Bonjour,
En entame, que les lecteurs me pardonnent pour cette tache noire récurrente sur les clichés (qui allait d'ailleurs un peu augurer le type de journée à venir). Je ne sais pas ce qui a pu créer un tel désagrément sur mon appareil, je m'en suis rendu compte très tard et n'ai pas réussi à la faire disparaître, tout au mieux j'ai fait en sorte que cette maudite tâche se trouve à la fin sur des parties sombres des photos. ;-)
Premier reportage pour moi sur une compagnie que je n'avais encore jamais empruntée.
J'ai réservé sur le vol XK562 entre Ajaccio et Marseille, départ d'Ajaccio à 8h25 pour une arrivée une heure plus tard sur le continent, à 9h25.
L'arrivée à l'aéroport se fait à l'aube, où le jour se lève tranquillement, et où la température fait de même. Il fait déjà chaud.

Pour rallier l'aéroport, j'ai emprunté la ligne 8 des bus ajacciens, navette qui lie la gare des Chemins de Fer Corses d'Ajaccio et l'aéroport, en une dizaine de minutes. Point positif : elle est gratuite si l'humeur du chauffeur est bonne (comme sur les autres lignes de bus dans cette ville, c'est aléatoire). Point (très) négatif : elle n'est pas fiable, notamment en raison des bouchons routiers dans la ville. Sur 3 trajets effectués en bus lors de ce séjour, 2 bus ont été supprimés (les suivants ont en revanche circulé à l'heure prévue). Or, une navette aéroport peu fiable, bah, c'est embêtant.
Ce matin, elle circule par chance à l'heure, et j'arrive vers 7h20 à l'aéroport.

Ce matin pourtant, j'avais le temps, sauf que je ne le savais pas encore.
Je jette un ?il aux arrivées et départs du jour, tout semble aller à peu près normalement. Les vols sont assez nombreux en haute saison.

C'est effectivement le prix que j'ai payé, en réservant très à l'avance.

Je rejoins donc tranquillement le comptoir d'enregistrement des bagages, et là : BAM. 2h35 dans la vue. D'un coup d'un seul.

Lors de l'enregistrement en ligne, j'ai choisi le placement 14D. L'hôtesse qui enregistre mon bagage n'aura prononcé que 7 doux mots à mon endroit : Vous êtes en 14F et On sait pas (réponse qui suivait ma question sur la raison du retard).
Bien. 14F. Notre appareil ne sera donc pas un ATR comme prévu.
En y regardant de plus près, je m'aperçois que le premier vol de la journée pour Marseille (XK150 de 7h00) est lui aussi retardé à la même heure théorique de décollage : 11h00. Je comprends donc qu'un airbus de la flotte va venir porter secours aux 2 ATR qui ne partiront pas ce jour-là.
De fil en aiguille, une cause des retards se répand dans l'assemblée : panne de l'avion.
Mais alors quoi ? Pannes sur les DEUX avions ? Nous n'en saurons pas plus et le CDB confirmera cette raison en parlant d'une panne sur L' appareil.
Je reste plus que dubitatif face à cet argument.
Sans doute un des deux appareils était-il effectivement en panne, et la compagnie a alors préféré annuler le deuxième vol pour rentabiliser l'utilisation d'un A320 en y plaçant l'ensemble des passagers des deux vols. Sauf que présenter les choses comme cela ne paraît pas fort catholique vis-à-vis du service dû à des clients, aussi est-il sans doute préférable pour eux de ne rien justifier du tout.
Il est alors 8h18, et le carrousel à bagages attend tranquillement pour entamer sa danse (qui n'émeut hélas plus personne) devant les premiers vacanciers ou insulaires.

Bref, je vais avoir tout le temps d'entamer quelques pérégrinations dans l'aérogare qui, même si elle est imposante au vu du nombre moyen de passagers à l'année, ne comblera pas mon ennui durant 2h30 (ou plus).
J'entame alors respectivement :
- une visite virtuelle du Pays d'Ajaccio (4mn).

- un peu de voyeurisme en observant les voyageurs au débarquement de l'Easy 1017 en provenance de Bâle-Mulhouse, et le décollage du vol pour Genève (6mn).

- une tentative de rendre le rouge de la bannière Hop! plus vif par le mode expressif de l'appareil photo, afin de savoir si le résultat pourrait être commercialement exploitable (1mn15). Au passage, je ne suis pas parvenu à trouver réponse à question (j'ai pourtant bien pris le temps d'y réfléchir, à croire que la présence de la corbeille en dessous m'a bloqué, par le message sous-jacent qu'elle paraissait délivrer).
Avant…

…
tininin…
Après !

Héhé. :)
- Un cliché de cet espace encore bien vide à cette heure (6 secondes).

- La remarque que le constat précédent ne s'explique que parce qu'il est plus agréable d'attendre en picolant (3mn30, le temps de l'aller-retour vers l'espace bar).

Bref, nous sommes loin du compte. Devant l'épuisement de toutes mes cartouches en termes d'occupations diverses et variées, je me décide à passer le contrôle d'embarquement.
Le tout effectué sans politesses débordantes, je m'arrête un instant sur ce recueil de matériel interdit en cabine, exposé comme un trophée aux yeux du public.

Consternant.
Nous avons évité : une agression au marteau, huit embrochages au tournevis, quelques actes aux coutelas/fourchettes/ciseaux taille-haie…
Dehors, quelques appareils se donnent en spectacle.


B738 Transavia, vol TO3947 de 9h10 pour Nantes.

Pas de surprise, à 9h50, les deux vols retardés pour Marseille sont toujours affichés.

A Ajaccio aussi, on pratique la politique de la chaise vide.

11h00. Voici notre appareil : le F-GHQE de 1990 (wow!), ex Air Inter et Air France.

Le départ à 11h semble parfaitement compromis, je reste donc en attendant à rêvasser devant l'oiseau arborant une livrée que j'apprécie, même si celle-ci est assez simpliste.
Nous débutons l'embarquement par le tarmac à 11h20 (il n'y a pas de passerelles à Ajaccio).
J'en viens à me demander si je suis dans le bon appareil, puisqu'il ne porte que le numéro du 1er vol annulé, celui de 7h00. Aucune fois il ne sera annoncé que les passagers du vol XK562 devaient embarquer dans le même appareil que ceux du vol XK150 (qui lui, au passage, est un vol régulier contrairement au XK562 qui semble saisonnier).
D'autant plus que, sans raison apparente, l'heure estimée d'embarquement de départ pour le vol 150 est passée à 11h35 tandis que celle du vol 562 a été maintenue à 11h00, ce qui pouvait porter à confusion.
Mais bon, allons-y gaiement.


Le hasard m'offre un siège en place du mort, la généreuse qui, en contrepartie d'un risque légèrement accru de disparition, offre de quoi étaler ses jambes durant les 50mn de vol promises pour rejoindre Marseille.

L'annonce de bienvenue sera faite en français par le CDB, quelques mots en corse, pas d'anglais.
L'embarquement est… long. Le temps de trouver tous les passagers, probablement.
Un cousin, que l'on arrive à regretter lorsqu'on voyage sur une autre compagnie.

Il s'agit du vol AF4238 en provenance d'Orly, qui attend que son poste soit disponible pour l'accueillir. Nous entamons le roulage (sans repoussage) à 11h50. Nous avons alors 3h30 de retard, et les passagers du vol précédent, presque 5.
Let's go.

Ce sera donc la 20.



Nous laissons Ajaccio et les Sanguinaires à notre droite, pour prendre rapidement un cap nord-ouest.



La traditionnelle (s'il devait n'en rester qu'une).

La boisson est servie vraiment sous la contrainte. Pas de gâteaux, pas de débarrassage avant l'atterrissage, pas de presse à lire, pas de sourire. Ça fait beaucoup.

Le vol s'effectue sans encombre, nous resterons seulement quelques minutes à notre altitude de croisière (26000ft - 7900m), avant d'entamer la descente.
Un aperçu du trajet :

Voici alors Marseille, et l'Archipel du Frioul.


Le terrain de Marseille Provence que nous approchons par le Sud afin d'atterrir face au Sud-Est.

La vidéo de l'arrivée à Marseille.
Nous nous parquons près de F-GYAZ de 1995, A321 loué par Air Méditerranée, arrivant de Palerme.

Notre appareil, avec en arrière fond un Dornier de Sun Air Scandinavia, compagnie filiale de British Airways, perdue aujourd'hui à Marseille.
Bref, tout ceci est bien opaque.

Lui, il part pour Djerba.

Heureusement, les bagages arrivent rapidement.

Il est 13h04, fin d'un périple de 6h, pour parcourir 330km.

Je pénètre dans ce qui est apparemment un autre type d' air-bus pour finaliser mon trajet et rejoindre ma destination finale.

Pour terminer, quelques clichés de la Corse toujours aussi belle et accueillante.



Aussi, au Nord du terrain d'Ajaccio se trouve un joli point de vue sur LFKJ, où j'ai pu aller y observer les mouvements.
Air France à l'atterrissage, piste 20.


Le même Air France au décollage pour le retour vers Orly, avec cette fois en bonus les échanges radio entre les pilotes et la tour.
Enfin, un passage bas militaire… Désolé pour le mauvais cadrage dû à l'effet de surprise !
Merci pour ce beau FR !
Vous étiez monté dans l'un des premiers A320 de l'histoire :)
Merci pour ce bon FR très complet ;) !!
Superbes photos !
Merci pour ce FR
Beaucoup de carences lors de ce vol :(
La tache noire (sans accent circonflexe) est une saleté sur le capteur de l'appareil photo. La seule solution est le retour au SAV. Annuler un vol pour rassembler deux vols séparés de 2h35 en un est un manque total de fair play envers les passagers. Avec la médiocre qualité de l'accueil, c'est la caricature de l'abus d'une situation de monopole.
Merci pour ce FR et son bonus touristique !
Merci pour les belles photos du décollage et de l'arrivée. Avec l'obligation d'arriver en avance à l'aéroport et les retards fréquents, une liseuse (Kindle ou Kobo ou autre) devient un accessoire indispensable. En vingt vols, on peut couvrir La recherche du temps perdu, Les frères Karamazov et les années 1694 à 1715 des Mémoires de Saint Simon. Je blague, bien sûr.
Merci pour cet excellent FR !
Votre expérience ne donne pas envie de prendre cette compagnie.
En plus sauf erreur de ma part cela se fait avec l'aide généreuse du contribuable.
J'ai bien aimé les touches d'humours notamment la place du mort :)
Reste le plaisir de voler et les photographies de la corse, vraiment splendide.
Merci ! FR complet avec de belles photos.
Merci, problème incroyablement mal géré!