h18 heure de Paris, ce qui nous mènera en porte avec cinq minutes d'avance par rapport à l'heure d'arrivée théorique à destination. Pas de doute, je valide, nous sommes bien à CDG !

Vous pouvez apercevoir au roulage le vol depuis Kunming en 332 assuré également par China Eastern, qui a atterri un peu avant nous avec presque 40 minutes d'avance quant à lui. Désormais, la compagnie chinoise dessert également CDG depuis Qingdao, de quoi assurer le bon approvisionnement de ses vols parisiens en bière chinoise !… ;o)


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Nous rejoindrons ensuite les portes M, pour venir nous garer à côté du dernier A340 aux couleurs d'Air France. Ses sèche-cheveux, bien qu'au nombre de quatre, font bien pâle figure face à notre soufflante…


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Un gros quart d'heure seulement sera ensuite nécessaire pour débarquer, rejoindre les portes K, passer la PAF et me retrouver devant le tapis de livraison des bagages : tapis 43 pour nous ce matin, comme le vol AF arrivé quelques temps plus tôt du même endroit…

A noter que ce tapis en particulier n'est pas très pratique puisque les bagages semblent arriver de deux endroits en même temps (au milieu et à une des extrémités du tapis), si bien qu'on ne sait pas vraiment où attendre/regarder. Certes ça permet du coup de diluer les flux de passagers, mais ça n'est pas l'idéal pour retrouver facilement et rapidement son bagage.


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Comme vous le voyez, la livraison est prévue à 6h58 mais je crois me souvenir que cette prévision était un peu pessimiste s'agissant de la livraison du premier bagage. Elle correspondra néanmoins peu ou prou à l'heure de livraison de mon bagage, sur lequel la priorité ne semble pas avoir été particulièrement scrupuleusement respectée.


Retour en taxi offert par MU


En effet, une grosse dizaine de minutes plus tard, je suis déjà sur la N2 dans le taxi réservé (et offert) par MU. Un beau fourgon classe V de Mercedes exprès pour moi, avec le chauffeur m'attendant au niveau Arrivées, juste après le passage des douanes.

C'est un plus particulièrement appréciable, car en fait si l'on rapporte le prix des taxis parisiens (quand vous êtes banlieusards et que vous ne pouvez donc profiter des tarifs aéroport-Paris intra muros) au prix de l'A/R en J payé pour ce routing, le prix du taxi "économisé" (je mets entre guillemets car j'aurais pris le RER sinon, mais enfin j'ai gagné un peu de temps et surtout beaucoup de confort) s'élève à quasiment 10% du prix de l'A/R vers Kuala Lumpur…


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Petit aparté d'ailleurs sur la réservation de ce taxi. La réservation se fait auprès de MU via une adresse de courriel dédiée, où vous devez envoyer un certain nombre d'informations sur votre réservation (PNR, nom des passagers, horaires/destination souhaités…).

Ayant réservé mon billet par l'intermédiaire d'un OTA et non directement sur le site de MU, j'avais lu que cela pouvait poser des difficultés mais décide de tenter quand même, le site français (à l'inverse de certaines versions d'autres pays, par exemple le Canada) ne faisant pas explicitement mention que les billets doivent avoir été achetés sur le site MU (ils doivent néanmoins être sur des billets 781 émis par MU).

Le lendemain de mon message, je reçois une réponse m'indiquant que comme mon billet a été acheté à Amsterdam (magie des OTA) et non à l'agence de Paris, la réservation du service de taxi n'est pas possible. Je ne me dégonfle pas et leur demande de me préciser où de telles conditions figurent sur leur site internet - même si je connaissais déjà la réponse, à savoir : nulle part.

Après deux jours de silence, je vois qu'un numéro de téléphone essaye frénétiquement de me joindre. Il s'agissait en réalité du service client MU qui souhaitait m'informer qu'en réalité, leur outil informatique ne leur permettait pas de réserver le taxi eux-mêmes à l'agence de Paris, mais qu'ils allaient tenter de transmettre la demande à leurs homologues hollandais pour voir s'ils avaient plus de succès…

Le lendemain, je recevrai la confirmation de ma réservation par courriel (le service client me rappellera pour s'assurer que je l'ai correctement reçu) et, même si je ne savais finalement pas trop à quoi m'attendre une fois arrivé à CDG, mon taxi m'attendait donc bel et bien et tout avait été bien pris en charge avec MU.

Moralité : les passagers de MU ne sont pas les seuls à souffrir des outils informatiques diaboliquement peu sophistiqués de MU (quiconque a déjà tenté quoi que ce soit sur leur site internet comprendra de quoi je parle :p), les agents de MU ont aussi ce problème ! Ne pas prendre un refus pour argent comptant, n'hésitez pas à persévérer et peut-être que la solution se débloquera d'elle-même en insistant… :o)


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Verdict

China Eastern

7.1/10
Cabine10.0
Equipage8.5
Divertissements7.0
Restauration3.0

China Eastern #36 Lounge - T1 International

8.5/10
Confort8.5
Restauration8.0
Divertissements7.5
Services10.0

Shanghai - PVG

9.6/10
Fluidité8.5
Accès10.0
Services10.0
Propreté10.0

Paris - CDG

9.9/10
Fluidité9.5
Accès10.0
Services10.0
Propreté10.0

Conclusion

En résumé, un vol tout à fait correct de la part de MU en long-courrier, que je recommanderai et/ou reprendrai à l'avenir sans hésiter ! Je n'hésiterai néanmoins pas à prendre un repas complet au salon et à sauter le dîner, afin de maximiser le temps de repos à bord.

Notation de la compagnie
- Cabine : excellent sur ce vol. Siège excellent et meilleur que ce que propose AF lorsqu'il opère son vol en 380 sur cette liaison. Un bon point également pour la couverture épaisse très qualitative, et la distribution d'un pyjama : chose rare en classe Affaires !
- Équipage : comme sur tous mes précédents vols, on sent de la part des PNC chinois une réelle volonté de bien faire et de rendre service, même si les interactions avec eux sont un peu stéréotypés. Pour les PNC français, c'est un bon point de la part de MU que d'en mettre sur la liaison vers CDG, mais ils manquent un peu de prestance pour un service en classe avant. Intéressant de noter aussi qu'on sent deux "clans", entre les PNC chinois et les PNC français (c'était vraiment frappant en me levant pour aller aux toilettes une fois : il y avait vraiment deux groupes qui discutaient chacun dans leur coin comme si l'autre n'existait pas).
Ce n'est pas de "l'équipage" à proprement parler, mais j'intègre dans la note le bon point quant au service taxi très appréciable (ça ne rentre pas dans la notation des accès de CDG puisque c'est à la compagnie que revient le mérite et pas à l'aéroport), et le service client très aidant si toutefois l'on prend soin de persévérer un peu dans ses demandes...
- Divertissements : l'IFE est correct, même si la sélection musicale pèche par l'absence de programmes plus variés type radio. Il faut configurer soi-même ses play-lists si on souhaite varier les plaisirs d'écoute. Je pénalise également dans cette note la préparation de la cabine qui intervient trop tôt dans le vol alors qu'on pourrait profiter de l'IFE pendant la descente...
- Restauration : le dîner est totalement raté, en plus il manque des choses par rapport à ce que le menu indique. Au moins on n'aurait aucun scrupule à le sauter pour profiter de plus de temps pour dormir ! Heureusement le petit-déjeuner rattrape un peu...

Notation de PVG
- Accès : je dégrade la note maximale à cause du PIF correspondance un peu long (d'autant plus qu'on ne m'a pas dirigé vers les files prioritaires) - c'est la même note que sur le FR précédent ;
- RAS sur le reste.

Notation de CDG
- Fluidité : je dégrade pour la forme s'agissant du non-respect strict des priorités lors de la livraison des bagages. Mais sinon rien à dire sur la PAF ce matin. 15 minutes pour relier les portes M à la salle de livraison des bagages, c'est excellent !
- RAS pour le reste, les accès routiers à CDG sont corrects quand on souhaite partir vers l'Est côté N2.

Notation du salon
- Confort : correct, même s'il faut accepter de partager sa table à cette heure-ci.
- Restauration : ça m'a convenu pour un repas léger avant le vol, mais j'aurais peut-être apprécié un peu plus de variété (notamment sur les desserts... et pour retrouver mon canard du vol aller !) si j'avais compté adopter la stratégie que je recommande, à savoir faire un repas complet au salon pour sauter le dîner à bord...
- Divertissements : manque de presse internationale, mais toujours moins grave sur un vol en correspondance ;
- Services : RAS.

Informations sur la ligne Shanghai (PVG) Paris (CDG)

Les contributeurs de Flight-Report ont posté 20 avis concernant 3 compagnies sur la ligne Shanghai (PVG) → Paris (CDG).


Pratique

La compagnie qui obtient la meilleure moyenne est Air France avec 7,5/10.

La durée moyenne des vols est de 12 heures et 30 minutes.

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5 Commentaires

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  • Comment 508844 by
    Helvet 526 Commentaires
    Bonjour merci pour le report, je ne me lasserai jamais de ces vue sur les GE90-115b
  • Comment 508848 by
    Tomuc 16 Commentaires
    Bonjour, merci pour ce report. J'ai parfois pris ce vol qui a l'avantage de proposer du Full Flat Full Access pour un vol de nuit sachant que AF ne propose au mieux que du NEV4 en A380 a cette heure tardive de depart de Shanghai.
    Le fait de pouvoir dormir est bien le seul avantage de MU en 777 par rapport a AF en 380...le reste est quand meme tres limite (diner approchant un moen courier LH en Eco, IFE ...heureusement j'ai mon iPad...)
    A bientot
  • Comment 508904 by
    Ateon GOLD 2033 Commentaires
    Merci pour ce FR très intéressant, très bien rédigé et agréable à lire.
    MU est une option intéressante pour l'Asie, avec de bons tarifs et un gain de miles appréciable.
    L'ensemble est globalement de bonne facture, a l'exception notable du catering, que je trouve vraiment très bas de gamme. Dommage car c'est un élément important du plaisir de voler en classe avant ! Cela avait pourtant bien commencé avec cette élégante flûte pour le verre d'accueil.
    Le taxi offert (même s'il a fallu batailler) est un excellentpoint pour MU, c'est désormais assez rare pour être signalé !
    A bientôt.
  • Comment 508921 by
    AirBretzel GOLD 11303 Commentaires
    Merci pour ce FR.
    Le catering de MU ne donne pas envie , mais alors pas du tout.
    Heureusement le reste est bien.
    Intéressant le service de taxis, c'est rare.
    A bientôt
  • Comment 508975 by
    Esteban GOLD 19946 Commentaires
    Merci beaucoup pour le partage !

    Et bien ce catering, du moins pour la première prestation, ne fait absolument pas envie, l'entrée est juste ignoble visuellement et le plat n'est pas beaucoup mieux.

    A bientôt !

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